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Le sommet de la gauche crée des soucis au PCF
Publie le samedi 14 janvier 2006 par Open-Publishing2 commentaires
Qui inviter ? Et pour parler de quoi ? Les communistes se contentent de fixer une date.
de Pascal VIROT
Puisqu’il est difficile de sauter l’obstacle, contournons-le. C’est en substance ce que réclame le PCF pour l’organisation du sommet de la gauche qui pourrait avoir lieu le 8 février à la Maison de l’Amérique latine, à Paris. Cette rencontre bute sur l’ordre du jour ? N’en établissons pas et contentons-nous d’« annoncer une date, un lieu, un horaire » et convions-y « toutes les forces de gauche », a expliqué hier le PCF à l’issue de la réunion de son comité exécutif national. Pas d’exclusive donc : la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) doit être invitée comme les chevènementistes du MRC. Deux hôtes dont la venue éventuelle n’enthousiasme pas le PS.
Mercredi, lors d’une réunion préparatoire au sommet, la direction du PCF avait demandé un délai de vingt-quatre heures de réflexion à ses partenaires socialistes, verts et radicaux. L’organisation de la rencontre de février se heurte à des demandes contradictoires. Mercredi, le PS a fait savoir une nouvelle fois qu’il souhaite que le sommet soit ouvert aux seuls partis de gauche qui veulent « gouverner ensemble ». Donc sans la LCR d’Olivier Besancenot.
Impossible pour le PCF : il veut bien discuter, mais le sommet est « l’occasion de mettre sur la table tout ce qui fait débat au sein de la gauche ». Le texte d’invitation « ne doit pas limiter la portée de cette réunion en lui fixant un point d’arrivée avant même qu’elle ait lieu ». Un libellé large, qui ne retiendrait pas la finalité d’une majorité politique, aurait l’avantage de ne pas exclure la LCR, laquelle n’entend pas discuter programme de gouvernement avec « les sociaux-libéraux » du Parti socialiste...
Le PCF ne ferme néanmoins pas la porte : « Cette réunion est utile et doit se tenir », explique sa direction. Mais, prévient Jean-François Gau, responsable des relations extérieures, le sommet « ne se tiendra pas à quatre ». Autrement dit, soit le PS, les Verts et le PRG se réunissent sans le PCF, soit c’est l’ensemble des formations de gauche qui se rencontrent. « Vient qui pense que cette réunion est utile », insiste Gau. Ce « oui, mais... » du PCF satisfera-t-il son principal partenaire ? Hier, le PS s’est borné à « prendre acte » que les communistes voulaient une réunion...
Messages
1. Non,, 15 janvier 2006, 14:45
cela ne crée de "soucis" qu’au PS, ou tout au moins à ceux, Ouitistes, qui ont une volonté d’égémonie.
Tout à leur mépris, tels DSK ou Hollande, Royal, Jospin et consorts, cette "gôche" de toutes les trahisons que les électeurs placent en eux ne concoivent que des valets et serviteurs de leurs augustes personnes.
Que le PC ne se laisse pas dicter sa conduite, il était temps, et on n’osait plus y croire.
Patrice Bardet
1. à mourir de rire, 7 octobre 2006, 08:26
C’est vrai qu’avec 5% des voix maximum, le PC se doit d’avoir des exigences et de ne pas se laisser dicter sa ligne de conduite !On verra le nombre de députés qu’il aura bientôt s’il ne fait pas alliance...Le PC a la droit d’être suicidaire.