A mon avis, cette vidéo est un montage de l’extrême-gauche.
Je pense que les paroles exactes devaient être : "celui qui n’accepte pas l’adhésion à l’économie de marché ne peut être membre du Parti Socialiste."
Cela fait partie des grands principes adoptés par le PS, pour quelle raison Mitterand tiendrait-il en 1971 un discours aussi révolutionnaire ?
Et puis, tout le monde sait bien que le PS au pouvoir a davantage privatisé que les gouvernements de droite.
Et si Mitterand avait prononcé de telles paroles, qu’aurait été alors le discours du PC ?
Comment ? "Il faut savoir terminer une grève !", en 68 ?
Non, non, toute personne saine d’esprit ne croira jamais de telles sornettes !
C’est l’extrême-gauche qui est derrière tout ça, qui manipule les déclarations, pleine d’amertume et de rancœur de n’avoir jamais gagné les élections, de n’avoir jamais été aux affaires pour mettre les mains dans le cambouis !
D’ailleurs, c’est simple, ce soit disant discours révolutionnaire de Mitterand est aujourd’hui repris par l’extrême-gauche qui croit pouvoir se faire élire avec un discours radical.
Non, de nos jours, l’économie de marché fait l’unanimité et le capitalisme a définitivement démontré sa capacité à créer des richesses et les partager. Il a également fait la preuve de son pouvoir pour préserver la planète, en s’appuyant sur le développement technologique : solaire, géothermie, voitures à faible émission de CO2, etc.
Et puis, il suffit de demander aux gens : "qui ne veut pas être riche ?" hein ?
Si ce n’était pas l’âge d’or du capitalisme, nous n’aurions pas élu, il y a quelques mois, un représentant de la droite décomplexée comme président de la République, non ?
Non, et non, je ne peux décidément pas croire à ce discours de Mitterand. Vraiment, un habile montage de l’extrême-gauche...
Non, de nos jours, l’économie de marché fait l’unanimité et le capitalisme a définitivement démontré sa capacité à créer des richesses et les partager.
Va pas dire ces mots aux agents d’EDF et GDF, dont leurs patrons viennent de rafler la mise, avec une autoaugmentation de plus de 180 %, quand les salariés ont eu droit à 0,3 % d’augmentation de salaire !!!
Quoique ! parfois il suffit de parler à l’envers pour que les citoyens comprennent !
L’un ne valait pas mieux que les 2 autres mais il était plus brillant, plus cultivé et plus intelligent.
Un des objectifs (avoués et revendiqués "plus tard") de Mitterrand : flinguer le PCF - mission réussie. Faut dire que ce bon vieux stal de Marchais l’avait bien aidé.....
N’empêche que beaucoup de choses ont été mises en place durant sa présidence !!! Il faisait bon vivre sous l’ère " Mitterrand ", même si tout n’a pas été réalisé ... un peu de mémoire, le bilan est plutôt positif !!! c’est sûr, on aurait pu aller plus loin, c’était le "paradis" en comparaison de l’actualité !!!!
ch’est ben vlai, cha !!!!!!!!! Mère Denis ;
le godillage salinien des années 70, entre opportunisme de gauche et de droite, a très largement contribué à faire baisser la garde populaire par rapport à la social démocratie.....
les intérets d’état soviétique ne soutenaient pas la stratégie du programme commun, et le chantage dirigé contre marchais par le KGB sur son passé en Allemagne a fait couler le bateau révolutionnaire. ce parti ne s’en est jamais remis . Un dirigeant de ce type doit être de grande qualité et Marchais ne les avait pas
N’oublions pas les épurations internes entre 78 et 92, le refus du débat DANS CETTE PERIODE (rapport poperen mis au placard en 84) j’ai pour ma part une sorte de haine rétroactive contre le "génie du val de marne" liquidateur en chef du PCF et ses petits valets de l’époque, grémets, et cie
passons à autre chose avec le Front de gauche, esquisse d’un nouveau parti !!!
"Passons à autre chose avec le front de gauche"...Pas si sûr.
Dés le 8 juin, le PCF retourne s’allier avec le PS ; alimentaire, mon cher Watson !
Quant au Parti de Gauche, il y retournera au plus tard en 2012, si ce n’est pas avant, bien sur !
La démarche du Front de Gauche ne me paraît pas très novatrice, elle repose sur l’habituel : "Votez pour nous et on s’occupe de tout", c’est à dire une autre Europe et la remise en cause du capitalisme.
Tout ça, pour un seul bulletin de vote !
Sauf que quelques députés européens dans un parlement qui en compte près de 500, lequel parlement n’a pratiquement aucun pouvoir, ne pourront non seulement pas changer l’Europe et encore moins s’en prendre au capitalisme.
Faire croire le contraire aux gens, c’est masquer la lutte des places par la luttes des classes, c’est malhonnête.
Attention tout de même, des électeurs qui prennent conscience de la tromperie peuvent se révolter et même devenir révolutionnaires ; c’est à dire , comme le disait Mitterand, se mettre en rupture avec la gauche établie.
Oh, pardon ! C’est un lapsus révélateur ! Je voulais dire, comme Mitterand, "en rupture avec l’ordre établi..."
Faut dire que ce bon vieux stal de Marchais l’avait bien aidé.....
Je ne suis pas d’ accord avec vous sur ce point, même si on ne peut être en phase avec lui sur beaucoup de points, là non, je me souviens trés bien, du jour ou Marchais a écourté ses vacances en Corse pour nous annoncer qu’ il n’était pas d’ accord avec Mitterand sur la ligne qu’ il prenait,en disant qu’ il ne respectait pas les 110 propositions, hélas il faut le dire le peuple ne l’a pas cru et il n’a pas réussit à faire changer la ligne que le President prenait, je pense que c’ est a partir de là que le parti a commencé à décroitre,parce qu’il a perdu de la crédibilité en continuant a rester au gouvernement malgre cette grosse divergence,il fallait qu’ il quitte le gouvernement, même à le faire tomber,le parti a eu peur de perdre son électorat en faisant tomber le gouvernement, mais c’ est justement à cause de ce manque de décision qu’ il en est là ou il se trouve, parce que le même cas c’ est produit avec Jospin, et les mêmes erreures ont été faites, il faut dire quand même clairement que le peuple a une grosse responsabilité, si nous en sommes là, parce que malgré toutes les trahisons du parti socialiste une grande majorité lui fait encore confiance, je désespère de les voir enfin se rendre compte ou est leur intérêt et donner le grand coup de barre à gauche qu’ il nous faudrait pour enfin changer vraiment les choses en faisant intervenir le peuple dans les décisions graves qui concerne la société. AL de TOULOUSE
Oui, mais juste un coup de barre ÉLECTORAL à gauche, j’ai peur que ce soit insuffisant pour modifier la trajectoire du système politique.
Pourquoi ne pas s’appuyer sur les luttes, sur le mouvement social (certains voudraient le réduire au 1er mai, malheureusement), l’amplifier, travailler à la convergence des luttes et à la construction de la grève générale ?
Avec un tel mouvement, massif, déterminé et durable, il est même possible d’envisager une autre alternative, non pas un coup de barre à gauche pour modifier la trajectoire du système, mais dans ce cas, changer de système...
Parce que, les coups de barre à gauche, on a vu ce que ça donnait, tu finis par reprendre un coup de barre encore plus à droite ensuite et en passant, on en prend un petit coup sur le nez.
Alors, tous comptes faits, au lieu de louvoyer sans cesse d’un côté et de l’autre, ne vaut-il pas mieux changer de système ?
On dit qu’il a été décoré de la francisque et qu’ il a été ministre de l’intérieur sous la guerre d’Algérie . Est-ce vrai ?
Régis
Ben oui.
Et pour avoir vu ses flics en action contre les manifestants de l’époque contre la Guerre en Algérie, je peux te dire qu’ils n’avaient rien à envier à nos CRS d’aujourd’hui. Sauf qu’ils étaient un peu moins équipés.
Quand à sa décoration de l’Ordre pétainiste de la Francisque, celle que mes parents nommaient le "Fer à repasser", tu peux lire "Une Jeunesse française" de Pierre Péan, chez Fayard.
Il a été aussi très bien collègue avec des éléments de "La Cagoule", dont un qui a été soupçonné d’avoir participé à l’assassinat des Frères Rosselli, antifascistes italiens des Brigades Internationales en Espagne. Et qu’il a protégé des années après la guerre. Je ne dis pas son nom, mais tout un chacun le connaît...
En somme,... "What else" ???
Rien que de très courant pour un révolutionnaire de Gôôôche. Non ? Tu trouve pas ???
92-99 Bien sûr Jak que je suis d’ accord avec vous,pour changer complètement le système politique, c’est aussi vrai ce que vous dites qu’ il faudrait une grève générale pour vraiment obtenir satisfaction sur toutes les revendications et établir un véritable régime communiste, c’ est bien vrai que ce serait idéal, mais il faut aussi savoir si le peuple est prêt à faire çà, parce que encore quand vous parlez avec certains d’ entre eux de communisme( malheureusement il y en à beaucoup ) vous leur faites peur pourtant en ce moment tout devrait leur faire voir qu’ il n’ y a rien à attendre du capitalisme il est au bout du rouleau, mais vous voyez bien avec les sondages ce n’est pas cet idée qui pour le moment leur plait le plus, regardez le pourcentage de voix pour les socialistes en comparaison avec les idées révolutionnaires l’ensemble de ces partis n’arrivent pas encore à les devancer, on se demande quand il vont comprendre que ce n’ est cette gauche soit disant socialiste que va les faire vivre mieux, à chaque fois qu’elle à eue le pouvoir elle a trahie la classe ouvrière, mais celà n’ empêche pas de les voir préférer voter socialiste que communiste,et tant que cette tendance sera comme çà on ne changera rien, a moins de se lancer dans une révolution et je ne pense pas qu’ il soit prêt a faire çà,c’ est pour celà que je pense qu’ il faudrait arriver à changer cette façon de voter soit disant utile ( utile à quoi) à chaque fois on est marron,pour être electorallement plus fort que les socialistes pour les obliger à vraiment se dévoiler soit partir complètement à gauche et faire un véritable gouvernement de gauche en faisant participer le peuple pour toutes les décisions importantes, ou alors ils partiront avec le centre ( droit) de préférence et c’ est là qu’ il faudra faire comprendre aux citoyens ou se trouve leur véritable intérêt,je crains que parti comme c’ est parti, on aura encore un bon bout de temps a souffrir de ce système incapable de nourrir le monde,mais au final il faudra bien arriver au communisme, je crainds hélas de ne pas pouvoir le voir çà arrivera peut être trop tard pour moi, mais malgré tout je veux y croire. AL de TOULOUSE
William BLUM
« L’Histoire est jonchée de régulations mises en place après une crise. Si des mesures de régulation trop sévères sont imposées au commerce, certains considéreront qu’il est de leur devoir de les contourner, et c’est ainsi que vous semez les graines de la prochaine crise ». Liz Ann Sonders, analyste en chef chez CharlesSchwab & Co., un des plus grands cabinets de conseillers financiers des Etats-Unis (1)
C’est comme ça que ça se passe. Les grandes sociétés, qu’elles soient financières ou pas, cherchent à maximiser leurs profits comme un fleuve cherche à rejoindre l’océan. On a tenté de les « réguler » depuis le 19eme siècle. A moins que ce ne soit le 18eme. Mais ça ne dure jamais très longtemps. Vous bouchez un trou et ça suinte par un autre. Wall Street possède non seulement une armée d’avocats et de comptables, mais aussi une horde de mathématiciens diplômés des plus grandes écoles qui cherchent tous l’équation parfaite pour séparer les gens de leur argent. Après le plan de sauvetage, après tous les discours de nos dirigeants pour condamner l’avidité et promettre des réformes, après la dernière séance au Congrès où les cadres dirigeants furent admonestés, les p’tis gars de Wall Street, une fois passé un peu de baume sur leurs bobos, recommenceront à jouer avec leur panoplie d’entités financières, de documents et de plans qui portent des noms comme hedge funds, derivatives, collateralized debt obligations, index funds, credit default swaps, structured investment vehicles, subprime mortgages (même pas essayé de traduire – NDT) et autres bouts de papier aux noms plus exotiques les uns que les autres et dont la création, ne l’oublions pas, n’a jamais été réclamée par le public... La spéculation, les primes et le whisky couleront à nouveau et les p’tis gars n’en seront que plus motivés, peut-être encore un peu blessés par le mépris dont ils feront l’objet, mais riches de leurs erreurs passées et encore mieux préparés pour maquiller les prochaines.
Cela a déjà été dit, mais le communisme et le socialisme ne se sont pratiquement jamais vus accorder de deuxième chance (et encore...) alors que le capitalisme en a eu de nombreuses - après chacun de ses innombrables fiascos. Ralph Nader faisait remarquer que « le capitalisme n’échouera jamais parce que le socialisme sera toujours là pour le sauver. »
En Occident, une des conséquences les plus malheureuses de la guerre froide ont été les 70 années d’éducation anticommunistes et les médias qui ont forgé dans les mentalités une association tenace entre le socialisme et ce que l’Union Soviétique appelait le communisme. Le Socialisme signifiait dictature, la répression stalinienne, une « économie planifiée » étouffante, une absence de libre entreprise, de la possibilité de changer d’emploi, et ainsi de suite. Ces croyances se sont enracinées y compris parmi ceux qui s’opposent à la politique étrangère des Etats-Unis. Les américains pensent que quelque soit l’état de délabrement de leur économie, la seule alternative serait cette chose appelée « communisme », et ils savent qu’elle est encore pire.
Pour en rajouter dans la confusion savamment entretenue, les conservateurs en Grande Bretagne, pendant les 30 ans qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, ont convaincu le public que le parti Travailliste était socialiste et, lorsque la crise a frappé (comme elle le fait régulièrement dans les pays capitalistes), le public fut informé que « le socialisme avait échoué ».
Et pourtant, depuis la dissolution de l’Union Soviétique en 1991, les sondages effectués en Russie révèlent une nostalgie pour l’ancien système. Le dernier en date, publié dans un supplément du Washington Post appelée « Russia Now » (la Russie Aujourd’hui) demandait aux Russes « quel était le système socio-économique qu’ils préféraient ». Le résultat fut : « planification et distribution contrôlée par l’état », 58% ; « basé sur la propriété privée et une économie de marché », 28%. « Indécis », 14%. (2)
En 1994, Mark Brzezinski (fils de Zbigniew) enseignait à Varsovie. Il a écrit : « j’ai demandé à mes étudiants de définir la démocratie. Je m’attendais à une discussion sur les libertés individuelles et des pouvoirs élus. J’ai été surpris de les entendre répondre que pour eux, la démocratie signifiait l’obligation pour un gouvernement de garantir un certain niveau de vie et un système de santé, une éducation et un logement pour tous. En d’autres termes, le socialisme. » (3)
De nombreux américains n’arrivent pas à se faire à l’idée d’une société planifiée, centralisée. Dans une certaine mesure, c’est la terminologie qui leur pose problème parce qu’ils ont été éduqués à faire le lien avec les pires excès du stalinisme. Alors oublions les étiquettes qui font peur. Décrivons la chose comme le feraient des gens sérieux qui s’attaqueraient à un problème de société quelconque. Ils commenceraient par se demander quelles sont les options offertes pour résoudre le problème et quelles sont les organismes et les forces au sien de la société qui sont les plus compétents pour les réaliser. L’idée, donc, est qu’il faut préparer ces organismes et ces forces pour attaquer le problème d’une manière rationnelle et avec un haut niveau d’organisation, sans avoir à se préoccuper du devenir des profits des grandes sociétés, sans avoir à compter sur « la magie des lois du marché ». Il se trouve que ce qui précède est généralement désigné sous le terme de « planification ». Et si les organismes et les plans en question sont l’oeuvre du gouvernement, on peut lui accoler le terme « centralisé ». Il n’y a aucune raison de penser que ce serait forcément l’oeuvre d’un régime autoritaire. Nous en connaissons les signes précurseurs et c’est pour cela que l’autoritarisme de l’administration Bush fut si rapidement et énergiquement critiqué.
L’écrasante majorité des américains travaillent pour un salaire. Ils n’ont pas besoin d’être motivés par la recherche du profit. Ce n’est pas quelque chose d’inné. Pratiquement tout le monde, si on leur offre le choix, préférerait travailler à produire des biens et services qui amélioreraient la qualité de vie de la société, qui aideraient les autres, et qui leur procurerait un emploi convenable. Il n’y a rien de naturel à passer son temps à vouloir gagner ou piquer « des clients » à des concurrents, dans une lutte où ne survivraient que les plus forts et les plus cyniques.
Une grande guerre peut servir de test ultime pour une nation, un moment où elle est soumise à une tension intense. Au cours de la deuxième guerre mondiale, le gouvernement des Etats-Unis ordonna à l’industrie automobile de se reconvertir à la fabrication de blindés et de jeeps. Lorsqu’il fut décidé de fabriquer une bombe atomique, Washington n’a pas lancé un appel d’offres auprès d’entreprises privées, mais a crée le Manhattan Project, sans se préoccuper de bilans ou de comptes de résultats. Les femmes et les noirs se sont vus offrir des emplois d’ouvriers hautement qualifiés, chose qui leur était refusée auparavant. Hollywood fut enrôlé pour tourner des films de propagande. En fait, une bonne partie de l’activité du pays, l’agriculture, l’industrie, les communications, la main d’oeuvre, l’éducation, les activités culturelles, est passé d’une manière ou d’une autre sous le contrôle de l’état, l’effort de guerre ayant priorité sur les profits. En temps de paix, on peut formuler l’idée du socialisme comme la priorité de l’homme sur le profit, par la garantie des besoins élémentaires - comme la santé, l’éducation, un logement décent, une alimentation, un emploi. Ceux qui ne jurent que par la libre entreprise prétendent que le « socialisme » de la deuxième guerre mondiale fut instauré uniquement pour répondre aux exigences de la guerre. C’est vrai, mais cela ne change en rien le fait que le gouvernement a immédiatement compris que le système capitaliste gaspilleur et inefficace ne pouvait en aucun cas lui servir pour gagner la guerre.
Et ce n’est pas non plus un système fait pour gérer des êtres humains et leurs besoins. La plupart des américains sont d’accord avec cette idée mais n’en sont pas conscients. En 1987, presque la moitié des 1004 américains interrogés par la presse (conservatrice - ndt) Hearst croyait que l’aphorisme de Karl Marx « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » était inscrit dans la Constitution des Etats-Unis. (4)
Dans la même veine, j’avais écrit un article intitulé « les Etats-Unis envahissent, bombardent et tuent pour elle, mais est-ce que les Américains croient en la libre entreprise ? » (5)
Je ne pourrais pas vous décrire en détail à quoi ressemblerait ce système socialiste, ce serait présomptueux de ma part. De toute façon, une bonne partie serait consacrée à apprendre à marcher tout en marchant. Ce qui est important, c’est que les bases de ce système – le facteur essentiel qui entrerait en ligne de compte lors des décisions importantes – serait la primauté du bien-être commun sur le profit. L’urgence écologique, qui représente une menace grave pour l’humanité, se heurte régulièrement au mur du profit, tout comme la création d’un système de santé (US). C’est bien plus qu’une question d’idéologie. C’est une question de qualité de vie, de développement durable et de survie.
1. Washington Post, March 29, 2009
2. "Russia Now", in Washington Post, March 25, 2009
3. Los Angeles Times, September 2, 1994
4. Frank Bernack, Jr., Hearst Corp. President, address to the American Bar Association, early 1987, reported in In These Times magazine (Chicago), June 24 - July 7, 1987
5. William Blum, "Rogue State : A Guide to the World’s Only
Superpower", chapter 26
Charlelem 82-250,Hélas je crois que vous faites erreur ces deux femmes sont du même acabit ;elles n’ aporteront rien de mieux si un jour une d’ elle prenait le pouvoir, ce que je ne souhaite pas. AL de TOULOUSE
Régis c’ est vrai ce message dit la vérité, en plus les premiers militaires de l’ancien service obligatoire sont partis en Algérie sous son ministère. AL de TOULOUSE
Et puis le forfait hospitalier, avec l’aide de Jack Ralite.
Et aussi la fin du seuil de 25 élèves maximum par classes en collège, mesure que tous les élèves et profs de France paient tous les jours ouvrés depuis plus de 20 ans.
Et puis le partage du PIB inégalitaire : les 10 points perdus par le travail au profit du capital l’ont essentiellement été durant le premier septennat (83/84).
Qui disait dans les commentaires que le bilan était globalement positif ?
passons à autre chose avec le Front de gauche, esquisse d’un nouveau parti
Dont la stratégie d’alliance avec le PS (pas nouvelle, elle !) amènera à mon avis la même dépendance, la même satellisation, et au bout du compte les mêmes désillusions.
Ou alors, qu’on m’explique pourquoi ce qui s’est produit durant les dernières décennies (et avec un PS plus à gauche -ou moins à droite) ne se reproduirait plus maintenant...
Le malheur atteint promptement quiconque trahit le sort commun pour se mettre hors la loi, c’est-à-dire pour entrer dans le gang des gouvernants. Le goût du pouvoir est le signe d’une révolte contre l’ordre naturel des choses : chercher à commander, c’est être subversif.
Voyez où en est François Mitterrand : il est en train d’attraper la renommée d’un Gallifet. Ce qui lui arrive avec les affaires d’Algérie est ce que son pire ennemi n’aurait jamais osé souhaiter contre lui. Ministre de l’Intérieur, il est notre adversaire. Mais c’est de l’homme intelligent qu’il fut que nous tiendrons compte ici.
Oui ! Il était loin d’être un sot mais une ambition dévorante l’a dévoré. Le voici engrené et gangrené. La fréquentation d’un certain nombre de têtes vides, genre « politiciens de gauche », l’a achevé. Pour « réussir » il a pris appui sur le vent ; de son esprit à lui, rien ne reste. Il fallait le voir, oiseau déplumé, passant à la télévision à son retour d’Orléansville, empêtré, lui officiellement sémillant, en la plus embarrassée des déclarations.
Puis ce sont les Algériens qui se soulèvent... Les hommes après le sol ! Alors on perquisitionne au 145, quai Valmy, dans le local du Libertaire : c’est plus facile à réaliser que le Massif de l’Aurès.
C’est toujours un grand sujet d’étonnement que de voir un homme d’esprit se mettre de la police. Ce métier est maudit : il faut prier très fort pour quiconque se jette dans cet enfer. Dans le cas de Mitterrand, il est plus que probable qu’il y eut un instant de très grande faiblesse mentale à l’origine du mouvement qui l’introduisit à accepter cette perdition.
Nous sommes prêts à admettre les excuses que font valoir ses amis non policiers. Julien Sorel, 1954, ne veut plus être condamné mais condamner. François Mitterrand avait escompté que, ministre de l’Intérieur, il s’amuserait en ce curieux état. Lui qui n’aime que les femmes et que les femmes aiment, il aurait estimé fort humoristique la besogne de couvrir d’un pudique voile les inélégants gloussements amoureux de Wybot, Dubois, Stéphane et autres flics de haute volée... Enfin un certain besoin de bonapartisme est satisfait en lui...
Hélas ! Même regarder la mâchoire du crocodile est funeste, dit le proverbe arabe. François Mitterrand a mis la tête entière entre des dents avides de lui.
Parmi des milieux soi-disant « progressistes » ( ?), somnambule ballotté de rêve en rêve par les capitalistes, François Mitterrand est menacé de se réveiller changé en massacreur de prolétaires, en réactionnaire sanglant pour l’éternité.
Messages
1. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 14:57
Hola, que ça va faire mal à entendre dans les chaumières au PS !
Oups ! même Sarko parle de "rupture" ! Ok pas dans le même sens ! Plutôt un retour en arrière, au temps où les patrons dominaient les travailleurs !
2. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 15:15, par Jak
A mon avis, cette vidéo est un montage de l’extrême-gauche.
Je pense que les paroles exactes devaient être : "celui qui n’accepte pas l’adhésion à l’économie de marché ne peut être membre du Parti Socialiste."
Cela fait partie des grands principes adoptés par le PS, pour quelle raison Mitterand tiendrait-il en 1971 un discours aussi révolutionnaire ?
Et puis, tout le monde sait bien que le PS au pouvoir a davantage privatisé que les gouvernements de droite.
Et si Mitterand avait prononcé de telles paroles, qu’aurait été alors le discours du PC ?
Comment ? "Il faut savoir terminer une grève !", en 68 ?
Non, non, toute personne saine d’esprit ne croira jamais de telles sornettes !
C’est l’extrême-gauche qui est derrière tout ça, qui manipule les déclarations, pleine d’amertume et de rancœur de n’avoir jamais gagné les élections, de n’avoir jamais été aux affaires pour mettre les mains dans le cambouis !
D’ailleurs, c’est simple, ce soit disant discours révolutionnaire de Mitterand est aujourd’hui repris par l’extrême-gauche qui croit pouvoir se faire élire avec un discours radical.
Non, de nos jours, l’économie de marché fait l’unanimité et le capitalisme a définitivement démontré sa capacité à créer des richesses et les partager. Il a également fait la preuve de son pouvoir pour préserver la planète, en s’appuyant sur le développement technologique : solaire, géothermie, voitures à faible émission de CO2, etc.
Et puis, il suffit de demander aux gens : "qui ne veut pas être riche ?" hein ?
Si ce n’était pas l’âge d’or du capitalisme, nous n’aurions pas élu, il y a quelques mois, un représentant de la droite décomplexée comme président de la République, non ?
Non, et non, je ne peux décidément pas croire à ce discours de Mitterand. Vraiment, un habile montage de l’extrême-gauche...
Jak ( pour s’amuser un peu)
1. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 15:47
Va pas dire ces mots aux agents d’EDF et GDF, dont leurs patrons viennent de rafler la mise, avec une autoaugmentation de plus de 180 %, quand les salariés ont eu droit à 0,3 % d’augmentation de salaire !!!
Quoique ! parfois il suffit de parler à l’envers pour que les citoyens comprennent !
3. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 15:16, par charlelem
Mitterrand 1971
C’est un dangeureux gauchiste ce mec, heureusement depuis on a ségolène et martine
1. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 15:32, par régis
on dit qu’ il a été décoré de la francisque et qu’ il a été ministre de l’intérieur sous la guerre d’Algérie . Est-ce vrai ?
Régis
2. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 15:38
L’un ne valait pas mieux que les 2 autres mais il était plus brillant, plus cultivé et plus intelligent.
Un des objectifs (avoués et revendiqués "plus tard") de Mitterrand : flinguer le PCF - mission réussie. Faut dire que ce bon vieux stal de Marchais l’avait bien aidé.....
3. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 15:45, par charlelem
La grosse différence c’est que mitterrand faisait semblant (d’être de gauche), les 2 autres essaient juste d’avoir une part du gateau.
4. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 16:50, par airelle
N’empêche que beaucoup de choses ont été mises en place durant sa présidence !!! Il faisait bon vivre sous l’ère " Mitterrand ", même si tout n’a pas été réalisé ... un peu de mémoire, le bilan est plutôt positif !!! c’est sûr, on aurait pu aller plus loin, c’était le "paradis" en comparaison de l’actualité !!!!
5. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 16:52, par charlelem
La casse de la sidérurgie,en autre. Pas mal en effet.
6. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 17:21
Et l’invention du travail gratuit avec les stages, dés 82, avec le soutien du PCF aussi.
7. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 17:48
ch’est ben vlai, cha !!!!!!!!! Mère Denis ;
le godillage salinien des années 70, entre opportunisme de gauche et de droite, a très largement contribué à faire baisser la garde populaire par rapport à la social démocratie.....
les intérets d’état soviétique ne soutenaient pas la stratégie du programme commun, et le chantage dirigé contre marchais par le KGB sur son passé en Allemagne a fait couler le bateau révolutionnaire. ce parti ne s’en est jamais remis . Un dirigeant de ce type doit être de grande qualité et Marchais ne les avait pas
N’oublions pas les épurations internes entre 78 et 92, le refus du débat DANS CETTE PERIODE (rapport poperen mis au placard en 84) j’ai pour ma part une sorte de haine rétroactive contre le "génie du val de marne" liquidateur en chef du PCF et ses petits valets de l’époque, grémets, et cie
passons à autre chose avec le Front de gauche, esquisse d’un nouveau parti !!!
8. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 18:28, par Jak
"Passons à autre chose avec le front de gauche"...Pas si sûr.
Dés le 8 juin, le PCF retourne s’allier avec le PS ; alimentaire, mon cher Watson !
Quant au Parti de Gauche, il y retournera au plus tard en 2012, si ce n’est pas avant, bien sur !
La démarche du Front de Gauche ne me paraît pas très novatrice, elle repose sur l’habituel : "Votez pour nous et on s’occupe de tout", c’est à dire une autre Europe et la remise en cause du capitalisme.
Tout ça, pour un seul bulletin de vote !
Sauf que quelques députés européens dans un parlement qui en compte près de 500, lequel parlement n’a pratiquement aucun pouvoir, ne pourront non seulement pas changer l’Europe et encore moins s’en prendre au capitalisme.
Faire croire le contraire aux gens, c’est masquer la lutte des places par la luttes des classes, c’est malhonnête.
Attention tout de même, des électeurs qui prennent conscience de la tromperie peuvent se révolter et même devenir révolutionnaires ; c’est à dire , comme le disait Mitterand, se mettre en rupture avec la gauche établie.
Oh, pardon ! C’est un lapsus révélateur ! Je voulais dire, comme Mitterand, "en rupture avec l’ordre établi..."
Jak
9. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 19:16, par AL
Faut dire que ce bon vieux stal de Marchais l’avait bien aidé.....
Je ne suis pas d’ accord avec vous sur ce point, même si on ne peut être en phase avec lui sur beaucoup de points, là non, je me souviens trés bien, du jour ou Marchais a écourté ses vacances en Corse pour nous annoncer qu’ il n’était pas d’ accord avec Mitterand sur la ligne qu’ il prenait,en disant qu’ il ne respectait pas les 110 propositions, hélas il faut le dire le peuple ne l’a pas cru et il n’a pas réussit à faire changer la ligne que le President prenait, je pense que c’ est a partir de là que le parti a commencé à décroitre,parce qu’il a perdu de la crédibilité en continuant a rester au gouvernement malgre cette grosse divergence,il fallait qu’ il quitte le gouvernement, même à le faire tomber,le parti a eu peur de perdre son électorat en faisant tomber le gouvernement, mais c’ est justement à cause de ce manque de décision qu’ il en est là ou il se trouve, parce que le même cas c’ est produit avec Jospin, et les mêmes erreures ont été faites, il faut dire quand même clairement que le peuple a une grosse responsabilité, si nous en sommes là, parce que malgré toutes les trahisons du parti socialiste une grande majorité lui fait encore confiance, je désespère de les voir enfin se rendre compte ou est leur intérêt et donner le grand coup de barre à gauche qu’ il nous faudrait pour enfin changer vraiment les choses en faisant intervenir le peuple dans les décisions graves qui concerne la société. AL de TOULOUSE
10. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 19:53, par Jak
"Grand coup de barre à gauche !"
Oui, mais juste un coup de barre ÉLECTORAL à gauche, j’ai peur que ce soit insuffisant pour modifier la trajectoire du système politique.
Pourquoi ne pas s’appuyer sur les luttes, sur le mouvement social (certains voudraient le réduire au 1er mai, malheureusement), l’amplifier, travailler à la convergence des luttes et à la construction de la grève générale ?
Avec un tel mouvement, massif, déterminé et durable, il est même possible d’envisager une autre alternative, non pas un coup de barre à gauche pour modifier la trajectoire du système, mais dans ce cas, changer de système...
Parce que, les coups de barre à gauche, on a vu ce que ça donnait, tu finis par reprendre un coup de barre encore plus à droite ensuite et en passant, on en prend un petit coup sur le nez.
Alors, tous comptes faits, au lieu de louvoyer sans cesse d’un côté et de l’autre, ne vaut-il pas mieux changer de système ?
Jak
11. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 21:24
On dit qu’il a été décoré de la francisque et qu’ il a été ministre de l’intérieur sous la guerre d’Algérie . Est-ce vrai ?
Régis
Ben oui.
Et pour avoir vu ses flics en action contre les manifestants de l’époque contre la Guerre en Algérie, je peux te dire qu’ils n’avaient rien à envier à nos CRS d’aujourd’hui. Sauf qu’ils étaient un peu moins équipés.
Quand à sa décoration de l’Ordre pétainiste de la Francisque, celle que mes parents nommaient le "Fer à repasser", tu peux lire "Une Jeunesse française" de Pierre Péan, chez Fayard.
Il a été aussi très bien collègue avec des éléments de "La Cagoule", dont un qui a été soupçonné d’avoir participé à l’assassinat des Frères Rosselli, antifascistes italiens des Brigades Internationales en Espagne. Et qu’il a protégé des années après la guerre. Je ne dis pas son nom, mais tout un chacun le connaît...
En somme,... "What else" ???
Rien que de très courant pour un révolutionnaire de Gôôôche. Non ? Tu trouve pas ???
G.L.
12. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 00:42, par AL
92-99 Bien sûr Jak que je suis d’ accord avec vous,pour changer complètement le système politique, c’est aussi vrai ce que vous dites qu’ il faudrait une grève générale pour vraiment obtenir satisfaction sur toutes les revendications et établir un véritable régime communiste, c’ est bien vrai que ce serait idéal, mais il faut aussi savoir si le peuple est prêt à faire çà, parce que encore quand vous parlez avec certains d’ entre eux de communisme( malheureusement il y en à beaucoup ) vous leur faites peur pourtant en ce moment tout devrait leur faire voir qu’ il n’ y a rien à attendre du capitalisme il est au bout du rouleau, mais vous voyez bien avec les sondages ce n’est pas cet idée qui pour le moment leur plait le plus, regardez le pourcentage de voix pour les socialistes en comparaison avec les idées révolutionnaires l’ensemble de ces partis n’arrivent pas encore à les devancer, on se demande quand il vont comprendre que ce n’ est cette gauche soit disant socialiste que va les faire vivre mieux, à chaque fois qu’elle à eue le pouvoir elle a trahie la classe ouvrière, mais celà n’ empêche pas de les voir préférer voter socialiste que communiste,et tant que cette tendance sera comme çà on ne changera rien, a moins de se lancer dans une révolution et je ne pense pas qu’ il soit prêt a faire çà,c’ est pour celà que je pense qu’ il faudrait arriver à changer cette façon de voter soit disant utile ( utile à quoi) à chaque fois on est marron,pour être electorallement plus fort que les socialistes pour les obliger à vraiment se dévoiler soit partir complètement à gauche et faire un véritable gouvernement de gauche en faisant participer le peuple pour toutes les décisions importantes, ou alors ils partiront avec le centre ( droit) de préférence et c’ est là qu’ il faudra faire comprendre aux citoyens ou se trouve leur véritable intérêt,je crains que parti comme c’ est parti, on aura encore un bon bout de temps a souffrir de ce système incapable de nourrir le monde,mais au final il faudra bien arriver au communisme, je crainds hélas de ne pas pouvoir le voir çà arrivera peut être trop tard pour moi, mais malgré tout je veux y croire. AL de TOULOUSE
13. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 00:59, par AL
ARTICLE LU SUR LE SITE ( legransoir.info/)
Quelques réflexions sur le Socialisme
William BLUM
« L’Histoire est jonchée de régulations mises en place après une crise. Si des mesures de régulation trop sévères sont imposées au commerce, certains considéreront qu’il est de leur devoir de les contourner, et c’est ainsi que vous semez les graines de la prochaine crise ». Liz Ann Sonders, analyste en chef chez CharlesSchwab & Co., un des plus grands cabinets de conseillers financiers des Etats-Unis (1)
C’est comme ça que ça se passe. Les grandes sociétés, qu’elles soient financières ou pas, cherchent à maximiser leurs profits comme un fleuve cherche à rejoindre l’océan. On a tenté de les « réguler » depuis le 19eme siècle. A moins que ce ne soit le 18eme. Mais ça ne dure jamais très longtemps. Vous bouchez un trou et ça suinte par un autre. Wall Street possède non seulement une armée d’avocats et de comptables, mais aussi une horde de mathématiciens diplômés des plus grandes écoles qui cherchent tous l’équation parfaite pour séparer les gens de leur argent. Après le plan de sauvetage, après tous les discours de nos dirigeants pour condamner l’avidité et promettre des réformes, après la dernière séance au Congrès où les cadres dirigeants furent admonestés, les p’tis gars de Wall Street, une fois passé un peu de baume sur leurs bobos, recommenceront à jouer avec leur panoplie d’entités financières, de documents et de plans qui portent des noms comme hedge funds, derivatives, collateralized debt obligations, index funds, credit default swaps, structured investment vehicles, subprime mortgages (même pas essayé de traduire – NDT) et autres bouts de papier aux noms plus exotiques les uns que les autres et dont la création, ne l’oublions pas, n’a jamais été réclamée par le public... La spéculation, les primes et le whisky couleront à nouveau et les p’tis gars n’en seront que plus motivés, peut-être encore un peu blessés par le mépris dont ils feront l’objet, mais riches de leurs erreurs passées et encore mieux préparés pour maquiller les prochaines.
Cela a déjà été dit, mais le communisme et le socialisme ne se sont pratiquement jamais vus accorder de deuxième chance (et encore...) alors que le capitalisme en a eu de nombreuses - après chacun de ses innombrables fiascos. Ralph Nader faisait remarquer que « le capitalisme n’échouera jamais parce que le socialisme sera toujours là pour le sauver. »
En Occident, une des conséquences les plus malheureuses de la guerre froide ont été les 70 années d’éducation anticommunistes et les médias qui ont forgé dans les mentalités une association tenace entre le socialisme et ce que l’Union Soviétique appelait le communisme. Le Socialisme signifiait dictature, la répression stalinienne, une « économie planifiée » étouffante, une absence de libre entreprise, de la possibilité de changer d’emploi, et ainsi de suite. Ces croyances se sont enracinées y compris parmi ceux qui s’opposent à la politique étrangère des Etats-Unis. Les américains pensent que quelque soit l’état de délabrement de leur économie, la seule alternative serait cette chose appelée « communisme », et ils savent qu’elle est encore pire.
Pour en rajouter dans la confusion savamment entretenue, les conservateurs en Grande Bretagne, pendant les 30 ans qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, ont convaincu le public que le parti Travailliste était socialiste et, lorsque la crise a frappé (comme elle le fait régulièrement dans les pays capitalistes), le public fut informé que « le socialisme avait échoué ».
Et pourtant, depuis la dissolution de l’Union Soviétique en 1991, les sondages effectués en Russie révèlent une nostalgie pour l’ancien système. Le dernier en date, publié dans un supplément du Washington Post appelée « Russia Now » (la Russie Aujourd’hui) demandait aux Russes « quel était le système socio-économique qu’ils préféraient ». Le résultat fut : « planification et distribution contrôlée par l’état », 58% ; « basé sur la propriété privée et une économie de marché », 28%. « Indécis », 14%. (2)
En 1994, Mark Brzezinski (fils de Zbigniew) enseignait à Varsovie. Il a écrit : « j’ai demandé à mes étudiants de définir la démocratie. Je m’attendais à une discussion sur les libertés individuelles et des pouvoirs élus. J’ai été surpris de les entendre répondre que pour eux, la démocratie signifiait l’obligation pour un gouvernement de garantir un certain niveau de vie et un système de santé, une éducation et un logement pour tous. En d’autres termes, le socialisme. » (3)
De nombreux américains n’arrivent pas à se faire à l’idée d’une société planifiée, centralisée. Dans une certaine mesure, c’est la terminologie qui leur pose problème parce qu’ils ont été éduqués à faire le lien avec les pires excès du stalinisme. Alors oublions les étiquettes qui font peur. Décrivons la chose comme le feraient des gens sérieux qui s’attaqueraient à un problème de société quelconque. Ils commenceraient par se demander quelles sont les options offertes pour résoudre le problème et quelles sont les organismes et les forces au sien de la société qui sont les plus compétents pour les réaliser. L’idée, donc, est qu’il faut préparer ces organismes et ces forces pour attaquer le problème d’une manière rationnelle et avec un haut niveau d’organisation, sans avoir à se préoccuper du devenir des profits des grandes sociétés, sans avoir à compter sur « la magie des lois du marché ». Il se trouve que ce qui précède est généralement désigné sous le terme de « planification ». Et si les organismes et les plans en question sont l’oeuvre du gouvernement, on peut lui accoler le terme « centralisé ». Il n’y a aucune raison de penser que ce serait forcément l’oeuvre d’un régime autoritaire. Nous en connaissons les signes précurseurs et c’est pour cela que l’autoritarisme de l’administration Bush fut si rapidement et énergiquement critiqué.
L’écrasante majorité des américains travaillent pour un salaire. Ils n’ont pas besoin d’être motivés par la recherche du profit. Ce n’est pas quelque chose d’inné. Pratiquement tout le monde, si on leur offre le choix, préférerait travailler à produire des biens et services qui amélioreraient la qualité de vie de la société, qui aideraient les autres, et qui leur procurerait un emploi convenable. Il n’y a rien de naturel à passer son temps à vouloir gagner ou piquer « des clients » à des concurrents, dans une lutte où ne survivraient que les plus forts et les plus cyniques.
Une grande guerre peut servir de test ultime pour une nation, un moment où elle est soumise à une tension intense. Au cours de la deuxième guerre mondiale, le gouvernement des Etats-Unis ordonna à l’industrie automobile de se reconvertir à la fabrication de blindés et de jeeps. Lorsqu’il fut décidé de fabriquer une bombe atomique, Washington n’a pas lancé un appel d’offres auprès d’entreprises privées, mais a crée le Manhattan Project, sans se préoccuper de bilans ou de comptes de résultats. Les femmes et les noirs se sont vus offrir des emplois d’ouvriers hautement qualifiés, chose qui leur était refusée auparavant. Hollywood fut enrôlé pour tourner des films de propagande. En fait, une bonne partie de l’activité du pays, l’agriculture, l’industrie, les communications, la main d’oeuvre, l’éducation, les activités culturelles, est passé d’une manière ou d’une autre sous le contrôle de l’état, l’effort de guerre ayant priorité sur les profits. En temps de paix, on peut formuler l’idée du socialisme comme la priorité de l’homme sur le profit, par la garantie des besoins élémentaires - comme la santé, l’éducation, un logement décent, une alimentation, un emploi. Ceux qui ne jurent que par la libre entreprise prétendent que le « socialisme » de la deuxième guerre mondiale fut instauré uniquement pour répondre aux exigences de la guerre. C’est vrai, mais cela ne change en rien le fait que le gouvernement a immédiatement compris que le système capitaliste gaspilleur et inefficace ne pouvait en aucun cas lui servir pour gagner la guerre.
Et ce n’est pas non plus un système fait pour gérer des êtres humains et leurs besoins. La plupart des américains sont d’accord avec cette idée mais n’en sont pas conscients. En 1987, presque la moitié des 1004 américains interrogés par la presse (conservatrice - ndt) Hearst croyait que l’aphorisme de Karl Marx « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » était inscrit dans la Constitution des Etats-Unis. (4)
Dans la même veine, j’avais écrit un article intitulé « les Etats-Unis envahissent, bombardent et tuent pour elle, mais est-ce que les Américains croient en la libre entreprise ? » (5)
Je ne pourrais pas vous décrire en détail à quoi ressemblerait ce système socialiste, ce serait présomptueux de ma part. De toute façon, une bonne partie serait consacrée à apprendre à marcher tout en marchant. Ce qui est important, c’est que les bases de ce système – le facteur essentiel qui entrerait en ligne de compte lors des décisions importantes – serait la primauté du bien-être commun sur le profit. L’urgence écologique, qui représente une menace grave pour l’humanité, se heurte régulièrement au mur du profit, tout comme la création d’un système de santé (US). C’est bien plus qu’une question d’idéologie. C’est une question de qualité de vie, de développement durable et de survie.
William Blum
traduction VD pour le Grand Soir http://www.legrandsoir.info
Notes
1. Washington Post, March 29, 2009
2. "Russia Now", in Washington Post, March 25, 2009
3. Los Angeles Times, September 2, 1994
4. Frank Bernack, Jr., Hearst Corp. President, address to the American Bar Association, early 1987, reported in In These Times magazine (Chicago), June 24 - July 7, 1987
5. William Blum, "Rogue State : A Guide to the World’s Only
Superpower", chapter 26
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14. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 01:12, par AL
Charlelem 82-250,Hélas je crois que vous faites erreur ces deux femmes sont du même acabit ;elles n’ aporteront rien de mieux si un jour une d’ elle prenait le pouvoir, ce que je ne souhaite pas. AL de TOULOUSE
15. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 01:17, par AL
Régis c’ est vrai ce message dit la vérité, en plus les premiers militaires de l’ancien service obligatoire sont partis en Algérie sous son ministère. AL de TOULOUSE
16. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 08:20, par charlelem
C’est ce que je voulais dire, mais à force de vouloir faire "court" je crois qu’il n’y a plus que moi qui comprenne ce que j’écris.
Salutations Anarcho-syndicalistes à tous
17. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 09:58
Et puis le forfait hospitalier, avec l’aide de Jack Ralite.
Et aussi la fin du seuil de 25 élèves maximum par classes en collège, mesure que tous les élèves et profs de France paient tous les jours ouvrés depuis plus de 20 ans.
Et puis le partage du PIB inégalitaire : les 10 points perdus par le travail au profit du capital l’ont essentiellement été durant le premier septennat (83/84).
Qui disait dans les commentaires que le bilan était globalement positif ?
Chico
18. Mitterrand 1971, 10 avril 2009, 10:08
Dont la stratégie d’alliance avec le PS (pas nouvelle, elle !) amènera à mon avis la même dépendance, la même satellisation, et au bout du compte les mêmes désillusions.
Ou alors, qu’on m’explique pourquoi ce qui s’est produit durant les dernières décennies (et avec un PS plus à gauche -ou moins à droite) ne se reproduirait plus maintenant...
Chico
4. Mitterrand 1971, 9 avril 2009, 19:22, par momo11
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?momo11
5. Mitterrand par Robin en 1954, 10 avril 2009, 00:58, par samuel
Un texte d’Armand Robin écrit en 1954 !
Le malheur atteint promptement quiconque trahit le sort commun pour se mettre hors la loi, c’est-à-dire pour entrer dans le gang des gouvernants. Le goût du pouvoir est le signe d’une révolte contre l’ordre naturel des choses : chercher à commander, c’est être subversif.
Voyez où en est François Mitterrand : il est en train d’attraper la renommée d’un Gallifet. Ce qui lui arrive avec les affaires d’Algérie est ce que son pire ennemi n’aurait jamais osé souhaiter contre lui. Ministre de l’Intérieur, il est notre adversaire. Mais c’est de l’homme intelligent qu’il fut que nous tiendrons compte ici.
Oui ! Il était loin d’être un sot mais une ambition dévorante l’a dévoré. Le voici engrené et gangrené. La fréquentation d’un certain nombre de têtes vides, genre « politiciens de gauche », l’a achevé. Pour « réussir » il a pris appui sur le vent ; de son esprit à lui, rien ne reste. Il fallait le voir, oiseau déplumé, passant à la télévision à son retour d’Orléansville, empêtré, lui officiellement sémillant, en la plus embarrassée des déclarations.
Puis ce sont les Algériens qui se soulèvent... Les hommes après le sol ! Alors on perquisitionne au 145, quai Valmy, dans le local du Libertaire : c’est plus facile à réaliser que le Massif de l’Aurès.
C’est toujours un grand sujet d’étonnement que de voir un homme d’esprit se mettre de la police. Ce métier est maudit : il faut prier très fort pour quiconque se jette dans cet enfer. Dans le cas de Mitterrand, il est plus que probable qu’il y eut un instant de très grande faiblesse mentale à l’origine du mouvement qui l’introduisit à accepter cette perdition.
Nous sommes prêts à admettre les excuses que font valoir ses amis non policiers. Julien Sorel, 1954, ne veut plus être condamné mais condamner. François Mitterrand avait escompté que, ministre de l’Intérieur, il s’amuserait en ce curieux état. Lui qui n’aime que les femmes et que les femmes aiment, il aurait estimé fort humoristique la besogne de couvrir d’un pudique voile les inélégants gloussements amoureux de Wybot, Dubois, Stéphane et autres flics de haute volée... Enfin un certain besoin de bonapartisme est satisfait en lui...
Hélas ! Même regarder la mâchoire du crocodile est funeste, dit le proverbe arabe. François Mitterrand a mis la tête entière entre des dents avides de lui.
Parmi des milieux soi-disant « progressistes » ( ?), somnambule ballotté de rêve en rêve par les capitalistes, François Mitterrand est menacé de se réveiller changé en massacreur de prolétaires, en réactionnaire sanglant pour l’éternité.
Armand Robin , Le Libertaire, 18 novembre 1954.
Publié par la très bonne revue A contretemps