Les étudiants au vote

L’Humanité paraissait cette semaine un article sur faisant part de l’émergence de listes syndicales de personnels opposés à la LRU (édition du 4 mars), impulsées par la FSU ou Sauvons La Recherche, auxquels j’ajouterais la CGT, FO, et SUD-Éducation.

Mais cette tendance à utiliser le vote syndical sanction est également visible chez les étudiants, donc les élections des représentants se déroulent dans le même temps. Ainsi, sur un certain nombre de facultés, on remarque un bond en avant de syndicats s’étant opposés dans les positions et dans les actes à la LRU, à la tête desquels SUD-Étudiant. À Rennes 2, ou Bordeaux 1, SUD talonne l’UNEF à une cinquantaine de voix et obtient 25% des suffrages.

Alors que la jeune fédération SUD-Étudiant sort difficilement du mouvement contre la privatisation des facs, affaiblie par les sanctions judiciaires et disciplinaires dont sont victimes ses militants, cette confiance accordée par les étudiants témoigne d’une réelle légitimité de ces grèves. Elle se fait d’ailleurs aux dépends de l’UNEF, qui n’a pas su se positionner, entre la volonté de se battre d’une partie de ses militants et d’autre part la position du PS favorable à cette réforme. Dans les autres facs qui ont déjà procédé aux élections, SUD-Étudiant remporte généralement sa place au Conseil d’Administration, au grand damn des présidents d’universités, avec entre 15 et 20 % des voix.

Dans des facs plus à droite, SUD ravit 5 à 14 % des voix, comme c’est le cas à Marne-la-Vallée. Par ailleurs, d’autres organisations se mettent en avant comme la FSE (Fédération Syndicale Étudiante) ou l’UEC (Union des Étudiants Communistes, dépendants des JC), qui ont montré leurs capacités à exister dans les luttes. Ce mois-ci, les universités de Toulouse le Mirail, Paris 1 (Panthéon - Sorbonne) ou encore Paris 8 (St Denis), traditionnellement ancrées à gauche, vont à leur tour élire leurs représentants.