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Le mouvement "Sauvons la recherche" réclame un collectif budgétaire

Publie le vendredi 16 janvier 2004 par Open-Publishing

Le mouvement "Sauvons la recherche", reçu vendredi par la ministre déléguée à la Recherche Claudie Haigneré, a demandé au gouvernement l’inscription d’un collectif budgétaire afin de rétablir les 550 postes de recherche supprimés dans le budget 2004 et de créer un nombre significatif de postes d’enseignants-chercheurs en université.

Ce collectif devra être proposé avant la fin février, selon les délais prévus par la loi.

La satisfaction de cette exigence "constituera le point le plus sensible sur lequel se détermineront les responsables pour décider de leur démission collective", a prévenu le Pr Alain Trautmann, co-directeur du département de biologie de l’Institut Cochin et porte-parole du mouvement "Sauvons la recherche".
Ce dernier s’oppose à l’adoption d’une loi d’orientation fin 2004 comme l’a proposé Jacques Chirac. Il souhaite que le collectif budgétaire soit mis au point sur la base des recommandations d’un grand débat national organisé le plus rapidement possible.

Ce mouvement soutenu par des scientifiques de renom a lancé le 7 janvier une pétition qui a recueilli plus de 15.300 signatures et dans laquelle les responsables menacent de démissionner de leurs fonctions administratives si le gouvernement ne mobilise pas plus de moyens financiers et de personnel dans la recherche.
C’est pour ce collectif "un enjeu vital pour l’avenir du pays, la persistance d’une activité de recherche structurée en France". La situation n’était déjà "pas la meilleure possible sous le gouvernement précédent, mais sous le gouvernement actuel (elle) s’est considérablement aggravée", dénoncent ces chercheurs. Si 2003 a été "une mauvaise année pour la recherche française (...), les perspectives pour 2004 sont pires encore."

Le collectif demande aussi le dégel de tous les crédits non versés depuis 2002.
Aux journalistes qui lui demandaient s’il pensait avoir été entendu par la ministre, le Pr Trautmann a répondu : "Je ne sais pas, mais on a longuement discuté. Nous n’attendions pas de réponse aujourd’hui. Nous n’étions pas venus négocier mais préciser notre demande".
PARIS (AP)