Les Emirats pourraient réévaluer le dirham par rapport au dollar

Les Emirats pourraient réévaluer le dirham par rapport au dollar

DUBAI, 4 fév 2008

Les Emirats arabes unis pourraient réévaluer leur monnaie nationale par rapport au dollar pour tenter de contrôler l’inflation et se conformer aux critères établis pour la création d’une monnaie commune aux pays du Golfe, selon un rapport publié lundi.

"Il est très probable que la banque centrale des Emirats réévalue le dirham face au dollar pour s’aligner sur les monnaies des pays du CCG", écrit la Chambre de commerce et d’industrie de Dubai (DCCI) dans ce rapport.

Le Conseil de coopération du Golfe comprend l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahrein, les Emirats arabes unis et Oman.

"Cela permettra d’alléger les pressions inflationnistes tout en restant indexé au dollar, conformément aux critères de convergence pour la mise en oeuvre de l’Union monétaire du Golfe en 2010", ajoute le rapport.

Un dollar s’échange 3,67 dirhams, un taux inchangé depuis une dizaine d’année.

Les riches monarchies arabes du CCG, à l’exception d’Oman, ont décidé de créer une union monétaire en 2010.

Selon la DCCI, les membres du CCG sont déjà parvenus à remplir certains critères fixés pour l’union monétaire, comme le niveau de la dette publique, le déficit budgétaire, les taux d’intérêt et les réserves en devises mais ne sont pas parvenus à remplir leurs obligations en matière d’inflation.

Depuis mai, après la décision du Koweït de lier sa monnaie à un panier de devises et non au seul dollar, les spéculations vont bon train sur une décision semblable de la part des Emirats arabes unis et du Qatar.

Les dirigeants du CCG, alliés des Etats-Unis, ont décidé en décembre lors de leur réunion annuelle à Doha que leur monnaie resterait attachée au dollar malgré la chute du billet vert.

Les pays du CCG connaissent des taux de croissance élevés, variant entre 4 et 8%, à la faveur de la hausse du prix du pétrole.

Selon le Fonds monétaire international, l’inflation aux Emirats arabes unis devrait rester élevée, à 8% en 2007, après 9,3% en 2006.

http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=179977