Maroc : communiqué du collectif Azaykou

Vu la situation tragique de l’Amazigh que ce soit culturellement, politiquement et socialement. Une situation dont toutes les forces politiques, les partis, le Parlement et le Gouvernement sont responsables ;

Vu que la Constitution marocaine actuelle ne favorise que la corruption politique et bloque le développement politique et social du Maroc ;

Vu que tous les partis présents sur l’échéquier politique marocains sont idéologiquement faibles d’autant plus qu’ ils n’ont aucune popularité. Il est claire que les prochaines élections politiques ne fourniront aucune solution pour mettre fin à la souffrance de la majorité du peuple marocain ;

Vu que notre combat est pour une nouvelle constitution reconnaissant au peuple marocain ses droits culturels, politiques, sociaux ; et assurant une vie démocratique saine tout en permettant l’avènement d’un État fédéral qui va premettre aux citoyens de notre pays de dire leur mot dans les décisions qui les concernent ;

Nous déclarons à l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit :
– Que les élections prochaines ne sont qu’une mascarade politique ; car elle ne vont rien changer la situation socio-économique de la population ;
– Que nous les boycotterons et nous demandons à tous les démocrates de faire de même.

Pour ce qui est des événements tragiques qu’a connus l’université marocaine, qui ont fait 4 morts, plusieurs blessés et plusieurs détenus.
Face à cette situation :

1- Nous condamnons la violence et l’extrémisme quelles que soient ses origines ;
2- Nous accusons l’État Makhzenien d’être responsable, que ce soit directement et indirectement, de ses événements à cause de sa politique éducative ratée et sa politique de marginalisation généralisée ;
3- Nous condamnons la politique utilisée par l’État marocain pour résoudre les problèmes de l’université ( répression contre les militants du mouvement culturel Amazigh, détention d’un grand nombre des militants ….) ;
4- Nous condamnons la persécution injuste dont était victime les détenus du mouvement culturel Amazigh dans les brigades et les commissariats de la police marocaine ;
5- Nous déclarons notre soutien et notre solidarité à toutes les familles des victimes de la violence à l’université (Errachidia et Meknès) et à tous les prisonniers du Mouvement culturel Amazigh ;
6- Nous exigeons de l’État marocain de libérer immédiatement les détenus et indemniser les victimes des violences à l’université. Et s’il ne peut être face à sa responsabilité de protéger les citoyens, nous demandons aux Nations unies d’intervenir pour le faire.