Accueil > Les Verts se préparent à une réunion tendue
Le Congrès des Verts ce week-end à Reims, qui doit se conclure par l’élection de la nouvelle direction du parti, s’annonce plutôt tendu après un vote très partagé des militants lors de la première phase du processus, le 21 novembre, et deux semaines de négociations difficiles.
Le Congrès des Verts le week-end du 4 et 5 décembre à Reims, qui doit se conclure par l’élection de la nouvelle direction du parti, s’annonce plutôt tendu après un vote très partagé des militants lors de la première phase du processus, le 21 novembre, et deux semaines de négociations difficiles.
Le dimanche 21 novembre, les militants, réunis en assemblées générales en région, avaient voté à 35,8% pour la motion "Rassembler" (avec Mireille Ferri, porte-parole nationale, le député Noël Mamère, Dominique Voynet...), à 25,4% pour "Regain, décidément Verts" (RDV), héritière directe de la majorité actuelle, à 19,79% pour "Ecolo", et à 17,4% pour "AOC", une motion disparate.
Pour être élue, la future direction a besoin de 60% des voix des délégués au Congrès, également choisis le 21 novembre.
Au terme d’âpres discussions, de portes claquées et de fausses ruptures, les Verts balancent entre une synthèse générale entre les quatre courants du parti et une synthèse à trois qui exclurait le courant arrivé en tête.
Selon plusieurs sources internes, la synthèse à quatre semble en difficulté, même si elle est toujours possible.
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"Il faut que Rassembler accepte de reconnaître que ses idées ne sont pas majoritaires, même si sa motion est arrivée en tête", souligne un responsable.
Rapidement, un rapprochement est intervenu entre les motions Ecolo et AOC, dont l’alliance se fonde sur l’"exigence de la proportionnelle avant tout accord de gouvernement avec le Parti socialiste" et l’"autonomie dans les 100 premières villes de France" aux municipales.
Division
RDV s’est rapproché de cette alliance et un projet de texte commun a été finalisé jeudi. Il va être proposé ce week-end aux délégués, en prélude au Congrès, tandis que Rassembler leur présentera ses amendements.
Parmi les points de divergence, l’autonomie par rapport au PS -on parle d’exiger la proportionnelle contre le désistement au deuxième tour de la présidentielle- et la relation au mouvement social.
L’affaire se joue aussi autour du poste de secrétaire national, choisi, ainsi que toute la direction, dimanche, lors de la première réunion du nouveau "parlement" du parti, le CNIR (conseil national inter-régional).
Pour Rassembler, le secrétaire national doit sortir des rangs de la motion arrivée en tête au premier tour et propose Mireille Ferri, actuellement un des quatre porte-parole. "Mais lui donner le secrétariat national apparaîtrait comme une victoire de Rassembler", selon Martine Billard (RDV).
Des autres candidats, aucun ne fait l’unanimité. Gilles Lemaire, secrétaire national sortant, s’était dit "disponible", mais l’appui de son courant est fluctuant. Guy Hascoët (Ecolo) est contesté. D’autres noms circulent, comme celui de Sergio Coronado (AOC), chargé de l’altermondialisation dans le Collège exécutif sortant.
Lors du dernier Congrès, en décembre 2002, aucun scénario d’exécutif n’avait obtenu la majorité des 60%. La direction avait été élue lors de la réunion suivante du CNIR, en janvier 2003.
http://permanent.nouvelobs.com/politique/20041203.OBS2916.html