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Marie-George Buffet dans le monde agricole

Publie le jeudi 8 mars 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

de Gilles ALLIAUME et Loïc FOUQUET

Hier, la candidate de la gauche populaire et antilibérale a fait une halteà Guerlesquin dans le cadre de sa journée sous le signe de l’agriculture.

Un petit déjeuner-débat était prévu à Guerlesquin entre la candidate de la gauche populaire et antilibérale à la présidentielle, Marie-George Buffet, des élus locaux et la population. Les 200 personnes qui s’étaient rassemblées sous les halles ont dégusté croissants et cafés, seules. La candidate avait une heure de retard.

Marie-George Buffet ayant placé la journée de mercredi sous le signe de l’agriculture, des employés de l’abattoir Tilly de Guerlesquin lui ont dit leur inquiétude. « Nous sommes passés de 650 à 327 salariés en deux ans.

Sans parler des emplois induits qui ont disparu de la région que l’on peut dire sinistrée.

Et Morlaix est l’un des sept pôles nationaux expérimentaux des contrats de transition professionelle (CTP) », s’indigne Corinne Nicol, syndiquée CGT chez Tilly. « Le CTP, c’est de la poudre aux yeux.

Ils ne sont pas comptabilisés dans les chômeurs », répond la candidate. Suivent quelques questions comme celle concernant les personnes âgées, sujet sensible dans un canton agricole vieillissant. « Le problème des maisons de retraite est réel. Et encore plus en milieu rural.

Je suis pour le développement du maintien à domicile. Il faut que l’on donne un véritable statut aux personnels de soins et d’aide à la personne. » Après une petite heure d’échange, direction Plouaret (Côtes-d’Armor) où la candidate fait étape chez Christian Le Fustec, agriculteur et maire (PC) de la commune.

« Pour nous installer, nous n’avons pas eu beaucoup d’aides. Nous sommes les cocufiés de la Politique agricole commune (Pac). » Marie-Georges Buffet acquiesce : « La Pac est un système particulièrement injuste. Elle ne doit pas être supprimée mais modifiée. Un grand plan social prévoit de fermer de nombreuses exploitations. » Journalistes et caméras regagnent les voitures. Le calme revient dans la ferme.

Ouest-France du 08 mars 2007

Messages

  • A ce compte rendu ,je préfère cela :"Les veaux à peine nés se réfugient,apeurés,dans leurs niches en plein air.Une nuée de caméras et micros ont suivi la candidate de la gauche populaire et antilibérale jusqu’à la ferme de Christian Fustec,à Ploauret.Maire communiste et paysan anti OGM,l’homme raconte sa vie son travail,au fil de la visite d’une exploitation dédiée aux vaches laitières et à la culture de la pomme de terre.Un monceau de bettraves témoigne de la volonté du fermier de nourrir ses bêtes exclusivement de manière naturelle -Je suis allé en Nouvelle Zélande avec l’INRA.Des collégues la bas m’ont alerté:Ne vous engagez pas dans des politiques libérales de production intensive ;Certains ont du acheter 800 vaches parce que le lait leur est acheté à peine 5 centimes le litre,ils gagnent à peine le SMIC".

    Elu depuis 1977,il a vu le nombre d’exploitations de sa ville passer de 130 à "peine à 30 aujourd’hui"Résultat leur taille augmente ,les emprunts aussi" ."Si l’on suivait cette logique,nous ne serions plus 4 associés sur notre ferme ,mais un seul,avec les conséquences sur les familles".Trop" petits" pour bénéficier d’aide à l’instalation à leur débuts,ils ne rentrent pas non plus dans les critères d’aides actuels du fait de leurs choix de production.

    C’est peu dire que le paysan et la candidate sont d’accord pour réformer la politique agricole commune."(Extrait d’un article de Michel Guilloux EN BRETAGNE,LA CAMPAGNE N’EST PAS TELEPHONEE dans l’Huma du 8 mars 2006)

    A noter que MG.Buffet ,apres sa participation a Saint Nazaire à la manif.des travailleurs d’Airbus,puis a Brest au cours d’un meeting ou elle a rapellé être" la candidate pour que la gauche gagne ,gouverne, et réussisse",a eu de tres nombreuses rencontres avec les syndicalistes des entreprises de notre région(agroalimentaire,électronique,DCN,etc..)

    Nul doute notre campagne est bien différente des autres candidats,entourée de militants connus,Marie Georges Buffet est avec ceux qui se battent.C’est sans doute pour cela que l’ensemble des médias régionnaux(FR3 ,Le Télégramme ,Ouest France)ont rendus compte de cet événement tres populaire en Bretagne.

    Roger bretagne

  • Le 2 septembre 2004, Sylvie Tremouille, contrôleure du travail en agriculture et Daniel Buffiere, inspecteur de la MSA, étaient abattus par balle par un agriculteur, à Saussignac en Dordogne, alors qu’ils venaient effectuer un contrôle sur les conditions de recrutement et de travail des travailleurs saisonniers.
    Alors que le procés de Claude Duviau, l’assassin, a débuté lundi à Perigueux, je suis écoeuré du SILENCE de Marie Georges, candidate que jusque ici je soutient, sur ce meurtre. Pas un mot lors de cette visite. Pas un mot lors de son passage au Salon de l’Agriculture aujourd’hui, où elle a serré la paluche et débattu avec les représentants de la FNSEA, syndicat qui tue le monde paysan et a couvert cet assassinat, disant "comprendre le geste".... Pas un mot pour les familles endeuillées, pas un mot pour les agents de l’inspection du travail qui tous les jours, avec leurs modestes moyens, se font insultés, agressés, voire assassinés, parce qu’ils viennent défendre les quelques maigres droits qui restent aux travailleurs et lutter contre la délinquance patronale.

    Cédric, controleur du travail, militant communiste en colère et déçu...

    • Procès historique pour les inspecteurs du travail

      de Fanny Doumayrou

      Justice . Ce lundi comparaît aux assises de la Dordogne le meurtrier de deux inspecteurs du travail, tués en septembre 2004 à Saussignac.

      C’est le procès attendu depuis plus de deux ans par tous les agents de l’inspection du travail, et par les familles des victimes. À partir d’aujourd’hui et pendant toute la semaine, Claude Duviau comparaît devant la cour d’assises de la Dordogne à Périgueux, pour « homicides volontaires sur personnes chargées d’une mission de service public ». Le 2 septembre 2004 à Saussignac-en-Dordogne, cet exploitant agricole a tiré à coups de fusil sur Sylvie Trémouille, quarante ans, contrôleur du travail, et Daniel Buffière, quarante-sept ans, agent de contrôle de la Mutualité - sociale agricole (MSA), qui venaient ensemble effectuer un contrôle de la main-d’oeuvre saisonnière employée sur l’exploitation (voir ci-contre). Les deux contrôleurs sont morts presque sur le coup. Après une tentative ratée de suicide, l’agriculteur a été placé sous mandat de dépôt.

      À l’époque, le drame provoque un électrochoc parmi les inspecteurs et contrôleurs du travail, relevant des ministères du Travail, de l’Agriculture, ou des Transports. Si les incidents et agressions par des employeurs lors des contrôles ont toujours fait partie du - décor, c’est en effet la première fois, en plus d’un siècle d’histoire de l’inspection, que des agents sont tués dans l’exercice de leurs fonctions. La colère des contrôleurs est accentuée par le faible écho suscité par ce double meurtre. La plupart des médias traitent l’information en bref et la placent dans le registre des faits divers. Pire encore, les ministères de tutelle de l’inspection condamnent, certes, le geste de l’agriculteur, mais de façon tardive et mesurée. Le ministre de l’Agriculture Hervé Gaymard osant même, au-delà de la compassion pour les - familles et collègues, mettre sur le même plan les difficultés des fonctionnaires et celles du monde agricole. Une sourdine à comparer au tollé provoqué par tout meurtre de gendarme ou policier.

      Le 16 septembre 2004, deux semaines après les faits, l’ensemble des syndicats de l’inspection appellent à la grève. Ils revendiquent, pour leur sécurité, un renforcement des effectifs, mais surtout, que le gouvernement - relégitime publiquement et fermement leur mission de contrôle. Bref, qu’il adresse aux employeurs un rappel au respect du code du travail. Les syndicats estiment en - effet que les discours et - attaques répétées du gouvernement contre le code du travail et la « suradministration » créent un climat idéologique favorisant les réactions parfois violentes des patrons aux contrôles.

      réorientation de l’inspection

      Après le meurtre, le ministère du Travail a été contraint d’agir sur les questions de - sécurité. Il a ouvert la possibilité de se rendre à plusieurs aux contrôles, si un risque est pressenti. Il a doté les agents de téléphones portables, et créé un système d’assistance en cas de problème. « Mais c’est seulement du curatif », déplore Pierre Mériaux, membre du bureau national du SNUTEF-FSU. « Ce qui nous manque toujours cruellement, ce sont les effectifs, et une réaffirmation par les autorités de notre légitimité à contrôler les entreprises, y compris de façon inopinée. » La réforme Larcher lancée début 2006 promet, certes, la création de 700 postes dans l’inspection entre 2007 et 2010. « Mais ces effectifs supplémentaires n’iront pas aux sections de terrain », - dénonce Sylvie Denoyer, - secrétaire générale de la CGT de l’inspection. « Avec cette réforme, le gouvernement a profité du malaise des agents pour imposer une réorientation de l’inspection qui ne sera plus généraliste, mais - devra se concentrer sur le contrôle du travail illégal - la chasse aux clandestins - et des questions de santé et de sécurité. » Pour Pierre Mériaux, ce procès doit « rendre justice aux collègues assassinés et à leurs familles », mais aussi « être l’occasion d’un débat sur la place du droit du travail dans notre société ».

      http://www.humanite.fr/journal/2007-03-05/2007-03-05-847073

    • On vous soutient Cédric car votre travail est essentiel et nécessite bcp de courage ... je comprends ta colère ...c’est vraiment injuste et horrible ce qui s’est passé !

      Marjo

    • Personnellement, je ne sais pas ce que MGB a pu dire ou non ce jour là, mais ce que j’ai vu c’est que cela a fait la une de l’Huma et les deux première pages !

      Ne laisse pas la colère t’aveugler.

      Janco, un autre communiste aussi en charge d’une mission d’inspection du travail

    • Cédric, j’ai assisté à une conférence de Filoche ton collègue à Limoges mercredi soir en marge du procès. Il a clairement expliqué que ce drame n’était pas celui de la paysannerie mais de l’argent, du fric, du libéralisme en quelque sorte........pourquoi ?

      L’assassin, que la presse aux ordres veut justement faire passer pour un pauv’paysan sans le sou en proie à de vilains fonctionnaires tatillons, était un militaire en retraite reconverti dans un premier temps dans l’assurance. Il a vendu sa boite contre une somme rondelette et a voulu faire fructifier le magot. Il assurait un négrier qui vendait de la main d’oeuvre saisonnière en provenance du Maroc . Connaissant ainsi les profits juteux qu’il espérait faire , il s’est lancé dans l’aventure agricole autour de la cinquantaine.........mais c’est un métier agriculteur, pour lequel notre assasssin n’a montré aucune aptitude surtout lorsque son associé s’est retiré !!

      Le jour du meurtre, l’IDT de la Dordogne le visitait pour la 3 ème fois !!! Les 2 premières, les fonctionnaires avaient littéralement transformé leurs visites en cours de management agricole. Constatant que l’homme péchait par incompétence surtout (le croyaient-ils !!), ils n’avaient donné aucune amende mais donc des conseils !!! Peut-être l’auraient-ils fait une 3 ème fois mais l’incompétent prit le costume de l’assassin.

      Incompétent, pas forcément, notre assassin envisageait de laisser l’exploitation à un jeune agriculteur s’installant, espérant toujours faire quelque profit d’une affaire mal engagée. Rappelons que ce monsieur embauchait des salariés en dehors de toute légalité.....par le biais du négrier qu’il assurait lorsqu’il était assureur.

      Voilà pourquoi, je comprends ta colère mais il est difficile au regard des faits de considérer cette affaire comme celle d’un conflit pauv’gars du terroir contre fonctionnaire zélé.C’est un drame du fric glauque qui a couté la vie à deux fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction ; que justice leur soit rendue.Difficile quand on connait les circonstances de tomber à bras raccourcis sur la FNSEA en plein Salon de l’Agriculture.

      JP VEYTIZOUX.

      PS : Je prie d’excuser toute erreur de ma part dans le compte rendu de cette affaire. Je n’avais pas de carnet ni de stylo lorsque Filoche s’exprimait et ce que j’ai écrit l’est grâce à ma seule mémoire. Toute personne plus sûrement informée pourra compléter avantageusement ma contribution. Merci d’avance !!