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Les énergies renouvelables : Mythes et réalités
Publie le mercredi 10 janvier 2007 par Open-Publishing33 commentaires
Les énergies renouvelables : Mythes et réalités
En théorie, tout le monde se prononce en faveur du recours à des énergies renouvelables.
Sauf cas exceptionnel : comme lorsqu’une retenue d’eau vient noyer une vallée riche d’histoire et fertile, lorsque l’on veut placer une éolienne dans votre jardin, de la même manière que lorsqu’un projet de canal (par exemple pour relier le Rhin au Rhône) passe dans vos propriétés … Là, pour se défendre on monte en général une association de défense de l’environnement !
On voit donc apparaître les limitations au rêve et à l’envie de développer des activités humaines qui préservent totalement l’environnement, que peuvent générer les réalités.
– Justement, dans le cadre de la France, quels sont les mythes et réalités liées aux énergies renouvelables
Les énergies renouvelables font à appel à des sources énergétiques renouvelables. Ce sont essentiellement :
– l’hydraulique (barrages et usines marémotrices)
– le solaire (capteurs thermiques ou photovoltaïque, ou focalisateurs de rayonnements solaires sur une chaudière)
– l’éolien
– le géothermique
– la bioénergie : bois, production de méthane, d’éthanol, de diester…
Le mythe le plus souvent utilisé consiste à faire croire qu’avec une grosse concentration de moyens de recherche les énergies renouvelables pourraient se substituer, à terme, aux autres formes de production d’énergie, - nucléaire particulièrement, mais aussi chaudières à charbon, gaz, fuel, essence.. -.
Au moins depuis les années 70, l’EDF, le CEA, le CNRS.. mènent des recherches sur les énergies renouvelables, - solaire : capteurs et chaudière, bioénergies, ..-.
Et en ce qui concerne les actions concrètes : une part non négligeable ( > 10%) de la production actuelle d’électricité provient du renouvelable (Hydraulique : Barrages et usine marémotrice). Pour le bâtiment, des installations solaires, pour l’eau chaude essentiellement, ainsi que des procédés d’isolation par l’extérieur sont disponibles depuis au moins 30 ans. Des installations prototypes utilisant la géothermie ont été lancées il y a déjà longtemps. En France, il est vrai que l’Eolien a pris du retard par rapport aux autres pays développés, mais ce n’est pas sans raison. Et le pétrole dit « vert » va voir sa proportion portée à 10% en 2010.
Le bilan se présente donc comme suit :
– l’Hydraulique, en France, est quasiment saturé à l’exception du projet de marémotrice Bretagne/ Cotentin notamment,
– On peut et doit faire mieux dans la construction pour le solaire et les économies d’énergies,
– Le Pétrole dit « vert » émet aussi du CO2 (en quantité moindre), demande une énergie importante au niveau de sa fabrication. Et puis on ne peut lui consacrer la majorité des terres cultivables afin qu’il puisse se substituer au pétrole fossile.
– Quant à l’Eolien, sous l’action d’une directive européenne, il va être introduit de manière importante sans que cela conduise à l’arrêt des centrales nucléaires, bien au contraire.
Il est clair que les énergies renouvelables ne peuvent absolument pas remplacer la production du nucléaire et des énergies fossiles
D’ailleurs, sans parler d’une planification qui n’existe plus, le projet d’investissements pour la production d’électricité jusqu’à 2015 prévoit :
17000 MW d’Eolien, 6100 MW de Fossile et l’EPR soit 1600 MW. (Il faut souligner qu’avec cela les émissions CO2 vont augmenter)
On voit que l’on est quasiment à zéro nucléaire, en dehors du fait que l’on va devoir prolonger de 20 ans, si l’on peut, la vie des centrales nucléaires actuelles vieillissantes.
Le racket Eolien
Quelques vérités sur les éoliennes :
– Passons sur le bruit, les massacres d’oiseaux et l’esthétique de mats de 100 m de haut dans un paysage,
– La puissance d’une éolienne est proportionnelle à la puissance trois de la vitesse du vent. Autant dire qu’une éolienne ne fonctionne quasiment jamais à sa puissance nominale et que ses performances s’écroulent lorsque le vent faiblit.
– L’expérience montre (France, Californie …) que le facteur de charge d’un parc éolien est au mieux de 30%. Il est en fait au alentour de 20/25 %, à comparer à plus de 80% pour une centrale nucléaire.
– Pour ces raisons, l’Eolien pose un problème sérieux au réseau de distribution d’électricité. D’ailleurs, il semble qu’un parc éolien allemand ait joué un rôle dans la dernière panne européenne de courant. L’amusant est qu’une des possibilités de régulation et de stabilité du réseau électrique consiste alors en des réacteurs nucléaires capables de suivre le réseau (là on n’ose pas dire type Super Phénix !).
– L’investissement pour l’Eolien off-shore est supérieur au nucléaire.
– Donc l’Eolien coûte très cher. Devinez qui va payer ?
C’est ici qu’intervient le vaste racket éolien organisé à travers des lois et arrêtés, de 2000 à 2006, autrement dit de Cochet à Olin, qui oblige l’EDF à racheter le courant éolien de parcs inférieur à 12 MW d’abord, puis sans limites depuis 2005, à des tarifs variables mais au niveau toujours exorbitant, surtout pour l’off-shore, par rapport au coût de revient du kWh nucléaire.
Pour les abonnés EDF on a calculé que l’éolien engendrerait, dès 2016, un surcoût facturé de l’ordre de 4 Milliards d’euros par an ! Soit plus qu’un EPR.
Au total cette orientation tout « renouvelable » va coûter très cher, va paradoxalement, si l’on ne regarde pas les choses en détail, conduire à une augmentation des rejets CO2 et va conduire à des problèmes réseaux qui ne peuvent, en l’état actuel, que conduire à des coupures de courants.
Jean-Marie Berniolles janv.-07
Messages
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 16:22
il serait bon de rappeler que le nucléaire français prétextant la crise de 1973 nous a couté 800 milliards de Francs et quelques coups de matraque pour nous aider à le digérer. Il risque fort de nous coûter encore très cher avec le démantelement des centrales et la "gestion" des déchets ; toutes choses qui n’existent pas avec les renouvelables qui, par définition, durent. Voyez les barrages qui sont amortis, il pourrait en être autant pour des éoliennes, hydrauliennes, géothermie etc...
Le nucléaire rapporte à ceux qui le construise et l’exploite mais jamais aux usagers, sans compter les risque inhérents à la technologies qui est de plus, sensible aux dérèglements climatiques qui se profilent.
2. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 16:54
Cette contribution fait partie de la vague anti énergies renouvelables.
Moi j’avais lu les arguments contraires, notamment en ce qui concerne les éoliennes. Des rapports indiquent clairement que celles-ci sont plus rentables que les centrales nucléaires.
On peut les placer en mer. L’argument de la pollution visuelle ne tient plus.
Elles sont d’un entretien simple. Elles sont démontables et recyclables à volonté. Il existe des périodes dans l’années où le vent ne souffle pas mais il est toujours possible de stocker l’énergie sous forme d’hydrogène. L’hydrogène provient de l’électrolyse de l’eau et sert de carburant dans les piles à combustibles.
Il est possible de placer plusieurs grands parcs le long des côtes. Il est très rare que le vent ne souffle pas sur l’ensemble du territoire.
Elles peuvent remplacer des tranches entières de centrales nucléaires. Des parcs de 200 ou 300 unités placées en offshore dans des zones où les vents soufflent très souvent peuvent être très productifs. Chaque éolienne peut produire 2 à 3 mégawatts.
Pour l’énergie géothermique, le potentiel est estimé à 100 terrawatts pour l’Europe. C’est beaucoup plus que ce dont nous avons besoin. Les installations sont discrètes. Pas de déchets. Dans une petite ville en Italie, depuis des decennies, 600 mégawatts sont produits de cette manière-là. Les compagnies pétrolières savent très bien sonder les sols en profondeur et faire des forages. Nous avons tout le matériel nécessaire pour mettre en place des programmes de grandes ampleur.
On ne parlera pas des cellules solaires à surface 3D totalement restées dans l’ombre, de l’exploitation des courants sous-marins, des éoliennes placées en haute altitude, de la mystérieuse Z-machine.
Le véritable obstacle est le monopole du marché du nucléaire. Et avec les hivers doux que nous connaissons, nous consommons beaucoup moins d’énergie.(sic)
mncds
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 17:45
"Pour les abonnés EDF on a calculé que l’éolien engendrerait, dès 2016, un surcoût facturé de l’ordre de 4 Milliards d’euros par an ! Soit plus qu’un EPR."
Moi j’y connais pas grand chose, mais cette affirmation me se semble occulter l’externalisation (dans le temps) des couts du nucléaire :
Décontamination (argh..........................), gestion des déchets sur des milliers d’années..............
Mais bon ptet que les recherches nucleaires civiles permettent à l’armée de faire des économies....
Un seul programme : Le partage et une gestion ecologique !!
Pour une autre campagne !
2. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 17:47
Il est mensonger d’écrire que les éoliennes, dont la production est "fatale", c’est à dire qu’elle produit uniquement lorsqu’il y a du vent, peuvent remplacer une centrale thermique (nucléaire ou autre). Cela sera vrai lorsque l’on saura stocker l’énergie, mais c’est loin d’être le cas aujourd’hui.
Toutefois, je pense qu’il est interressant d’installer des éoliennes : quand elles tournent, on peut économiser du combustible ! par contre, on ne peut pas compter sur elles pour soutenir le réseau en cas de besoin.
Côté rentabilité ... on peut dire qu’il est vrai qu’elles sont plus rentables que les centrales nucléaires : de par la loi, l’électricité est racheté à un prix tellement élevé, qu’il est à la limite du scandaleux, et en plus ce sont uniquement les clients domestiques d’EDF qui payent.
Voilà quelques éléments apportés au débat. A mon sens, il n’y a pas lieu d’opposer un mode de production d’énergie à une autre. Il faut de tout : du renouvelable pour économiser du combustible, du nucléaire pour éviter de rejeter du CO2 et du thermique classique pour diversifier les combustibles et pour sa souplesse.
Je rejoins l’auteur de la contribution d’origine : ne rêvons pas, tant que nous ne saurons pas stocker l’énergie, les éoliennes et autres panneaux solaires ne sont pas une solution à eux tous seuls !
Jean-Claude
3. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 19:37
de la mystérieuse Z-machine.
? C’est-quoi, ça ?
A part ça pour une fois que quelqu’un ose écrire que "les énergies renouvelebles" c’est pas la solution unique, surtout qu’on vient juste d’y penser. Alors qu’on a eu 50 000 ans pour penser les énergies fossiles depuis la découverte du feu. C’est courageux et pour moi assez réaliste.
Mais déja, qu’on m’explique comment on pourra se passer de l’energie de la "fission" nucléaire... Du moins avent la capacité de mise en oeuvre des technologies de "fusion" de l’atome. Et c’est pas avant 2020 et s’il reste encore quelqu’un sur la planète.
Parce que sans nucléaire, à l’heure actuelle, y qu’à voir la gueule que font les Allemands qui se retrouvent sans hydrocarbures à la suite de problèmes entre l’Ukraine et la Russie.
Il semblerait qu’ils soient contents qu’on les fasse bénéficier un peu de nos centrales en attendant que se règle leur déficit pétroénergétique.
Pourtant ils ont un des plus grands parcs éoliens du monde et c’est pas le vent qui manque en Mer Baltique. Bon, le soleil... Par contre... (LOL)
Mais surtout je me permet de lancer une constatation : Z’avez pas remarqué la différence entre "nucléaire" et "éolien" et "solaire".
Mais bon sang, c’est bien sûr : Le premier est sous contrôle des états... Et les autres sont PRIVES.
Ca vous fait penser à rien ?
GL
4. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 20:38
Le véritable obstacle est de confier au marché la production et la gestion de toutes les énergies ;
(cf entrée en bourse de la part énergies nouvelles de EDF). Pour ce qui concerne l’éolien qui est prêt à voir une éolienne tous les 100 mètres de Calais à Nice pour produire l’équivalent de 1 réacteur nucléaire en sachant que nous avons 46 réacteurs en fonction aujourd’hui. L’éolien est le symbole du dogme écologique et donc impossible à critiquer. J’ai personnellement installé des panneaux solaires pour lesquels les subventions sont bien inférieurs à l’éolien. Pourtant je ne gène personne et ne procure ancune nuisance. Les campagnes actuelles qui inondent les fonds visuels avec des éoliennes ont pour but de nous accoutumer à ces nouveaux paysages.
faire ce choix nécessite pour le moins de confronter sereinement les choix que nous voulons faire pour une société économe et qui préserve l’environnement. Loin des dogmes et des chapelles. France Furby
3. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 17:59
Concernant la partie sur le "racket éolien", je voulais dire que je partage cette analyse. Aujourd’hui, au nom des énergies renouvelables, on prend de l’argent dans les poches des usagers d’EDF (et uniquement des clients domestiques, pas des entreprises...) pour racheter l’électricité éolienne à des prix élevés. Aujourd’hui, un parc éolien garanti une rentabilité supérieure à 10% par an pour les industriels qui installent des parcs, et donc pour les actionnaires, payés sur le dos des usagers !
Mais ce constat ne doit pas pour autant condamner l’éolien. Aujoud’hui, les conditions de promotion des éoliennes (c’est pareil pour le solaire) sont scandaleuses... mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas les promouvoir, notamment en envisageant un autre type de financement dans le cadre d’une pôle public de l’énergie... le coût supplémentaire des énergie renouvelable étant réparti de manière équitable, et le gain environnemental devenant un bien commun (et pas un gain pour quelques actionnaires fortunés).
Bref, allez jeter un coup d’oeil dans le programme porté par Marie-George Buffet !
Jean-Claude
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 21:09
Cette dernière communication laisse penser que dans une autre économie le problème de l’éolien serait résolu. J’ai plus haut dénoncé la bourse des énergies nouvelles de EDF. Mais ce n’est pas pour valider impérativement dans un autre système économique l’éolien. L’Eolien a pour particularité d’être intermittent. Ca dépend du vent. Jusque là nous sommes d’accord. Le vent est indépendant de la température. Bref il fait froid le ciel est bleu ,il n’ya pas un pouce de vent votre système électrique est entièrement dépendant du vent ben.... vous attendez en vous caillant que le dieu Eole prenne pitié de vous. Et ça qu’on ait 1 ou 10000 éoliennes c’est la même chose donc il faut une autre source énergétique moins tributaire de ce genre d’aléas.
Et la ça rigole moins car soit vous faites comme en Allemagne et vous couplez l’éolien aux centrales à charbon et côté CO2 c’est pas franchement le but ou alors à quoi ? Je ne suis pas pour le nucléaire mais je ne vois vraiement pas les alternatives. Sauf à espérer du côté de la décroissance. Mais il y a beaucoup de travail. France Furby
2. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 09:41
Je n’ai jamais dit que l’éolien est la solution à la fourniture d’énergie (voir ma contribution un peu plus haut), je veux seulement dire que la partie racket n’est pas propre aux énergies renouvelables mais au système économique.
Je suis 100% d’accord, les énergies fatales ne sont pas une solution et pour les pics de consommation en plein hiver en condition anticyclonique sur l’ouest de l’europe, les éoliennes ne tournent pas !
aujourd’hui, pour moi, malgré les risques associés et les déchets, le nucléaire est incontournable.
Cordialement,
Jean-Claude
4. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 18:36
Le solaire thermique dans des bâtiments hyperisolés est beaucoup plus économe d’énergie et de rejets de CO2 que l’éolien.
Un euro investi dans de la laine de verre est 20 fois plus productif que dans des éoliennes...
Et comme on sait que le moyen de transport le plus désastreux en consommation et en rejets est l’avion, quand est-ce qu’on taxe les carburants aériens comme tous les autres ? Refuser de l’envisager c’est se moquer du monde, n’est-ce pas gouvernements de toute l’Europe et Commission européenne.
Mais taxer l’aérien, ça mettrait du plomb dans l’aile au libre marché et à la globalisation
Jean-François
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 18:52
""Mais taxer l’aérien, ça mettrait du plomb dans l’aile au libre marché et à la globalisation
Jean-François ""
Cela aurait aussi pour effet de mettre fin à la continuité territoriale entre la métropole et les dom tom , ce qui serait une véritable catastrophe pour ces départements , c’est peut etre un aspect secondaire , mais déja aujourd’hui , sans taxe sur le kérozéne , le prix du billet est prohibitif et certaines collectivités doivent subventioner les déplacements .
claude de Toulouse .
Aucune ligne maritime ne desservant plus ces territoires .
2. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 09:43
Il faut taxer les vols inutiles !! Faire du Lyon-Paris ou du Marseille-Paris en avion alors qu’il y a le TGV, c’’est un scandale écologique et énergétique.
Evidemment que l’avion est indispensable pour d’autres destinations telles que les DOM-TOM.
Jean-Claude
3. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 14:03
Rien n’interdit de subventionner avec circonspection des voyages très lointains jugés « vitaux », mais une tonne de CO2 reste une tonne de CO2... et nous devrons réfléchir à être plus économes là aussi.
Jean-François
5. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 18:41
Très loin des conflits idéologiques, très bon article dans le dernier n° de l’Information Géographique sur la production d’électricité en Europe.
Allez-y voir.
L’abandon du nucléaire est incompatible avec les objectifs affichés à Kyoto.
les énergies renouvelables, si elles doivent être développées, ne permettent pas de le remplacer ni de sécuriser notre approvisionnement.
Léon
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 21:30
Les accumulateurs sont déjà performants. On sait stocker suffisamment d’électricité pour pouvoir faire rouler une voiture sur plusieurs centaines de kilomètres. Il est donc possible d’envisager de faire fonctionner des radiateurs électriques.
Les piles à combustible peuvent être utilisés également. On sait produire de l’hydrogène à partir d’eau et d’électricité. On sait le stocker.
Même par temps couvert, les cellules photovoltaïques sont productives. Avec des unités au rendement énergétique assez élevé, une surface grande comme un toit de maison devrait
être suffisante pour satisfaire l’ensemble des besoins domestiques. Dans un logement inoccupé la journée, il n’y a guère que les réfrigérateurs qui fonctionnent en permanence. En revenant du travail, le soir, les habitants devraient trouver des batteries chargées. Sur un toit de maison, la couleur bleu ardoise n’est pas choquante à la vue.
En ce qui concerne la géothermie, le potentiel est vraiment exceptionnel.
Le procédé consiste en une injection d’eau froide dans certaines failles du sous-sol. L’eau est récupérée le plus souvent bouillante. On exploite le gradient géothermique. C’est cette chaleur naturelle produite par la Terre qui permet d’expliquer les mouvements des plaques et le volcanisme. En Islande, elle est très proche de la surface. En France, il existe des sources naturelles d’eau chaude. Il est tout à fait possible de mettre en place un grand nombre d’unités d’exploitations.
Personnellement, je ne vois plus d’obstacles à ce que l’on puisse abandonner progressivement le nucléaire. C’est ce que certains pays de l’Union Européenne avaient envisagé.
C’est un sujet sensible car il touche des intérêts financiers et stratégiques. Dans un environnement "concurrentiel mondial" dixit les libéraux, on n’a pas envie de fragiliser, de morceler les structures industrielles. Ce que l’on appelle fragiliser, c’est les rendre légères et invisibles. Les unités de production vertes sont moins impressionnantes que les grosses centrales mais elles sont terriblement plus discrètes et terriblement moins polluantes.
Le stockage des déchets nucléaires à long terme pose vraiment problème. On ne peut pas pas garantir une étanchéité parfaite sur des périodes qui couvrent plusieurs dizaines de milliers d’années. Un seul milligramme de plutonium est hautement cancérigène. On en produit de plus en plus. Il est impossible de s’en débarasser.
Il est tout aussi inquiétant qu’un grand nombre d’entreprises françaises tombent entre les mains de financiers et de fonds de placements dont on ne sait pas qui ils sont mais dont on sait ce qu’ils veulent.
mncds
6. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 22:03
’est ici qu’intervient le vaste racket éolien organisé à travers des lois et arrêtés, de 2000 à 2006, autrement dit de Cochet à Olin, qui oblige l’EDF à racheter le courant éolien de parcs inférieur à 12 MW d’abord, puis sans limites depuis 2005, à des tarifs variables mais au niveau toujours exorbitant, surtout pour l’off-shore, par rapport au coût de revient du kWh nucléaire.
Pour les abonnés EDF on a calculé que l’éolien engendrerait, dès 2016, un surcoût facturé de l’ordre de 4 Milliards d’euros par an ! Soit plus qu’un EPR.
Au total cette orientation tout « renouvelable » va coûter très cher, va paradoxalement, si l’on ne regarde pas les choses en détail, conduire à une augmentation des rejets CO2 et va conduire à des problèmes réseaux qui ne peuvent, en l’état actuel, que conduire à des coupures de courants.
Jean-Marie Berniolles janv.-07
De la belle langue de bois du lobby militaro Nucléaire.
Comment peut-on dire que le nucléaire coute si peu aujourd’hui !! alors que l’on sait que son cout tend vers l’infini : Cout de traitement et de surveillance des déchets pour 15 à 20 000 ans, démantèlement des centrale impossible à chiffrer aujourd’hui (voir Brenilis qu’EDF bricole depuis 30 ans), sans parler du reste ...
Et puis le Nucléaire, c’est aussi le secret, l’état policier, les barbouzes, etc ... car il faut bien comprendre qu’à un moment TOUT se mélange.
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 09:49
Encore une intervention mensongère.
EDF démentèle effectivement la centrale de Brennilis depuis le début des années 90. Ce qui explique ce long délai, c’est un changement de stratégie. Au début, il était prévu d’attendre 50 ans de décroissances radioactive... mais les technologies robotisées ayant évoluées, EDF a décider, pour développer son savoir faire (et faire aussi de la communication pour rassurer), de démenteler sans attendre.
Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un bâtiment sur le site (et quelques sous sols). tout devrait être terminé sous dix ans.
Côté coût du démentèlement, EDF a communiqué le coût global du démentèlement de cette centrale. Ils l’ont notamment fait lors d’une réunion de l’observatoire du démentèlement (commisionn locale d’information du site) à laquelle j’étais présent.
Arrêtez donc de transmettre de la désinformation.
Jean-Claude
7. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 10 janvier 2007, 22:14
Géniale ! Jean-Marie Berniolles pour cette approche des énergies comportant autant d’aneries en seulement 30 lignes...Il doit fumer la moquette énergétique le Jean Marie.... des fans tout a toi !Jules vents
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 17:10
bof, petit petit
8. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 00:22
Il n’est pas suffisant d’écrire qu’il n’y a pas d’alternative immédiate au nucléaire pour satisfaire les besoins futurs en energie.
Ni de comparer le rendement du nucléaire avec les moyens écologiques.
Pour être objectif, il aurait fallut également réfléchir au cout que représentera l’arrêt des centrales actuelles, ainsi que celui du retraitement de tous les déchets radioactifs qui se sont accumulés, qui s’accumulent, et qui continueront de s’accumuler très longtemps si on ne ralentie pas.
Comme l’article ne le mentionne pas, je rappelle qu’un débat sur l’enfouissement ou non des ordures irradiées devra bien avoir lieu un jour.
Il y a deux principales idées ;
1/ On enfouit sur terre dans des containers blindés. Le problème, c’est que personne ne sait ce qui se passera si en raison de l’érosion ou d’une secousse sysmique, tout cela se répand. Personne ne sait quel sera le cout humain d’une telle contamination.
2/ On stocke à l’air libre en attendant mieux. Là ce sont les militaires qui s’inquiètent de ce qui pourrait être une cible de choix en cas d’attaque.
Il reste aussi la solution de s’en débarrasser ailleurs. Mais ici le problème est que dans beaucoup de pays du monde, les populations ne sont pas prêtes à se sacrifier à cause du choix égoiste du nucléaire imposé par des technocrates français.
Il faudrait balancer tout cela loin dans l’espace, mais cela couterait très cher, et donc foutrait en l’air le seul argument en faveur de la solution suicidaire du nucléaire, son faible cout à l’échelle d’une vie humaine.
Par conséquent, l’abandon du nucléaire, au delà des calculs financiers, et une obligation morale et scientifique à moyen terme.
Pour cela, il sera necesaire de ne pas commence un raisonnement par
"il n’y a pas d’autres alternatives".
jyd.
9. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 01:21
Mais qui es-tu Jean-Marie ?
Tes précédents messages sur l’EPR m’avaient scandalisés mais je constate que tu continues à propager des idées non seulement fausses mais en plus réductrices.
Quelles sont tes références et tes sources ?
Avec des gars comme toi, il va en falloir de l’énergie !
Anar gwada
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 09:43
Bien que cela soit une réponse à un "anar" inconnu et que je signe clairement mes articles, je saisis l’occasion de dire que ce que j’écris sur l’énergie est un avis scientifique et technologique que partage beaucoup de scientifiques, y compris en dehors du nucléaire, dont certains sont de très haut niveau.
Malheureusement dans notre pays, en ce moment, la voix des scientifiques est étouffées en même temps que l’on liquide la Recherche. A la télévision publique n’importe quel fanatique borné ou ignare peut se permettre d’insulter un prix nobel de physique. La notion de crédibilité, nécessaire à toute expression, est en net recul. L’idéologie et le fantasme personnel priment.
Quant à moi, j’ai travaillé dans le domaine de la neutronique, de la propagation des rayonnements, de la mécanique et de la physique. J’ai participé, au CEA, à la conception du bloc réacteur de Super Phénix sur le plan de la technologie et des calculs. Puis je suis allé à l’EDF quelques temps lors de l’installation du palier 900, c à d le nucléaire REP, sur les problèmes liés aux calculs des réacteurs : séismes notamment. Ensuite je suis retourné au CEA pour faire de la modélisation et des calculs de sûreté sur les accidents graves sur les "rapides" (Super Phénix) et les REP.
Jean-Marie Berniolles
10. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 10:37
Un article sorti de "vent de colère". La désinformation continue…
Le bruit : ne pas confondre les premières éoliennes installées (a vitesse fixe) et celles qui sont mises en service aujourd’hui. Rendez vous sur site et jugez de vous même. Au pied du mat, une grosse éolienne récente, c’est le bruit d’un frigo.
Les massacres d’oiseaux : aucune étude sérieuse n’a pu montrer ce supposé "massacre". Une éolienne, c’est un à 3 oiseaux tués par an. C’est aussi de l’électricité pour 4000 personnes. A vous de comparer.
On continue dans l’article avec l’argument du moteur qui fonctionne 20% du temps. (ce chiffre est appelé « facteur de capacité ») Voila la encore une désinformation bien entretenu par ventdecolère. Ce qui compte n’est pas la taille du générateur mais le rendement énergétique global. Pour une éolienne, c’est entre 25 et 30 (produit entre 25 et 30 fois plus d’énergie que ce qui a été nécessaire pour la fabrication de la machine, en anglais EROEI Voir ici). Si les générateurs sont gros, c’est pour capter le maximum d’énergie lors des vents forts (et rares). Ce chiffre des 20 ou 30% n’a AUCUN intérêt. Ce qui compte, c’est la quantité d’énergie fournie et le prix de cette énergie. Quel est le facteur de capacité d’une voiture ? D’un 4x4 ?
Le coup de la panne, est la encore un mythe médiatique francais. La panne du 04/11 a été causée par une erreur de prévisions de charges sur les lignes électriques et un déséquilibre trop fort entre la conso et la production entre l’ouest et l’est de l’Europe et par le non respect de la règle n-1 par les gestionnaires du réseau E.On.Voir ici
Pour ce qui est du nucléaire, le problème est tout aussi grave car la production nucléaire est constante, alors que la consommation varie fortement.
L’investissement nucléaire est bien supérieur à l’éolien car dans le prix du nucléaire, il faut pas compter que le coût de la centrale mais aussi celui de la recherche nucléaire, du démantèlement de la centrale, de l’entretiens des déchets nucléaires, du risque d’accident (ce que l’on paye généralement par une assurance). Combien coûte un accident nucléaire ou le risque qu’un terroriste armé d’un couteau s’écrase sur une centrale, ou pire sur la Hague. Combien coûte les milliers de femmes françaises souffrant d’hyperthyroïdie ou de dérèglements hormonaux. Voila encore un sujet tabou dont ne parle aucun média. Parlez en à votre entourage, vous avez forcement quelqu’un victime de ça. Allez voir un endocrinologue et parlez lui de dérèglements thyroïdiques. Lui vous dira la vérité. L’évolution depuis 1986 (Tchernobyl) est catastrophique.
Ensuite, il faut voir que l’éolien est une énergie nouvelle et son prix baisse très rapidement. Pour le soit disant surcoût lié à l’éolien, il est par foyer inférieur aux économies réalisées par le remplacement d’une ampoule "classique" par une ampoule "basse consommation".
Pour l’argument ridicule du CO2, je pense qu’il n’y a rien à dire. Le bon sens suffit.
Maintenant, parlons du nucléaire. Je passe le mensonge ou/et le silence sur le nuage de Tchernobyl ou la catastrophe en Suède cet été, l’eau qui se refroidit pas en été, les centrales nucléaires inondée, la radioactivité, les déchets, le prix à long terme pour l’entretient des vieilles centrales et des déchets, le vieillissement du parc mondial, la prolifération dans le monde et autre.
La vraie question : Avec quoi fonctionneront les centrales dans 20 ans ? Les EPR serviraient à quoi sans uranium ? Ou sont nos gisements ? Quelles sont nos ressources ? Quelles alternatives avons nous ? Pour rappel, l’uranium est une ressource 100% fossile et 100% importé. Ce n’est PAS une ressource renouvelable et ce n’est PAS durable. Il n’y a en France AUCUNE mine et quasiment aucune ressource (0.5% des ressources mondiales). La production d’uranium s’est effondrée en Europe depuis 20 ans. La production actuelle ne couvre plus que 60% de la consommation (la différence est le traitement des armes russes). Aucune nouvelle production importante ne sera mise en service avant 2010.Voir ici Le prix de l’Uranium a été multiplié par 7 en 3 ans (voir les prix ou productions) ! Demandez vous pourquoi…
Les gisements australiens ont été achetés l’année dernière par les chinois. Que ferons nous lorsque cette ressource (ou plutôt les débits de production) deviendront insuffisants (équivalent du « peak oil » pour l’uranium) ? Une guerre avec la chine, les USA ou le Japon ? Quelle alternative aurons nous ? Aucune, nous n’avons QUE CA en France. La construction d’une centrale ou d’une ligne HT, c’est 10 ans !
Chaque français à besoin en moyenne d’ 1 à 1.5 m² dans la surface de pale d’une éolienne pour lui fournir son électricité. Cette ressource est elle inépuisable, propre, ne produit pas de CO2 ni de déchets, ni de tension géopolitique, ni de guerres. Le jeu en vaut il la chandelle ? OUI !
Et ne jamais oublier : La seule solution durable, c’est la réduction de la consommation, une optimisation de l’efficacité énergétique mais aussi une augmentation des renouvelables. L’énergie la moins chère et la plus propre est celle que l’on ne consomme pas.
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 12:22
Merci cela fait du bien de lire un post comme le dernier, l article d ’origine est de la desinformation totale.....ecrit par une personne ne connaissant rien aux problemes, affirmant des choses sans preuves.....
Il vaut mieux le répeter la meilleure energie est celle que l’on ne consomme pas...pour ce faire aller faire un tour sur le site de l’association NegaWatt...
Je n ’arrive pas a concevoir que des personnes tel que Jean Marie Berniolles puissent encore ecrire des abbérations pareille.....mais non le rechauffement climatique c ’est du bidon, 16 degrés en plein mois de janvier, tout est normal.......!!!!!
Et je ne parles pas des contributions qui suivent le post d’origine, toute plus desinformés et desinformantes les unes que les autres......
De toutes façons comment faire confiance au affirmation de jean marie qui a bossé toute sa vie dans le nucleaire, vive le lobying....
PS : au fait jean marie, tu a des enfants ou des petits enfants ?????? quelle planete compte tu leur laisser ?????
Gautier
2. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 12:30
Une eolienne " rembourse " en 3 mois l’energie utilisé pour sa fabrication.....
Le cout de revient du kWh nucléaire est totalement sous evalué...
VOus etes vous posé la question de l assurance d ’une centrale nucleaire....c ’est bien simple, elle ne sont pas assurés, toutes les autres centrales de production d ’electricité ( thermique ou renouvelables) sont assurées, sauf le nucléaire....et pour cause, quelles compagnie se risquerait assurer une centrale nucléaire, dont les risques pour la planete et la populations sont inchifrables......si le cout de l assurance etait pris en compte, d’apres une etude suisse le cout de revient du kWh serait de 25 à 50 c d’€, ont est bien loin 7 c annoncés......
Gautier
3. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 13:57
Avant de manier l’argument des assurances, il faut quelques précisions.
L’assurance privée est une mutualisation des risques financiers entre un grand nombre d’"acteurs", via des assureurs qui se font de l’or au passage, et qui se réassurent au niveau international. Pour maximiser leurs profits, les assurances souhaitent choisir leurs clients, c’est vrai pour les assurances automobile ou santé, et pour toutes les autres.
Les entités d’une certaine ampleur financière ont intérêt à être leur propre assureur. En France c’est le cas de l’Etat et ça l’était pour les grands services publics et entreprises nationalisées, qui de plus étaient adossées à l’Etat. Les plans ORSEC sont une mutualisation dans le cadre de la collectivité publique, à comparer avec ce qui s’est passé à La Nouvelle-Orléans...
Avec les privatisations et les fragmentations de grandes entreprises (comme les chemins de fer anglais) les libéraux ont en plus fait un cadeau royal aux compagnies d’assurance... qui peuvent choisir ce qui les arrange et laisser à l’Etat "le reste".
Avec les OGM on est dans un cas de figure différent, car les agriculteurs OGM et autres apprentis sorciers sont de petite taille, ne sont pas appuyés sur la collectivité publique.
Jean-François
4. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 15:40
"Et je ne parles pas des contributions qui suivent le post d’origine, toute plus desinformés et desinformantes les unes que les autres..."
Ben voyons. Tout est pareil... une belle manière d’intervenir dans le débat. Tu me fais penser à un troll.
11. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 16:45
Monsieur Berniolles,
Le propos de votre article est assurément ambitieux et sur un sujet aussi complexe et incontournable pour notre avenir, il est toujours bon de débattre.
Mais lorsque vous proposez à vos désormais fidèles lecteurs un sujet qui est aussi une méthode et en principe la description de cette méthode, il serait bon que vous vous y teniez.
Où commence le mythe et où finit la réalité ?
Lorsque l’on aborde un sujet aussi philosophique il faut d’abord soi-même être bien clair sur les choix subjectifs qui conditionnent notre perception de la réalité. Partant de ce postulat (qui restera malgré tout fragile et instable), il est possible de tenter une exploration des mythes et des réalités mais avec la modestie de celui qui tente d’ouvrir des portes et qui sait qu ‘au fond, les mythes et la réalité, ou la subjectivité et l’objectivité forment des couples indissociables et dynamiques, qui permettent la vie dans sa diversité, son épaisseur et son mystère. Il ne convient pas de séparer ces couples à la hache sous peine de créer une réalité froide d’un côté et un univers mythique refoulé et morcelé de l’autre. C’est la porte ouverte au renfermement et à la destruction des liens qui permettent l’échange et la créativité.
Pour dire plus simplement cher Monsieur Berniolles, si vous souhaitez réellement qu’il y ait débat sur la question énergétique, il faudrait que vous vous présentiez à vos lecteurs, que vous leurs dévoiliez (à eux et peut-être à vous même) pour qui vous roulez et quels sont vos choix subjectifs, vos sources et peut-être vos compétences.
Sinon nous n’aurons droit qu’à des prises de positions sectaires qui n’auront comme effet que d’enliser le débat. (Peut-être est-ce le but recherché d’ailleurs : occuper l’espace, créer de l’agitation et stériliser le débat, technique de propagande en somme)
Quant à votre article, cher Monsieur Berniolles, j’avoue que je ne sais pas par où commencer la critique de ce pamphlet anti- énergie renouvelables, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Lorsque que l’on a le sentiment d’être en présence d’un document de propagande qui ligne après ligne étale contrevérités, procès d’intentions, approximations, vérités cachées derrière des rideaux de fumée, et sur un ton aussi péremptoire, on a du mal à croire à la sincérité de l’auteur .Ce document est-il destiné à aveugler les borgnes ou à susciter un débat entre adultes désirant sincèrement le bien commun ?
Je suis assez découragé Monsieur Berniolles et si c’était votre but, il est atteint.
Pour conclure, une remarque tout de même : les écologistes n’ont jamais dit que les énergies renouvelables pouvaient remplacer la production du nucléaire. Ils n’ont jamais sous-estimé le caractère intermittent de l’éolien et du solaire.
Il y a par contre une autre intermittence dont on parle rarement, c’est celle de la demande. Or il se trouve que le nucléaire ne peut fournir que la demande de base .Les variations qui peuvent aller du simple au double en 24 heures nécessitent le recours au thermique classique (avec CO2) et l’importation de courant au prix fort.
Nous sommes donc en présence de deux intermittences incompatibles et le problème vient autant de l’intermittence des renouvelables que de la rigidité du nucléaire. Et c’est tout le problème du nucléaire qui empêche de fait une politique de l’énergie digne de ce nom intégrant significativement les énergies renouvelables.
L’alternative au tout nucléaire n’est pas le tout renouvelable et cette image du pays recouvert d’éoliennes tout les 200 mètres est une insulte à l’intelligence qui ne sert qu’ à dénigrer les écologistes et qui ne fait pas honneur à leurs contradicteurs.
En conclusion de la conclusion, cher Monsieur Berniolles, j’espère d’abord que vous aurez la patience de me lire et qu’ensuite, vos lecteurs auront désormais autre chose à se mettre sous la dent que ce salmigondis abracadabrantesque. Sinon je croirai que votre démarche n’est au mieux qu’un jeu puéril et au pire qu’un exercice de grossière propagande. J’espère que des internautes courageux sauront par ailleurs quitter le czfé du commerce pour eux-mêmes rédiger ou faire rédiger des articles sur ce sujet afin de contrer la médiocrité et la désinformation, car moi malheureusement et contrairement à vous, j’ai des scrupules à risquer d’assommer mes concitoyens avec des certitudes sur un sujet aussi passionnant que compliqué.
François Dumas,
Alternative Citoyenne Avranches (Manche)
Membre du Collectif Grand Ouest « E.P.R.Non Merci »
1. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 11 janvier 2007, 22:35
Répondre à la plupart de ces commentaires qui comportent beaucoup d’attaques personnelles, m’amènerait à polémiquer, ce que je ne veux. Je dirai néanmoins que la courte et définitive réponse de Jules m’a bien fait rire.
Malgré tout, je voudrais saisir l’occasion de remercier le site Bellaciao de publier ce que j’écris. Pour avoir eu des textes, personnels ou collectifs : sur ITER, sur les problèmes énergétiques, sur Super Phénix, rejetés par les tribunes libres de journaux tels que Libé, Le Monde.., mais aussi l’Huma, j’apprécie cette ouverture qui est aussi pour le lecteur, non inféodé à une idéologie d’écologie orientée, l’occasion d’avoir accès à des données et réalités qui sont étouffées par la censure médiatique.
Dans le contexte actuel il est sans doute difficile à des gens complètement inféodés à une idéologie d’imaginer que quelqu’un puisse être libre de toute organisation et de sa pensée. C’est mon cas. Je pense que l’exercice de la démocratie, à laquelle je crois, nécessite que tout le monde ait accès à la vraie connaissance sur des sujets comme l’énergie et l’environnement. J’ajouterai que cette liberté de pensée et d’action m’a coûté au niveau de ma carrière au CEA, où j’ai payé mon indépendance d’esprit.
Dans ces conditions il est absurde de m’accuser de dupliquer un article d’une publication que je ne connais d’ailleurs pas. Ne peut-on ouvrir un peu les yeux et voir que ce que j’ai dit ici représente des vérités qui sont évidemment susceptibles d’être exprimées ailleurs ?
Maintenant, parce que cela ne concerne pas que moi, il faut aussi que j’en profite pour dire que traiter les personnes qui ont travaillé dans le nucléaire de gens asservis au « Lobby nucléaire », est à la fois injurieux et grossièrement faux.
– injurieux parce que ces travailleurs du nucléaire, dans la ligne des savants français de l’atome, ont porté la France au plus haut niveau mondial dans ce domaine. Pour cela ils méritent le respect,
– faux parce qu’il n’y pas aujourd’hui de lobby nucléaire, comme il peut y avoir un lobby des labos pharmaceutique (ou alors il est particulièrement mauvais !). D’ailleurs puisque Areva est aussi dans l’Eolien, va-t-on parler d’un lobby du renouvelable ? mais ne constate-t-on pas que le SER demande toujours plus d’avantages (hausse du TV1 TV2, abolition de la limite initiale à 12 MW ) ?
Pour terminer juste une précision pour montrer que des commentaires, ici, font preuve d’ignorance. Aujourd’hui les centrales nucléaires fonctionnent en base, c à d qu’elles envoient leur courant sur le réseau en fonction de leur fonctionnement propre. Mais rien n’empêche de faire varier la puissance d’un réacteur nucléaire pour qu’il suive le réseau. C’est une question de conception notamment au niveau de la tenue mécanique en régime transitoire. L’inertie serait alors très faible. J’ai dit qu’initialement cela avait été étudié pour Super Phénix.
Jean-Marie Berniolles
2. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 12 janvier 2007, 16:02
Si rien n’empêche de faire varier la puissance des réacteurs pour suivre les variations de la demande, pourquoi ne le fait-t-on pas ?
Pourquoi préfère-t-on importer le courant au prix fort, et couvrir l’Europe avec un réseau de transport lourd, complexe et fragile qui occasionne de grosses pertes en ligne et des nuisances électromagnétiques ?
Pourquoi faut-il recourir au thermique classique pour faire face aux écarts brutaux de consommation dus au chauffage électrique, et pourquoi EDF a-t-elle recours à des opérateurs privés qui sont payés au prix fort pour faire fonctionner leurs installations les mois d’hiver ?
Sinon, maintenant que nous savons enfin qui vous êtes, il va peut-être être possible d’avoir un débat qui ne parte pas dans tous les sens.
Commençons si vous le voulez bien par nous en tenir à des sujets techniques en rapport avec votre domaine de compétence.
Que vous défendiez ce pour quoi vous avez consacré votre vie professionnelle, est une attitude tout à fait logique et honorable. Votre expérience professionnelle ne fait pas de vous pour autant un homme de science, ni un sociologue, ni un énergéticien, ni un expert en énergies renouvelables.
Votre point de vue - car c’en est un - est celui d’un citoyen qui a certainement beaucoup de choses à nous apporter (s’il le souhaite), mais qui comme tous les points de vues, est un mélange de savoirs, d’ignorance, de peurs, de choix idéologiques et personnels que les aléas de la vie nous imposent.
Ne cherchez donc pas trop à prouver à votre contradicteur à quel point il est ignorant. Il ne le sait que trop mais au fond vous l’êtes certainement un peu aussi.
Si vous pensez ne rien avoir à apprendre des autres, alors le débat ne sera pas possible.
Quittez cette posture de défenseur de la forteresse nucléaire assiégée par une hypothétique pensée unique anti-nucléaire (et forcément obscurantiste). Cela ne fait que nous rappeler à quel point nous sommes isolés dans un paysage politico médiatique acquis dans son ensemble au productivisme et au nucléaire qui va avec, et cela ne fait qu’attiser notre ressentiment.
Enfin ne prenez pas les critiques mêmes maladroites pour des attaques personnelles, soyez moins péremptoire et moins cassant dans vos affirmations.
J’attends donc une réponse à ma 1ière question et j’en profite pour terminer, pour vous en poser une 2de toujours dans le domaine très concret de votre expérience professionnelle :
Combien a coûté au contribuable ou à l’usager (que vous estimez par ailleurs spolié par le « racket éolien ») l’expérience Super Phénix que vous semblez bien connaître ?
Combien de temps ce réacteur a-t-il fonctionné ?
Combien coûtera son démantèlement ?
Quel est le coût (notamment en électricité) occasionné par le maintient de l’installation en sécurité en attendant son démantèlement ?
F.D.
3. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 13 janvier 2007, 12:07
Pour qu’une centrale nucléaire puisse suivre le réseau, il faut le concevoir au niveau du projet.
C’est une question de tenue mécanique du réacteur et des composants (surtout le GV) en régime transitoires.
Une fois le projet figé (n’oublions pas que les REP actuels proviennent d’une licence américaine des années 70) le fonctionnement des centrales doit rester dans les limites du dimensionnement.
Le suivi du réseau était une donnée initiale des études préliminaires Super Phénix. Pour simplifier les études de tenue mécanique en transitoire, notamment du GV partie très sensible d’un "rapide à sodium", cela a ensuite été abandonné au niveau du projet.
Je pense que pour les réacteurs nucléaires du futur cela sera une donnée incontournable. Mais n’oublions pas non plus qu’il faut des dizaines d’années pour mettre au point une filière nouvelle et moderne de réacteurs.
Justement Super Phénix est la véritable possibilité de réaliser un réacteur de IVème génération vers 2020/25. Il a fallu beaucoup de réunions d’experts internationaux pour arriver à cette conclusion. Donc SPX était un réacteur futuriste.
C’est ainsi qu’il faut voir le gâchis que son arrêt constitue.
Le coût total "rapides" a été estimé à 60 milliards de francs, 9 milliards d’euros par la court des comptes dans les années 90. Le démantèlement SPX coûtera plusieurs milliards d’euros.
SPX n’avait fonctionné qu’un an à son régime nominal. Personnellement je me suis battu à l’époque pour un prototype de 600/800 MWe suffisant.
Salutations
Jean-Marie Berniolles
4. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 14 janvier 2007, 12:43
Vous nous confirmez donc, que de par sa conception actuelle, la technologie nucléaire ne sait pas répondre aux fluctuations de la demande.
Je n’ai pas entendu dire par ailleurs durant le débat public sur l’E.P.R. que ce choix de conception ait été remis en question.
Ce système de production se caractérise par sa rigidité et impose le recours aux importations et au thermique classique pour pouvoir se maintenir.
Ce système selon vous est-il satisfaisant ?
Je pense pour ma part qu’il est critiquable. Je rappellerai brièvement ce que j’ai déjà dit plus haut : recours à un réseau qui s’étend, se complexifie et se fragilise, avec pertes en ligne et nuisances électromagnétiques.
Nous avons selon moi, avec ce système, la mise en œuvre parfaite d’une conception productiviste de l’économie. Vision macro-économique qui ne s’embarrasse pas de subtilités, ni de contradictions jugées secondaires, et qui poursuit une certaine logique jusqu’à l’absurde :
– faire la promotion du tout électrique qui fait grimper la demande laquelle justifie la mise en place d’un ambitieux programme nucléaire.
– mais cette demande (pour ce qui concerne le chauffage électrique) est justement ce qui met le système en difficulté.
– donc importation (et transport sur de longues distances) de courant au prix fort alors qu’il est exporté à prix bradé tout le reste de l’année (la France a en moyenne un parc nucléaire surdimensionné).
– et endettement des ménages modestes car le chauffage électrique, qui est une caractéristique de l’habitat pauvre et précaire, grève le budget de ces ménages et c’est très souvent les impayés d’électricité qui déclenchent la mise en route des dossiers de surendettement.(rappelez-vous le mouvement des « robins des bois »)
Le simple bon sens imposerait que la production (et pas seulement pour l’électricité) se fasse
à proximité des consommateurs.
Mais je laisse pour le moment la question des alternatives pour ne pas trop embrouiller le débat et je propose que l’on s’en tienne à ce constat, qu’on le discute et qu’on essaye de dégager un consensus sur cette question.
Concernant le coût de l’expérience Super Phénix je retiens le chiffre de 9 milliards plus quelques milliards pour le démantèlement. Je crois savoir par ailleurs (et vous nous le confirmerez) que ce démantèlement pose des problèmes techniques mal résolus liés à la manipulation du sodium et une expérience malheureuse a déjà causé la mort d’un technicien qui travaillait sur cette question.( information à vérifier et à confirmer)
Sur l’épisode Super Phénix tout d’abord :
On peut comprendre que pour un prototype expérimental la question de la rentabilité soit d’une importance relative. Vous nous dites que cette expérience prometteuse nécessitait des dizaines d’années d’effort pour que les recherches aboutissent.
Ce réacteur a tout de même eu de nombreuses années pour faire ses preuves, d’autant qu’il fait suite à un autre prototype, le phénix.
Il me semble sans vouloir retomber dans la vulgaire polémique que vous êtes plus généreux avec l’argent du contribuable lorsqu’il s’agit de recherche nucléaire que lorsqu’il faut aider une filière industrielle nouvelle et prometteuse - avec certes ses problèmes spécifiques -, les énergies renouvelables.
Cela m’amène à vous poser une question qui est un nouveau sujet pour ce débat :
Dans l’enveloppe globale de la recherche publique consacrée à l’énergie, quelle est la part qui a été réservée aux énergies renouvelables jusqu’à maintenant ?
(J’ai bien une idée sur la question mais je confesse ma nullité pour tout ce qui a trait aux chiffres)
Pour conclure sur le démantèlement :
On voit bien à travers le cas particulier de Super Phénix que la déconstruction dans l’industrie nucléaire se pose en des termes encore jamais vus dans tout autre industrie. Je veux dire que cette déconstruction pose de véritables défis à la fois technologiques et financiers, c’est me semble-t-il un défi industriel en soit.
Est-ce que les autorités ont pris la mesure de ce défi ? On peut en douter.
J’en veux pour preuve l’admonestation adressée par la cour des comptes en 2005 à E.D.F. pour non respect de son engagement à constituer une provision dédiée à ce problème.
L’engagement portait (je crois) sur un montant de 30 milliards d’€ or E.D.F. n’avait à cette époque même pas le 10ième de la somme en caisse.
Ceci est à rapprocher d’un rapport remis dernièrement à Tony Blair par une commission intergroupe du parlement britannique. Ce rapport commandé par le premier ministre devait donner un avis sur l’opportunité de relancer le nucléaire civil au Royaume Uni. Outre le fait que ce rapport est très critique sur cette question (on y reviendra) il fait une estimation (à la louche) pour le démantèlement du parc nucléaire anglais. Son montant serait de 100 milliards d’€ pour 23 réacteurs ce qui, rapporté à nos 58 réacteurs a de quoi donner le vertige.
Qui paiera, surtout dans un contexte de dérégulation généralisée, le consommateur (que l’on ose plus appeler usager), le contribuable ? A moins que l’on choisisse de laisser traîner les choses et qu’on laisse l’ardoise à nos arrières petits-enfants qui n’y pourront peut-être plus rien.
Vanter le faible coût du KW nucléaire, à la lumière de ces considérations, me semble un peu surréaliste. Le réveil risque d’être douloureux.
Pour la suite de cet échange, oserai-je demander au spécialiste du nucléaire que vous êtes d’essayer, quant c’est possible d’être plus pédagogue dans les développements et explications techniques que j’ai, pour ma part, parfois un peu de mal à suivre ?
En espérant pouvoir poursuivre ce débat...Bien à vous, François Dumas
5. Les énergies renouvelables : Mythes et réalités, 14 janvier 2007, 19:41
Monsieur Dumas
Vous avez de nombreuses questions qui correspondent au parti-pris d’avoir une critique intelligente du nucléaire. Cela me va très bien. Je pense que pour faire du nucléaire il faut en avoir réellement besoin. Je vous donne donc mon e-mail en fin de remarque afin que vous puissiez me les poser directement. Comme vous me l’avez dit je ne suis pas la science universelle, mais il se trouve que j’ai aussi des amis compétents. Et puis j’ai également une obligation de crédibilité personnelle. Ce que j’écris est lu par des responsables du CEA qui ne me louperaient pas si dans mes analyses il n’y avait pas des raisonnements étayés sur des exactitudes et certitudes. Je suis particulièrement surveillé par le secteur Fusion contrôlée, ITER.
Effectivement il y a eu à Cadarache, dans les années 90, un décès accidentel lors d’une opération de nettoyage dans le cadre du démantèlement de Rapsodie/Fortissimo - prototype de réacteur rapide à sodium (réacteur à neutrons rapides avec le sodium comme fluide caloporteur. Les REP sont des réacteurs à neutrons lents ou thermalisés). Il s’agissait d’éliminer un fond de sodium dans une tuyauterie. Le nettoyage a généré de l’hydrogène (c’était une conséquence logique de la réaction chimique mise en jeu). En fin d’après-midi il a eu une explosion d’hydrogène - impressionnante, je me trouvais pas loin du bâtiment rapsodie à ce moment là- qui a fait un mort et des blessés légers. Là on était donc dans un problème avant tout dans un problème de nature chimique.
A cette époque l’abandon de Super Phénix et des "rapides" était déjà en route (avant la gauche plurielle donc). Et les équipes étaient réduites, demantelées, demoralisées. Celle a qui l’on avait confié cette tache, en sous-traitance, manquait d’expérience. L’accident était malheureusement due à une erreur de procédure de leur part. Donc les responsables hiérarchiques, par ailleurs artisans zélés de l’arrêt des recherches sur la filière "rapide" n’ont pas été mis en cause.
Je me souviens avoir défini, vers la fin des années 70, une opération de démontage/réparation des échangeurs de chaleur primaires (sodium/sodium) du réacteur Phénix à Marcoule qui s’était parfaitement déroulée.
Je vous redis encore que ces réacteurs nucléaires étaient tout à fait futuristes, dans leur conception (par exemple l’accident maximum devait être contenu dans le réacteur) et leurs potentialités (multiplication d’un facteur 60 à 80 du potentiel énergétique de l’uranium), ainsi que dans leur capacité d’autoélimination, pas totale, des produits de fission et des actinides - américium, Curium, ...- . Si bien que si l’on veut mettre en service des réacteurs de IV ème génération en 2020/25, ce ne pourra qu’être des réacteurs nucléaires de ce type.
La première chose sur Super Phénix, c’est que ce réacteur n’a pas seulement été arrêté mais aussi saboté. On a rapidement porté des atteintes de nature irréversible à la cuve principale. Afin qu’il ne soit plus possible, à moindre frais, de le remettre en service. Son démantèlement est en effet complexe et coûteux. Par exemple il y a deux coeurs complets, dont un irradié, à traiter. Juste avant cela il avait commencé à marcher de manière satisfaisante. Ses problèmes initiaux et futurs (qui auraient amené des connaissances importantes sur la tenue des composants) étaient dus au saut de puissance trop important entre Phénix 250 MWe et lui 1200 MWe.
Effectivement, les exploitants d’installations nucléaires sont tenus de constituer des réserves de fonds dédiés à leur démantèlement. Ils ne le font pas toujours à hauteur des nécessités, ce qui fait que le coût du MWh nucléaire (environ 27 euros pour les REP et 45 euros pour l’EPR) n’intègre pas totalement le démantèlement. Mais même en prenant en compte la vérité des fonds de démantèlement, - oui 100 milliards d’euros est un ordre de grandeur réaliste pour le parc français-. le nucléaire n’atteindra pas le coût réel de l’Eolien (100 euros environ avoués pour l’offshore).
Les réacteurs nucléaires fonctionnent donc en base aujourd’hui et demain avec l’EPR. Fonction à laquelle ils apportent leur fiabilité (qualité très importante). La quatrième génération devra sûrement suivre le réseau pour assurer ce que l’on appelle les crêtes. Actuellement la production de crête est fournie, en France, par l’hydraulique essentiellement. C’est bien l’hydraulique français (et l’on a pu mesurer l’inertie du procédé lorsque le planning est perturbé) qui a repris le réseau lors de la panne allemande de novembre. Où, je vous le rappelle, un parc éolien est impliqué.
Le réseau, surtout dans ses interconnexions international, n’est pas prêt à assumer ce que Bruxelles veut lui imposer.
Enfin sur les coût de recherche au niveau du renouvelable. Ils n’ont aucune commune mesure avec les coûts de mise au point du nucléaire. Ils sont bien inférieurs. Ils y a déjà des connaissances accumulées.
cordialement
jean-marie.berniolles@wanadoo.fr