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Libye : pas de libération sous occupation !
par Armelle Pertus. NPA
Publie le jeudi 27 octobre 2011 par Armelle Pertus. NPA - Open-Publishing15 commentaires
Le dictateur Kadhafi est tombé et ceux-là mêmes qui l’avaient accueilli en grande pompe dans leurs salons, comme Sarkozy, s’en réjouissent. Il aura fallu peu de temps aux gouvernements européens pour réaliser que le soulèvement populaire en Libye était aussi l’occasion double de se débarrasser d’un régime encombrant et de s’approprier une partie des richesses du pays. Dans cette logique, le CNT libyen, dont une partie des membres n’est autre que d’anciens conseillers « repentis » de Kadhafi, semble avoir beaucoup plus de liens avec l’impérialisme qu’avec les masses opprimées libyennes. La première déclaration du président du CNT a d’ailleurs été de préciser que la Libye serait gouvernée selon la Charia, la loi islamique. Ce qui en dit long sur les volontés émancipatrices de ce « gouvernement ».
On ne pleurera pas la dictature, bien sûr. La mobilisation de la population laisse encore ouverte la possibilité pour les travailleurEs et la jeunesse de Libye de prendre leurs affaires en main. Mais on ne peut idéaliser la situation. Les processus d’émancipation sont longs mais dans le cas présent, ils doivent faire avec une donnée majeure : un redéploiement impérialiste dans la région (présence de troupes, de conseillers, d’infrastructures) et le pillage des ressources.
C’est pourquoi il était nécessaire de s’opposer dès le début à l’intervention de l’Otan en Libye. Parce qu’il s’agissait d’une reprise en main occidentale d’un processus révolutionnaire mais aussi parce que l’occasion était donnée à la bourgeoisie française, en particulier, de bénéficier d’une vente à la découpe des richesses du pays. Avec cette intervention, les révolutionnaires libyens ont dû faire face à une double contre-révolution : celle du pouvoir de Kadhafi d’un côté, celle des impérialistes de l’autre, dont le CNT est de plus en plus le jouet.
L’Otan n’avait pas un seul instant l’intention de défendre les intérêts des peuples. On ne peut croire que la démocratie se construira sous occupation, sous tutelle de puissances impérialistes qui ont plus d’une fois démontré que leur objectif était de piller au profit des multinationales.
Pour nous, la seule force capable de se débarrasser de la dictature en Libye, et en ce moment même en Syrie, c’est le peuple, les travailleurs sur place. Notre tâche, pour les y aider, est d’affaiblir les puissances impérialistes, de dégager notre propre gouvernement. Cela implique de miner la crédibilité de sa politique extérieure, pas de laisser croire qu’il peut être d’une quelconque aide pour les peuples.
Nous exigeons le retrait des troupes de l’Otan et l’arrêt de toute présence impérialiste en Libye !
http://www.npa2009.org/content/libye%E2%80%89-pas-de-lib%C3%A9ration-sous-occupation%E2%80%89
Messages
1. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 11:44
les vrais opposants étaient peu nombreux et inorganisé, l’Otan en a profité pour faire un coup d’état, comme il y a un an et demi au Honduras, et comme il s’apprête a le faire en Syrie.
L’Otan et les pays occidentaux soutiennent de nombreuses dictature a travers le monde et cautionnent la politique israeliene en Palestine, l’Onu fait rapidement appliqué ses decision partout dans le monde, sauf en Israel !!!
Les partis dit de gauche aurait du organiser des manifestation contre l’agression de l’Otan, j’esperes qu’il reagiront pour la Syrie, l’Iran et l’Algerie...car se qui se prepare n’a rien a voir avec le bien des populations, ne soyons pas dupe !
2. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 11:45, par Roberto Ferrario
Cet communique du NPA est a dire peux confus et contradictoire, basé plus sur des rêves que sur la réalité, complétement a cote de la plaque...
Sans parler de l’analyse encore plus idéaliste et franchement, dans certain passage même mensonger, que le même NPA a soutenu du début de cet guerre et qui "apparentement" soutien encore maintenait publient juste 3 jours avant cet communique un article qui insiste sur le fait que c’est le "peuple" qui a gagne en Libye et pas l’OTAN a lire cet article "fantaisiste" du lundi 24 octobre 2011 :
Une révolution populaire dont le sens s’approfondit
Un éditorial récemment paru dans SocialistWorker.org avait pour titre « Qui a réellement gagné en Lybie ? ». Cet article laissait entendre que ce serait l’OTAN qui aurait gagné la révolution en Lybie et non pas le peuple. Ici à Tripoli, cela nous semble un jugement un peu précipité. Pour comprendre la situation sur place, il faut revenir sur une série de points :
1. Nous assistons à une révolution populaire dont le sens s’est approfondi. Ce ne sont pas les rebelles de l’extérieur qui ont libéré Tripoli. C’est plutôt à l’intérieur que le soulèvement populaire a démarré, le 20 août 2011, dans une série de quartiers de la ville. Le lendemain, avant midi, l’appareil de sécurité de l’Etat était démantelé dans plusieurs quartiers et finissait de tomber dans d’autres. Le soir du 21 août, les premières brigades de rebelles entraient dans la ville et trouvaient des renforts parmi la population locale.
Dans tous les cas de figure, la force motrice de la révolution a été la participation des masses, que ce soit lors des tout premiers soulèvements à Benghazi et à Zintan (ville de l’ouest du pays), ou dans les environs de Tripoli.
Au jour d’aujourd’hui, les rues de Tripoli son gérées par des gens ordinaires. Chaque quartier a un comité populaire qui arme les habitants. Ils contrôlent les entrées et les sorties des quartiers, ils vérifient les véhicules, et, en l’absence de la police (qui commence seulement à revenir), ils agissent de facto comme élément d’autorité dans l’espace public.
Comme me le disait un ami, « Tout est sans dessus dessous ». Les habitants ont repris à la classe dominante la plus grande partie des centres vitaux, des bureaux de la sécurité au palais de Kadhafi. Ont peut maintenant passer son après midi à déambuler dans les villas de Kadhafi ou à chiner au milieu des dossiers des bureaux des services secrets. Les habitants ont réquisitionné quelques unes des maisons et des prisons de Kadhafi pour en faire des musées ou d’autres bâtiments de ce genre. La gigantesque piscine de Aïsha Kadhafi, construite avec l’argent qui aurait du appartenir à tous les libyens, est maintenant une piscine publique. Dans les quartiers, un grand nombre de propriétaires pro-kadhafi ont été chassés et leurs hôtels et restaurants sont maintenant gérés par le peuple. Ce sont les mêmes reprises de pouvoir et réalisations que celles qui ont eu lien en Egypte après la révolution.
2. La direction de la Révolution est actuellement en litige entre un certain nombre de forces en présence : 1) la direction révolutionnaire à Tripoli qui a dirigé le mouvement depuis le premier jour en février et qui a eu quelques contacts directs avec l’OTAN ; 2) Les révolutionnaires de Tripoli qui avaient leur base à l’extérieur, à Benghazi, en Tunisie ou plus loin et qui sont revenus ; 3) le courant islamiste, dirigés par des dignitaires religieux ; 4) la base de Benghazi, le Conseil National de Transition soutenu pas les USA, et en particulier son comité exécutif ; 5) les forces militaires de Tripoli, elles-mêmes divisées en deux fractions, une sous le commandement de l’ex-islamiste Abdel Hakim Belhaj, et l’autre sous le contrôle des ex-hommes de Kadhafi. Belhaj avait été emprisonné et torturé comme résultat de la collaboration entre Kadhafi et les Etats-Unis et bénéficie du soutien de la population dans l’est de la Libye, qui s’attend à ce qu’il soit soutenu par le Qatar ; 6) quelques 40 Katibas – brigades - rebelles d’un peu partout dans le pays.
La plupart des ces katibas ont leur campement de base dans la ville d’origine de leur tribu et sont indépendantes financièrement. Dans la plupart des cas elles bénéficient du soutien financier d’hommes d’affaires aisés en dehors du pays. Jusqu’à maintenant, les katibas ont réussi à ne se soumettre à aucune autorité des groupes décrits plus haut. La brigade Misrata, par exemple, s’est imposée dans quelques quartiers de Tripoli, ce qui a causé des tensions avec les habitants locaux.
Nous n’avons aucune idée sur qui l’emportera parmi les forces en présence. Le soutien des Etats-Unis au Conseil National de Transition, assez faible, limite en outre la sympathie populaire à son égard. Des manifestations contre lui ont déjà eu lieu dans certaines villes, dont Benghazi. A la mi-septembre, le Conseil National de Transition était encore en compétition pour le contrôle du pays avec un large éventail de groupes rebelles et de factions politiques.
En même temps, en dépit de ses bonnes relations avec l’Ouest, la direction du Conseil National de Transition s’est vu obligée de prendre position contre la présence de forces de sécurités de l’ONU sur le territoire du pays. Cela montre l’existence réelle de la pression populaire.
3. La nature fractionnaire des forces rebelles est une conséquence directe des lois de Kadhafi. Grâce à l’argent du pétrole, celui-ci a pu garder le pouvoir sans devoir développer le même genre d’institutions politiques existantes dans les autres pays.
Il n’y a pas de parti dominant en Libye, il existe une toute petite bureaucratie et une armée faible et divisée. A la place, on avait un pouvoir largement informel dans les mains de Kadhafi, appliqué au travers de réseaux clientélistes tribaux et familiers. La base de la classe dominante était très étroite ; certaines tribus, les membres de la famille Kadhafi et une constellation d’agences de sécurité qui bénéficiaient des bienfaits du pétrole.
Même lors du tournant néolibéral de 1999, l’ouverture de l’économie n’a profité qu’à une petite couche de la classe dominante. C’est pour ces raisons que, contrairement à ce qui s’est passé durant les révolutions égyptienne et tunisienne ou en Syrie (mais un peu comme cela s’est vu au Yémen), une partie importante de cette classe dominante a rompu avec le régime et rejoint les rangs de la révolution. Mais les ex-généraux, ministres, hommes d’affaires qui composent cette section de la bourgeoisie se sont entièrement reposés sur la poussé populaire.
Ce soulèvement lui-même trouve ses racines dans la politique de Kadhafi. L’économie est très peu diversifiée. Après quatre décennies de dictature, le pétrole reste la principale activité économique du pays. Au-delà de quelques projets de développement, la plus grande partie des dépenses de l’Etat servait à maintenir le réseau clientéliste et les relations étrangères.
Le résultat est que la classe ouvrière est moins importante que dans les pays voisins comme l’Egypte et la Tunisie (le secteur pétrolier lui-même est très dépendant du travail et de l’expertise faite à l’étranger, et la plupart des biens de consommation libyens sont importés.)
En même temps, la vie sous le régime de Kadhafi devenait intenable. Les salaires étaient pratiquement gelés à leur niveau de 1980, même lorsque le prix des loyers et des denrées alimentaires ont explosées ; certains subsides de l’Etat ont été éliminés par la néo-libéralisation ; les conséquences négatives des sanctions soutenues par les Nations Unies dans les années 90 a rendu nécessaire l’accroissement du secteur pétrolier ; et l’Etat est resté aussi répressif que possible.
Ce sont ces éléments qui ont mené à la révolution. Mais à la différence de l’Egypte et de la Tunisie, sans une classe ouvrière forte (ni numériquement, ni politiquement), sans la présence de partis politiques et sans réelle société civile, la combat est devenu une lutte armée. Sous la direction d’un partie de l’ancienne classe dominante, mais de manière hasardeuse, des jeunes rebelles ont rejoint des groupes révolutionnaires, selon les affinités par tribu et par ville d’origine, ou avec n’importe quel homme d’affaire qui pouvait leur acheter des armes et des véhicules. Leur niveau politique était assez bas et un racisme vicieux a entaché la victoire des rebelles.
4. En dépit de l’origine populaire de la révolution, il n’y a pas un grand pourcentage de chances de voir une aile gauche émerger, en raison de la faiblesse des structures politiques en Libye. Cependant ce pourcentage de chance était encore plus réduit sous le régime et la révolution a donné à la société libyenne un nouvel espace pour le développer. Cela n’arrivera pas rapidement, il faudra une restructuration de l’économie, une croissance de la classe ouvrière, etc., mais pour la première fois dans l’histoire, la Libye à la possibilité de le faire. Rien que pour cette raison, la révolution doit être soutenue. De plus, la victoire a donné un nouveau souffle aux soulèvements dans le monde arabe, en particulier en Syrie et au Yémen.
Il est toujours possible que les forces qui émaneront continuent à appliquer la méthode Kadhafi. Il est bien trop tôt pour dire qui sera finalement le gagnant de la révolution libyenne, mais nous savons déjà qui tentera d’en influencer l’issue.
Les Etats-Unis et leurs alliés continuent à vouloir subordonner les révolutions à leurs intérêts. Ils ne sont pas intéressés à mettre en place des démocraties authentiques, mais plutôt des démocraties limitées, gérables et soumises à leurs besoins. Les activistes aux Etats-Unis ont pour tâche d’affronter cette réalité et de permettre à la révolution libyenne d’avoir l’espace pour s’agrandir.
Un correspondant à Tripoli. Le 20 septembre 2011. Publié par Socialist Worker.org http://socialistworker.org/2011/09/20/a-popular-revolution Traduction française pour le site www.lcr-lagauche.be
http://www.npa2009.org/content/une-r%C3%A9volution-populaire-dont-le-sens-s%E2%80%99approfondit
1. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 12:02, par richard PALAO
TOUT A FAIT D’ACCORD AVEC TOI ROBERTO !!!
Gonflée cette militante du NPA qui prétend qu’il fallait soutenir le peuple dès le début alors que son parti , le NPA, et le PCF entre autres ont signé la veille des bombardemantes de L OTAN et quelques jours après le vote de L ONU autorisant ces bombardements , une déclaration désignant le CNT comme SEUL REPRESENTANT LEGITIME DU PEUPLE LYBIEN !!!
avec de tels alliers le peuple lybien n ’est pas sorti de l’auberge ...
2. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 16:35, par Jean-Louis
De quel NPA s’agit-il ? Quelle date cette signature ?
3. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 16:36, par Jean-Louis
Ce n’est pas un communiqué du NPA.
4. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 20:28, par Roberto Ferrario
Le commentaire de Jean-Louis est ridicule, le site du NPA c’est un "site ferme" et donc le site "vitrine" du même parti se que est publie est contrôlé et la politique éditoriale est décidé par le NPA
Le site du NPA ne permet pas la pubblication libre et de toute façon deux article sur trois jours avec la même analyse et la même prise de position sur le même thème peux que confirmer que c’est bel et bien la ligne politique officiel du NPA...
5. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 20:42, par richard PALAO
le NPA et le PCF ont signé une déclaration commune le 18 mars publié à de nombreuses reprises sur BC , vous pouvez retrouver cette déclaration sur GOOGLE en tapant :
"rassemblement de solidarité avec le peuple lybien " dans cette déclaration il est biern écrit au milieu de contre vérités comme le massacre de la population par la rmée de KADHAFI , que le CNT est LE SEUL REPRESENTANT LEGITIME DU PEUPLE LYBIEN !!!
6. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 21:07, par pilhaouer
L’article publié par Socialist Worker.org signé "a writer in tripoli" surprend car il semble être le premier du genre parlant d’une révolte populaire à Tripoli, pas des manifestations loyalistes postérieures à la prise de Tripoli, d’abord non violentes mais réprimées et suivies de violents combats armés dans le quartier pauvre d’Abou Slim.
Il ne parle pas non plus des troupes que le Qatar a déployé en Libye, ni de l’intervention de la tribu des Zintane et des combattants très aguerris de celui qui est présenté curieusement comme l’ex-islamiste Abdel Hakim Belhaj .
Je voudrais croire cet article mais je trouve qu’il tombe "a pic" pour justifier certaines positions initiales, voire même l’intervention de l’OTAN.
7. Libye : pas de libération sous occupation !, 28 octobre 2011, 09:36, par copas
Tout celà a été décidé avant la décision d’intervention militaire de l’impérialisme anglo-français en Libye.
Il est aisé ensuite de reconstruire l’histoire à postériori.
Jamais, d’une façon ou d’une autre le PCF et le NPA n’ont appelé à l’intervention de l’OTAN contre le régime fasciste de Kadhafi.
Sur la question du soulèvement libyen contre le régime fasciste de Kadhafi, celui-ci a été extremement populaire pratiquement partout, les brigades surarmées du régime se concentrant en Tripolitaine pour reprendre d’abord les villes là avant de s’attaquer au reste.
C’est dans ce moment de faiblesse militaire du soulèvement populaire que l’impérialisme a repris la main pour se rendre indispensable à la chute du régime fasciste.
Mais d’un bout à l’autre c’est quand meme des insurgés peu inorganisés et peu armés qui ont été sur le terrain pour repousser les brigades fascistes surarmées de Kadhafi.
Là le CNT n’a pas d’appareil d’état puissant à sa disposition (comme l’avait Kadhafi) pour contraindre le peuple libyen, il est faible, fragmenté et divisé.
Les revendications populaires sont toujours les memes, libertés individuelles et collectives, et se heurtent logiquement aux forces réactionnaires qui veulent faire du kadhafisme sans Kadhafi avec l’appui de l’OTAN, c’est d’ailleurs le sens de la demande du CNT de continuer à avoir le parapluie de l’OTAN.
Je trouve déplorable qu’une partie des camarades ici estiment qu’il faut repeindre autrement une réalité parce que l’impérialisme intervient dans un soulèvement contre le fascisme.
Les larmes de crocodile sur Kadhafi sont assez indécentes à propos du boucher des communistes soudanais, de celui qui avait commencé à vendre la Libye par blocs depuis 10 ans, et qui faisait régner la terreur pour se maintenir en place.
Kadhafi était un fasciste, sa mort est regrettable par le fait qu’elle empeche un procès qui aurait éventuellement pu mettre à jour ses ex-complices dans le CNT. Et c’est cela qui est grave, de meme la question de sa mise à mort semblant avoir été faite après sa capture. Mais il n’y a pas là d’inhumanité supérieure aux bavures de l’OTAN dans des bombardements ou d’assassinats collectifs de part et d’autre.
Le fasciste Kadhafi est mort comme fut mort Benito Mussolini, et son corps a été moins déshonoré que celui de Benito .
Il n’y a pas là à se la sur-jouer sur sa fin.
Me semble bien plus importantes les bavures de l’OTAN, les réglements de compte du CNT sur des miliciens fascites, les boucheries faites par les fachos de Kadhafi qui ne datent pas de la guerre civile.
L’intervention impérialiste n’a rien changé de la nature de celui qui aimait se comparer à Franco et était devenu un grand bourgeois pillant les ressources de la Libye en phase de privatisation.
Le changement de cheval au milieu du gué de l’impérisalisme ne change rien à la nature du régime qu’était devenu le système Kadhafi.
Il privatisait tout pan par pan depuis 2003 et n’avait plus grand soutien du dedans.
Le soulèvement du peuple libyen montre essentiellement les carences de la gauche européenne qui a été incapable de soutenir ce soulèvement (voir en le stigmatisant) au nom d’un regard passéiste sur un Kadhafi qui n’existait plus depuis longtemps, celui des nationalisations et l’anti-impérialiste.
Cette carence de la gauche européenne se voit également sur la question syrienne, elle s’est vue sur la Tunisie et l’Egypte ou des poubelles ont été déversées par certains à gauche, elle se verra demain au Maroc où de très puissantes manifs ont eu lieu le WE dernier, elle se verra également en Algérie où depuis 3-4 mois tous les pro-corrompus s’essayent à se la jouer anti-impérialistes sur la question libyenne.
On ne peut pas etre anti-impérialiste en oubliant les peuples et leurs aspirations, meme contradictoires.
Surtout que l’impérialisme va changer d’ane, et il est meme actuellement en pleines maneuvres sur la question libyenne, hésitant sur ce qu’il y a lieu de faire.
Cet impérialisme s’était acclimaté du changement de régime de Kadhafi avant de changer de monture en comprenant que ce dernier était vomi par la majorité de son peuple et que donc il était préférable d’appuyer le CNT.
Il changera encore demain, suivant ses intérets, ou ce qu’il croit etre ses intérets.
Quels sont nos interets, quel sont les interets des peuples d’Europe vis à vis des peuples d’Afrique du nord ?
Que les uns et les autres aient le maximum de libertés individuelles et collectives afin que le mouvement d’émancipation puisse se developper.
A ce titre les batailles sur la question des droits des femmes sont importantes, celles sur la liberté d’expression, presse, télés, radios, et internet, sont importantes, droits d’organisation en syndicats de travailleurs, en comités de quartier, etc.
A cette fin la bataille contre l’intervention impérialiste doit continuer et les accords pétroliers dénoncés.
Mais cela n’a aucun sens d’en faire une nostalgie envers un régime fasciste.
8. Libye : pas de libération sous occupation !, 28 octobre 2011, 10:31, par richard PALAO
COPAS , c’est toi qui réecrit l ’histoire et pour cause tu fais parti de ceux qui ont soutenu le CNT et qui prétendent qu ’ils ne savaient pas ce qu’ étaient ce CNT .
Voici quelques dates qui prouvent que tout le monde pouvait dès l ’apparition du CNT savoir qu’il était une création de l’impérialisme :
la rebellion commence le 15 février
le CNT est crée le 17 février et annonce sa composition : des ex responsbles kadhafistes dont le sinistre ministre de l intérieur , des intégrsistes proche d’ak quaida , des royalistes qui imposent d ’emblée leur drapeau , dès ses premières déclarations le CNT appelent à l’ aide l’ occident
Jusqu ’au 17 mars date du vote de l ONU autorisant l intervention armée de L OTAN , le CNT ne cesse de crier au génocide et a appeler au secours
le 18 mars LE NPA signe le communiqué commmun et exige , je cite : " halte aux massacres et aux bombardements ( de l armée de kadahfi) ..." " la reconnaissance du CNT comme seul représentant légitime du peuple LYBIEN "
le 19 mars l OTAN effectue ses premiers bombardements ...
Ces faits sont vérifiables , alors à qui fera tu croire que le NPA ne savait pas un mois aprés sa création ce qu ’était vraiment le CNT !!!
sur la LYBIE , COPAS , tu perds ton habituelle lucidité , tu as été jusqu à écrire que ce n ’est pas L OTAN qui a tué KADHAFI , mais les insurgés !!! c’ est comme si tu disais que ce ne sont pas les USA qui on tué CHE GUEVARA ...
KADHAFI était un dictateur sanguinaire et je ne pleure pas sa mort , mais ceux qui ont soutenu le CNT sont les pllus mal placé pour parler de démocratie et donner des conseils au peuple lybien qui n’ a rie à gagner avec l ’arrivée au pouvoir du CNT
9. Libye : pas de libération sous occupation !, 28 octobre 2011, 11:21, par richard PALAO
COPAS , j’ai oublié de commenter une de tes "perles " :
" jamais d’une façon ou d’une autre le pcf et le npa n’ont appelé à l’intervention armée contre le régime fasciste de KADHAFI "
NON , ils ont faient pire , " d’une façon ou d’une autre " c’est à dire hypocrite et indirecte en légitimant le CNT qui lui faisait le tour des gouvernements occidentaux et de l ONU en réclamant à cors et à cri l’ intervention armée de l’occident
" d’une façon ou d’une autre" les députés européens du PCF et du PG ont voté pour les bombardements ou se sont lachements abstenus ...
QUI REECRIT L ’HISTOIRE COPAS ?
10. Libye : pas de libération sous occupation !, 28 octobre 2011, 12:10, par pilhaouer
Il existe une réponse à une partie de ton argumentation par vérié2 sur http://forummarxiste.forum-actif.net/t1652p495-libye
Je la reprends
Message verié2 le Ven 14 Oct - 8:23
J’ajoute, sur le problème tribal, que la sédentarisation et l’attrait des villes n’ont pas désintégré les tribus.
Que les quartiers les plus pauvres de Tripoli (Abou Salim en particulier) ont manifesté sans armes bien après la prise de tripoli . On leur a tiré dessus. Ils ont repris les armes et c’est loin d’être réglé.
Que dire de ce qui a été fait à Syrte ?
Sur Khadafi, le fait d’avoir livré les officiers communistes à Nimeiry après leur tentative de putsch est un crime impardonnable, précisément celui qui ne lui aurait pas été reproché à la Haye, s’il avait été jugé.
Lorsque tu dis que Khadafi aimait se comparer à Franco, j’ai beau chercher, je ne trouve que ceci venant d’un journaliste de libération à Benghazi :
"Enfin, s’adressant à la principale tribu locale il est allé jusqu’à se comparer à Franco lequel avait pris Madrid « grâce à une cinquième colonne ». Ces imprécations aussi menaçantes et étayées soient-elles, ressemblent aujourd’hui à celles d’un homme aux abois conclut Christophe Ayad "
http://www.franceculture.fr/emission-la-revue-du-web-la-revue-du-web-180311-2011-03-18.html
Le 22 février 2010 Khadafi (dont la presse bien raciste raillait le costume ) a prononcé un discours présenté aussitôt, par TOUTE la presse, sur la base d’une phrase comme le discours d’un fou sanguinaire, or il semble bien que cette phrase se soit vérifiée depuis : il demandait aux rebelles de rendre leurs armes pour éviter une boucherie, c’est à dire la guerre civile.
L’interprétation de cette phrase par les médias de propagande a été à l’origine de l’intervention impérialiste.
Il ne faut donc pas prendre la propagande pour argent comptant.
Des propositions de médiation furent faites par le Cap, l’UA, Chavez et acceptées par Khadafi. L’ONU ( les 5 puissances) pouvait donc éviter le carnage tout en favorisant l’affaiblissement et le départ de Khadafi, mais ne l’a pas voulu. Résultat : il n’y a pas de révolution en Libye mais un pouvoir que tu appellera fasciste et une irakisation ou somalisation dont le peuple de Libye est déjà la première victime.
dis-tu. Non il n’y a pas de larmes sur Khadafi mais il y a de la colère sur des crimes commis en notre nom.
Sauf que peu d’opprimés se réclament de Bénito et tu devrais visiter les forums d’Afrique pour voir comment on fait d’un homme très contestable une icône.
Il faut aller leur expliquer qu’ils se trompent ( :-) !
Quant à cette phrase ...
Les "bavures" de l’OTAN. Je suis très étonné que tu reprennes ce mot, pourquoi pas "dommages collatéraux" ?
les "réglements de compte du CNT sur des miliciens fascistes" .
C’est du même tonneau : la chasse aux noirs, pas seulement miliciens est reconnue unanimement mais tout le monde sait que, dans une guerre de ce type, les règlements de compte n’atteignent que les soldats ennemis, jamais les femmes et les enfants proches ou non des "miliciens fascistes".
Je ne suis pas sur de tout ce que j’avance, qui peut l’être ? Mais en ne doutant pas des mirages on peut mourir de soif dans le désert libyen.
3. Libye : pas de libération sous occupation !, 27 octobre 2011, 14:03
Mais ou est-ce qu’elle a vu un "soulèvement populaire" en Libye ?!?
Si le soulèvement avait été si populaire que ça, les "Iznogoud" du CNT n’auraient pas eu besoin de l’aide des bombes et des forces spéciales de l’OTAN ni de celle des soldats du Quatar pour se débarrasser de celui que tous nos merdias atlantistes se sont évertués à nous présenter comme un dictateur sanguinaire (à les entendre Pinochet, Bokassa, Hitler, Franco et tous les autres réunis n’étaient que des petits joueurs !)
J’imagine qu’en Syrie aussi il s’agit d’un "soulèvement populaire" et en aucune façon de mercenaires recrutés par l’empire
1. Libye : pas de libération sous occupation !, 28 octobre 2011, 10:42, par Jean-Louis
Depuis février, je n’ai lu sur la question que des délires dans un sens ou dans l’autre dont les sources sont étaient pour le moins sujettes à caution. Il était clair, dès le début, que les révoltes libyennes n’avaient rien à voir avec ce qui s’était passé ou se passait en Tunisie et en Égypte. Mais, dans leur élan, les commentateurs hexagonaux (sans doute renseignés par un Libyen vivant à Bécon les Bruyères depuis 25 ans) ont oublié de se renseigner sur les particularités de la société libyenne. Maintenant, certains profitent du charivari flou qui entoure les événements pour régler leurs comptes en invectivant telle ou telle organisation et, de préférence, le NPA. Pourquoi tant de haine ?
2. Libye : pas de libération sous occupation !, 28 octobre 2011, 13:57, par richard PALAO
JEAN LOUIS parce que " le NPA le vaut bien..." ( le CNT est le seul représentant légitime du peuple lybien )
depuis quand rétablir la vérité à partir de faits incontestables devient de la haine ?