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Les Etats à la rescousse des banques ?

Publie le dimanche 23 mars 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

et pendant ce temps là, sarko est au maroc avec La Carlita !!!
"Ya pas le feu aux lac", qu’il lui répète. Ah bon ?

dimanche 23 mars 2008 TSR CH
Les Etats à la rescousse des banques ?

DSK, le patron du FMI, envisage une intervention des Etats [Keystone ]23.03.2008 11:44

L’hypothèse d’un sauvetage des banques par les Etats pour mettre fin à une crise qui menace le système financier gagne du terrain, même si cette solution revient à faire assumer aux contribuables les dérives de certains investisseurs.

Cette solution de dernier ressort, bien qu’elle puisse s’avérer extrêmement coûteuse, devrait néanmoins permettre d’éviter des conséquences économiques graves et durables, selon nombre d’experts.

Coût social énorme

"La collectivité dans son ensemble" va peut-être être amenée à "prendre en charge" le coût de la lutte contre une faillite du système bancaire, a averti Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international. "Il faut donner le signal que les autorités sont prêtes à faire ce qui est nécessaire" pour éviter un effondrement du système financier planétaire, a renchéri Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE.

Pour Michel Aglietta, économiste du Cepii, une telle option risque de "devenir nécessaire" : on en est à la "phase pénultième avant une socialisation complète des pertes des banques". Recourir à l’argent public pour empêcher la faillite de banques dont les gestionnaires ont pris des risques inconsidérés présente le risque d’encourager la poursuite de telles pratiques. Mais le "coût social d’une faillite bancaire qui en entraîne d’autres serait bien plus important", souligne Michel Aglietta.

Nationalisations des banques

Un avis partagé par Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, pour qui les grands acteurs de la finance mondiale (ministres, banquiers centraux, régulateurs) doivent se réunir pour offrir un "soutien massif (aux) acteurs les plus en danger". Cela pourrait aller "jusqu’à la nationalisation" de banques ou de rehausseurs de crédit, qui ont assuré des titres adossés sur de mauvaises créances.

A l’instar du RTC, Jean-Hervé Lorenzi propose la création de fonds publics destinés à "reprendre dans leur bilan les titres les plus problématiques détenus par les établissements financiers, et dont les pertes finales seraient garanties par les Etats". Une intervention gouvernementale aux Etats-Unis peut aussi prendre la forme d’une modification de la législation pour "éviter le problème des saisies et ventes forcées" de logements, qui accentuent le retournement du marché immobilier et les pertes des banques, souligne Michel Aglietta.

D’après lui, le sauvetage d’une grande banque paneuropéenne serait plus difficile à gérer qu’aux Etats-Unis, car il existe des autorités de supervision dans chaque pays dont les positions divergent". "S’il faut mettre à contribution des budgets nationaux, il va y avoir des batailles pour définir les pays qui doivent payer : ceux où se trouvent les filiales ou seulement la maison-mère ?", argumente-t-il.
ats/kot

Washington et Berne excluent une aide

L’administration Bush se dit pour l’instant opposée à toute forme de sauvetage fédéral des banques, mais certains membres du Congrès américain plaident déjà en ce sens.

Dans "Le Matin dimanche", Hans-Rudolf Merz a lui aussi exclu toute intervention de l’Etat pour sauver les banques, notamment l’UBS, fortement malmenée par la crise financière.

En Allemagne, la banque IKB a déjà bénéficié trois fois d’une aide massive de l’Etat allemand, et le patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, a demandé une action commune de l’Etat, des banques et des Banques centrales pour venir à la rescousse des établissements financiers.

La Grande-Bretagne a nationalisé la banque Northern Rock pour lui éviter la faillite mais l’addition pour les contribuables pourrait s’élever à 55 milliards de livres (plus de 70 milliards d’euros).

Au début des années 90, le gouvernement suédois était venu au secours du système bancaire en offrant sa garantie à la dette des banques commerciales, la banque centrale donnant un accès illimité au crédit.

A la même époque, le gouvernement américain avait mis fin à la crise des "Savings and Loans", les caisses d’épargne américaines, en créant un fonds fédéral (Resolution Trust Corporation, RTC) qui a repris leurs mauvaises créances.

En France, le sauvetage du Crédit Lyonnais, qui a coûté des centaines de millions d’euros, reste dans les mémoires.

Messages

  • Privatisons les bénéfices et nationalisons les pertes.
    Bref, les fanatiques du libéralisme ont perdu confiance dans le dogme du marché régulateur. Il y a un vrai débat entre eux sur les conséquences à venir. Effondrement limité ou important ?

    Une belle leçon pour tout ceux qui ont cru aux vertus de la course au fric facile au détriment de la production de richesse PAR LE TRAVAIL.

    Vite un grand débat pour rendre l’argent utile et des propositions alternatives. Une fenêtre s’ouvre pour le PCF et ceux qui veulent une transformation sociale véritable.
    Soyons à la hauteur.

    Petite nouvelle de la DROME : Pierre TRAPIER (PCF) est devenu maire de Portes les Valence, au sud de Valence , ville de 9500 habitants.
    GB 26100

    • Une belle leçon pour tout ceux qui ont cru aux vertus de la course au fric facile au détriment de la production de richesse PAR LE TRAVAIL.

      Donc, moralité de l’histoire : avec la "valeur travail" il y a moins de surprises, qu’avec la "valeur fric".

      Mais, que les banques privées assument toutes seules leurs bêtises. Elles aiment le libéralisme, qu’elles se le bouffent !

      Nous, contribuables, nous y sommes pour rien, nous n’avons donc pas à supporter leurs cagailles ! Qu’elles s’essuient toutes seules ! (excuses)