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Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher
Publie le lundi 21 mai 2007 par Open-Publishing11 commentaires
AC ! Agir ensemble contre le Chômage !
23 Bis rue Mathis 75019 Paris /
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A ceux qui arrivent chez Emmaüs en disant : « Je ne sais pas conduire ni cuisiner, il y a quand même une place pour moi ? Je ne sais rien faire », on répond : « Ça, ça n’existe pas. Tu sais pousser une tondeuse ? Alors, pose ton sac, tu commenceras demain. » Martin Hirsch, interwiew de l’Express, 2003
Martin Hirsch ne le cache pas : demain, ce sera travail obligatoire pour tous.
Ce que ne dit pas Martin Hirsch, c’est que le gars qui a posé son sac, lorsqu’il arrivera à l’âge de la retraite, lorsqu’il ajoutera ses 6 ou 10 ans d’activité chez Emmaüs à ses 30 ou 36 ans de cotisations ailleurs, il s’entendra répondre : Ah non, vous devez rester au RMI et attendre le minimum vieillesse à 65 ans, Emmaüs ne cotise pas aux caisses de retraite.
Ce sera donc Martin Hirsch, le grand patron des Rmistes et autres “Assistés”.
Normal, pour un homme dont les projets pour les allocataires des minima sociaux ont fait l’unanimité pendant la campagne : de l’UMP aux Verts, en passant par Bové et Royal, tout le monde l’a dit et répété : le Revenu de Solidarité Active, c’est l’avenir radieux de la France d’après, d’ailleurs déjà expérimenté dans la France d’avant, quatre départements pilotes de droite et de gauche l’ayant d’ores et déjà adopté.
Seulement, le RSA, c’est comme la sécurité sociale professionnelle, tout le monde est d’accord, de la CGT à Sarkozy, tout le monde en cause, sur les plateaux de télé, dans les universités alternatives ou pas, mais au fait c’est quoi ?
D’un côté le discours de Martin Hirsch : éradiquer la pauvreté, faire en sorte que la reprise d’emploi ne s’accompagne pas d’une baisse de revenus.
De l’autre, le discours de Sarkozy contre les Assistés", la suppression du RMI donnée comme une promesse de campagne.
Au milieu, les concernés, des millions d’allocataires des minima qui cherchent à comprendre à quelle sauce on va les manger.
Le RSA n’est pas une rupture
Le RSA n’est pas une rupture mais l’aboutissement d’expériences diverses et simultanées de destructions des droits existants sous prétexte de remise à plat.
Le credo qui le soutient est un classique.
La question à laquelle prétend répondre Martin Hirsch est la suivante : pourquoi les bénéficiaires de minima sociaux hésitent-ils à reprendre un emploi ?
Vision microcosmique des problèmes sociaux : le problème initial, le point de blocage, ce serait l’allocataire et le prétendu choix qu’il ferait à un moment donné.
Cela n’aurait rien à voir avec la réalité du marché de l’emploi, avec un quelconque rapport de forces employeurs-salariés, qui aurait créé une catégorie sociale qui doit vivre avec moins de 400 euros pour une personne seule !
Vision de l’emploi comme étant une donnée brute et intangible sur laquelle aucun compromis, aucun choix n’est possible. A aucun moment en effet, Martin Hirsch ne se pose la question de quels emplois sont proposés aux allocataires du RMI. Son optique en effet est purement utilitaire : il y a des emplois non pourvus, la situation idéale, c’est que les allocataires des minima les prennent, point barre.
Pour lui, s’ils ne les prennent pas, une seule raison éthiquement acceptable : en travaillant dans un temps partiel subi, en occupant ce qu’il appelle des emplois disqualifiés, l’ex Rmiste ne voit pas son revenu augmenter.
Donc le RSA, ce sera agir sur le revenu.
Nous verrons par la suite en quoi consiste cette action mais il faut d’abord souligner ce qui est sous entendu : pas moins que la négation de toute possibilité de choisir son emploi et son domaine d’activité.
Pour Martin Hirsch, l’entrée dans l’emploi est une bonne chose pour l’allocataire, comme pour la société, quel que soit cet emploi.
Ainsi, dans toutes les expérimentations en cours actuellement, les premières mesures prises concernent l’orientation des allocataires vers des secteurs d’emploi prédeterminés. A Paris, l’expérience en cours concerne ainsi les artistes : il s’agit de rapprocher l’offre et la demande, les entreprises du secteur définissant leurs besoins, les formations et les actions ensuite financées par le département dépendant de ces besoins.
Dans l’Oise, il s’agit d’imposer immédiatement aux nouveaux entrants dans le RMI, une convocation collective pendant laquelle seront rappelés les fameux devoirs, principalement se conformer aux actions d’insertion dans l’emploi, toutes conçues en lien avec les entreprises du département.
Le système du RSA introduit donc d’emblée une contrainte indépassable pour ceux qui sont allocataires des minima : reprendre un emploi, celui qu’on choisira pour eux.
Donc en priorité ceux dont personne ne veut, les plus durs, les plus chiants, les plus précaires, quoi qu’en dise notre haut commissaire.
Mais aussi des emplois pour lesquels on n’est ni formé ni prêt : combien de Rmistes sont aujourd’hui, pour quelques mois, dans l’Education Nationale à assurer sans aucune formation préalable une présence quotidienne auprès d’enfants ?
Le RSA, c’est donc d’abord un système où les désirs de l’allocataire où sa formation où ses expériences professionelles antérieures n’ont plus aucune importance.
Oui, mais si c’est pour gagner plus ?
A priori, logiquement, un travailleur peut gagner plus ... si son employeur augmente les salaires. A priori si un Smicard ne gagne pas grand chose de plus qu’un Rmiste, c’est que le SMIC est outrageusement bas. Si la perte de la CMU le conduit à dépenser plus en soins, c’est que la partie différée du salaire que constituent les prestations de Sécurité Sociale est de plus en plus petite (pas étonnant vu le montant des exonérations des cotisations patronales). Même chose pour le coût du logement : le 1% patronal payé par l’immense majorité des smicards et censé leur garantir l’accès au logement social est depuis longtemps utilisé à d’autres fins ... comme la destruction des HLM existants.
Mais Martin Hirsch n’a que faire de cette vision sociale. Comme son prédecesseur, l’abbé Pierre, ce serait pour lui un non-sens dangereux que mettre en accusation le patronat.
Donc le Revenu de Solidarité Active opère un magnifique tour de passe- passe : il ne s’agira pas d’imposer aux employeurs de mieux payer le travail ... mais de compenser des salaires de plus en plus bas par une augmentation des prestations assurées par les collectivités publiques.
En cela le Revenu de Solidarité active n’est pas très éloigné de la philosophie du RMI : ne s’agissait-il pas à l’époque déjà de faire compenser par l’Etat, donc par l’impôt, le désengagement de plus en plus grand des employeurs du financement de l’assurance chômage ?
Enorme différence cependant : il ne s’agit plus de prendre acte du chômage de masse et d’accorder un revenu aussi misérable soit-il déconnecté de ce rapport à l’emploi.
Le revenu de solidarité active est destiné aux travailleurs.
Concrètement le modèle idéal est le suivant : quel que soit le gain salarial de la reprise d’emploi, la collectivité garantit le maintien d’un revenu égal au seuil de pauvreté en cas de reprise d’emploi.
Mais, alors nous diront les optimistes, après tout le Rmiste qui se prête au jeu va y gagner ? En réalité, une expérience de masse déjà menée montre le contraire : les contrats aidés du plan de cohésion sociale de Borloo sont une forme de RSA : le salaire est constitué du montant du minima social versé à l’employeur et reversé au salarié, de suppléments de subventions et d’une infime partie payée par l’employeur.
Deux ans après leur entrée en vigueur, 400 000 personnes se retrouvent dans la situation de chômeurs qui travaillent : leur revenus les placent en effet tout juste au dessus du seuil de pauvreté. Mais leur statut précaire les prive de tous les droits liés au poste de travail, notamment dans la fonction publique. Surtout parce que leur contrat de travail est aussi un contrat d’insertion, c’est non seulement la fin de contrat qu’ils ont à craindre, mais aussi la suspension ou la suppression de l’allocation en cas de démission, considérée comme une rupture du contrat d’insertion.
Dans les faits, cette nouvelle caste de travailleurs pauvres se trouve soumise à un double système de coercition : celui exercé classiquement par l’employeur qui profite de la précarité du contrat, mais aussi celui de l’ANPE ou du service de contrôle RMI qui veille d’une part au respect du parcours d’insertion hors emploi (par exemple, lorsque le salarié dépend pour son hébergement du respect d’un "parcours d’insertion"), mais aussi force le salarié à continuer sa recherche d’emploi (dans certains départements, l’ANPE tente ainsi d’imposer à des salariés en CA qui vont être licenciés une période d’EMT -travail gratuit- à la fin de contrat).
Demain avec le Revenu de Solidarité Active, c’est non seulement le minima social qui sera concerné mais aussi les droits connexes (allocation logement, droits au transports, revenu des ayant droit) qui seront menacés en cas de refus d’un emploi imposé mais aussi en cas de sortie de cet emploi.
En effet, Martin Hisrch reprend à son compte une vieille rengaine qui a toujours servi à diminuer les droits et à augmenter le contrôle :
– Le système est trop complexe , il y a trop de guichets différents , trop de petites aides, trop d’interlocuteurs. Bref, il faut une allocation unique et surtout un guichet unique.
Le RSA serait dans l’idéal un minima unique, calculé pour fondre en un seul revenu dépendant d’une seule administration l’ensemble des allocations et droits connexes qui existent dans un département donné : allocation logement majorée, CMU, exonération de la taxe d’habitation ou d’autres impôts locaux, réductions tarifaires transports...
Si l’idée d’une allocation unique ne n’est pas encore concrétisée sur le terrain, par contre celle du référent unique qui a accès à l’intégralité du dossier de la personne et donc tous les moyens de sanctionner par la privation totale de revenus le refus d’un emploi ou d’une action d’insertion est lui déjà opérationnel dans les départements où s’expérimente le RSA, notamment par le biais des Maisons de l’Emploi.
Ce qui s’expérimente aussi, c’est une vieille pratique d’Emmaus avec ses compagnons qui part du principe qu’on ne doit surtout pas verser de l’argent aux pauvres, mais plutôt satisfaire leurs besoins au cas par cas.
Dans les communautés, les compagnons doivent demander le versement de leur RMI à la communauté qui se charge de les loger et de les nourrir mais les prive de tout libre choix dans leurs dépenses.
Aujourd’hui de nombreuses CAF procèdent ainsi pour l’APL, obligatoirement versée au propriétaire, les Conseils Généraux adoptent le même systèmepour l’éventuelle aide au transport, ou au paiement des factures EDF.
Oui mais, le RSA c’est combien ? A quand la loi qui nous permettra de vérifier que c’est finalement la fin du RMI et encore moins que le SMIC.
Il n’y aura pas de loi de suppression en fanfare du RMI inscrite dans les textes et pas de débat démocratique à l’Assemblée, même si l’adhésion totale de la gauche au projet n’augurait pas de toute façon de grandes oppositions.
Le fin mot de l’histoire c’est "l’expérimentation" : en clair, le Parlement vote une loi dont le contenu est en fait une autorisation de déroger à la loi nationale donnée à une collectivité territoriale ou aux "partenaires sociaux ".
En ce qui concerne le RSA, elle a déjà en partie été votée dans la loi dite du droit au logement opposable : dans celle-ci figure un amendement qui permet aux départements de modeler à leur convenance les contrats d’insertion par l’activité votés depuis 2002. Concrètement, un département peut aujourd’hui choisir de fusionner ou d’aménager le contrat d’avenir, le revenu minimum d’activité, le contrat d’accompagnement dans l’emploi.
Remodeler ou fusionner, c’est évidemment prendre dans chaque contrat les dispositions les plus favorables aux employeurs.
Concrètement, cela signifie aussi qu’à travail égal, la situation d’un Rmiste en contrat d’avenir dans l’Oise pourra être rémunérée différemment par rapport à un Rmiste des Côtes d’Armor.
Si l’on ajoute les pouvoirs conférés aux départements dans la gestion du RMI par la loi de décentralisation de 2004, on aboutit finalement pour l’allocataire à une soumission quasi féodale au bon vouloir de tel ou tel président de Conseil Général : cette situation est déjà contraire au principe d’égalité lorsqu’il s’agit de droits connexes, comme les aides EDF ou certaines aides au logement, mais lorsqu’il s’agit d’un RMiste en emploi, ce n’est ni plus ni moins que la destruction d’un droit du travail national, et la difficulté accrue de se défendre pour le salarié : difficulté individuelle, car il devient alors quasi impossible de connaitre l’état du droit applicable, difficulté collective pour un cadre de revendications nationales, ou des moments de défense collective d’un droit menacé .
Mais la situation actuelle ne va pas assez loin pour Martin Hirsh : selon lui, il ne peut y avoir un seul système de cumul allocation salaire pour tous les allocataires.
Selon lui, des paramètres locaux peuvent avoir pour résultat une adaptation locale.
Actuellement hormis pour les contrats aidés du plan de cohésion sociale, précurseurs nous l’avons vu du type de contrat qu’implique le RSA, la loi appliquée par la CAF est la même partout. Demain, encore une fois un président de Conseil général pourrait décider de la modifier sur son département.
Selon Martin Hirsch, l’égalité devant la loi est un principe dépassé "Le problème de l’Etat, c’est qu’il est coincé dans les règles qu’il s’est lui-même fixées. C’est plus le pouvoir de dire non que le pouvoir de faire. Par exemple, il a confié aux départements la gestion du million d’allocataires du RMI, mais en maintenant des règles uniformes sur les barèmes, les règles juridiques, les conditions de cumul entre le RMI et les salaires quand les gens travaillent un peu." (Interwiew du Monde, 29 mars 2007)
Au final, les millions d’allocataires des minima sociaux de ce pays seraient, avec le RSA, totalement exclus du droit commun, pour être soumis à une multitude d’"expérimentations " qui porteraient sur l’entièreté de leurs parcours : l’entrée dans le RMI, mais aussi le retour à l’emploi.
Quand à la carotte avancée par l’ex-président d’Emmaüs France, à savoir une augmentation de revenu considérable pour ceux qui se prêteraient au jeu, elle n’est qu’illusion : Martin Hirsh chiffre à huit milliards d’euros le coût de son RSA idéal appliqué au territoire national.
Or depuis la décentralisation, l’ensemble des départements, de gauche ou de droite, justifient leur politique de contrôle et de stigmatisation des Rmistes par l’impossibilité de continuer à financer le RMI du fait du désengagement de l’Etat.
Qui peut imaginer que ces départements investissent plus d’argent en aide directe pour les allocataires qui reprennent un emploi ? Comme de coutume, le seul financement envisageable sera celui de subventions aux employeurs, financement qui, lorsqu’il s’agit d’emplois publics, sont en réalité une économie considérable pour les collectivités territoriales : dans les écoles, dans les Conseils généraux, combien de salariés à bas prix en contrat d’avenir ?
Quant à l’Etat, les seuls financements supplémentaires envisageables seront de nouvelles formes de prime pour l’emploi, reconduites annuellement selon le budget : faut-il rappeler que des dizaines de milliers d’allocataires ont été exclus de la prime de retour à l’emploi, grâce au double jeu d’une procédure compliquée d’obtention et de critères restrictifs et variables selon les années ?
Le seul autre financement supplémentaire voté au Parlement depuis 2002 concernant le RMI est la prime de cohésion sociale : celle-ci est une somme attribuée aux départements, proportionellement ... aux nombres d’allocataires du RMI qui sortent du dispositif.
Pour résumer, le Revenu de Solidarité Active n’est pas une nouveauté mais l’aboutissement d’un long processus de destruction du cadre national des minima sociaux, seule garantie de l’égalité des droits et de leur possible extension.
Processus de destruction aussi du droit du travail, par la multiplication des contrats dérogatoires.
Processus de destruction de l’idée même de statut du salarié, au profit des concepts d’insertion et d’activité.
Il ne s’agit pas d’une avancée qui déconnecterait un peu plus le droit à un revenu du fait d’avoir un emploi. Il s’agit au contraire d’imposer l’obligation d’occuper un emploi sans pouvoir revendiquer aucun droit collectif qui y serait attaché.
En ce sens, les critiques qui en parlent comme d’un pansement sur une jambe de bois ou comme une avancée pas suffisante passent dangereusement à côté du problème : il ne s’agit pas d’un pansement mais d’une gangrène qui va contaminer petit à petit tout le système des droits collectifs.
Demain Martin Hirsch, qui connait bien les vertus médiatiques des images d’Epinal nous présentera, à l’appui de ses projets, quelques projets pilotes pour quelques dizaines de Rmistes heureux et reconvertis (pour combien de temps, le reportage ne nous le dira pas).
Se battre pour contrer la réalité du contrôle et de l’emploi précaire de millions d’autres ne pourra se faire qu’en s’attaquant au fonds de commerce de l’héritier d’Emmaus : la "dignité" par le travail, peu importe le salaire.
Cela passera aussi par le courage de n’avoir rien à proposer de "raisonnable" : les collectifs, les associations de chômeurs et précaires ne sont pas là pour proposer des "solutions acceptables", des modèles "réalistes" dans leur financement dans le cadre d’un système fondé sur l’exploitation maximale de la force de travail où le chômage, indemnisé ou pas, est avant tout une arme de destruction massive du Code du Travail.
Nos propositions doivent être des invitations à la lutte, pour le libre choix de sa vie et de son emploi, pour la construction d’un rapport de force qui permette, pour commencer, que soit garanti à chacun le droit fondamental de voir ses besoins fondamentaux satisfaits.
Demain, nous devrons réapprendre les résistances locales face à telle ou telle expérimentation qui ne dira pas son nom.
Mais face à un Haut Commissaire prêt à donner le statut de partenaire social et les subventions qui vont avec à toute association ou collectif qui acceptera de jouer le jeu, une lutte collective ne pourra émerger que si nous sommes assez forts pour réaffirmer tout ce qui ne sera jamais négociable, assez lucides pour déceler le projet global de société caché derrière le revenu de solidarité active : celui des communautés Emmaüs, celui des utopies du contrôle total des pauvres, celui du travail obligatoire .
Au 17ème siècle on enfermait les pauvres et les fous derrière de hauts murs. Aujourd’hui, les camisoles chimiques et l’insertion-sanction appliquée non seulement au temps d’emploi mais aussi à toutes les sphères de la vie sociale ne visent qu’à nous enfermer dehors, à moindre coût.
Messages
1. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 21 mai 2007, 19:02
Pour approfondir la question et découvrir les projets pilotes de l’association solidarité active pilotée par Martin Hirch
http://www.solidarites-actives.com/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1
1. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 21 mai 2007, 20:06
Très intéressant, ça donne une autre idée de Martin Hirsch, petit père des pauvres, plus proche de la réalité !
2. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 21 mai 2007, 21:39
je viens de survoler vite fait c’est ignoble pour ce mec le pauvre est une marchandise
on dirait meme du notat et du chereque dans le texte
2. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 22 mai 2007, 08:13
je regrette mais la plus part des exemples concernant emmaus les allocations ect, sont simplement erronées
j’entends bien l’argumentaire de fond mais quand celui ci s’appuie sur de l’a peu près,il perd toute crédibilité
jacquy conderolle
1. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 22 mai 2007, 10:08
Pourriez-vous donner un ou deux exemples à l’appui de votre affirmation concernant les erreurs qui se sont glissées dans ce texte SVP ? Merci .
2. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 16 juin 2007, 22:20
le rmi est rarement de mise a emmaus
les personnes accuillies prcoivent un "pécule à la semaine" mais également declaré urssaf et caisse de retraite, droit au vacances
ils déclarent même les personnes "sans papier", sur le principe, travail, revenus, pas d’allocation, déclration urssaf et retraite donc regularisation.
sur la collusion abéé pierre politiques, c’est oublié l’accrochage sérieux sarko - l’abbé sur les campements roms du 94
et sans oublier toutes les interpellations en direction des politiques ;
mem pendant des années, son refus de la légion d’honneur ; il a céder uniquement pour satisfaire les proches et les compagnons.
rappelezvous le coup médiatique a l’assemblée nationale en fauteuil alors qu’à cette epoque il etait valide. Mais il jouait sur le coté image pour mieux faire pression sur les politiques.
bon, je ne vais pas tout reprendre.
sur le nouveau "délégué", mon avis ;
loin des commentaires un peu simpliste de pour ou des anti, simplement quelqu’un qui souhaite faire, agir, prendre des responsabilités et à qui on a dit, si tu sorts pas, t’es pas un homme, un peu comme dans une cour de récré.
sauf qu’il avait envie d’en découdre, de faire avancer ses idées, même si elles restent soumises à critiques, et qui sait pertinemment qu’il pourra être récupérer ; il en prend le risque.
Jacquy conderolle
3. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 22 mai 2007, 08:55
Vers une standardisation de la peur
salut
Voila ma version
Ce gouvernement extreme va commencer a arranger la discrimination de sorte que tout rentre dans l’ordre. L’exclusion doit etre resentie comme normal. La culpabilité.
Les premiers frappés, ce seront les Rmistes. Ils seront obligés sous de nouvelles eloges, de, travailler.(surtout sous payés)....RSA C’est ce que l’on appelle de l’esclavage moderne. Et oui imaginez vous pris dans les mailles du Rmi. Ce n’est pas grand chose par mois.
Alors vous accepter ce boulot ou pas ?
Et comme vous etes en besoin ; au pire vous y allez ou vous n’avez plus de revenus !
Donc par la force et la securité vous etes pris dans les mailles d’un travail de 25h a coup sur, qui ne vous correspond pas et qui sera jugé comme suffissant pour vous qui etes diplomé.
Voila bien une histoire tragique....Et bien c’est ce que nous vivons. Il n’y a qu’a comparé dans les autres pays Européens. Il sagit d’experimentation ! ca choque tout de meme. Et bien c’est leurs boulots.
Oui imaginez vous n’importe quel metier...et bien chacun veut experimenter. C’est normal. Sauf que dans cette histoire, nous parlons de politiciens et que le point d’oeuvre de nos architectes envisagent un petit melange Rmistes-Chomeurs- et fin de carriere bien sur (et oui, nos parents)
Allez tout le monde a la trappe et que ca saute. Si tu ne travaille pas c’est de ta faute. Tu ne peut t’en tenir qu’a toi meme. Va a l’ecole. Propose toi dans un boulot...n’importe lequel.....Tu devrais ecrire a cette boite....Ne pourrais tu pas te faire pistonner ? Le voisin n’a t’il pas un bout de jardin a tondre ? non ? il prefere faire cela par une entreprise qui gagne deja beaucoup ! (ps : je pense a ma chere mere)
C’est une honte. Les francais collabos de retour...On arrosse ca car pour le moment c’est rigolo mais jusqu’a quand ?
Oui alors derniere question d’apres vous : la vie est une competition ou putot un systeme d’entraide ?
Allez je repond pour beaucoup : euh plutot une competition...Dans la vie , il faut reussir.....Pauvres d eux car de tout temps nous avons trouver des philosophes, des scientifiques mais surtout des humanistes. Alors, je vous le dis ou sont ils ? Ou sont passées nos valeurs ? Tristesse lorsque je vois sombrer ces jeunes dans star academy : lavage de cerveau. Abetisation. Les medias sont responsables. Les Intellectuels de notre pays sont coupables d’un crime contre l’humanité. Une democratie organisée. Ou comme je la surnomme depuis plus de trois ans : la guerre des images.. Olala n’enregistrer pas toutes ces images...faites le tri ! A grand coup de temps perdu et de discours de sourds. Politique pour politique dents pour dents. Honte a toute cette discrimination, ce racirme, cette demagogie.
Honte aux personnes qui se laissent vivre et se moque pas mal de l’avenir. La lutte n’est pas tout a fait une lutte contre l’etat car cette derniere est organisée et controlée. Alors, allez un petit effort la lutte c’est pourquoi ?
Votre confort ? mmmhhhh presque Celui de votre prochain comme dit saint mathieu ? Pas mal vous chauffez La lutte necessaire contre des gouvernements comme l’UMP ? Pfffff ridicule Alors quoi ? la police ? non il en faut. La justice ? presque mais non
Bon allez je donne ma langue au chat. .....La liberte d’expression et encore plus loin la liberte de pensee. Je pense a des associations qui se battent pour lutter contre le CSA, la publicité, le journalisme, les idees recues et autres soit disant modele de societe.
4. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 3 juin 2007, 21:01
femmes pauvres sur la paillasse
archives | archives | archives lundi 05 mars 2007 - 08:32 par anonymous ano at numo dot us
Expérimentations du Revenu de solidarité active
Sources : Les Echos
Date : 22/06/2006
« L’AGENCE nouvelle des solidarités actives, créée par Martin Hirsch afin d’expérimenter le revenu de solidarité active (RSA), devrait prochainement signer une convention avec l’Etat portant sur un budget de 1,5 M€ en année pleine réparti en trois tiers : collectivités locales, entreprises, Etat. Parmi les entreprises : Accenture, la SAUR, le Crédit Coopératif, la Fondation Caisses d’Epargne, Schneider Electric, Axa. Martin Hirsch souhaite pouvoir " porter 10 projets conséquents d’ici à la fin de l’année ". Les premières expérimentations seront lancées en septembre. Dans l’Eure, il s’agira de proposer à plusieurs milliers de RMIstes des incitations plus fortes au retour à l’emploi. En Meurthe-et-Moselle, il s’agira de faciliter le passage entre contrat aidé et embauche définitive grâce à un accompagnement renforcé auprès des employeurs. En Côte d’Or, le retour à l’emploi passera par la garde d’enfants selon des formules alternatives aux crèches. "
Ces expérimentations sont menées sans que le consentement éclairé des personnes puisse être exercé.
– Les participants font partie d’une catégorie de sujets particulièrement démunis susceptibles d’accepter des risques que d’autres jugeraient inacceptables.
*les informations confidentielles liées à la vie des « cobayes » seront exploitées par des chercheurs et des universitaires.
*Ces expérimentations mettent fin à toutes notions d’égalité de droit. Elles visent à faire accepter des sous emploi à des femmes en grande précarité
*A faire semblant de rendre acceptable la faiblesse des minima sociaux en contraignant les femmes à accepter des emplois à des conditions inacceptables.
Et par dessus le marché l’agence nouvelle des solidarités actives est financé pour mener ces expérimentations alors que les "cobayes humains que nous sommes devenues ne le seront pas.
Aucun code de déontologie ne garanti les sujets d’expérimentation en sciences humaines en France. Et les deux textes de loi qui ont permis leur mise en place ; loi de décentralisation de 2003 et loi de budget 2007 ne parlent de volontariat...que pour les collectivités locales.
L’augmentation des minima sociaux devrait permettre au femmes de refuser des conditions de travail dégradantes ; il nous faut refuser que les fonds public servent à conditionner et adapter les plus pauvres à des conditions de vie dégradantes et inhumaines.
Les femmes pauvres sont devenues mineures et sont donc mise sous tutelle.Ces femmes contraintes à des conditions de travail insoutenables et mettant en danger leur santé et celle de leurs enfants (1)sont utilisées comme matériel d’expérimentation.Peut on encore parler de Sciences quand la dignité humaine est bafouée ?
(1) http://209.85.135.104/search?q=cache:ypJYKznNNsAJ:www.caf.fr/web/WebCnaf.nsf/090ba6646193ccc8c125684f005898f3/ae3df89e72df08adc125709000257870/%24FILE/Dossier%252073%2520-%2520Horaires%2520Atypiques.doc+laboratoire+d%27analyse+des+politiques+sociales+et+sanitaires&hl=fr&ct=clnk&cd=3&gl=fr&lr=lang_fr
« Les horaires atypiques posent également un autre type de problème : celui de la prévisibilité de ces horaires. En effet, dans nombre de secteurs d’emploi, les salariés apprennent au dernier moment ce que seront leurs périodes d’activité au cours des jours ou des semaines à venir. Si le travail posté est planifiable, ce qui permet de mettre au point des solutions relativement stables, il n’en est pas de même pour ces types d’emploi à horaires totalement flexibles. D’une semaine à l’autre, voire d’un jour à l’autre, la solution est à réinventer, souvent de manière informelle, en faisant appel au réseau de parenté ou de voisinage. »
« Dans son enquête sur la grande distribution en France et en Allemagne, Jeanne Fagnani souligne ce lien entre travail à temps partiel et horaires atypiques : "Dans les entreprises étudiées, les horaires des employés, surtout de ceux qui travaillent à temps partiel, sont souvent imprévisibles et variables selon les semaines, les jours ou les saisons. Les heures complémentaires sont fréquemment attribuées au dernier moment ou la veille, alors que selon la législation du travail, l’employé devrait connaître ses horaires au minimum une semaine à l’avance" (Fagnani, 1999, p. 245).
Aux horaires de travail s’ajoutent les temps de transport. Toujours à l’échelle européenne, plus d’un salarié sur quatre doit y consacrer plus d’une heure par jour. »
« 2. Les conséquences des horaires atypiques :
Les travaux menés ces dernières années permettent d’évaluer les conséquences de ces horaires de travail sur l’état de santé des salariés, mais aussi sur leur vie de famille. Dans un travail précurseur de 1986 sur la vie quotidienne des salariés pratiquant des horaires atypiques, Pierre Boisard5 soulignait déjà les différences d’impact selon le type d’horaires pratiqué : l’isolement social pour les travailleurs de nuit qui "vivent à l’envers des autres" avec un repli sur la cellule familiale ; l’inconstance des relations sociales des travailleurs en alternance, que ce soit les relations conjugales, familiales, amicales, avec un temps libre souvent difficilement exploitable. Mais il pointait aussi les effets sur la santé, avec une perception d’autant plus aiguë des risques encourus pour sa santé que l’on n’a pas choisi son rythme d’activité. »
« Ces informations ont été par la suite confirmées par nombre d’enquêtes. Dans leur travail de 2002 à l’échelle européenne, Boisard (et al.) rapportent ainsi que près de 7 salariés sur 10 qui travaillent de nuit estiment que leur travail affecte leur santé. "Trois sortes d’horaires sont considérés comme particulièrement nocifs pour la santé : le travail de nuit, les journées de plus de 10 heures de travail et le fait de changer d’horaires de travail au cours du mois. Les effets les plus marqués concernent le sommeil (insomnie), le stress, la fatigue, l’irritabilité" (Boisard et al., 2002, p. 46). »
« Les travaux menés en Amérique du nord et notamment au Canada6 complètent cette analyse des conséquences des horaires atypiques sur les ménages. Non seulement, ils perturbent l’horloge biologique des travailleurs et celle de leurs enfants, mais aussi leur vie sociale et pour les parents, leur rôle parental. Ils provoquent aussi de nombreuses tensions conjugales, du fait des difficultés de conciliation famille-travail et mettent en lumière la conception de la division du travail domestique et parental qui prévaut dans le couple. Harriet Presser (2000) aux Etats-Unis, Nicole Marcil-Gratton et Céline Lebourdais (2000) au Québec soulignent même le lien existant entre ces horaires et les risques d’instabilité conjugale (divorce ou séparation). D’après les données québécoises, les familles enquêtées où les deux parents avaient un horaire atypique avaient deux fois plus de séparations ».
5. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 11 juin 2007, 10:36
Pour toutes les personnes qui disent que certains préfèrent "rester au RMI" plutôt que d’aller bosser, je propose qu’elles essaient ne serait-ce que pendant un mois de vivre avec moins de 450 Euros !!! Elle verront que vivre est un bien grand mot et que personne ne peut choisir de "rester au RMI". Les préjugès sont tenaces et beaucoup parlent sans savoir. Je ne supporte plus ce discours. Si profiteurs il y a, il faudrait plutôt les rechercher parmi les personnes qui touchent le max au niveau de l’allocation chômage. Un rmiste qui reprend un travail à temps plein ne va pas gagner moins que quand il était au RMI !!! Il va quasiment tripler ses ressources et ne plus sentir peser sur lui cette suspiscion de fainéant, de profiteur.
Hirsch n’a rien compris et pire, il contribue à légitimer un discours puant au sujet des bénéficiaires de minima sociaux qu’ils assimile à des assistés. L’Abbé Pierre ne va pas tarder à revenir pour lui botter le train comme il l’a déjà fait à d’autres politiques en leur temps.
6. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 16 juin 2007, 22:28
bonjour,
emmaus est une des rares assocs a refuser toutes subventions pour ses structures
vous en connaissez beaucoup qui refusent les subs
svp
signer de votre nom et non plus derriere des codes de merde
assummez vos ecrits
jacquy conderolle
1. Le RSA de l’abbé Hirsch : la croix et le kärcher, 27 juin 2007, 15:01
Martin Hirsch ancien patron d’EMMAUS se vente auprés de l’UMP de faire travailler les clients sans feuille de paie sans salaire et sans RMI. juste un pécule !!!
et il dit meme : si c’est possible chez Emmaus c’est aussi possible plus largement en france.
MAis tous le monde s’en fou. faut bien des rats pour les expérimentations et on nous demande pas notre avis.
Sur la paillasse des chercheurs , sous la pate des profiteurs et sous le regard des cons qui ont bien su élire leur roi !!!!