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Made in Mosanto

Publie le mercredi 19 mars 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

de Félicien Michaut

Qui se cache derrière le monde des OGM (Organisme Génétiquement Modifié) et quels en sont les enjeux financiers ?

Voici l’histoire d’une énorme firme implantée aux Etas-Unis d’Amérique, dans le Missouri et qui a réussi à imposer à des millions d’agriculteurs dans le monde la pratique des semences transgéniques avec à la clé de faramineux profits, mais davantage encore pour la firme qui a prit soin de breveter tout ce qu’elle vend.

En France, on connaît le " Mod 810 " cultivé sur Huit cent milles hectares en 2007 (Src France 2). Son signe particulier, un gène artificiel qui empêche l’attaque d’insectes sur les cultures.

Résulta le petit coléoptère responsable de dévastation est terrassé et les rendements agricoles sont biens meilleurs.

De ce fait, le Mod 810 est un facteur de rentabilité pour le géant de l’agro-alimentaire Monsanto tout comme le " round up " un désherbant commercialisé depuis plus de 30 ans. Maïs Soja, Coton, Monsanto seraient la 3 ème production mondiale de semence et le numéro 1 en Bio technologie s’approprierait 90% du marché.

Bien sûr une politique " mosantienne " réfuterait en bloc toutes les mauvaises enquêtes portant sur les OGM, ce qui explique l’interdiction du territoire américain au Français José Bové.

On pourrait le comparer, à ce petit coléoptère, comme il l’explique lui-même, très bien en tant qu’acteur écologique., On lui a dit qu’il gênait les intérêts financiers d’un groupe, tout en lui nommant cette firme.

Une règle chez Monsanto toute communication sur la toxicité et la dissémination de ces semences génétiquement modifiées.

Selon Monsanto aucun cas grave n’aurait été montré et démontré scientifiquement.

A bien y voir de plus près, on a à faire à des chercheurs qui travaillent pour cette firme ou qui ont des intérêts financiers communs.

Dans notre intérêt, il vaudrait mieux continuer de chercher dans plusieurs directions afin de limiter les risques de santé.

Ce serait une bonne chose de s’intéresser aux arguments développés sur les dangers des OGM par des spécialistes comme Jean-Marie Pelt, Jean Pierre Berland, Gilles-Eric Seralini, Nicolas Hulot entre autres, pour y voir plus clair.

On nous dit que ces cultures suffiraient à l’autosuffisance alimentaire des pays sous développés. Mais il faut bien se rendre compte aussi que les OGM sont brevetés autrement dit, ils restent une propriété privée, qu’il faut donc acheter.

Vouloir contraindre de les vendre à des populations affamées et donc trop pauvres pour les acheter est une totale aberration !!!
Encore une fois ce sont les industriels qui vont en profiter au détriment des plus pauvres.

Pierre Rabhi farouchement opposé l’explique très bien.

En Inde les cultivateurs s’endettent et meurent pour des graines de contons américaines trois fois et demi plus chères et pas plus rentables, que les autres.

D’après une enquête de la rédaction du journal de 13h sur France 2, effectivement si chaque année ces agriculteurs sont obligés d’acheter de nouvelles semences, alors, où se trouve l’auto suffisances décrite par cette firme ?

Cette firme a bien l’habitude de polémiquer il ne faudrait pas oublier qu’ils se sont fait la " dent dure " comme on dit avec l’agent orange, ce fameux défoliant utilisé pendant la guerre du Viêt-Nam.

Aujourd’hui dans le monde des cultures d’OGM représentent 114 millions d’hectares cultivés ce qui représenterait presque 5 fois la surface agricole de la France avec 7,3 milliards de dollars avec ce chiffre d’affaire de Mosanto en 2006, grâce au brevet, en croissance de 20% par an.

Comment disposer de son libre arbitre, dans cette confusion qui règne ?

Savez vous qu’aux Etats Unis l’étiquetage des aliments OGM à la vente est carrément interdit ?

Alors comment ne pas devenir suspicieux ?

Y a-t-il vraiment un démon vert ?

Aux Etats Unis les agriculteurs cultivant des produits Mosanto reçoivent de temps en temps la visite d’une police du gène qui vient contrôler si les agriculteurs respectent bien les conditions d’exploitation de la firme. Une politique de dénonciation entre paysan du coup s’installe.

Il faut revenir en arrière pour se remémorer que Monsanto est surtout un grand groupe chimique qui fabrique les PCB. Souvenez vous le pyralène qui a su faire parler de lui en France, notamment avec le Rhône, qui a occasionné le malheur les pêcheurs car depuis cette pollution on ne peut plus pêcher. Alors quand j’entends les chercheurs ou les chargés de communication dire que leurs produits ne sont pas toxiques et qu’ils ont été testés en laboratoire, je me demande si nous ne sommes pas nous les cobayes des laboratoires.

D’après la Journaliste d’investigation Marie Dominique Robin, la firme connaissait les risques depuis 1937 tout comme l’agent orange, et cachait les données jusqu’au dernier moment et cette fameuse hormone de croissance bovine qui est interdite en Europe.

Bref toute une série de produits qui finissent tour à tour par être interdits .

On serait donc tous exposés à certains produits toxiques de Monsanto à en croire cette journaliste.

Marie-Monique Robin s’est intéressée durant trois ans à cette multinationale qui commercialise plus de 90 % des OGM dans le monde entier.

Parlons du Round up le pesticide le plus vendu au monde depuis une trentaine d’années, que tous les jardiniers vont acheter dans de grands magasins. Le professeur Bellet du CRNS a prouvé que ce produit était cancérigène et pas biodégradable et pas bon non plus pour l’environnement et pourtant vendu en libre-service. Monsanto a même été condamné pour publicité mensongère en 2007 sur le territoire Français.

Le professeur Bellet annonce que c’est l’amiante de demain.

Dans le Grenelle de l’environnement au sein des agences gouvernementales les médias nous alertent sur ce produit nocif pour la santé. Tout comme les campagnes pour le sel et le lait, les risques de licenciement pèsent sur les donneurs d’alerte qui subissent des pressions.

Le manque de transparence chez Monsanto entraîne une certaine méfiance intuitive parmi le public qui finit par se poser les bonnes questions.

Félicien M de http://evolutionnaire.free.fr/moss.php

Messages

  • Il n’y a pas qu’aux USA où le silence est de mise. En France on agit différemment, mais de manière tout aussi efficace. Je passe donc le message d’un des lanceurs d’alerte qui va se retrouver sur le pavé.

    Dernier Délai Signature Pétition !!!!!

    Bonjour à toutes et à tous,

    A l’approche de la date de remise de la pétition me concernant (prévue fin mars), je viens vous donner quelques nouvelles sur ma situation qui n’a pas vraiment évolué. Je suis toujours remercié pour fin 2009, et malgré cela, on me demande toujours de déménager en 2008 (pour implanter dans mes locaux un pôle de biotechnologie), et mon reliquat de crédits qui devait me permettre de fonctionner pour 2008 et 2009 ne m’a toujours pas été restitué.

    Suite à une entrevue entre la direction de mon institut et une intersyndicale locale (qui, dans son ensemble, à l’exception de Sud-Recherche et à un moindre degré du SNTRS-CGT, semble plus motivée par le fait de me faire stopper la médiatisation que celui de réellement me défendre) la directrice a précisé qu’elle exigeait que mon déménagement intervienne avant fin mars 2008, que le dossier était désormais entre les mains des instances universitaires et CNRS, et que si la situation n’évoluait pas rapidement, elle était prête à mettre sa démission dans la balance. Je n’ai toujours pas été convoqué par les instances en question et la démission officielle de la directrice semble imminente (même si elle évoque finalement multiples autres raisons). Je ne sais donc pas du tout dans quelles directions vont évoluer les choses, et je maintiens la pression, d’autant plus que je n’ai plus le moindre crédit de fonctionnement et que je vais très bientôt être complètement bloqué au niveau de mes travaux de recherche.

    La pétition me concernant (en comptant les signatures reçues sur la version papier) atteint les 16000 signatures environ. Elle sera remise (avec celles de Pierre Méneton et de Véronique Lapides, deux autres lanceurs d’alerte pour lesquels vous trouverez toutes les infos sur le site de Fondation Sciences Citoyennes : http://sciencescitoyennes.org/spip.php?rubrique14

    ) fin mars juste avant ou juste après le colloque sur les lanceurs d’alerte qui aura lieu le 27 mars au Sénat (à l’initiative de FSC et de Marie-Christine Blandin) et dont je vous joins l’affiche en document attaché (merci d’en faire beaucoup de publicité : nous avons une salle de 250 places).
    Je précise également que le verdict du procès de Pierre Méneton aura lieu le 13 mars, et que le procès de Véronique Lapides aura lieu le 14 mars.

    Par conséquent, pour les pétitions, nous attaquons la dernière ligne droite, et je vous invite à relancer un nouvel appel à signatures. Voici les liens pour les 3 pétitions :

    Christian Vélot :
    _http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1638
    _
    Pierre Méneton :
    _http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1641
    _
    Véronique Lapides :
    _http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1659
    _

    J’en profite pour vous communiquer mon adresse électronique personnelle (qui est opérationnelle dès maintenant) et à laquelle je vous invite désormais à me contacter : *christianvelot@orange.fr *(mon adresse professionnelle reste bien sûr valable, du moins tant que je suis encore dans l’institut).

  • une remarque : c’est MON810 et non mod 810

  • Document à charge et quand on voit les charges , on se demande comment ils existent encore !
    Ce n’est qu’une toute petite partie de ce qu’est Monsanto et de l’idéologie d’un cynisme et d’un culot sans borne qu’il véhicule, ainsi que ceux qui le servent...

    A lire "Pesticides révélations sur un scandale français" chez Fayard (2007) de Nicolino et Veillerette.

    Vincent

    http://www.swann-et-oscar.com

  • Salut, j’ai déjà réagi à ton article sur le forum "le bio ? la vie !".

    Simplement, je crois que le professeur cité est le professeur Robert Bellé du CNRS et l’OGM est le MON 810.