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Maroc : Toilettes publiques, résidence d’une famille

Publie le samedi 12 mai 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

L’information, relayée cette semaine par Al Massae (quotidien marocain), est plutôt stupéfiante. Une famille composée de 5 personnes, dont un enfant en bas âge, squatte, depuis plus d’un an, des toilettes publiques dans un quartier populaire de Salé, ville jumelle de Rabat (capitale du Maroc).

Pire, les deux parents se sont vu délivrer une carte d’identité nationale à l’adresse suivante : “Toilettes Sidi Ahmed Hajji, Salé”.

Ceci implique qu’un “Google” (surnom de l’officier de l’état civil appelé dans le jargon du Makhzen (administration marocaine) : moqaddem) est passé pour faire son enquête habituelle, avant de délivrer un certificat de résidence aux intéressés… sans trouver à y redire.

Le calvaire de la famille ne s’arrête pas là. Les autorités ont décidé de couper l’eau, ce qui a réduit le nombre de visiteurs des toilettes, habitués à laisser un pourboire au père de famille, gardien des lieux. Kafka est passé par là.

TELQUEL N° 273 (Du 12 au 18 mai 2007)

Messages

  • il faut dire puiceque le chef de famille est gardien du toilette publique a un logement peu etre et pas comme vous laisser à penser que cette famille esquoite les wc,la preuve :pour avoir la carte nationale il faut un dossier et un certificat de domicile signé par le maire avec des recus de loyer ou un titre de proprieté,+un certificat d’imposition ou de non imposition + pleine d’autres document s’il manque un seul ,pas de carte,je ne crois pas à cette histoire.

    • Incroyable mais vrai !

      Hier au journal de minuit, la chaîne Aljazeera était l’hôte de cette pauvre famille ; cette chaîne a montré dans un reportage tous les détails de l’intimité de cette famille chez elle dans les toilettes publiques, dépourvus d’un minimum de conditions de vie humaine ; une famille composée d’un couple et de 3 enfants dont le plus âgé ne dépasse pas 8 ans et le plus jeune à peine 1 an !

      Le calvaire de cette pauvre famille n’est qu’un cas parmi tant d’autres plus pénibles.

      Avec tous les palais et les résidences somptueuses que compte le Maroc « le plus beau pays du monde », une grande partie de ces familles déshéritées pourrait être logée !

      Le plus grave dans cette histoire, c’est que les pouvoirs publics, censés au service de leurs administrés, ont bien officialisé sans pudeur et sans dénonciation, les toilettes publiques en tant que résidence principale de ses citoyens !

  • a toi qui ne crois pas a cette histoire peut as tu de la m.... dans les yeux