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Les antilibéraux pas assez collectifs

Publie le vendredi 4 avril 2008 par Open-Publishing
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de MATTHIEU ÉCOIFFIER

Ils ont encore changé de nom, se cherchent une ligne politique à la gauche de la gauche mais les collectifs antilibéraux et autres comités Bové bougent toujours. Aux municipales, ils ont obtenu 31 élus. Et malgré l’échec de la candidature Bové à la présidentielle (1,3 %), ils n’ont pas renoncé à leur perspective « unitaire ».

Environ 90 délégués représentant une cinquantaine de collectifs se sont réunis les 29 et 30 mars à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). « Au total, il doit y avoir 150 collectifs. Soit une force d’environ 2000 militants et trois fois plus de sympathisants. Ce n’est pas énorme, mais pas négligeable », explique le conseiller d’Etat Yves Salesse, ancien porte-parole de José Bové, qui fait valoir la part des collectifs dans le bilan des municipales, où ils étaient en lice dans 125 villes. « Le résultat de la gauche de la gauche a été crédité à la seule LCR. Or, les listes où les collectifs, les alternatifs et certaines sections du PCF étaient présents ont enregistré de meilleurs résultats que celles où la LCR était en petit comité », plaide Salesse. Au total, des collectifs étaient présents dans 57 des 107 listes labellisées LCR. Mais aussi sur 17 listes d’union de la gauche, avec les écologistes, le PCF et le PS.

Fermeture.Cette ligne de partage révèle les difficultés de positionnement de ce mouvement, entre ceux qui veulent disputer à Olivier Besancenot le créneau de l’indépendance totale vis-à-vis du PS et ceux qui sont prêts à s’allier plus largement avec des écologistes, des communistes et des « socialistes du non », amis de Jean-Luc Mélenchon. Des divergences stratégiques à l’origine de nombreux débats à Saint-Denis. « C’est quand même problématique de faire alliance avec la gauche de la gauche les années impaires, pour la présidentielle de 2007, et avec les sociaux-libéraux les années paires, pour les municipales de 2008. On a demandé une clarification mais on n’a pas été entendus », regrette Emmanuel Chanial, un ex-militant de la LCR.

Le débat, en tout cas, fait rage sur l’attitude à avoir envers le futur Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot. La motion finalement adoptée oppose une fin de non-recevoir à son entreprise : ni les collectifs locaux ni la coordination nationale n’ont « vocation à participer à sa construction. Le projet de NPA ne correspond pas à notre démarche unitaire et de rassemblement », tacle la motion. Mais une minorité du mouvement dénonce cette attitude de fermeture a priori. « Les collectifs, c’est plus grand-chose ! », ironise de son côté Alain Krivine, leader de la LCR.

« Unitaires ». Mêmes divergences à propos des élections européennes de 2009. La coordination a décidé d’adresser « un appel pour des listes unitaires de large union » à « toutes les forces qui ont dit "non" au Traité constitutionnel européen en 2005 ». « On prend les mêmes et on recommence !, dénonce un militant. Comme si, depuis 2005, les amis de Mélenchon n’avaient pas signé la synthèse du Mans, le PCF plombé la candidature unitaire à la présidentielle avant de faire alliance avec le PS et le Modem aux municipales. » Une motion a tout de même fait consensus : troquer le terme de collectifs « antilibéraux » pour « unitaires ».

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Messages

  • J’ai lu sur les journaux que josé bové ferait alliance avec cohn-bendit et hulot pour les elections européennes. C’est vraiment n’importe quoi. J’ai fais partie du comité bové dans mon département, je suis une fidèle de josé et je ne comprends pas pourquoi aller à bruxelles, surtout avec ces gens-là. Je n’arrive pas à imaginer josé assis dans un fauteuil, alors qu’il y a des combats à mener en france. C’est dans la rue que le mouvement doit se faire, pas à bruxelles. J’espère que josé va rester chez nous à continuer ce qu’il fait. L’écologie c’est peut-être bien, mais il y a aussi les humains, la misère, la précarité qui s’installe, les sans-papiers, les banlieues.... Tout cela. Et si josé veut faire de l’écologie, il y a à faire en france, surveiller les champs, bloquer les cargaisons qui arrivent en bateau. Puis il a d’autres combats avec ses copains syndicalistes de kanaky qui ont écopé d’une peine de prison. D’ailleurs, il a toujours des procès en cours : carcassonne, toulouse, bordeaux.Et peut-être d’autres à venir si les faucheurs sont toujours actifs. Vraiment, j’espère que josé ne va pas aller se foutre avec des gens qui n’ont pas grand-chose à voir avec ce qu’il est. Parce qu’avant toute chose, c’est un combattant, un guerrier, et la guerre se fait dans la rue. Il a souvent dit qu’il y avait des bastilles à prendre, ce n’est pas à bruxelles qu’il le fera, avec des écolos, surtout hulot. Je n’ai pas suivi ce que besancenot voulait faire, mais je pense qu’une alliance (les trois B), serait plus profitable pour les quatre ans qu’il reste encore à subir, et peut-être plus.