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Le danger Le Pen très présent.

Publie le mercredi 17 janvier 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Lu sur une liste de discussion :

Le danger du vote frontiste est immédiat et touche aux classes populaires, celles-là même qui devraient voter communiste pour défendre ses intérêts et qui ne le font plus.
En ce sens, hausser le score de MGB passe par un combat vigoureux dès à présent. La réaction et le dégoût sont déjà là.

Pour en avoir discuter avec des gens des couches populaires dans ma région natale (Montereau, ville ouvrière il n’y a pas si longtemps, dévastée aujourd’hui, plus aucune industrie, des chômeurs, rmistes, et des ZAC hard-discount) le vote lepen pour tout envoyer dinguer est quelque chose de très présent.

Pas de pb pour les classes populaires bassinées par les médias dominants : sego-sarko c’est de la même caste des possédants, des gens de la haute, du même milieu, ils ne voteront pas pour eux.
Par contre gros silence si on leur demande ingénument : qui voter alors ?

Et puis les langues se délient. Ce sera Le Pen et là l’argumentaire en faveur de MGB est simple : sortir les sortants en votant pour un type aux aspirations antisociales, de cette même caste dirigeante que sego-sarko ne changera pas leur vie, bien au contraire. Ca les aura soulagé mais ils auront remplacé des salopards par un autre salopard.
Voter MGB, c’est l’assurance de voter pour quelqu’un qui représente très concrètement leurs intérêts (de classe, évidemment) et qui aspire à intervenir dans le champ très concret de l’action politique (ce qui exclue évidemment les gauchistes. cf http://www.humanite.fr/journal/2007-01-06/2007-01-06-843330)

Il est beau le slogan "gauche radicale de gouvernement" ; il est signifiant. Portons-le car nous avons à reconquérir les classes populaires, leur asséner un discours dépassant la contestation, apportant un espoir. C’est là, le message essentiel d’un communisme de ce temps.
C’est le sens de la campagne de MGB.
C’est ce message-là qui peut faire mouche auprès de cet électorat, avec des mots simples : le patronat, les actionnaires et l’Etat ( Et l’UE !)au service de la classe dirigeante surexploitent le peuple comme jamais depuis le XIXème siècle. Ca ne changera pas avec Lepen. Au contraire.
Ca ne changera pas en votant Arlette ou besancenot car ils participent à la division de la nécessaire unité de la classe salariée. Aussi haut que soit leur score, il sera toujours trop minoritaire et trop diviseur.

Ne nous leurrons pas. Auprès de cet électorat, il y a toutes les chances que nous soyons dans les choux actuellement. Mais parler avec ce peuple salarié de basse condition, ouvriers, employés, cela peut se faire très rapidement et l’intérêt - me semble-t-il - a pointé très vite chez mes interlocuteurs.
Chaque fois que l’huma va en reportage sur une entreprise dépecée, chaque fois que MGB va sur place, chaque fois qu’un élu ou que des camarades y vont aussi, je pense que l’on réintroduit une lecture de classe de ce qui est en train de se passer dans ce pays.

Envoyer dinguer l’UMPS et proposer du concret à gauche : la double efficacité du vote Buffet.

Jean-Michel P.

Messages

  • oui c clair et il va falloir faire fort.
    Il s’en est écoulé des années d’effort au front pour monter de quelques tout petits %
    au score actuel, alors que là à gauche il faudra le faire en quelques mois.
    Et il va en falloir des efforts pour prendre des voix au PS et dépasser le front.

    courage à nous !!!

    • c’est clair et en plus avec marie georges, comme on dit chez nous "as pa gannat"

    • joli patois ca vient d’ou ?
      le pen une seul chose a faire dans un premier temps
      ne plus en parler nous mêmes
      les journeaux bien pensants lui font déja assez de place comme ca sans parler de la presse audiovisuelle

      Et oui va falloir rattraper 25 ans comme le dit un commentaire
      ne nous cachons pas la face
      si le pen n’est pas au second tour cela sera déja une victoire

      Quand aux ouvriers ne nous cachons pas la face davantage
      il va falloir plus qu’une campagne aussi bonne soit elle pour les ramener vers leur vote de classe

      Cela dit, la composition sociologique nous montre quoi ?
      si 25% des ouvriers votent le pen, il n’en reste pas moins que 75% votent autre chose et surtout ne votent plus
      donc c’est sur que le travail de conscience et de persuasion est enorme mais dans le même temps il est tout aussi évident que lorsque les ouvriers nous disent <tous pourris< moi j’ai le sentiment d’entendre : faites nous revenir vers vous en nous mettant sur le devant de vos préoccupations

      Je sais que cela peut semble édulcorer et un poil utopique, mais je crois que c’est cela que les ouvriers attendent de nous

      louis