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Lettre ouverte à Monsieur Serge July et à Madame Déontologie des journalistes de Libération

Publie le vendredi 13 janvier 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

A Mr Serge July,
Rédacteur en chef de Libération,
P.D.G de Libération

Et Antoine de Gaudemar
Directeur de la Rédaction

Cher Mr July,
Messieurs,

Je vous écris à propos de la publication dans la rubrique « Courrier » de Libération du 12 janvier 2006 d’un extrait de l’article que j’ai fait paraître sur plusieurs sites Internet en réponse à celui de M. Armengaud, paru dans votre journal le 9 janvier sous le titre, « Le credo antisémite de Hugo Chavez ».

1) Je ne vous ai envoyé aucun courrier et je n ai fait aucune démarche pour que mon article soit publié dans Libération. Or vous en publiez, sans mon autorisation, un extrait dans la rubrique « Courrier », en laissant entendre que cet article vous était adressé. Pourriez-vous me fournir les preuves que Romain Migus, citoyen français résidant à Caracas et travaillant comme conseiller en communication, vous a envoyé un quelconque courrier vous autorisant à publier son article ?

2) L’extrait de l’article que vous publiez sans mon autorisation est soigneusement épuré de la majorité de ses arguments. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour que vous puissiez vous rendre compte : l’article original compte 1771 mots, l’extrait que vous publiez seulement 543, soit exactement 30.66% de l’original que vous dites avoir « condensé » à votre convenance et sans mon accord.
Pourriez-vous me dire comment la cohérence d’un argumentaire peut être préservée quand 70% de son contenue est censuré ? D’où les interrogations suivantes : A) Quel type d’argumentaire, épuré de 70% de son contenu, peut préserver sa cohérence ? B) Je dis bien censuré. En effet, alors que les découpes effectuées par votre journaliste dans le discours de Chávez sont marquées par trois points entre parenthèses (...), rien de tel n’apparaît dans votre compression de mon article. Un simple renvoi à l’article complet que peu, parmi vos lecteurs, auront eu le temps de consulter est un bien maigre alibi. C) En présentant un texte tronqué sans préciser les passages enlevés, vous l’offrez ainsi en pâture à Mr Armengaud pour qu’il tente de recouvrer une partie du crédit qu’il a perdu, sans s’expliquer sur le fond ? Etait-ce le but ? Difficile d’en douter.

3) En publiant l’extrait de mon article sur un tiers de page, et en consacrant les deux tiers restants à des argumentations qui confortent la manipulation initiale du discours d’Hugo Chávez, vous persistez et signez dans votre intention de désinformer les lecteurs de Libération. C’est assez dire que vous les méprisez.

4) Vous publiez une pétition de professeurs d’Université, d’écrivains, d’intellectuels professeurs, comme si leur position sociale était la garantie d’une quelconque impartialité. Vous auriez pu préciser que ces mêmes personnes soutiennent ou ont soutenu une opposition politique qui s’est distinguée par une tentative de coup d’Etat et des tentatives de sabotage économique. Les échecs de cette opposition n’ont en rien diminué sa virulence.

Il faut plus d’un journaliste agissant en mercenaire pour déshonorer une rédaction. Mais quand une rédaction se solidarise avec un tel journaliste...

Malgré l’orientation politique de votre journal, les lecteurs ont droit à une information sérieuse et non à de telles manipulations. A de l’information correcte et non a une vulgaire opération de propagande.

En espérant recevoir des réponses,

Salutations déontologiques.

Romain MIGUS

PS : Je vous autorise à publier cette lettre dans son intégralité. J’envoie une copie de cette lettre à tous les sites web où vous avez pu lire et piller mon précèdent article.

Messages

  • Cher M Migus, je ne sais pas grand chose de la réalité politique du venezuela, mais pour ce qui est de la France, sachez que si ce que vous dites est vrai, et je n’ai aucune raison d’en douter, il existe des lois qui vous permettent d’attaquer libé et leurs mauvaises manières. Non seulement personne n’a le droit de tronquer le moindre de vos articles sans votre accord, mais encore moins celui de publier un texte accessible sur un site internet. Ce n’est ni plus ni moins que du vol au regard de la propriété intellectuelle. Je me doute que depuis Caracas lancer une affaire judiciaire n’est pas chose aisée, mais ayant été victime de comportements du même ordre d’un autre quotidien plus à gauche, je ne peux que vous inviter à donner une suite légale à cette affaire. Pour mon propre cas j’avais finalment renoncé à exiger réparation par voie de justice donc je ne vous ferai pas la morale là dessus, mais sachez que je le regrette grandement et qu’il n’est pas trop tard pour imposer quelques principes à certains, comme le respect de la loi. Courage donc

    • CHOMSKY ET LES MANIPULATIONS DE "LIBE"

      Il y a longtemps deja ( dans les années 80) que Noam Chomsky denonçait les manipulations dont Libé se rendait coupable dans sa défense de l’imperialisme americain contre les peuples asservis et assenait sur ce torchon ce jugement definitif concernant le traitement mediatique de la guerre conduite dans les années 80 au Nicaragua par des milices d’extême droite liées à la CIA : "Le journal Européèn le plus honnête était "The Guardian" de Londres ; le pire de tous était le quotidien parisien "Libération" , super-reaganien à l’époque , allant au-delà des pires journaux des Etats -Unis dans son adhesion à la propagande du gouvernement americain " ( le Diplo Aout 1998)

      http://www.homme-moderne.org/plpl/n0/p3-1.html

      Ou l’on voit que ce torchon n’en est pas, avec son article sur Chavez, à son premier coup de maitre , dès lors qu’il s’agit de defendre le projet fasciste du Project for the New American Century et son New World Order (voir à ce sujet le site du PNAC et notamment son programme "Rebuilding American Defense")

  • A MONSIEUR ROMAIN MIGUS .

    les manoeuvres de "liberation" à votre egard , sont totalement insupportables.
    Par une sorte de Masochisme intellectuel , j’ai acheté ce journal pendant des années et je comparais sa lecture à celle de l’Humanité .
    J’ai decidé de ne plus faire partie de ses lecteurs à la suite de la manipulation de votre texte .
    J’invite tous les amis du site à adopter la meme attitude que la mienne , puisque "liberation" se comporte en torchon , frappons là ou cela fait mal , ils ont perdu plusieurs milliers de lecteurs , amplifions le mouvement .
    En vous exprimant toute ma sympathie ,
    claude de toulouse .

    • Est-ce juridiquement faisable que chacun porte plainte ?

      Je veux dire des milliers de plaintes individuelles pour faux, usage de faux, antisémitisme et propagation...

      Même un Rotchild aurait de la peine, sans doute, à faire face à un déluge pareil. Surtout si cette inondation s’accompagne d’une forte demande en dommages et intérets.

      Car il s’agit bien de faire crever ce torchon antisémite, jouant sur l’antisémitisme dans un but lucratif et diffamant à tour de bras toute personne qui s’écarte de sa ligne idéologique.

      Accuser quelqu’un d’antisémitisme, aujourd’hui, ca équivaut à un meurtre. Le torchon le sait pertinemment. Chacun doit se sentir en état de légitime défense. Et agir en conséquence...

      (à noter que le venin de la désinformation est encore propagé dans le n° d’aujourd’hui, cete fois c’est l’annette lewy-willard qui s’y colle...)

      yetialain@yahoo.fr

  • Marre de Libé ? Lisez plus libé !

    A quoi ca sert de continuer à encourager ces méthodes ? A sauvegarder l’emploi des journalistes ? Ce serait la seule raison qui m’encouragerait à continuer à acheter ce canard ! Seulement, faut être raisonnable, a priori, on achète pas un journal pour aider ses journalistes.

    Ces journalistes sont les premiers à connaître les méthodes de leur employeur. Si la crise est telle qu’ils ne peuvent partir, alors qu’ils nous le fassent savoir ! Que l’on nous dise : "plus de déontologie, because on a faim et c’est le patron qui décide". Ca, je comprendrais !

    Pour autant, sachant que July fait la bise à Sarkozy tous les matins et que le proprio de Libé s’appelle Rotshild, vous vous attendez à quoi ? A la mondialisation heureuse ?

    ON a pas un droit acquis à LIbé, c’est pas un service public. LIbé raconte des craques, c’est pour ca que je le lis pas. Si les journalistes restent complices de ces méthodes, les lecteurs ne peuvent rizn faire d’autre que de ne plus les lire.

    Pour paraphraser une radio, je dirais qu’un journal qui se vend ne peut être libre. S’appeler libération, puis se vendre à Rotshild et copiner avec le pouvoir, c’est déjà rigolo...Mais de là à lire ce canard...

    Ah, on aura plus d’info, hein ? ET alors ? La faute à qui ? Au lecteur ?

    Combien de journalistes sont complices passifs ou actifs de ces dérives ? Mais si les journalistes se doivent de mentir, désinformer ou se coucher pour vivre, dooivent ils s’etonner qu’on ne les lisent plus ?

    • Tout à fait d’accord, et j’ajouterais même que contribuer à la disparition de cet organe du comité central de la mondialisation et de l’impérialisme états-unien est tout simplement une mission de salubrité publique ! quant à la protection de l’emploi des journalistes ce serait une grande erreur car ils sont à 100% coupables de collaboration active à cette tâche de désinformation. Il existe une clause de conscience, que seuls ceux qui en sont dépourvu peuvent se permettre de ne pas invoquer compte tenu de l’action cohérente organisée et constante d’intoxication de ce qui reste de conscience de gauche dans la classe moyenne très moyenne en voie de prolétarisation accélérée de ce pays.

      Mieux vaut aider les sans abris, et autres miséreux que de permettre à des individus qui PROFITENT de continuer à mener une petite vie confortable au service de l’élite qui de toutes façons finira par les jeter aux poubelles de l’histoire (avec un petit h) après usage ...