MANPOWER RDV 23-09 à partir de 12 h 30 : Face au mépris du patronat de l’intérim, l’action continue ! (reportage photo bellaciao)

Rendez-vous mardi 23 septembre à partir de 12 h 30,
devant l’agence MANPOWER, 2 rue Parrot (métro Gare de Lyon).

Depuis jeudi 18 septembre, l’agence MANPOWER de la rue Parrot à Paris (12ème) est occupée par 20 intérimaires sans-papiers soutenus par l’USI-CGT pour obliger la direction à entreprendre les démarches de régularisations de ces travailleurs.

Lundi 22 septembre, la direction de MANPOWER a assigné le syndicat CGT de l’entreprise et l’Union Syndicale de l’Intérim CGT en référé d’heure en heure. L’audience s’est tenue à 16 heures.

Au procès, l’avocat de MANPOWER a demandé l’expulsion des grévistes qui occupent l’agence. Les avocats de la CGT ont contesté les accusations et ont précisé que cette action est un conflit du travail dont les revendications professionnelles portent sur la régularisation de travailleurs sans-papiers de cette entreprise. Les accusations d’entrave à la liberté du travail portées contre les grévistes restent sans fondement puisque le personnel d’agence peut depuis le 1er jour d’occupation poursuivre son activité.

La juge a proposé une médiation. La CGT ne s’y oppose pas.
Pour la CGT, celle-ci doit passer par le respect du droit de grève et un engagement sérieux dans la démarche de régularisation.
Mise en délibéré, demain mardi 23 septembre à 17 h.

Cependant, la direction a montré sa conception du dialogue social : elle persiste et signe.

Non à la médiation et intervention des forces dites de l’ordre pour expulser les grévistes. Derrière ce refus, ce n’est pas l’entreprise MANPOWER toute seule qui se prononce. Le PRISME, patronat de l’intérim, bouge les fils. Son président François Roux, a pourtant reconnu l’utilisation d’intérimaires sans-papiers par les entreprises de la branche. Mais pour l’organisation patronale, il est hors de question de permettre que des milliers d’intérimaires sans-papiers soient régularisés.

Plus, les pouvoirs publics refusent d’entendre cette revendication. Le ministre HORTEFEUX se place donc en couverture des pratiques d’esclavage et de chantage des principaux clients du travail temporaire, notamment les grands groupes industriels et leurs réseaux de sous-traitance.

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT appelle tous les militants, les citoyens solidaires et les travailleurs régularisés à se rassembler en soutien des salariés intérimaires sans-papiers en lutte.