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Le pcf serait-il devenu un parti communiste Fabien ? ;)
Publie le jeudi 11 juin 2009 par Open-PublishingStalinisme et Fabianisme font bon ménage !
Société fabienne
http://www.marxists.org/francais/lenin/orgs/fabiens.htm
Organisation réformiste anglaise, fondée en 1884. Elle fut appelée ainsi du nom de Fabius Maximus, général romain du III° siècle av. notre ère, surnommé Cunctator (le temporisateur) pour sa tactique prudente consistant à éviter toute bataille décisive avec Hannibal.
Cette société était formée principalement d’intellectuels : savants, écrivains, hommes politiques (S. et B. Webb, R. MacDonald, Shaw, etc.) ; ils niaient la nécessité de la lutte de classe et de la révolution socialiste, prétendaient que le passage du capitalisme au socialisme ne peut s’effectuer qu’au moyen de réformes, d’une transformation graduelle de la société. En 1900, la Société fabienne intégra le parti travailliste. Pendant la guerre de 1914-1918, les fabiens adoptèrent une position défensiste ("social-chauvine").
Lénine qualifiait ce courant d’« extrême opportunisme ». Il est à noter que
3. la Société fabienne – début 1884nombre des membres de cette société seront des amis de l’U.R.S.S. dans les années 30.
Petit aperçu touvé sur internet :
http://209.85.229.132/search?q=cach...
« C’est aussi dans les années 1880 que se crée la célèbre Société fabienne avec Sidney et Béatrice WEBB, G. B. SHAW (1856-1950) et le scientifique et romancier H. G. WELLS (rôle très limité). Ces temporisateurs, très influencés par J. BENTHAM, J.S. MILL et le positivisme, considéraient le socialisme comme le développement inévitable et progressif des institutions existantes. Malgré leur petit nombre (ils n’étaient guère que trois mille en 1914), leur influence fut importante. » Ainsi des intellectuels de grand renom lui sont liés, comme le philosophe Bertrand RUSSEL. L’aire d’influence des fabiens et leur impact incontestable, y compris en milieu ouvrier, dépassent largement leur faiblesse numérique.
« Les fabiens appartenaient à la Société fabienne, du nom du général romain Fabius conducator, (le temporisateur) célèbre pour sa tactique face à Annibal : le refus de toute bataille frontale décisive. Ses principaux leaders étaient Beatrice et Sydney WEBB. Les fabiens s’opposaient à la lutte de classes, donc au marxisme (ce serait le seul groupement socialiste totalement étranger au marxisme – BÉDARIDA) et défendaient la théorie du passage graduel au socialisme en s’appuyant sur le ‘‘socialisme municipal’’ ».
Le fondateur de la Fabian Society est Sidney WEBB (1859-1947).
En 1900, les fabiens, dont Sidney WEBB, rejoignent l’Independant Labour Party, ce qui ne l’empêchera pas de collaborer avec les conservateurs au nom de la nécessité de réformes sociales.
Plus tard, à Oxford et à Londres une partie des Fabiens constituent le Guild Socialism (Cf. ci-dessous). Les Fabiens développent alors des thèmes proches du mouvement libertaire, notamment sur le fédéralisme anti-autoritaire entre petites communautés. Curieusement, MORRIS qui a combattu les Fabiens, a développé de nombreux thèmes semblables.
Après la victoire électorale du Labour (1923), WEBB occupe diverses fonctions officielles ; il finira sa carrière à la Chambre des Lords ! tout en soutenant STALINE et la nouvelle URSS.
Lettre à F.-A. Sorge
F. Engels
http://www.marxists.org/francais/en...
18 janvier 1893
Londres, le 18 janvier 1893
(…) les fabiens [1], ici à Londres, sont une bande d’arrivistes qui ont assez d’intelligence pour apercevoir le caractère inévitable de la révolution sociale, mais qui, trouvant impossible de confier ce travail de géant au prolétariat immaturé tout seul, ont par suite l’obligeance de se mettre à sa tête. La peur de la Révolution est leur principe fondamental. Ils sont les « cultivés » par excellence ; leur socialisme est un socialisme municipal ; la commune, et non la nation, doit être, au moins provisoirement, propriétaire des moyens de production. Ce socialisme qui est le leur est alors exposé comme une extrême, mais inévitable conséquence du libéralisme bourgeois, et de là s’ensuit leur tactique : ne pas combattre résolument les libéraux comme des adversaires, mais les pousser à des conséquences socialistes, ergo (c’est‑à‑dire) coqueter avec eux, to permeate liberalism with socialism [imbiber le libéralisme de socialisme], ne pas opposer aux libéraux de candidats socialistes, mais d’en faire des auxiliaires, des adeptes au besoin des dupes. Qu’à ce jeu ils soient eux-mêmes dupés et trompés ou dupent le socialisme, ils ne s’en aperçoivent naturellement pas.
Ils ont avec un grand zèle, au milieu de toute sorte de pacotille, donné aussi plus d’un bon écrit de propagande, et même réellement le meilleur de ce que les Anglais ont donné sous ce rapport. Mais dès qu’ils en arrivent à leur tactique spécifique : estomper la lutte des classes, cela se gâte. De là aussi leur haine fanatique contre Marx et contre nous tous ‑ à cause de la « lutte de classe ».
Ces gens ont naturellement bien des adhésions bourgeoises, et partant de l’argent. (…)
Extrait de Lénine
L’opportunisme et la faillite de la II° Internationale
http://www.marxists.org/francais/le...
Comparons les fabiens anglais aux kautskistes allemands. Voici ce qu’écrivait les premiers, le 18 janvier 1893, un véritable « marxiste », Frédéric Engels : ... « une bande d’arrivistes assez raisonnables pour comprendre que la révolution sociale est inévitable mais qui, en aucun cas, ne désirent confier ce travail de titan exclusivement au prolétariat encore si peu averti ... Leur principe fondamental, c’est la peur de la révolution ... » Correspondance avec Sorge, p. 390.)
Et le 11 novembre 1893 il écrit : « Ces bourgeois présomptueux qui veulent bien se pencher sur le prolétariat pour le libérer d’en haut, pourvu seulement qu’il veuille bien comprendre qu’une masse aussi fruste et inculte ne peut elle même se libérer ni arriver à rien si ce n’est par la grâce de ces sages avocats, hommes de lettres et commères sentimentales »... (Ibid., p. 401)
En théorie Kautsky considère les fabiens avec autant de mépris qu’un pharisien le pauvre publicain. Car il ne jure que par le « marxisme ». Mais en pratique quelle différence entre eux ? Tom deux ont également signé le manifeste de Bâle et en ont également usé envers lui comme Guillaume II envers la neutralité belge. Alors que toute sa vie Marx a fustigé ceux qui s’appliquent à étouffer l’esprit révolutionnaire des ouvriers.
Kautsky a opposé aux marxistes révolutionnaires la théorie nouvelle de l’« ultra impérialisme ». Il entend par là que sera éliminée « la lutte entre les capitaux financiers nationaux », et que cette lutte fera place à « l’exploitation en commun du monde luit le capital financier international » (N. Z., 30 avril 1915). Mais ajoute t il, « les prémisses indispensables nous font encore défaut pour décider si cette nouvelle phase du capitalisme est réalisable ». C’est donc à l’aide de simples suppositions relatives à une « nouvelle phase », sans oser déclarer ouvertement qu’elle est « réalisable », que l’inventeur de cette « phase » dément ses propres déclarations révolutionnaires, se détourne des tâches révolutionnaires et de la tactique révolutionnaire du prolétariat, aujourd’hui, dans la « phase » d’une crise déjà commencée, de la guerre, de l’aggravation inouïe des contradictions de classe ! N’est ce pas là le plus ignoble fabianisme ?