Accueil > Le Parisien " enfonce des portes ouvertes "...

Le Parisien " enfonce des portes ouvertes "...

Publie le lundi 27 novembre 2006 par Open-Publishing

Le Parisien " enfonce des portes ouvertes "...

En charge de cette question comme ancien elu URML , il y a longtemps que dans de nombreux forums ( www.fulmedico.org - www.quotimed.com ) ou les innombrables séminaires sur le DMP j’ai avec d’autres d’ailleurs , emis de nombreux points
d’interrogations sur la viabilité du projet et surtout la façon dont il était piloté .

Sans entrer dans la technique , ce DMP part d’un fantasme en particulier d’un Ministre ( Douste Blazy) qui pense qu’en numerisant et stockant sur des serveurs informatiques le parcours médical de chaque français de la naissance à
la mort il va combler le " TROU de la sécurité Sociale "

Le probléme c’est que pour mettre en musique cette affaire , ce n’est pas en se réferant à la méthode YAKA qu’on va y arriver . La conduite d’un projet informatique obeit à des régles dites de métier ( il serait trop long de
developper le sujet car trés technique ) que les gens du DMP semblent ignorer !!

De plus transmettre , archiver et surtout gérer l’accés à des données médicales
, de soins , ce n’est pas la même chose que de gérer des achats de marchandises
etc ..

Il y a tout un volet juridique et de protection de la vie privée des personnes .
Exemple : les associations de patients ont revendiqué et obtenu à juste titre la
possibilité de masquer ou supprimer des donnees ( diagnostic de certaines
maladies) qu’ils ne veulent pas divulguer

L’utilisation du reseau Internet , pour des raisons d’économie , est un non sens
car ce n’est pas un réseau prévu au départ pour des echanges secrets .

Internet est fait pour publier des informations , c’est la libre circulation de
l’information avec les avantages et les inconvénients que l’on sait.. dont le
piratage .

Les gens du DMP nous expliquent que le DMP sera trés sécurisé . C’est la raison
évidente , pour les initiés comme les 2 confréres liberaux qui ont piraté le
site de l’experimentateur ( de façon non répréhensible .. pour l’instant - voir
l’affaire des cartes bancaires ou Sesame Vitale) ) que de prouver que ce
discours est faux ...Ils en ont fait la preuve.

En fait pour securiser avec le risque proche de zero le DMP , il faudrait
deployer des solutions techniques de securisation , surveillance 24h/24 en
materiel et personnel qui couteraient des sommes colossales .

Dernier point : Le DMP est surtout propulsé par les industriels et grosses
sociétés informatiques ou de télécommunications qui voient en ce projet " un
gisement de croissance trés prometteur " selon leur jargon .

Ce DMP pour de nombreux collégues liberaux se présente comme une contrainte
supplementaire , extremement chronophage , sans retour evident sur les
conditons d’exercice et avec des craintes justifies d’un "flicage " par les
organismes payeurs et surtout de grosses inconnues sur les consequences en
matiére de responsabilité professionnelles .

Peut être que les nouvelles générations de jeunes collégues vont y trouver leur
bonheur !! en particulier à l’hôpital ou les conditions d’exercice , en matiére
de responsabilité sont radicalement différentes .


DMP piratable ? Apparemment il l’est !
Mais le GIP n’est pas de cet avis ?
Avez vous été choisi pour le tester ?
« Le dossier médical personnel trop facilement piratable »

Le Parisien fait savoir que, dans le cadre du test du DMP effectué chez 30 000 patients de toute la France, deux médecins « se sont rendus compte que l’accès par Internet au DMP était très facile à pirater ». Le journal explique en effet que « le code d’accès donné à chaque patient est toujours composé selon le même principe : il commence par les 5 premières lettres du nom du patient et se termine par les 2 premières lettres de son prénom ».

Le Parisien parle de « ratage majeur », mais note que « sur la forme, le groupement d’intérêt public chargé du lancement du DMP « s’étonne » que des médecins aient tenté de pirater le système informatique, une démarche qualifiée de « curieuse » ».

Le quotidien précise que « sur le fond, le groupement fait valoir que la phase d’expérimentation, qui s’achèvera fin décembre, est précisément faite pour détecter d’éventuels problèmes avant la généralisation du système ». Le GIP indique qu’« un mot de passe plus sécurisé sera envoyé dans les prochains jours aux patients concernés ». >