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Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique
Publie le vendredi 6 juillet 2007 par Open-Publishing24 commentaires

de Maguy
Je viens de reprendre la carte du PCF, parceque devant le spectacle lamentable et cacophonique qui nous est infligé, je n’accepte pas l’idée qu’il puisse disparaître et mon éloignement n’a été que physique et militant.
S’il devait disparaître dans une gauche fourre tout, sous prétexte d’être plus nombreux que la droite afin de gagner les élections, tout en abandonnant ses fondamentaux transformateurs du communisme, seuls capables de garantir l’avènement d’une société véritablement démocratique et de progrès social et humain, je suis prête, avec d’autres militants, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest de la France à contribuer à la création d’un nouveau PCF ou à reconstruire sur les ruines du précédant pour préserver les chances et les possibilités concrètes de briser les chaînes d’un capitalisme déguisé en "libéralisme" ou social-démocratie et corrupteur de consciences.
Vu la situation pagailleuse et insupportable actuelle, et après que nous aurons tiré sans tabou les leçons de l’histoire passée et contemporaine, il me semble que, parallélement à la conscience de classe, il sera indispensable de travailler également à la prise de conscience des méfaits évidents des pièges et manipulations de l’égo qui sommeille et complote insidieusement en chacun de nous (et particulièrement dans les milieux politiques si propices aux ambitions personnelles) et qui conduit à ces divisions et ces luttes de pouvoir dérisoires, lamentables, honteuses et destructrices de ce si bel outil de libération et d’émancipation humaine que devraient être et que sont fondamentalement un parti communiste et ses militants.
Cette prise de conscience représente pour moi une dimension de la Révolution que l’on n’a pas encore explorée, oubliée qu’elle est et pour cause, parce qu’intérieure, et parcequ’elle nous amène à un travail personnel et intime de remise en question sur les ambitions personnelles ainsi que sur les pouvoirs illusoires, et de vigilance de tous les jours sur l’adéquation de nos comportements avec les valeurs qui fondent le PCF et l’engagement des militants et qui n’ont rien à voir avec le carriérisme de certains ou autre train train de confort des gestions réformistes sociaux-démocrates qui nous sont imposées.
Mais on pourrait parler aussi des relations de communication entre camarades où la moindre différence de sensibilité n’est pas toujours acceptée avec le respect et la sérénité qui permettrait de clarifier, enrichir la réflexion et intégrer ces nuances dans un consensus constructif et un projet ou une action qui n’oublie aucune réalité et aucune aspiration des citoyens. Les relations de communication basées sur le pouvoir depuis la nuit des temps ont la vie dure !!!!
La Révolution au niveau des structures de la société capitaliste pourra d’autant mieux voir le jour d’une manière efficace et harmonieuse que nous choisirons en toute lucidité de faire aussi et en même temps, cette "Révolution intérieure" de prise de conscience des pièges et des mécanismes de l’égo et des conditions sociales et politiques qui le permettent.
Il y va de notre dignité de communistes et de notre évolution dans le bon sens, et c’est du ressort de notre responsabilité et de notre conscience, A LA FOIS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.
(Voir aussi à ce sujet l’article du 28 Juin sur ce site, de Paul Sindic "Que Faire" - paragraphe "l’attitude des élus".)
http://bellaciao.org/fr/php3?id_article=50178
Je le cite car, il démontre mieux que je ne pourrais le faire ce que j’essaye d’exprimer dans l’abstrait par des exemples concrets qui viennent conforter et étayer ma réflexion de militante de base :
"Dans la société française, l’élément de base du pouvoir de la classe capitaliste, qui lui permet de garder le dit pouvoir malgré sa faiblesse numérique, c’est le notable, le Maire, le député, voire le Président, à qui la population délègue son pouvoir, dont elle attend qu’il lui règle ses problèmes. L’élu communiste devenu détenteur de pouvoir est donc, lui aussi, perçu comme un notable. FORT HEUREUSEMENT, nombre d’élus communistes restent en premier lieu des militants actifs du PCF. Mais ce n’est pas le cas de tous.
Le fait d’avoir reçu l’onction du suffrage universel fait estimer à certains qu’ils se situent en fait au dessus du parti, dont ils acceptent de plus en plus difficilement des orientations d’action, en oubliant que c’est le choix initial du parti qui les a faits ce qu’ils sont. Du coup, soit ils ont tendance à se couper en fait des organisations locales du parti, soit ils essaient de les asservir à leur propre stratégie locale de maintien au pouvoir. Si des efforts ont été faits en quelques endroits en matière de démocratie participative municipale (B. Birsinger, trop tôt disparu) essayant activement d’inverser la relation élus-citoyens, combien d’élus communistes, quel que soit leur souci de faire des choses positives pour les gens, sont dans la routine de gestions de type social-démocrate où les élus savent mieux que les citoyens ce qui est bon pour ces derniers. De telles attitudes empêchent le développement du rapport de forces politique nécessaire pour une stratégie cohérente de dépassement du capitalisme.
La deuxième conséquence négative, c’est que toutes ces situations de pouvoir sont détenues dans le cadre d’alliances avec le PS, dans des situations objectivement réformistes, puisque les pouvoirs municipaux, départementaux ou régionaux fonctionnent dans les limites objectives que la grande bourgeoisie capitaliste a tracées aux dits pouvoirs, limites difficiles à déplacer sans luttes populaires d’envergure.
Sans stratégie de transformation globale perceptible, les élus communistes se sentent un peu dans le même bâteau que les élus socialistes. Cela rapproche. Aussi les situations de confrontation politique avec l’appareil du PS sont parfois vécues avec apréhension, comme menaçant la pérennité de positions d’élus. Les critiques sont minimales, voilées ......Ces situations renforcent l’image d’un PCF semblable aux autres partis de pouvoir, intégré lui aussi au système et non d’un parti de rupture réelle. La critique gauchiste à ce propos "porte". Si nous voulons redresser la barre, il me paraît difficile que nous continuions à repousser sous le tapis ces questions, même si j’ai conscience des difficultés politiques à les traiter réellement.
Voir également que le problème d’élus évoqué est aussi en partie un problème de cadres du parti puisqu’un nombre important de ceux-ci à l’échelle locale ou nationale sont par ailleurs des élus" (fin de citation)
Entre nous, n’est-ce pas ce piège qui avait été concocté par Mitterand en 1981, quand après avoir promis au PS de réduire le PCF à 5%, il a offert à ce dernier la participation au gouvernement sur la base du programme commun ? Je ne dis pas qu’il ne faut pas participer à un gouvernement de gauche, je dis juste qu’il faut être conscient de ce problème et de ses conséquences néfastes dans la confiance que les couches populaires nous portent, et le faire sous certaines conditions de résultats quant au calendrier des mesures sociales prioritaires et les suivantes et avec des garde-fous qui nous préservent de la détérioration de notre image de défenseurs du peuple et du progès social.
Par exemple : si les promesses ne sont pas tenues, s’il y a régression sociale évidente sans possibilité parlementaire de l’empêcher, les communistes devraient démissionner, tant pis pour les finances et les carriéristes - Notre impuissance parlementaire et notre déconsidération au yeux du peuple nous coutant beaucoup plus cher au bout du compte.
Même tactique de Sarkosy (qui s’inspire de tout ce qui peut le servir sans sectarisme et sans complexe) quand après avoir intégré les électeurs du FN, il puise même à gauche et chez les français d’origine magrhébine et autres origines pour élargir et tenter de courcircuiter tout rassemblement antilibéral. Mais là bien sûr c’est le summum ! Sarko-King-Kong !!
Bref, c’est dire que ce problème des pièges et mécanismes de l’égo et leur conséquences en politique est loin, à mon humble avis, d’être secondaire et doit être examiné avec lucidité et honnêteté pour mettre en place des gardes fous dans l’avenir proche, qui préservent la cohésion du parti communiste et l’efficacité de nos luttes, tout comme notre image de communistes défenseurs intègres des intérêts populaires, seule capable de susciter la confiance de nos concitoyens.
Il y a d’autres causes à examiner concernant l’affaiblissement continu de notre audiance bien sûr comme l’abandon de la lutte idéologique à partir de nos valeurs pour contrecarrer pied à pied l’anticommunisme tantôt violent tantôt insidieux mais toujours présent - la perte de militants (et si on cherchait la raison ?) etc etc,
Mais j’ai souhaité partager ici, en confiance et en camarade mes réflexions sur un sujet apparemment moins évident peut-être et inhabituel dans nos thèmes de réflexion un peu ressassés, car il me semble qu’à l’étape croisée des chemins où nous sommes il devient de plus en plus crucial.
Fraternellement
Maguy
Messages
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 08:15
Je comprend ta situation, j’ai eu le meme cheminement sur le parti. Bien venu à la maison, nous aurons besoin de tous pour remettre notre parti au centre de nos préocupations pour un avenir juste pour nos enfants et petit enfants.
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 10:22
Il s’agit plutôt de la situation du PCF et d’un sujet de réflexion inhabituel que l’on préfère ignorer. Qu’en penses-tu ?
2. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 11:03
Bonjour, j’ai beaucoup apprécié ce texte en raison des questions soulevées ( participation et identité) et surtout en raison de son absence d’agressivité. Cela change de certains commentaires trop tranchés.
GB (pcf)
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 23:50
GB
C’est vrai que l’attitude de pensée et de parole est importante. ça crée l’ambiance et la vie nous malmène tellement. Autant choisir de ne pas en rajouter. Et si ça peut faire du bien tant mieux.
Fraternellement
Maguy
3. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 12:50
C’est une question si importante, et un gouffre sans fin.
Question portés par les anars, par Adam Schaff, par Lucien Sève à l’époque, la question de l’éthique.
Porté par Lénine et Marx.
Un reflet de cette difficulté c’est l’impossiblité pour les Ecoles psychanalytique d’y échapper.
On peut s’y retrouver dans une situation pire que l’enfer que décrit Diderot dans la religieuse.
On y retrouve la même triade idéologique que l’opposition entre Sève Garaudy et Althusser.
La cause freudienne (althusser) les écoles que j’appelerais Doltoienne (Garaudy) et Sève avec tous les marginaux de la Psy en commençant par Ferenczy Winnicot Octave Mannoni dont Lacan disait de lui qu’il était leur Diderot, et pas Maud sa femme, et lacan lui même qui tenait à préciser qu’il était confondu à l’idée qu’on est pu penser que pour lui, non était là même chose que oui.
On sous estime que l’histoire n’est que le déploiement de queque chose qui était déjà là. Le Socius.
quoiqu’on en pense la société dans ses rapports sociaux continue de se révèler à travers les rapports de production, d’où l’importance des trois stades supposés le passage socialiste puis du communisme puis du dépérissement de l’état, et l’anarchie.
Ces trois stades s’entrelaçant djà dans notre expérience quotidienne.
Merci pour votre article. je veux juste vous donner des auteurs intéressant et leur question identique à la votre, à travers ce petit commentaire.
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 15:02
Merci de votre réponse, vous qui ne signez pas.
Simplement pourriez-vous expliciter tout ça d’une façon moins hyperintellectuelle (qui donne toujours l’impression que c’est beaucoup trop compliqué pour nos petites têtes et donc qu’il va nous être quasi impossible de nous attaquer au problème soulevé afin de le résoudre).
N’y-a-til pas moyen que les intellectuels que je respecte et que j’estime se mettent davantage (au niveau du langage) à la portée des gens qui le sont moins, afin que nous bénéficions pleinement de la richesse de leurs réflexions. C’est aussi un signe de respect, il me semble.
Comprenez-vous ce que je veux dire ? ....
Cordialement
Maguy
2. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 18:34
Vous savez, je suis loin d’être l’intellectuel que vous pouvez imaginer.
J’aurais plutôt les mains dans le cambouis.
Ego et anonymat vous comprendrez pourquoi.
C’est plutôt des bouteilles à la mer que je lance, quand je perçois le niveau si bas de questionement théorique chez les dirigeants.
Je ne m’amuse pas à faire l’intellectuel
J’ai repéré les même pistes que vous et je suis triste que DB ne cherche à approndir içi cette question de l’éthique à laquelle elle a fait souvent allusion comme un des axes importants de la révolution cubaine
3. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 22:52
195-90
Vous savez, ici, même quand on met un prénom ou un surnom c’est quand même anonyme.
Ne prenez surtout pas ma réflexion à propos du langage simple comme un affront. J’en serais désolée. Je vous remercie au contraire de porter intérêt à quelque chose qui me préoccupe depuis longtemps déjà suite à un travail personnel que j’ai été amené à faire et que je continue d’ailleurs à approfondir. Vous me dites ne pas être un intellectuel, mais je suis sûre que vous avez compris exactement ce que je voulais dire n’est-ce pas ? Je suis ravie que ce sujet vous touche aussi et que vous le preniez a coeur.
Ne vous découragez pas s’il vous semble que les dirigeants n’ont pas encore pris (apparemment) la mesure de certaines choses qui nous semblent pourtant être à l’ordre du jour vu la très mauvaise période que nous sommes en train de vivre. Il y a tellement de choses à résoudre qui leur tombe dessus en même temps.
Et puis c’est aussi de notre responsabilité de militants de base de mettre à jour des choses que notre sensibilité nous fait ressentir comme des clés pour avancer vraiment et qui viendraient enrichir notre identité de communistes et le projet socialiste et communiste qui nous tient à coeur et puis de les faire avancer et intégrer dans une stratégie innovante.
Moi je crois que la marmite est en ébullition chez les dirigeants comme dans tout le parti, que chaque communiste de base a envie de compter pour un et qu’il a raison, et que la direction devra en tenir compte pour redresser la barre.
Il ne faut pas hésiter à envoyer nos idées et réflexions pour qu’ils voient qu’ils ne sont pas seuls et que nous ne voulons pas que le PCF et son identité disparaisse.
Bon courage et ravie de vous avoir ....virtuellement connu
Maguy
4. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 15:04
Oh, que communistement ces choses-là sont dites, chère Maguy. De toute manière, si l’actuel PC est bien verrouillé-cadenassé, l’instint de conservation des exploités finira par le pousser sur le bas-coté. Courage. Vieux stal borné.
5. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 18:15
MERCI MAGUY
un vrai plaisir de lire ton aticle voila le chemein qu’il faut prendre
si ous voulont nous en sortir il faut montrer notre VRAI visage
celui des communistes , le respect ’la tolerance l’ecoute et le combat
montrer L UNITE
montrer au peuple que le PCF n’est pas un parti de clan et que le dialogue n’y est pas a sens unique
la sagesse est une vertu pas un handicape
que certains et certaines se calme et se souviene plus souvent du mot RESPECT
votre fougue fait parti du maillon de la chaine et une chaine est faite de multiple maillon ...
sans donner la lecon le texte de maguy devrai etre mis en premiere page et a mediter . les vieux militants ou militantes ne sont pas aux paquerettes NOUS SOMME LA ET BIEN LA
encor une fois merci maguy
BRUNO L . ENCARTE DEPUIS 19 ANS
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 21:45
MA CHERE MAGY,
C’est parceque tu as mis le doigt sur UN des furoncles que je reprends ma carte du PCF en Septembre !
Tzigane
2. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 23:33
Bruno,
Je suis très touchée de ton billet.
J’ai juste eu envie d’être authenthique, constructive et positive dans ma tête et dans mon coeur car j’ai remarqué que lorsque je me laisse envahir par l’inquiétude (il y a de quoi) et les critiques ou idées pessimistes mes idées sont encore plus embrouillées et je ne vois plus d’issue.
En tout cas moi je me sens mieux et j’ai l’esprit plus clair et créatif quand je choisis dêtre dans le positif. Apparemment, vu les réactions (qui me laissent un peu.... agréablement pantoise quand même) c’est comme un courant plutôt agréable qui peut se transmettre même virtuellement. Hé ben tant mieux, ya pas de mal à se faire du bien comme on dit.
Bon courage
Fraternellement
Maguy
3. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 6 juillet 2007, 23:42
Tzigane,
C’est magnifique ! Armons nous de courage et gardons l’esprit zen et positif car ça ne va pas se faire tout seul quand même. On se tient au courant pour se donner mutuellement du courage.
J’aime Bellaciao ! Quelle liberté et quelle richesse humaine.
Fraternellement
Maguy
6. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 7 juillet 2007, 10:18
Maguy,
Il y a maintenant très longtemps que bon nombre de communistes ne sont plus au PCF, qu’ils soient dans des courants structurés ou non. Ca fait des dizaines d’années....
Il y a maintenant très longtemps que nombre de communistes encartés ne sont plus d’accord avec la façon de gérer un parti, sa ligne, etc , mais que sans cesse, tels de petits soldats suivent docilement ce qui les horripile. Ca fait des dizaines d’années.
Tel qu’il est, une grande partie de ce parti a perdu sa sève. Le dernier passage et la dernière alliance de gauche significative (la gauche gouvernementale) a été une horreur, une merde et une honte, indigne, et continue de se payer cash !
Beaucoup ne peuvent croire en un PCF qui a participé à une agression ultra-libérale contre la population. Dire que la droite ça fait pire est piètre consolation. Tout ceci n’est pas réellement oublié, tout ceci n’a pas fait l’objet d’excuses publiques envers les travailleurs et la population... On tait et ne dit mot, mais c’est comme le cancer , se taire et cacher n’a jamais été curatif.
"on s’est trompé", du bout des lèvres, et passer à autre chose n’est pas acceptable, ça c’est bon pour les partis pro-capitalistes, hierarchistes, qui s’imaginent que le monde s’écroulerait si on reconnait et recherche là où on se trompe, pour reprendre le bon chemin.
Si on reconnait avoir fait fausse route ça serait rejoindre la "critique gauchiste" ?
(il n’existe plus réellement de gauchistes mais de petits courants communistes)
Et alors ?
Exellent alinéa :
.../....Par exemple : si les promesses ne sont pas tenues, s’il y a régression sociale évidente sans possibilité parlementaire de l’empêcher, les communistes devraient démissionner, tant pis pour les finances et les carriéristes - Notre impuissance parlementaire et notre déconsidération au yeux du peuple nous coutant beaucoup plus cher au bout du compte.../....
Et je commenterai : Souvent on fait l’inverse et pour les 3 postes qu’on veut conserver on sacrifie une espérance.
Résultat : on perd quand même les postes mais on a sacrifié les militants et l’espérance.
Indépendance de l’état, une des conditions fondatrices du mouvement communiste après 1920, inséparable de l’identité communiste comme identité distincte de la social-démocratie, ce n’est pas que pour les ânes, ce n’est pas une notion floue et non précisée, c’est également au concret financière (ne pas dépendre de subsides d’état pour survivre) , et également de postes de fonctionnaires ou d’élus (il ne s’agit pas là d’être contre avoir des élus ni d’être contre le principe démocratique, mais de soumettre ce processus à une orientation démocratique de l’organisation)...
L’autre fois j’en ai vu une belle car j’imagine que vous êtes comme moi abonné à des listes de diffusion et ça se déroule chez les ex-bovétistes :
A la critique interne de gens ex-LCR qui dénoncent le fait que certaines listes electorales se soient fait contre des candidatures du PCF ou de la LCR, ou d’union (mais pas dans le cadre de la boutique officielle) un des "responsables" indique que sans cela, suffisemment de listes, ils n’auraient pas eu assez de financements ..... Et que donc la désunion , dans ces cas, se justifiait, l’oseille n’arrivant dans le petit coffre que si il y a division ....
Zont pas mis longtemps à apprendre ceux-là.... Bon on va pas trop se moquer, mais c’est symbolique de considérations autres que des tactiques de lutte au service d’une stratégie de changement de la société qui pourrissent une espérance.
Copas (qui n’est pas au PCF)
7. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 7 juillet 2007, 10:19
—5-------- : Mitterand n’a pasfait entrer des ministres communistes au gouvernement sur la base du programme commun, celui-ci était hélas cassé depuis 1978 ; le gouvernement s’est fait sur la base des 105 (je crois) propositions de Mitterand ; même si elles avoisinaient souvent le programme commun, ce n’était plus le programme commun que nous avions préparé ensemble
Jeanmarc
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 7 juillet 2007, 12:44
OK Jean Marc. Autant pour moi et tu as bien raison de le préciser.
Et je réponds par la même occasion à COPAS dont j’apprécie les diverses interventions et que je respecte et j’estime.
Ce n’étais plus exactement le programme commun, mais Mitterand en fin stratège avait intégré dans ses propositions gouvernementales à lui, en vue de rassembler autour de sa candidature, des éléments du programme commun, soigneusement choisis et réaménagés mais qui pouvaient donner à penser qu’une fois au gouvernement le PCF pouvait faire avancer les choses en s’appuyant sur l’intervention démocratique des masses populaires qui l’auraient exigé.
Malheureusement, les masses populaires n’ayant pas l’expérience de la démocratie participative réelle ont pris l’habitude (soigneusement suggérée et inculquée par l’idéologie bourgeoise et social-démocrate) de remettre tous leurs pouvoirs de réflexion et de gestion entre les mains de ceux qu’ils ont élus. Le seul moyen d’intervention qu’on leur accorde (parcequ’il est manipulable à souhait quand c’est le seul...) ce sont les élections et une fois élu il y a tout le temps de faire des dégats. sauf sursaut de ces mêmes masses populaires, quand la marmite va exploser, qui descendent dans la rue pour limiter la casse et exiger le respect de leurs droits à la dignité.
Les quelques mesures sociales importantes en tout début de législature ont permis a Mitterand d’endormir la vigilance du peuple et l’espoir du PCF de pouvoir mobiliser les masses populaires pour aller plus loin s’est avéré bien naïf et illusoire face à la réalité du niveau de conscience politique d’une grande partie des français et nos faiblesses au niveau de la lutte idéologique et de notre manière de l’imposer dans les médias, le retard pris à réfléchir sur les problèmes de fonctionnement interne et de démocratisation plus fine et efficace...
Et puis.... et puis....l’effondrement de l’URSS et ses erreurs diverses et puis ....et puis ....l’anticommunisme et puis ....le MEDEF et puis....la remontée des partis fascistes dans le monde, et puis....l’emprise des USA sur le monde, et puis....le sabottage du tissus industriel par les multinationales, et puis ....le PS et son choix de gérer "sans complexe" les affaires capitalistes tout en parlant à gauche (mais de moins en moins je trouve...) et puis....et puis....l’Europe Ultra Libérale...... et puis.... et puis....et puis....la division ....la régression des consciences.....
Et puis ... et puis l’égo ... qui nous habite tous et je ne vais reécrire l’article, qui démontre bien que les communistes ne sont pas des surhommes, même si on aimerait bien, ....ça irait plus vite....ils sont des femmes et des hommes comme les autres avec un peu plus de conscience politique que les autres qui se débattent dans les contradictions du système et leurs propres contradictions d’êtres humains en faisant des erreurs parfois mais avec une richesse humaine, des capacités militantes et d’analyse incomparables et y compris des capacités de remise en question sur lesquelles nous aurions tort de ne pas compter et l’espoir et l’humanisme chevillés au corps.
De plus, l’amélioration du fonctionnement démocratique du parti est l’affaire de tous et surtout peut-être (faudrait y réfléchir) des militants de base car sans eux pas de PCF valable, c’est pourquoi je viens de réadhérer. Après avoir boudé pendant longtemps....
COPAS : nous sommes d’accord je pense sur beaucoup de choses et notamment sur le contenu de la phrase que tu as relevée. Permets moi de te poser une question même 2 ou 3 (que je me suis posées moi-même) :
– 1) Qui d’autre que le PCF (même imparfait) est capable d’impulser et d’accompagner le mouvement nécessaire à la rupture avec le capitalisme pour construire avec et grâce à la participation démocratique des masses populaires cette société d’épanouissement humain, social, économique et culturel à laquelle nous rêvons toi et moi et bien d’autres ?
– 2) Est-il bien raisonnable de jeter le bébé avec l’eau du bain ?
– 3) Nos imperfections nous empêchent-elles de vivre et d’aimer ? et si : NON - pourquoi nous empêcheraient-elles de lutter et de militer dans un PCF potentiellement perfectible ?
Fraternellement
Maguy
2. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 7 juillet 2007, 13:29
Jean marc, Copas, et Maguy,je me suis " tapé " entre autres la période du Programme Commun, et son torpillage par LE PS DANS SON ENSEMBLE, lors de la réactualisation de 1977. Les 130 ou 131, ( le nombre n’est pas important, en soi ) reprenait sufisamment de propositions du Programme Commun, pour faire illusion, mais le candidat Mitterrand s’est bien gardé de dire COMMENT il allait les financer. C’est d’ailleurs pour cette raison que le PS a saboté le Programme Commun : il n’était pas question de nationnalisations authentiquement socialistes, ( hors des " coucous " du genre Vibrachoc de son copain-coquin Patrice Pelat ). D’ailleurs, Francoise Giroud, fondatrice occulte du PS " fabriqué " au congrès d’Epinay de 71 vend la meche. Elle dit : " le Parti Socialiste a toujours été financé en sous-main par des interets, qui s’assuraient une assurance pour les situations délicates. SI VOUS NE ME CROYEZ PAS, VOUS N’AVEZ QU’A REGARDER QUELS SONT LES GROUPES INDUSTRIELS, MAIS SURTOUT FINANCIERS QUE LE PS A REFUSE DE NATIONNALISER LORS DE LA SIGNATURE DU PROGRAMME COMMUN. " Rappelons la participation communiste, dont Tonton avait dit à l’ambassadeur US qu’elle ne permettrait pas aux communistes de faire quoi que ce soit d’important, mais qu’elle ne se prolongerait pas au dela de 2 ou 3 ans, et qu’elle compromettrait le PC pour de longues années. Sans oublier la dissolution de 97 : un Chirac ne dissout pas subitement comme il lui prend subitement l’envie d’aller pisser, et surtout pas un Chirac, alors que rien ne l’y obligeait. Cette histoire a été calculée pour faire faire la politique du capital par la GOOOOCHE. Amicalement. Vieux stal borné.
3. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 8 juillet 2007, 09:18
..../....1) Qui d’autre que le PCF (même imparfait) est capable d’impulser et d’accompagner le mouvement nécessaire à la rupture avec le capitalisme pour construire avec et grâce à la participation démocratique des masses populaires cette société d’épanouissement humain, social, économique et culturel à laquelle nous rêvons toi et moi et bien d’autres ?..../....
Le PCF est le parti qui a son sein le plus grand nombre de communistes indéniablement, c’est également le parti qui semble le mieux placé pour impulser ce qui le dépassera et le refondra (non j’emploie ce dernier verbe simplement pour ce qu’il veut dire pas pour une proximité avec un courant).
Il est fort possible donc que la construction (qui est à refaire car le constat est que ça ne va pas, ça ne va plus, sinon ça se saurait.....) du parti nécessaire passe par l’âme du PCF.
Mais pas obligé. Les luttes internes au PCF, telles que je les perçoit et les lit, décrivent de nombreux courants qui ne s’affirment pas tous pour ce qu’ils sont, ce qui introduit un trouble et un énorme manque de netteté dans le débat.
Il vaudrait mieux que chacun écrive clairement sa stratégie, les tactiques proposées, les changements de fonctionnement qu’il propose, et les alliances projetées, afin qu’un débat structuré ait lieu, respectueux de tous et toutes , individus, courants, sensibilités... AVEC LES MEMES MOYENS DE SE FAIRE ENTENDRE, afin d’éviter que ce soit des positions dans un parti qui fasse qu’on dispose d’un haut-parleur plus puissant que nos contradicteurs. On se plaint assez comme ça de l’utilisation caporalisante des médias par la bourgeoisie, ne respectant la liberté d’expression que quand ça l’arrange, pour ne pas reproduire les mêmes méthodes confiscatoires.
Donc règles démocratiques et attitudes des courants internes au PCF à revoir.
Ensuite, nous sommes dans une situation curieuse dans la gauche où on retrouve des morceaux de sensibilités politiques éclatés dans plusieurs partis, et en dehors de ceux-ci. Il y a mêmes des courants du PCF qui réunissent des encartés et des ex-encartés. Je cite cela en symbole car ceux-ci me sont apparus un peu sectaires curieusement.
On trouve des courants qu’on dit "trotskystes" mais qui sont autant de courants communistes avec du bon et du moins bon, des fonctionnements complètement différents entre eux également, on trouve des courants minoritaires égarés dans le "parti démocrate" français qu’est le PS,
On trouve des courants (que j’estime minoritaires dans leur parti) chez les verts et dont tout réel parti révolutionnaire s’honorerait de compter dans ses rangs.
On trouve enfin des anars qu’on ne peut négliger ...
Et je ne parle pas de ce qui a suivi la candidature Bové qui comptait pas mal de gens très intéressants.
Négligeable ? Non , ça représente plus que le PCF .
Tous ces courants se cherchent et les débats agitent un spectre très large. Ca a une implication précise : Tout grand débat dans un parti ou organisation est encore + que d’habitude un débat qui agite l’ensemble des courants communistes .
Donc un congrès doit être ouvert, mais pas pour servir de levier manipulatoire interne évidemment.
On ne fait pas de la "démocratie participative" car celle-ci c’est moins que la démocratie. La démocratie participative c’est un truc inventé pour violer la démocratie, c’est de la manipulation.
On sait comment Royal a utiliser ce concept pour jivariser le programme socialiste qui n’était pas déjà folichon.
Vous avez des débats dans le PCF mais tout n’est pas conservable dans cette organisation si elle veut remplir ses objectifs de parti qui aide à l’accouchement d’une autre société (et non qui a comme objectif d’avoir 50% + 1 siège à l’assemblée nationale). Il existe des courants, honorables certes, mais dont la place est dans le PS où ils seront bien mieux. C’est cruel de le dire mais c’est comme ça. je pense là précisément à ceux qui ne voient l’avenir qu’en termes d’alliances avec le PS ou avec un PS rénové. D’où l’engouement pour l’expérience allemande (honorable et interessante par ailleurs) et la gène vis à vis de refondation communiste en italie .
Mais au final, je ne sais pas si le PCF aura la moelle pour revenir dans le champ pour représenter la colonne vertébrale du parti du XXIeme siècle (j’emprunte à nouveau pour rire...).
C’est à vous de décider si la place du Colonel Fabien c’est la dalle de béton qui surplombe un tombeau ou si vous voulez vendre ce symbole afin de vous rapprocher d’un fonctionnement en concordance avec vos aspirations.
Tu sais maguy, un parti peut très bien mourir et pas seulement parce que l’âme révolutionnaire d’un peuple s’en est allé. Un parti peut très bien perdre son âme révolutionnaire alors que le peuple dans lequel il agit et fonctionne la conserve.
J’avais déjà dit ici que si le peuple cubain avait attendu après le PC Cubain (celui d’avant la révolution) ce pays serait toujours un bar et un bordel US de 1000 km de long. L’histoire des transgressions d’un parti qui semblait avoir toutes les cartes en main est longue dans l’histoire des révolutions. Il faut dont être humble dans le regard qu’on porte sur le parti qu’on porte en son coeur. Et il faut fonctionner et débattre par rapport à ce qu’on veut, une ligne politique, une stratégie, des tactiques, une société, un type d’organisation et non d’avoir un débat de forteresse assiégée qui renvoie la moitié des questions à l’appartenance ou pas, être reconnu ou pas, ...
Le levier "identitaire" par rapport à une organisation est complexe, et peut, mal mené, aboutir à un conservatisme s’inspirant plus d’un conservatisme de droite qu’autre chose. Des fois je suis impressionné de voir certains faire remonter le PCF ici à la commune de Paris et à la révolution française, et clament en être seuls dépositaires. Les bras m’en tombent .....
Tu posais une question sur l’appareil et la bureaucratisation, je pense que c’est la désespérance et les défaites, les tentations que la bourgeoisie fournit en modèles et en postes, qui font la bureaucratisation . Le moteur principal de l’ossification et de la défaite, des dérives politiques des partis de gauche, vient du manque de controle de leurs mandants (et actionnaires, les travailleurs). Les moteurs auxiliaires sont là les comportements théorisés sur cette situation.
L’attirance de l’expérience allemande vient pour certains de l’espérance de conserver des postes et des places par une alliance sur la droite. Alors que ce qui m’attire dans celle-ci c’est la tentative de rompre avec la logique ultra-libérale, la tentative de ré-animer la question de renverser le capitalisme.
Il n’est pas anodin de voir l’immense soulagement de certains de repasser en termes de voix devant l’extrême gauche (et de se dire "ah ! ils n’existent plus ! enfin !") alors qu’on connait les conditions de ce type d’élections qui ne permettent des élus que dans le cadre de désistements avec d’autres forces infiniment moins séduisantes que celle du facteur et écartent complètement pratiquement tout accès aux médias.
C’est à gauche d’abord qu’il faut faire le Swap et rassembler . Sur les bases de la démocratie généralisée, donc de l’anti-capitalisme, sur les bases de défense des travailleurs contre la classe bourgeoise, etc...
Le PCF peut être l’âme du renouveau d’une espérance révolutionnaire partant d’ici (et avec un logique d’emblée européenne et méditerranéenne, à vision mondiale), il lui faut pour cela un double mouvement : éjecter ceux pour qui les postes sont le fin des fins, proposer le rassemblement aux courants en rupture, de rupture, avec le capitalisme, et agissant pour une société auto-gestionnaire.
Copas
4. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 9 juillet 2007, 03:30
COPAS : Je ne trouve pas grand chose à redire sur ton argumentation, d’autant plus que sur bien des points j’ai l’impression qu’on peut trouver des points de confirmation et de convergences et même trouver des réponses dans l’article initial décrivant (à ma façon de simple militante de base) les mécanismes et pièges de l’égo en politique et les conditions sociales et politiques qui le permettent avec des citations de l’article de Paul Sindic "que faire". Il n’y a qu’à se reporter à l’article initial et à mes réponses à tes commentaires pour le constater.
Je comprends que tu enfonces le clou et que tu "t’ingénies" à approfondir encore, on ne réfléchira jamais assez à tous ces problèmes soulevés, néanmoins tu donnes un peu l’impression de faire comme si le sujet traité par l’article était carrément de la limonade alors que c’est justement l’un des grands problèmes de fond de l’histoire du communisme et qui ont amené le PCF à sa chute et qui traverse tout les thèmes de ton argumentaire.
Je ne perdrais pas mon temps à pinailler ou polémiquer sans fin sur la portée réelle de ce que j’ai essayé d’exprimer dans l’article et autres commentaires en tant que simple militante de base qui n’a pas le bagage d’un intellectuel rompu aux raisonnements "sophistiqués" et j’ai conscience de m’être attaqué à un gros morceau pour ma petite tête. Mais on peut dire plein de choses avec un langage très simple (et non simpliste) quand on les ressent profondément et qu’on y a un tant soit peu réfléchi.
Alors, puisque c’est la mode...soyons sans complexes.
J’aimerais juste relever deux ou trois remarques :
– 1)-Sur le terme démocratie participative que tu conteste comme étant un terme bourgeois destiné à tromper le peuple sur une participation qui n’existe pas :
Mais tout dépend à mon avis, du contenu et de la signification qu’on lui donne concrètement et du contexte dans lequel il s’applique !!!! et je trouve que c’est un peu trop pinailler et jouer sur les mots.
Les Vénézuéliens par exemple quand ils en parlent lui donnent le sens qu’il devrait avoir parcequ’ils le vivent comme tel dans leur vie quotidienne. Pour eux c’est synonime de contrôle démocratique, de participation-intervention constructive et effective au développement culturel social et économique en marche vers une société nouvelle et qui est déjà nouvelle par rapport à il y a 6 ans où la majorité d’entre eux étaient analphabètes alors qu’ils savent lire maintenant et peuvent commencer à prendre leur vie en main et à aider les autres sans parler de tout ce qui découle de l’alphabétisation en interdépendance avec d’autres réalisations sociales. Souhaitons leur bonne chance !!!
C’est comme si tu me disais que l’on ne doit pas employer le mot "LIBERTE" parceque c’est un terme Ô combien récupéré et continuellement employé jusqu’au chantage à l’image croquemitaine du communisme (grâce à l’expérience soviétique stalinienne-la bonne aubaine !!) par les tenants du capitalisme. Ils oublient de poser et de répondre aux questions "pour qui" et "pour quoi faire".
– 2)-J’aime beaucoup ta phrase :
"Un parti peut très bien mourir et pas seulement parceque l’âme révolutionnaire d’un peuple s’en est allé. Un parti peut très bien perdre son âme révolutionnaire alors que le peuple dans lequel il agit et fonctionne la conserve" C’est très beau et je le pense aussi.
Puis tu ajoutes :"Il faut donc être humble dans le regard que l’on porte sur le parti qu’on porte en son coeur ...../.... Il faut fonctionner et débattre par rapport à ce qu’on veut .../....et non avoir un débat de forteresse assiégée qui renvoie la moitié des questions à l’appartenance ou pas, être reconnu ou pas ...."
Alors voilà cher Copas :
J’ai toujours fonctionné à partir de ce que je veux, à partir de l’utilité révolutionnaire du PCF donc de sa stratégie, ses fondamentaux, projet de société et type d’organisation, c’est bien pour ça que je suis parti il y a 20 ans, mais ceux qui sont resté n’ont pas pour autant l’esprit moutonnier que tu sembles leur attribuer (ou alors il y a beaucoup de moutons noirs et des Louves .....qui ne les mange pas), et il est plus facile finalement de partir que de rester. On reste (comme j’ai fait pendant 25 ans) on adhère ou on ré-adhère parcequ’on se dit que c’est en restant ou en devenant un militant qu’on pourra le mieux aider le PCF à évoluer et à se rénover si besoin est. ça te paraît peut-être bête mais ça se défend ....
et toutes tes analyses d’observateur lointain, élégant et éclairé dans sa tour d’ivoire n’y pourront rien changer, PARCEQUE JUSTEMENT CE N’EST PAS UNE QUESTION DE FORTERESSE ASSIEGEE, D’APPARTENANCE OU DE RECONNAISSANCE "EGOTIQUE",
C’EST, COMME TU LE DIS SI BIEN TOI-MEME, UNE QUESTION D’AME REVOLUTIONNAIRE DES MILITANTS QUI VIENNENT DU PEUPLE et qui savent que sans cet outil de transformation de la société, c’est sûr que notre projet de société d’émancipation humaine ne verra pas le jour.
Qu’il faille veiller à l’intégrité et la bonne marche de cet outil et ne pas se le laisser confisquer "éventuellement" .....par des permanents à vie transformés en caste privilégiée par rapport aux militants de base, c’est une évidence dont nous sommes très nombreux à être conscients.
C’est bien pour ça que je parle de GARDE-FOUS, DE REVOLUTION INTERIEURE, DE NOTRE DIGNITE DE COMMUNISTE, DE NOTRE CONSCIENCE ET DE NOTRE RESPONSABILITE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE,
Et il faut arrêter de prendre les militants de base (ce sont des sous-entendus qui se veulent gentils et paternalistes que l’on a toujours plus où moins entendu depuis toujours), pour des braves gens
dévoués, très purs mais très naïfs et un peu cons quand même qui se laissent manipuler par rapport à ceux qui sont partis ou ceux qui ne prendrons pas le "risque" de s’engager tout en étant un observateur critique.
Et parmi ceux qui sont partis, il y en a peut-être aussi qui briguaient la place des dirigeants que l’on critique aujourd’hui .....et qui n’ont pas été élus par les militants. Faut pas trop rêver non plus Copas......EGO ....toujours l’EGO, quand tu nous tiens !!!!!
Qu’on soit dedans ou dehors on continue de réfléchir, et tant mieux si comme tu le dis "tout grand débat dans un parti ou organisation est encore plus que d’habitude un débat qui agite l’ensemble des courants communistes". Mais chacun de ceux qui sont dedans ont bien l’intention de compter pour 1 et de poser les bonnes questions. J’ai d’ailleurs comme quelques autres sur Bellaciao, eu l’occasion d’en poser toute une liste dans plusieurs commentaires.
Maguy
5. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 9 juillet 2007, 03:53
Cher vieux (stal borné ?....)
Au fait pourquoi ce surnom ? Tu y tiens tant que ça ?
Méfies-toi, à force de te le répéter, même par dérision, tu risque de le devenir vraiment. Faut pas rigoler avec ça "vieux plaisantin"....
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur la tactique intégrative évidente de Chirac quand il a dissout, pour mieux compromettre la gauche et achever le travail commencé par Mitterrand avec les communistes et paufiné aujourd’hui par Sarkozy. Je suis encore espanté de voir comment tout le monde est tombé dans le panneau à chaque fois, comme hypnotisés par les lumières du pouvoir.
Quand je te le dis : EGO EGO quand tu nous tiens !!!!....Ya pas à dire, la Bourgeoisie est très forte. quand à l’outil révolutionnaire, je préfère ne rien dire parceque j’ai déjà dit pas mal. Mais quel retard à rattraper !!!! et quelle pente à remonter !!!!! Mes pauvres jambes !!!
Bonne nuit vieux plaisantin !!!
Maguy
6. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 10 juillet 2007, 02:45
Le PCF reste un parti progressiste.
Il serait utile de dénoncer plus souvent les actes criminels qui ont été commis contre les gouvernements communistes par le passé :
– dictature de fer en Corée du Sud : le gouvernement progressiste socialiste et communiste a été liquidé. De nombreux militants ont été assassinés.
– bombardement de la Corée du Nord : 3 millions de personnes sont décédées.
– meurtres en masse en Indonésie.
– dictatures et horreurs en amérique du Sud.
– deux guerres contre l’URSS.
– invasion impérialiste du Japon en Chine. Ensuite, les nationalistes ont attaqué les communistes.
– aux Etats-Unis, éradication de toute opposition communiste et socialiste.
– En Europe, les gouvernements socialistes et communistes ont été balayés (Période 1900-1939).
Ensuite, il y eut une mainmise de la droite et de l’OTAN sur ce continent. Cette peur du communisme est assez maladive. Aux Etats-Unis, des personnes vivent dans des communautés. Elles sont bien plus orthodoxes dans leur manière de vivre que ne l’étaient les communistes soviétiques. Cette peur et cette haine imbéciles ont provoqué des dégâts incommensurables. Il faut dire aussi que le capitalisme est un système très envahissant. Il a sans cesse besoin de nouveaux espaces pour pouvoir se développer. Et quand des intérêts économiques sont en jeux, il devient très agressif. Les communautés en question sont très discrètes. Elles passent pratiquement inaperçu. 20 000 personnes sur 300 millions, c’est peu.
Les affaires doivent être gérées par le peuple. La gauche et les socialistes ont un rôle actif à jouer.
La démocratie doit rester vivante. Il faut des forces de proposition. Le peuple doit savoir qu’il existe des alternatives.
Des erreurs ont été commises par le parti mais il faut savoir pardonner. Il est possible de revenir sur un certain nombre de privatisations. Il est indispendable que l’Etat, que le peuple français reprenne le contrôle d’un certain nombre d’entreprises. Il est indispensable que les gens comprennent qu’une économie socialiste est plus solide qu’une économie capitaliste.
Une économie socialiste est un peu plus fragile en apparence. Sous des apparences de solidité, l’économie capitaliste cache de grandes fragilités. Elle est obligée de piller des ressources partout dans le monde. Elle ne peut pas abandonner le modèle de croissance. Elle phagocyte et détruit toute forme d’économie alternative. Elle doit sans cesse conquérir de nouvelles parts de marché. Dans certains pays, le capital humain est vraiment écrasé. Dans d’autres pays, il l’est un peu moins mais il existe toujours une grande frange de la population qui souffre. La nature est détruite. En Europe, nous sommes tous un peu responsables de cet état de fait.
Il faut un PC, un PC solide. Point. Cela ne se discute même pas. Après, que l’on ne soit pas d’accord avec tout, c’est autre chose. Il faut participer et garder un esprit critique.
On peut estimer que sur tel ou tel point, cela ne va pas assez loin ou au contraire que sur tel ou tel autre point, cela va trop loin. Il ne faut pas être trop brusque. Mais marcher à reculons revient à marquer des buts contre son camp. C’est parfois ce qui s’est produit. Ce qui compte finalement, c’est qu’il se dégage une tendance. La LCR a quelques petits défauts. L’un d’entre eux est qu’elle veut tout, tout de suite. Il faut procéder par étapes. Il ne faut rien lâcher dans ses revendications. Les débats doivent être longs et argumentés. Le peuple prend part aux discussions. Il est d’accord ou il ne l’est pas.
Les dés ne doivent pas être truqués. Rien de positif ne peut sortir lorsqu’on procède à des manipulations et à des tours d’illusionnistes. Le peuple se sent un peu floué. Il devient cynique. Si on prend le cas des OGM, il est flagrant que l’opinion publique a été foulée du pied. Plutôt que d’essayer de trouver des solutions pour que l’agriculture bio se développe sur tout le territoire, on préfère "inventer" de nouvelle plantes. Soi-disant qu’elles apporteront un plus à l’homme. C’est tout le contraire qui va se produire. Une agriculture compétitive est une agriculture qui respecte l’environnement, qui respecte la nature et la biodiversité. Contrairement à ce que l’on pense, l’agriculture bio peut être très productive. Elle peut fournir plus de produits que l’agriculture intensive. Il est évident que sa mise en place de manière massive demanderait un minimum d’organisation à l’échelle du territoire national.
Il n’existe pas de fatalité. Rien n’est inéluctable. Un gouvernement socialiste peut arriver au pouvoir en France. Il doit pouvoir dialoguer avec toutes les composantes de la société. Il ne doit pas se renier. Il est beaucoup plus facile de gouverner pour la droite que pour la gauche. La droite non gaulliste souhaite que le capitalisme prenne toute la place. Ceux qui sont au sommet de la pyramide capitaliste ne sont pas les plus à même d’apporter le bonheur à leur peuple. La droite est un extrême qu’elle le veuille ou non. L’individualisme est un danger. Les militants de droite non gaullistes pensent que la société humaine est perdue, qu’il n’y a plus qu’à finir de croquer la pomme. Et on leur laisse le pouvoir. Ce sont des va-t-en guerre.
Leur seule idéologie est l’enrichissement personnel. Celui qui a réussi dans la société est celui qui a beaucoup d’argent. Selon Sarkozy, une vie décente, ça se mérite. Mais tout le monde aspire à travailler. Peu de personnes aiment réellement l’oisiveté. Réhabiliter la valeur travail, ce n’est pas prôner l’enrichissement personnel. Or avec la droite, il existe un curieux mélange des genres. On a tendance à mélanger l’argent et le travail. Bien sûr qu’il faut gagner sa vie. Mais l’objectif n’est pas forcément de devenir riche. C’est même un pis aller. Ceux qui le deviennent ne sont pas forcément plus heureux. Ce qui compte avant tout, c’est la passion. On ne fait pas du bon travail si on n’est pas passionné. Le talent vient ou pas. De plus, on ne peut pas avoir d’un côté des gens qui vivent de rentes et de l’autre côté des gens qui vivent du fruit de leur travail. Il n’est pas utile pour la société qu’un petit nombre de personnes s’enrichissent, vivent sur un matelas confortable. Il est difficile de lutter contre l’enrichissement personnel. Mais cela prouve une chose : peu de personnes aiment l’instabilité. Beaucoup de monde aimerait avoir un emploi stable. La précarité et l’instabilité sont néfastes. Il n’est pas très enrichissant pour une personne de devoir changer tout le temps de poste dans sa vie. Si c’est pour se démener comme un beau diable, ce n’est pas la peine. Les entreprises, ont tout intérêt à avoir des salariés qui ont de l’expérience et qui sont motivés. Une personne est motivée quand elle sait qu’elle va pouvoir s’investir pendant un certain temps et qu’on ne la jettera pas comme une vulgaire mouchoir en papier. On ne parlera pas des professions libérales. Mais le problème reste le même : avoir des clients, pouvoir vivre. Socialisme et libéralisme ne font pas bon ménage.
Michèle Alliot Marie disait que le monde allait devenir de plus en plus dur et de plus en plus violent. Il est certain que si l’on cultive la violence, elle ne peut que grandir. Si nous ne cherchons pas réellement à résoudre les problèmes qui se présentent à nous, alors, le monde sera de moins en moins beau. Le capitalisme est un système qui cultive la violence. "Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage".
Il faut une opposition forte. Un certain nombre de problèmes existent. Il n’est pas question de lacher. Un exemple : l’école doit être nationale, laïque, républicaine et la même pour tous.
mncds.
7. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 13 juillet 2007, 18:31
Salut Maguy, vieux stal borné, c’était une plaisanterie du début des années 70 avec un de mes bons potes de la LCR. On se saluait le matin " salut vieux stal ", " salut troskar de mes deux ", c’était le plus de méchanceté dont on était capables. Et puis, c’était quand meme une autre époque, et une autre atmosphère. Quand je vois des " camarades " du Parti que se vouvoyent en se donnant du monsieur long comme le bras ..... Et puis, chez nous, meme si on a des sales caractères, le " stalinisme " c’est pas fans nos façons de voir. Après tout, les Cathares, c’était chez nous. Sans compter que VSB c’est suffisamment provocateur pour " refouler les péquenots ". Bisous. VSB.
8. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 11 juillet 2007, 07:43
Maguy,
Un commentaire de Paul Sindic, l’auteur de l’article "Que faire ?" que tu cites dans ton propre article.
Tout d’abord merci pour ton appréciation générale très positive portée sur mon article initial. Par ailleurs, j’ai découvert avec un peu de retard la discussion qui s’est instaurée à la suite de ton propre article "les pièges de l’égo et ses conséquences en politique". Pas mal de réflexions pertinentes, mais aussi un côté un peu fourre-tout où s’expriment des frustations anciennes, apparemment longtemps refoulées ou non-entendues qui ont conduit effectivement à des ruptures politiques regrettables. Mais aussi, et c’est un peu plus gênant, peu de réflexions constructives pour remédier à certaines dérives, proposer du neuf en matière de démocratie participative à divers niveaux, ce qui est pourtant la seule manière d’avancer.
Par ailleurs, je ne te cacherais pas que je suis un peu déçu de ne pas avoir eu de commentaires concrets sur les éléments les plus novateurs de "Que faire ?", notamment sur la partie " Le coeur de la stratégie" qui contient des propositions détaillées sur la possibilité d’une première rupture décisive dans le processus de dépassement du capitalisme et la possibilité d’approfondir le sujet avec des notes détaillées disponibles sur demande. Or si j’estime que le PCF doit sérieusement avancer en la matière, je remarque aussi qu’en dehors de lui, il y a aussi de très sérieuses carences (voir par exemple le document récent de PRS qui contient une série d’analyses auxquelles on peut aisément souscrire, mais qui est particulièrement faible sur la stratégie).
Il est vrai que mon article "Que faire ?" est un peu long et qu’il faut faire un effort pour le lire, mais quand on voit les efforts intellectuels faits par la droite sarkosienne pour élaborer sa propre stratégie, nous devons en tirer des leçons sur nos propres efforts.
Paul Sindic
1. Les pièges de l’égo et ses conséquences en politique, 11 juillet 2007, 11:49
Bonjour Paul,
Merci de ton commentaire. Effectivement mon article c’est limité à pointer "les dégats de l’égo" sans apporter de propositions politiques concrétes précises et détaiilées (je ne m’en sens pas capable pour le moment), mais je voulais juste mettre l’accent sur l’idée de remise en question, de réflexion et de responsabilité PERSONNELLLES dans la recherche de solution à ce probléme de l’égo qui traverse nos vies dans la dimension individuelle sociale et politique. L’idée de "REVOLUTION INTERIEURE" en même temps que "REVOLUTION" au sens politique, car sans la première je crois que nous risquons de recommencer les mêmes erreurs.
Merci de me signaler les autres passages plus intéressants ceux-là pour trouver des pistes d’actions politiques concrètes à réfléchir et sur lesquels il serait intéressant aussi de discuter. J’ai imprimé ton article pour pouvoir y réfléchir.
Permets moi de te suggérer de faire aussi d’autres articles plus courts qui ciblent d’avantage les actions possibles pour avancer. En tout cas, moi j’aimerais que tu le fasses en prenant en compte le problème de la longueur pour beaucoup de lecteurs.
Sur le plan de la lutte idéologique à mener, les textes longs qui aident à avoir une vue panoramique des choses devraient ALTERNER avec des textes plus ciblés donc plus courts.
Nous devons devenir de plus en plus habiles et fins dans notre manière de mener notre lutte idéologique en tenant compte de la psychologie en général et en partant de là où en sont la majorité des gens, sans sacrifier pour autant le niveau élévé de la réflexion que nous devons mener : (formations des militants à tous les niveaux du militant de base aux dirigeants y compris au niveau de la psychologie dans les relations humaines, car je suis sûre que la droite elle le fait et ne se prive pas de suivre des stages de techniques de communication PNL et autres).
Fraternellement
Maguy