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Les arrières pensées ont un faible pour les pensées ....

Publie le jeudi 7 août 2003 par Open-Publishing

Les arrières pensées ont un faible pour les pensées de l’arrière
Les mystificateurs semblent triompher, la lèpre réformiste touche tous les aspects de la solidarité. Hier, la classe ouvrière, comme aujourd’hui
les paysans en colère, restent ces vieilles idoles dont on parle avec déférence. Pourtant, cette sympathie de façade envers les opprimés et les
discours emprunts de radicalité masquent mal une soumission à l’ordre établi, quand elle n’est pas uniquement motivée par d’opportunistes
calculs électoralistes.

Ils flairent la merde la bouche ouverte et s’étonnent qu’on leur en fasse bouffer

Et nombreux sont ceux qui, au plus fort de leur médiatisation, non contents de se renier, participent à la falsification de la mémoire des luttes passées. De délations en condamnations. encouragées par le gotha politique, ils contribuent à cette paix sociale prélude à la résignation.
L’abîme entre les idéologues, journalistes et politiciens assermentés et ceux qui, privés de parole n’ont que les moyens de leurs actes pour
exprimer leur refus, est définitif.

La conception policière des luttes est la forme la plus aboutie de l’aliénation politique

Quand bien même ils prétendront qu’il y a des provocations derrière les plus anodines manifestations de colère. ils seront désavoués par les
multiplications des actions. Leur démission intellectuelle les autorise à falsifier l’histoire, notre histoire. d’opposer conscience et action, elle
nous pousse à mettre les doigts au fond du gosier pour dégueuler sur leurs élucubrations.

Il est dans la mentalité de l’esclave d’associer la provocation au simple fait de marcher en dehors des clous. mais la haine inemployée contre le
maître se retourne contre lui. Les discours parés des plus belles couleurs de la contestation perdent toute crédibilité quant ils suintent la peur
de l’affrontement. Même l’autosatisfaction militante ne peut couvrir une telle lâcheté impunément.

Dans une société qui a détruit l’aventure, la seule aventure possible reste la destruction de cette société

La théorie ne peut se dispenser d’actions au nom d’une efficacité bien relative. Séparer réflexion et action serait nier la simultanéité historique
entre l’invention de l’imprimerie et la découverte de la poudre à canon. Méfions-nous donc de ces belles âmes qui, lorsqu’un révolté se
manifeste. le désignent comme casseur voire terroriste. Le terrorisme des opprimés n’est pas celui des oppresseurs. . . Nous soutenons les
justiciables en respectant plus leurs délits que ce qui pourrait en être récupérable.

La vraie solidarité possède une force sur laquelle personne ne peut se méprendre.

José Bové s’est solidarisé avec ses codétenus en dénonçant leurs conditions de détention. Un exemple pour tous ses admirateurs qui
refusent d’admettre que l’enfermement est d’abord la conséquence de l’exclusion, de la précarité et de cette politique de mépris pour les
droits et la dignité des laissés pour compte. Ceux-là même qui revendiquent un statut politique pour le leader paysan en niant les 200
prisonniers basques, corses, bretons, communistes, anarchistes locataires des geôles françaises depuis de nombreuses années. Ceux-là même qui s’indignent de la dureté de son incarcération sans un mot pour les dizaines de suicidés annuels, pour les vieillards, les malades, les pensionnaires des quartiers d’isolement et la surpopulation carcérale.

LSQ : Les Subversifs du Quotidien