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Les socialistes veulent "faire entrer la Seine-Saint-Denis dans le XXIe siècle"

Publie le lundi 25 février 2008 par Open-Publishing
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de Zappi Sylvia

Le parti communiste a décrété le branle-bas de combat sur les cantonales en Seine-Saint-Denis. Car derrière l’enjeu des municipales, où les socialistes ont déclenché pas moins de sept primaires dans le département, les communistes risquent aussi de perdre le conseil général.

Les 9 et 16 mars, onze de leurs cantons sont renouvelables et, avec une majorité qui ne tient qu’à un siège, les dirigeants communistes savent qu’ils ont de grandes chances de perdre leur bastion. Ils s’étaient déjà fait ravir trois cantons en 2004 par le PS. Cette fois-ci, les socialistes, emmenés par Claude Bartolone, ont décidé de mettre la main sur le département. Le député PS rêve depuis longtemps de la présidence et ne s’en cache plus : "Nous voulons faire entrer la Seine-Saint-Denis dans le XXIe siècle", a-t-il déclaré le 7 février lors de la présentation des candidats PS. La déclaration traduit bien l’ambiance tendue entre les ex-partenaires. Le socialiste croit tellement à ses chances qu’il a fait réaliser un audit de l’administration du conseil général et tient déjà sa future équipe.

Au siège du PCF, on reconnaît que la bagarre s’avère délicate. "On a quatre cantons où nous sommes en difficulté : L’Ile-Saint-Denis, Montreuil-nord, Noisy-le-Sec et Bagnolet, mais ils sont tous défendables", assure Michel Laurent, responsable aux élections. Dans le premier canton, les communistes ont déclaré la guerre au maire Vert Michel Bourgain, et Roland Kerrest, conseiller général sortant, est en mauvaise posture. Claire Pessin-Garric, apparentée PC, doit affronter le socialiste Frédéric Molossi mais ce dernier semble affaibli par les dissensions internes au PS montreuillois sur la municipale. A Noisy-le-Sec, c’est Gilles Garnier qui doit sauver son siège dans une ville passée à droite en 2001. Enfin, à Bagnolet, les communistes sont plus confiants, dopés par des sondages locaux favorables.

Comme aux législatives, au total, les pertes pourraient se révéler moins importantes que prévu pour les communistes. Avec ses 242 conseillers généraux, le PCF rappelle qu’il représente encore la troisième force dans les départements. Sa direction espère surfer sur la vague de gauche pronostiquée par les sondages et ainsi sauver l’essentiel. "On nous avait annoncé une hécatombe aux législatives et elle n’a pas eu lieu", remarque un cadre du conseil général de Seine-Saint-Denis. L’analyse est partagée par Jean-Vincent Placé, vice-président Vert au conseil régional d’Ile-de-France : "Tous les sondages montrent que le PCF résiste bien et les élections vont leur donner raison", dit-il. Un cadre communiste pronostique, lui, "15 % de chances de garder le CG".

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