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Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?
Publie le lundi 1er janvier 2007 par Open-Publishing12 commentaires

de Sindibad
Au 1er janvier 2007, le nombre de victimes des forces d’occupation américaine, en Irak, s’élève, désormais, à 3000 morts et environ 22000 blessés. L’armée américaine continue, donc, de saigner, doucement mais sûrement et rien n’arrêtera l’hémorragie tant que les maîtres du Gwantananmo World s’entêtent à aller jusqu’au bout de leur projet de domination du monde.
Mais derrière ces statistiques, distillées par les médias, se cache un triste constat. Il y a des victimes plus importantes que d’autres, et pour qui il est important de dresser un décompte précis : 31 décembre 2006 : 2998 morts américains, 1er janvier 2007 : 3000 américains, etc.
Pourquoi, à ce jour, ignorons-nous le nombre exact des victimes irakiennes ? Combien sont-elles ? 200 000 milles, 650 000 milles ou un million comme l’affirment certains ? A partir de quel chiffre pourra-t-on parler de génocide ?
« C’est une constante : les morts n’ont pas tous une valeur identique. Apparemment, les victimes de guerre qui ont la même nationalité que les propriétaires des médias concernés importent davantage. Les autres ne comptent pas. A fortiori quand il s’agit d’Arabes.
Aux Etats-Unis, le dénombrement des soldats américains tués depuis mars 2003 est opéré à l’unité près. Dans le cas des irakiens, on parle au bas mot de 40 000 victimes, mais sans y attacher une importance particulière. Même chose, et depuis longtemps, pour la couverture du conflit israélo-palestinien. Chaque téléspectateur, auditeur ou lecteur sait que la seconde Intifada a coûté la vie à un millier d’Israéliens. Mais combien d’Occidentaux savent que plus de 4500 Palestiniens y ont été tués ? Et que cette saignée des deux peuples correspond respectivement, rapportée à la population d’un pays comme le nôtre, à 10 000 et 80 000 vies humaines ? Et qui, en 2006, ignorait encore le nombre (trois)* des soldats israéliens enlevés par le Hamas et par le Hezbollah. On connaissait même leur nom… »**
*Contre 9075 palestiniens enlevés par l’armée israélienne.
** Extrait de " L’opinion, ça se travaille…"de Serge Halimi, Dominique Vidal et Henri Maler
Messages
1. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 1er janvier 2007, 16:19
2007 pire que 2006 ?....... Il y a des chances !
Ceux qui menent ce monde sont a vomir, mais que dire de ces masses bellantes que rien ne peut réveiller ?
Même un enfant sait quand on lui ment, pas eux !
Et merde ......
Doky
1. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 3 janvier 2007, 23:08
Et si les Turcs punissaient la négation du génocide vendéen ?" par Henri Amouroux *.
Que dirions-nous ? Oui, que dirions-nous si le Parlement turc votait une loi interdisant sous peine d’amende, voire de prison, la négation du génocide vendéen de 1792-1794 ? Nous dirions, sans doute, que cela ne le regarde pas ; qu’il doit d’abord s’occuper de l’histoire de son pays... du génocide arménien, par exemple, et que sa volonté d’interdire, en Turquie, la négation d’un événement historique qui s’est déroulé en France, dont on peut débattre librement chez nous, le nier, ou en excuser les excès, est insupportable.
Et nous aurions raison.
Il y a bien eu génocide, ce pendant, dans ces départements de l’Ouest où, n’épargnant ni femmes ni enfants (32 gamins de moins de 15 ans assassinés à La Renaudière par les soldats de Cordelier), les armées de la République avaient ordre de mettre à la raison, par le fer et le feu, ceux qui s’obstinaient à défendre Dieu, le roi, ou plus simplement leurs anciennes libertés. Une ville comme Cholet perdit dans les massacres et les combats plus de 37 % de sa population. À Vihiers, le chiffre atteignit 30 % ; à Chemillé, Clisson, Mortagne, il dépassa 25 %. Au total, sur les 815 029 habitants que comptaient, en 1790, les 773 communes concernées par l’insurrection et par la répression, ce sont 117 257 personnes qui disparurent. Les ordres du Comité de salut public étaient impitoyables : « Tuez les brigands, au lieu de brûler les fermes », ordonna-t-il le 8 février 1794. « Faites punir les fuyards et les lâches en écrasant totalement cette horrible Vendée. »
Or, aucune loi n’interdit, en France, de discuter, sous-estimer, dissimuler, nier le génocide vendéen. Des historiens qui longtemps imposèrent leurs vues - Aulard, Mathiez, Soboul - le passèrent sous silence et il fallut les exhortations de Pierre Chaunu, les travaux de Dupâquier sur Carrier - l’abominable organisateur des noyades de Nantes - de Gérard, de Reynald Sécher pour que la partie cachée du drame enfin révélée, acceptée, on pût le connaître dans sa totalité et sa complexité. Et c’est très bien ainsi.
Laissons le temps accoucher de la vérité historique. En tout cas, ce n’est pas l’affaire des hommes politiques que d’imposer leur vérité. On a vu, en URSS stalinienne (où l’on retirait des photos de groupe prises le lundi ceux qui, le jeudi, étaient disgraciés ou exécutés), en Chine maoïste, en Allemagne hitlérienne, le résultat de pareilles manipulations. Sans doute, les législateurs français n’ont- ils pas, aujourd’hui, l’intention d’imiter les honteux fabricants d’une histoire officielle. Gardons-nous, toutefois, de suivre une pente dont mon confrère et ami le grand juriste François Terre a écrit dans ces colonnes qu’elle conduisait à un « abus de droit ».
J’ajoute que les donneurs de leçons s’exposent à en recevoir. À nos députés, qui se mêlent de fixer ce que les historiens d’aujourd’hui et ceux de demain ont (et auront) le droit de dire ou de ne pas dire, on pourrait demander pour quelles raisons ils n’ont pas interdit la négation des génocides commis sous Staline (ils furent longtemps approuvés, parfois applaudis, par une partie de la gauche française), les génocides commis sous Mao et, plus près de nous, sous Pol Pot ? Sur l’immense chantier de l’histoire, les génocides ont été nombreux. Mais c’est aux historiens à les découvrir, à les étudier, à en débattre, à les dénoncer et non à des parlementaires, réagissant en fonction de leurs passions ou de leurs intérêts électoraux du moment.
2. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 3 janvier 2007, 23:09
Et si les Turcs punissaient la négation du génocide vendéen ?" par Henri Amouroux *.
Que dirions-nous ? Oui, que dirions-nous si le Parlement turc votait une loi interdisant sous peine d’amende, voire de prison, la négation du génocide vendéen de 1792-1794 ? Nous dirions, sans doute, que cela ne le regarde pas ; qu’il doit d’abord s’occuper de l’histoire de son pays... du génocide arménien, par exemple, et que sa volonté d’interdire, en Turquie, la négation d’un événement historique qui s’est déroulé en France, dont on peut débattre librement chez nous, le nier, ou en excuser les excès, est insupportable.
Et nous aurions raison.
Il y a bien eu génocide, ce pendant, dans ces départements de l’Ouest où, n’épargnant ni femmes ni enfants (32 gamins de moins de 15 ans assassinés à La Renaudière par les soldats de Cordelier), les armées de la République avaient ordre de mettre à la raison, par le fer et le feu, ceux qui s’obstinaient à défendre Dieu, le roi, ou plus simplement leurs anciennes libertés. Une ville comme Cholet perdit dans les massacres et les combats plus de 37 % de sa population. À Vihiers, le chiffre atteignit 30 % ; à Chemillé, Clisson, Mortagne, il dépassa 25 %. Au total, sur les 815 029 habitants que comptaient, en 1790, les 773 communes concernées par l’insurrection et par la répression, ce sont 117 257 personnes qui disparurent. Les ordres du Comité de salut public étaient impitoyables : « Tuez les brigands, au lieu de brûler les fermes », ordonna-t-il le 8 février 1794. « Faites punir les fuyards et les lâches en écrasant totalement cette horrible Vendée. »
Or, aucune loi n’interdit, en France, de discuter, sous-estimer, dissimuler, nier le génocide vendéen. Des historiens qui longtemps imposèrent leurs vues - Aulard, Mathiez, Soboul - le passèrent sous silence et il fallut les exhortations de Pierre Chaunu, les travaux de Dupâquier sur Carrier - l’abominable organisateur des noyades de Nantes - de Gérard, de Reynald Sécher pour que la partie cachée du drame enfin révélée, acceptée, on pût le connaître dans sa totalité et sa complexité. Et c’est très bien ainsi.
Laissons le temps accoucher de la vérité historique. En tout cas, ce n’est pas l’affaire des hommes politiques que d’imposer leur vérité. On a vu, en URSS stalinienne (où l’on retirait des photos de groupe prises le lundi ceux qui, le jeudi, étaient disgraciés ou exécutés), en Chine maoïste, en Allemagne hitlérienne, le résultat de pareilles manipulations. Sans doute, les législateurs français n’ont- ils pas, aujourd’hui, l’intention d’imiter les honteux fabricants d’une histoire officielle. Gardons-nous, toutefois, de suivre une pente dont mon confrère et ami le grand juriste François Terre a écrit dans ces colonnes qu’elle conduisait à un « abus de droit ».
J’ajoute que les donneurs de leçons s’exposent à en recevoir. À nos députés, qui se mêlent de fixer ce que les historiens d’aujourd’hui et ceux de demain ont (et auront) le droit de dire ou de ne pas dire, on pourrait demander pour quelles raisons ils n’ont pas interdit la négation des génocides commis sous Staline (ils furent longtemps approuvés, parfois applaudis, par une partie de la gauche française), les génocides commis sous Mao et, plus près de nous, sous Pol Pot ? Sur l’immense chantier de l’histoire, les génocides ont été nombreux. Mais c’est aux historiens à les découvrir, à les étudier, à en débattre, à les dénoncer et non à des parlementaires, réagissant en fonction de leurs passions ou de leurs intérêts électoraux du moment.
2. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 1er janvier 2007, 17:30
Combien d’irakiens aussi : enfants ? femmes ? hommes ?
1. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 1er janvier 2007, 18:01
http://www.antiwar.com/casualties/
2. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 1er janvier 2007, 18:03
ou alors ce site http://www.iraqbodycount.org/
3. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 4 janvier 2007, 10:33
Attention, antiwar est un site libertarien américain. Ferait presque passer Madelin pour communiste.
Doctrine de base pour la politique internationale : ce qui se passe en dehors de nos frontières, on s’en branle (laissons les multinationales s’en charger)
3. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 1er janvier 2007, 19:57
Selon Antoine Sfeir, environ 100 000 morts civils, ce qui est un quasi génocide pour une petite population comme l’Irak (26 millions d’habitants / source été 2005).
Catherine Wendell
1. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 1er janvier 2007, 19:59
en comptant les victimes de la guerre et celle des attentats.
4. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 2 janvier 2007, 18:23
Qu’ils soient americains ou irakien des morts sont des morts - je trouve cela morbide ce calcul - les soldats americains sont la parce qu’on leurs a mis dans la tete qu’ils faisaient leur devoir comme au Vietnam ou plus proche de nous en Algerie - vos calculs macabres ne sont pas eloignes de ceux de Faurisson- On se croirait dans un stade ou chaque mort est un but. STOP
Prions Dieu que toute cette boucherie cesse !!! voila mes voeux pour 2007 -
GhalRed Lerouge
1. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 2 janvier 2007, 18:51
Red en arabe c’est "Ahmarr" et non "Ghal" qui veut dire noir. Bonne année et Sana saïda.
2. Le chiffre du jour : 3000 morts américains en Irak... Euh, et combien d’arabes, s’il vous plait ?, 4 janvier 2007, 09:04
Noir et Rouge (selon ta traduction) moi ça me plais bien comme drapeau