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Les pertes des banques de la zone euro supérieures à 920 milliards d’euros
Publie le mercredi 25 mars 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Les pertes des banques de la zone euro supérieures à 920 milliards d’euros
Mercredi 25 mars, 14h03
La Tribune
Goldman Sachs évalue les pertes potentielles des banques de la zone euro à 922 milliards d’euros, en tenant compte de leur exposition à l’Europe centrale et orientale et aux Etats-Unis.
Sur ce montant estimé, un tiers environ a déjà été reconnu, ce qui revient à dire que les banques de la zone euro auraient encore 600 milliards d’euros de pertes à déclarer.
Aux Etats-Unis, les pertes bancaires sont estimées à quelque 2.000 milliards de dollars.
"Ce ne serait pas pire que dans les autres grandes zones mais on a fait moins de chemin," a souligné Natacha Valla, économiste Europe chez Goldman Sachs, lors d’une présentation à la presse mercredi. La crise, a-t-elle expliqué, a révélé la vulnérabilité des pays d’Europe centrale et orientale dont beaucoup ont des soldes extérieurs au moins comparables à ceux de la Corée du Sud, de la Malaisie ou de la Thaïlande en 1996, juste avant la crise asiatique de 1997-1998. De plus, les ménages et les entreprises y sont largement endettés en devises, notamment en euros et en francs suisses.
Le ralentissement de la demande extérieure couplé à la dépréciation des devises locales depuis quelques mois devraient entraîner une augmentation des mauvaises créances qui viendraient gonfler les pertes des banques, selon Goldman Sachs.
Les pertes bancaires pourraient ainsi s’élever à environ 9% du produit intérieur brut en Hongrie ou 20% en Estonie, alors que d’autres pays comme la Pologne ou la République tchèque seraient épargnés.
Dans la zone euro, cette exposition pèserait le plus sur l’Autriche (5,1% du PIB) et la Suède (2,6%), alors qu’elle ne serait que de 0,2% en France et en Allemagne.
En tenant compte aussi de l’exposition des banques européennes vis-à-vis des Etats-Unis et des créances douteuses sur leurs marchés domestiques, Goldman Sachs arrive à une évaluation de 922 milliards d’euros, représentant 10,1% du PIB de la zone euro. Sur ce total, 346 milliards ont déjà été reconnus, soit 3,8% du PIB.
"Il ne faut pas sous-estimer les nouvelles à venir," a commenté Natacha Valla. "Il y a encore une inconnue qui pèse sur l’ensemble des banques, c’est de mettre un prix sur les actifs toxiques. Tant qu’on aura pas de prix, on aura du mal à tracer une ligne finale."
http://fr.news.yahoo.com/71/20090325/tbs-les-pertes-des-banques-de-la-zone-eu-e07aff9.html
Messages
1. Les pertes des banques de la zone euro supérieures à 920 milliards d’euros, 25 mars 2009, 15:01
Champignac dit :
25 mars 2009 à 14:32
Quand Goldman Sachs, porte-parole des “marchés” met une pression maximale sur les gouvernements Européens :
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00132693-les-pertes-des-banques-de-la-zone-euro-estimees-a-922-milliards-d-euros.htm
Le message, à peine subliminal, qu’adresse Goldman Sachs aux Européens, est le suivant :
1. Vous n’en avez pas fini avec vos banques. Vous devrez les débarrasser de leurs actifs toxiques. Que cela vous plaise ou non.
2. Tout le monde est mal barré. Mais nous le sommes moins que vous. Parce que les “efforts” Européens en faveur de leurs banques sont jugés insuffisants par les “marchés”. Tandis que le gouvernement US, lui ne ménage pas ses efforts en faveur de ses pauvres financiers sinistrés. Et, tout particulièrement, en faveur de Goldman Sachs…
3. Les “marchés” attendaient une solution, plus ou moins définitive, des gouvernements pour se débarrasser (lire : nationaliser l’ensemble de leurs mauvaises dettes) de leurs actifs toxiques. Le gouvernement US, pour sa part, vient de la leur offrir sur un plateau.
4. Maintenant que cette “solution” leur a été offerte aux Etats-Unis, les Européens n’ont plus le choix. Ils doivent suivre et mettre, rapidement, en place des “solutions” semblables pour le secteur bancaire & financier en Europe. Peu importe que les gouvernements rechignent à s’endetter davantage ou ne souhaitent pas mutualiser davantage les pertes des financiers, ils n’auront pas le choix. Ce que les marchés veulent, ils l’obtiennent.
5. Si l’Europe continue à rejeter la “solution Américaine”, non seulement son secteur bancaire resterait plombé pour longtemps, alors que les autres se referaient une santé, mais elle serait très certainement… sanctionnée pour cela par les marchés financiers.
Le dernier paragraphe est, d’ailleurs, tout à fait clair sur ce qui est attendu par le secteur financier :
“Il ne faut pas sous-estimer les nouvelles à venir,” a commenté Natacha Valla (NDLR : de Goldman Sachs). “Il y a encore une inconnue qui pèse sur l’ensemble des banques, c’est de mettre un prix sur les actifs toxiques. Tant qu’on aura pas de prix, on aura du mal à tracer une ligne finale.”
Toujours l’arlésienne autour de laquelle tout le monde tourne depuis des mois : “à quel prix valoriser les “toxiques ?”, et “une fois le prix fixé, qui va les vendre, et qui va les acheter ?”
Il semble que le “prix” que le plan Geithner va fixer aux toxiques US conviennent fort bien aux financiers locaux. Et pour cause. Donc, il s’agit, maintenant, de forcer l’adoption de cette méthode ailleurs. En commençant par l’Europe.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2479
1. Les pertes des banques de la zone euro supérieures à 920 milliards d’euros, 25 mars 2009, 15:26
Eh ben dites, jouer aux capitalistes, ça coûte cher ! Et c’est à nous qu’il incombe de boucher ce "petit trou abyssal !"
Là-dessus les USA nous cherchent des noises, ils exigent que l’UE, c’est-à-dire, nous encore, avec nos impôts, les aidions à endiguer la crise qu’ils ont créé. C’est pas beau ça ?
2. Les pertes des banques de la zone euro supérieures à 920 milliards d’euros, 25 mars 2009, 18:49
De quelles pertes parlez vous ? Par rapport à quoi ? Combien de milliards ont été engrangé et qui gagne des fortunes dans ce qui n’est qu’une énième restructuration du capitalisme pour préserver les énormes profits des gagnants de la partie qui se joue et qui sont de moins en moins nombreux. Rien de nouveau sous le soleil, les gros sont en train de bouffer les petits et les peuples du monde paient l’addition. A propos de soleil une phrase vue sur un mur en Equateur qu’on m’a fait parvenir : Peut-être une nuit le soleil se lèvera !