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Le livret A

Publie le samedi 12 mai 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Profitant du fait que La Poste est devenue un établissement financier comme un autre, les banques privées, s’appuyant sur les directives de Bruxelles de la libre concurrence, veulent pouvoir présenter le livret A parmi leurs produits financiers.

Le problème est de savoir si les directives de Bruxelles permettent qu’un produit bancaire rapporte un modeste 2% à ses détenteurs (ça oui, c’est tout bon pour les banques) et que le reste du bénef soit reversé pour financer les logements sociaux français.

A mon avis ces banques privées qui s’appuient sur le fait que la Poste est devenue une banque privée soumise à la concurrence vont, comme d’habitude, prendre le meilleur, ne verser que 2% aux détenteurs du livret A et refuser de financer les logements sociaux sous prétexte que ce n’est pas prévu par les directives de Bruxelles contre l’orientation desquelles 54% des Français ont voté non.

Le livret A était une initiative sociale de la Poste quand elle était un simple service public sans intérêts financiers et de nombreux détenteurs d’un livret A ( travailleurs pauvres, chômeurs, RMistes) n’ont pas d’autre compte en banque. Ce livret A va être détourné de son but de financer les logements sociaux pour devenir un autre moyen, pour les banques privées, de s’enrichir sans contrepartie sur le dos des pauvres en échange d’un minable 2%.

Pour contrer ce coup de force des banques privées et garder cette source de financement du logement social, il existe une solution : QUE LE TRESOR PUBLIC CHEZ QUI TOUT FRANCAIS PEUT OUVRIR UN COMPTE COURANT, SOIT LE SEUL ORGANISME AUTORISE A DELIVRER LE LIVRET A. Point final . Ainsi, pas de jaloux chez les banques privées . Il faut que les partenaires sociaux portent cette revendication au futur ministre des finances .

Messages

  • Le taux versé pour les livrets A est de 2,75% net de tout prélèvement.

    • 2 % ou 2,75%, un rendement minime pour le petit épargnant . A quel taux les banques vont-elle ensuite prêter cet argent à ceux qui ont besoin d’un crédit ? Jusque là le bénéfice du livret A allait aux logements sociaux français . Avec la réglementation européenne, ce ne sera plus le cas si les banques privées s"emparent du livret A .

  • Le vrai danger c’est que les banques captent une partie de 46 000 000 de livrets
    et proposent ensuite aux détenteurs de ces livrets de réorienter leur épargen
    vers d’autres produits (types SICAV, Assurance-Vie). dès lors, les fonds collectés
    par la Poste et l’Ecureuil, qui sont centralisés par la Caisse des dépôts et consignations,
    ne pourraient plus contrubuer au financement du logement social.

    Depuis 1894, le Livret A a confinancer la construction, l’entretien et la rénovation de plus de 80 %
    du parc HLM. D’autre part, la clientèle modeste (Rmistes, allocataires sociaux etc ...) se servent
    quotidiennement du livret A comme porte-monnaie avec des dépôts et des retraits,
    principalement à la Poste, plusieurs fois par semaine. qui peut sérieusement croire
    que cette clientèle non rentable intéresse les banques ?

    La Poste, principalement, risque de conserver l’essentiel des détenteurs de Livrets
    A peu fournis et de perdre une grande partie des Livrets A bien garnis que convoitent
    les banques qui n’ont aucune obligation, aujourd’hui, en matière de service bancaire
    de base.

    Si l’on compte les 10 000 000 de résidents du parc HLM, les millions de mal-logés,
    les 5 000 000 du système bancaire, la déstabilisation économique possible
    des services financiers de la Poste, on peut affirmer de manière certaine
    que l’avenir du Livret A est un dossier éminemment politique.

    Malheureusement, Bruxelles vient de rendre sa décision au nom de la
    "sacro-sainte" concurence. Et il est peu probable que le recours envisagé par
    le gouvernement français devant la Cour de justice européenne porte ses fruits.

  • 2,75% c’est plus que l’inflation "officielle", et c’est beaucoup plus que les 7 % versés quand l’inflatation était de plus de 10%...

    • 82*221 i don’ t undestand

    • 82*221, VEUT DIRE QUE LE LIVRET A est rémunéré 2.75% taux annuel. calculé par quinzaine.
      que actuellement, à la Banque Postale, dans les Caisse d’épargne , les retraits en espèce sont gratuits, qu’il n’y a pas de frais de tenue de compte. et que les intérêts versés aux détenteurs sont défiscalisés.

      Contrairement à ce qui est dit dans l’article, ce ne sont pas seulement les bénéfices qui sont centralisés à la CDC, mais la totalité des fonds. A charge pour cette dernière de verser une commission, aux Réseaux placeurs.

      L’utilité de la CDC c’est de transformer une épargne liquide ( pouvant être retirée à tout moment)
      en emplois à long terme (prêt sur 20 ou 30 ans). et d’offrir aux bénéficiaires une garantie de remboursement.

      Comme l’indique, mes prédécesseurs, les banques vont tenté de dirriger leurs clients vers d’autres produits, plus rentables pour elles.

      C’est déjà le sens d’une déclaration, du Crédit Agricole, qui met en avant une notion de "niveau de collecte" pour que l’encours du livret A ne s’envole pas du fait de la généralisation de la distribution.

      M P.

    • Il y a beaucoup à dire sur cette question éminemment politique.

      Il faut rassembler davantage d’informations, c’est un sujet mal connu au fond, alors qu’il est décisif pour le financement du logement social.

      Voir un début d’analyse et de proposition d’action sur :

      http://forum-alternative30.hautetfort.com/archive/2007/05/13/debat-cgpa.html

      (dans le document Exemple.doc joint à cette adresse.)

      C’est un appel à complément et à action au fur et à mesure que les positions des uns et des autres seront précisées (gouvernement, parlements français et européen, banques...).

      La question principale est : si les banques peuvent collecter le livret A, reverseront-elles dans les mêmes conditions l’argent à la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) ?