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Montpellier Vendredi 21 janvier l’ambassadeur de Chine vient au lycée Jules Guesde... PAS D’ACCORD !

Publie le mercredi 19 janvier 2011 par Open-Publishing
24 commentaires

Communiqué de presse du NPA 34 et de la Ligue des Droits de l’Homme

L’ambassadeur de Chine n’est pas le bienvenu à Montpellier !

L’ambassadeur de Chine sera à Montpellier vendredi 21 janvier pour parrainer une section d’enseignement du chinois au lycée Jules Guesde (anciennement Mas de Tesse).

Si l’on peut se réjouir de l’apprentissage du chinois en lycée, il n’en va pas de même de la politique de la Chine que représente officiellement cet ambassadeur. Il est pour le moins regrettable que la promotion d’un enseignement soit associée, dans l’esprit des élèves et de la population, à un pouvoir dictatorial. Quelle éducation à la citoyenneté !

C’est pourquoi nous rappelons, à cette occasion :

# que le gouvernement chinois, régime de parti unique, bafoue les droits démocratiques élémentaires d’expression et réprime durement toute contestation. Nous n’avons pas oublié le massacre de Tiananmen en 1989.

# que le prix Nobel de la Paix 2010, Liu Xiaobo, figure de proue du mouvement démocratique de Tiananmen, purge actuellement une peine de onze ans de prison pour "subversion du pouvoir de l’Etat" parce qu’il était l’un des auteurs de la Charte 08, réclamant une Chine démocratique.

# que le Tibet est sous le joug du gouvernement Chinois.

# que le « miracle économique », est celui d’un capitalisme écologiquement prédateur, qui se développe par l’exploitation féroce des salariés chinois, notamment de ces 130 millions de migrants qui fuient la pauvreté des campagnes et fournissent la main-d’œuvre non qualifiée dont sont friandes les grandes entreprises et les multinationales qui se sont implantées en Chine.

Bref, nous ne souhaitons pas la bienvenue à l’ambassadeur d’un régime politique et économique oppresseur. Mais nous souhaitons que le peuple chinois suive un jour les traces du petit Poucet tunisien et nous oeuvrons sans réserve à soutenir tout ce qui va dans le sens de cette émancipation.

http://www.resistons.net/index.php/...

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Messages

  • L’anticommunisme primaire d’Antoine du NPA de Montpellier n’est pas de bon augure pour l’avenir !

  • Quelque chose ne pas claire dans la position du NPA...

    A cause "que le Tibet est sous le joug du gouvernement Chinois", pour des raison de défense du droit de l’homme et contre les dictatures il s’oppose a la venue de l’ambassadeur de Chine...

    Mais alors faut nous explique si le Tibet ne pas un région de la Chine quoi dire de la France a propos de la Corse, des Pays Basque, Breton et Occitane, des territoires d’outre-mer, de la Nouvelle-Calédonie, de la présence actuelle de l’arme Française en Afrique et en Afghanistan, de l’ingérence politique et économique dans d’autre pays considéré comme une "obligations légitime", de les condamnations répété de la France a propos des "Droit de l’homme", de la répression, de les expulsion par avions, de la main mise sur la justice du pouvoir, du soutien historique et récente de la dictature de Ben Ali en Tunisie et des plein d’autres dictatures dans le monde etc etc...

    Et pourtant ne propose pas le boycotte de cet "démocratie bourgeoise" et hypocrite mais fait bien plus... propose de participe a la mascarade de les élections présidentiel et aux autres... compris le financement publique au parti politique...

    On ne peux pas voir la une nette contradiction d’analyse géopolitique, pour ne pas dire pire ???

    Avant de donner des leçons aux autres...

    • Roberto, le NPA est pour l’autodétermination des peuples ; cela vaut pour les Basques comme pour les Tibétains. Ce n’est pas une position à géométrie variable ! Quant aux Bretons ou aux Occitans, en l’absence de vraie mobilisation de masse des populations en question, il est difficile pour le NPA d’appeler à boycotter quoi que ce soit... En l’occurrence il ne s’agit pas ici d’un boycott mais d’une simple manifestation d’opposition au régime chinois représenté par son ambassadeur. Quant à dénoncer Ben Ali, etc., le NPA n’a pas été en reste dans la mobilisation de solidarité. C’est d’ailleurs une des caractéristiques du NPA, il est dans la constante ... géométrique du soutien aux peuples. Pas dans les opportunistes deux poids, deux mesures...

      La Chine serait socialiste que l’oppression par elle d’un peuple serait inacceptable. On pourrait d’ailleurs s’interroger sur la nature d’un socialisme qui opprime un autre peuple ! Alors ne parlons pas de la Chine ouverte au grand marché des multinationales mais verrouillant staliniennement l’espace politique, faisant de ce verrouillage la condition même de la surexploitation sociale des salariés et paysans par le capital international.

      Nous avons là un des traits typiques mais réactualisés du stalinisme : une vraie complémentarité avec le capitalisme, hier par des rapports d’extériorité, de pays à pays, chacun exploitant à qui mieux mieux le sien/les siens dans son coin, son bloc, aujourd’hui, par inclusion (en fait ouverture à la mondialisation), avec la combinaison, en Chine même, du stalinisme politicopolicier et du capitalisme débridé des multinationales. Pour le plus grand profit de la caste dirigeante. Avec probablement en cours un basculement franchement capitaliste, mafieux sur les bords, de cette nomenklatura chinoise vers le capitalisme "national". Comme on a pu voir dans le passage de l’URSS à la Russie !

      Je crois que certains des intervenants dans ce débat (je ne parle pas de toi, Roberto) se préparent de lourds lendemains qui déchantent avec la Chine, tellement ils s’agrippent à des grilles (les bien nommées) de lecture qui ont fait faillite en 1989. Cela finira par faire lourd deux lendemains historiques de gueule de bois. En espérant que les peuples y échapperont car, comme le montrent les Tunisiens, ils ont parfois plus de ressources politiques que bien des commentateurs avisés qui donnent furieusement l’impression de pantoufler politiquement en répétant imperturbablement les argumentaires des années 30-40-50, etc. Argumentaires qui ont largement contribué (autre forme de complémentarité) à la victoire du capitalisme et à l’impérialisme en cette année 89. La CIA (Sarkozy et ses complices internationaux aussi) n’aurait décidément pas trop à se fatiguer si ces points de vue venaient à dominer à gauche ! Mais le risque me semble faible...

      Antoine

      Pour avoir une idée du fond de la politique internationale du NPA on lira avec profit les textes proposés après le communiqué du NPA 34 via des liens.

    • Où as-tu vu une victoire du capitalisme sur le socialisme, toi ? Et pourquoi donc milites-tu pour le socialisme, s’il est vaincu ?

      L’Histoire avance non linéairement mais dialectiquement. Elle passe par des mouvements contradictoires d’opinion au plan mondial. Ce qui s’est arrêté en URSS et à l’Est, ce n’est pas un socialisme vaincu par son ennemi de classe. C’est un coup d’arrêt très provisoire d’un processus aujourd’hui encore inachevé.

      D’un post à l’autre, nos camarades trotskistes nous font la démonstration de l’idéalisme qui les imbibe, les acculant à un mécanisme plat par lequel ils croient rendre compte de l’intense activité des sociétés.

      Le capitalisme est offensif, venimeux et armé. Comme toujours, c’est les armes à la main qu’il parcourt la distance des siècles. Mais pour qui analyse les réalités dans ses profondeurs, c’est une crise systémique qu’il regarde et voit. Une crise telle que le château de cartes n’en a plus pour longtemps.

      Et c’est à oeuvrer à sa destruction finale qu’il convient de s’atteler. Plus tard, les livres d’Histoire décriront scientifiquement la marche des peuples vers leur libération et il apparaîtra qu’URSS et Chine constituèrent des étapes décisives vers cette libération. Il sautera aux yeux de tous, universellement, que les conditions mondiales en URSS et en Chine n’étaient pas réunies pour que le socialisme pût s’épanouir plus et mieux qu’il ne le fit. Mais la postérité se souviendra, qu’à l’intérieur de contradictions majeures, ces deux pays surent se ranger aux côtés des forces anticapitalistes, anticolonialistes, antiimpérialistes.

      Y compris et en dépit des dirigeants qui les conduisirent.

    • Où as-tu vu une victoire du capitalisme sur le socialisme, toi ? Et pourquoi donc milites-tu pour le socialisme, s’il est vaincu ?

      Ah, bon, on milite quand est victorieux ? Ou, plus courageusement, pour être victorieux ? Ou pour, plus modestement encore, résister, du moins dans un premier temps, avant de reprendre l’offensive ! Je prends en tout cas cette question que tu me poses pour un hommage : je ne suis pas en effet la ligne de pente la plus facile.

      Quant à savoir si le capitalisme a gagné une très importante manche (un petit peu plus que ton "petit" "coup d’arrêt"), je ne dis pas la guerre, je ne comprends pas pourquoi nous avons tant de mal à remonter la pente de la mobilisation des peuples, si ce n’est pas le cas. Tiens, la mobilisation pour les retraites, importante, massive, eh bien, elle n’a pas gagné ! Alors je sais que beaucoup de cette dialectique dont tu es friand pourrait nous mener vers un "nous avons gagné la bataille de l’opinion publique" mais il faut être sérieux et voir que le renversement du capitalisme n’est décidément pas une ligne droite (là on pourrait être d’accord) ni un lendemain avec un beau soleil rouge qui se lève dans l’inéluctabilité du temps retrouvé du socialisme (là ça ne va plus entre toi et moi). Et si Sarko peut se payer le luxe, c’est bien le mot, de pousser encore les feux de ses agressions, malgré le désaveu de la rue, c’est bien parce qu’il y a quelque part un vide à gauche qui lui ouvre une avenue. Et ce vide ce ne sont pas précisément les trotskistes qui l’ont créé et je te dis ça en te rappelant que le NPA n’est pas trotskiste, ne t’en déplaise ! Mais tu peux continuer à vivre dans ton monde enchanté sur les ce n’est pas une défaite, seulement un contretemps...

      Ta dialectique ouvrant sur l’inéluctabilité du socialisme malgré les difficultés du moment à gagner, eh bien ça me redonne envie de relire Walter Benjamin, ben oui, probablement un révisionniste, capitulard, etc. mais c’est comme ça : je préfère son pari mélancolique sur l’histoire à ta foi assez naïve dans la victoire (ah, la scientificité dans la marche de l’histoire...). Question idéalisme et analyse mécaniste, je crois que tu tiens bien ta place...Mais bon, c’est un peu l’histoire sans fin et indécidable de la poutre et de la paille dans l’oeil. Il faut laisser l’histoire donner ses verdicts ! Parfois, souvent, cruels...Et ni toi, ni moi, n’avons la clé pour anticiper sur ce qu’ils seront ces verdicts.

      Antoine

    • Tu devrais en causer à BHL, camarade. Il te publierait d’autant plus qu’il partage ta pureté révolutionnaire.

      Le Prix Nobel ! T’es marxiste, tendance Groucho, non ?

    • Tu devrais en causer à BHL, camarade. Il te publierait d’autant plus qu’il partage ta pureté révolutionnaire.
      Le Prix Nobel ! T’es marxiste, tendance Groucho, non ?

      L’amalgame avec de la caricature de philosophe cela n’est pas très joli-joli, politiquement parlant, je m’entends. Mais, je reconnais, c’est intellectuellement confortable et c’est un procédé qui a une triste histoire. En particulier dans le mouvement ouvrier. Remarque qu’on n’est pas condamnés, tout paradoxal que cela paraisse, à reproduire les déterminismes politiques.

      Pureté révolutionnaire ? Bigre, d’où tu sors ça ? Je ne crois pas à la pureté des lendemains qui chantent et aux beaux soleils qui se lèvent, rougeoyants, dans l’horizon de l’histoire enchantée ; je me coltine - avec tant d’autres, je sais - toutes les difficultés à faire émerger dans les contre-courants opaques de l’histoire les prémices de la défaite du capital et ce serait moi le puriste révolutionnaire ?

      Quant à la tendance Groucho du marxisme, elle est quand même un peu éculée celle-là, non ? On continue dans le déterminisme ? Je te soupçonne en fait d’être marxo de la tendance grincheux ! mais, je le concède, ce n’est pas non plus amusant...je retire. Alors on arrête de dériver ?

      Antoine

    • Si tu veux.

      Je propose (dans un format ultra court et contraignant) qu’on réfléchisse de façon comparée :

       aux socialismes chinois et soviétiques, nés en 1917 et 1949.

       au capitalisme occidental, venu, lui, du sortir du Moyen Age avec la découverte du nouveau monde et son excroissance : le colonialisme réparti sur 4 autres continents durant 5 siècles.

      Je mets en valeur, du moins j’ai la faiblesse de le croire, le fait que l’URSS, pays arriéré et aux structures féodales en 1917 ; que la Chine en 47-49 est essentiellement paysanne, totalement colonisée et secouée par des famines en série. J’attire l’attention sur ce qui me semble être pertinent, à savoir :

       que l’URSS s’étend sur 22 millions de km carrés, ce qui dans un double contexte d’arriération et de climat largement polaire (lire à ce sujet des articles encyclopédiques sur ses climats) ; qu’elle possède par centaines des nationalités diverses, des langues russes et non russes, 8 religions. Que la Chine connaît en 49 un niveau de population très important (le 1er du monde). Que dans l’un et l’autre pays, les conditions d’élévation économique et politique sont drastiques, un pari quasi impossible.

      Que ces 2 pays se voient condamnés à réussir d’emblée sous risque de disparition. Et que ni l’un ni l’autre n’a les moyens objectifs pour accéder facilement au développement de l’ensemble des activités sociales.

      J’ajoute que l’Occident capitaliste colonise le monde entier, moins l’URSS et la Chine. Qu’il acculture des peuples entiers sous toutes les latitudes, qu’il pratique un véritable esclavage, qu’il dénature les sols, pillent les sous-sols, se rend coupable de toutes les guerres et de toutes les dictatures, avec emprisonnement, tortures et exécutions. Que l’Apartheid mit 20 ans en prison Nelson Mandela, preuve que ce n’est pas vieux. Qu’Obama vient de sermonner Hu Jin Tao sur les droits de l’homme, alors qu’il n’est même pas sûr qu’Abou Ghraïb soit fermée, que Guantanamo est toujours en activité. Que les seules armes que l’on entend sont celles des 40 puissances occidentales auto baptisées monde libre. Qu’on tue à l’uranium enrichi ou appauvri encore aujourd’hui, que 700 bases US sont prêtes à intervenir par le monde. Que le régime capitaliste est un système de terreur et de mort et cela depuis des siècles entiers.

      Je dis que l’URSS a existé 80 ans, que la Chine populaire n’a que 62 ans d’existence.

      Que certes les pouvoirs politiques méritent un examen critique sévère mais que, néanmoins, ces régimes existent ou ont existé et que c’est là leur 1er mérite.

      Que fut-il advenu si l’URSS de Staline ne s’était jamais opposée au nazisme et autres fascismes, ces pouvoirs politiques du même capitalisme ? Où en serait notre liberté ? En quoi consisterait-elle ? Les juifs et les tsiganes auraient été éradiqués, les Noirs seraient en Afrique et en Amérique à l’état d’esclaves et le Japon règnerait en maître sur l’Asie. Nous subirions toujours les thèses raciales, le culte de l’homme blanc, blond aux yeux bleus. On tripatouillerait les éprouvettes pour obtenir des races supérieures et l’on pratiquerait l’euthanisie pour tous ceux qui seraient perçus comme avortons ou pas finis...

      Voilà. Je compare. C’est tout. C’est pas très malin, mais moi, ça me cause.

      Alors, le camarade encensé par l’Occident mais puni par Pékin et du coup privé de Nobel, ça me laisse tiède. Si au moins on n’avait pas filé le Nobel à Obama... Peut-être qu’il renoncerait à sa canonnière en Orient et lâcherait la grappe aux Palestiniens.

      Putain ! 60 ans sans Etat ni frontières, mais des Sabra et Chatila, des Gaza...

      Sans causer de nos chômeurs, de nos laissés pour compte et de nos sans papiers.

      Alors, les camarades chinois, ils font comme nous : la lutte des classes. Et je les crois aussi malins que nous. Plus cons, ils peuvent pas... ô donneur de leçons !

    • Antoine...

      en l’absence de vraie mobilisation de masse des populations en question

      Ne pas claire ton explication... Quand un révolutionnaire attend d’avoir la majorité dans l’opinion publique pour commence a bouge ??? Ou a l’inverse, comme avoir la majorité des opinion favorable si on ne bouge pas ???

      Et pourtant je été claire et je cache rient... dans la liste des régions française je nome la Corse et la Nouvelle-Calédonie... si pour toi dans la Corse on a "l’absence de vraie mobilisation de masse des populations en question" ou dans la Nouvelle-Calédonie on na pas vue une répression meurtrière dans la grotte d’Ouvéa certainement on doit vivre dans deux planètes diffèrent...

      Le Tibet c’est une provence chinois a gouvernement indépendant... même pas la Corse a obtenue ca...

      Inutile de noie le poisson avec de long commentaire (si tu me donne un peux du temps a cause de ma mauvaise maitrise de la langue française, je peux te écrire un kilomètre...) la question est simple :

      Si on boycotte l’ambassadeur chinois a cause de la répression et du fait de pas donne l’indépendance du Tibet... pourquoi ne pas voir que existe la même chose ici chez nous en France ??? Et donc pourquoi ne pas appliquer la même politique dans notre pays pour évité de se faire dire que vous applique un "position à géométrie variable" et en finale que vous refuse de faire la même chose ici ???

      Autre chose comme est possible que vous défende la société théocratique moyenâgeuse qui régit la société tibétaine et vous ne défende pas clairement le Taliban que a très peux des différence ???

    • Bon, là, pas de problème, on est dans la discussion argumentée mais je te le dis clairement je ne vais pas pouvoir te suivre dans le long débat comparé que tu me proposes. L’important c’est que tu énonces sans polémique inutile des positions qui ont du sens même si, je te le confirme, je ne les partage pas pour l’essentiel. Enfin, précisons : toute la critique du capitalisme et de l’impérialisme que tu fais, je la suis sans problème. Toutes les difficultés que tu rappelles pour un pays "arriéré" qui veut construire le socialisme, pas de problème non plus. En fait le noeud de la divergence que nous avons c’est sur la question de la démocratie ouvrière et révolutionnaire même dans cette double condition de dépendance ou de pression venant du capitalisme.

      Il ne sert à rien d’invoquer le rôle, par exemple, de la direction stalinienne dans la défaite du nazisme pour évacuer que cette attitude a eu deux effets contradictoires : cette défaite du nazisme précisément (encore qu’il faudrait parler d’une victoire du peuple malgré sa direction qui avait génialement éliminé ses meilleurs cadres militaires avant l’offensive nazie !) et la réaffirmation du pouvoir de la caste bureaucratique qui a pu ainsi développer l’expropriation politique du peuple soviétique et son exploitation économique (d’un autre ordre que l’exploitation capitaliste, si tu veux, mais exploitation quand même).

      Ce que je reproche à ton attitude c’est son unilatéralisme qui convoque les méfaits du capitalisme et les handicaps objectifs du développement révolutionnaire dans un pays comme l’URSS (mais la Chine, de ce point de vue-là, c’est pareil) mais "oublie" les effets contre-révolutionnaires que ces méfaits et autres handicaps induisent dans le processus de libération. Effets que seuls des choix politiques clairement ancrés dans la participation et le contrôle populaire auraient pu pour le moins contenir. Sur ces aspects-là les déterminismes absolus des conditions objectives sur les conditions subjectives m’ont toujours paru une paresse politique bien trop facilement profitable pour certains.

      Créditer les régimes staliniens et stalino-maoïstes d’hier, sans parler des actuels staliniens plus ou moins antimaoïstes/et plus que moins néocapitalistes de Chine, de toutes les réalisations sur la santé ou l’éducation n’oblige pas à nier ce qui est le coeur d’une révolution : la direction par le peuple du processus d’émancipation. Le dualisme qui consiste à mettre sur deux colonnes : le plus/le moins et à opter pour le plus en regrettant le moins est tout simplement antidialectique et politiquement catastrophique. Et cela vaut pour la logique très maostalinienne de l’"ennemi principal" qui court dans toute ton argumentation et qui permettait à Mao de faire ami-ami avec le sinistre saboteur du processus chilien, je veux parler de Richard Nixon.

      Les deux révolutions qui nous intéressent ont été vaincues par des contre-révolutions et celles-ci ne se mesurent pas en lisant un tableau sur le taux d’alphabétisation d’une population parce que cela induirait, en fait, un mépris incroyable envers cette population à qui il suffirait d’être alphabétisée pour considérer qu’elle doit s’accommoder de la privation des droits démocratiques. Comme si la révolution cela n’était que le pain ou la galette, etc. sans la liberté ! Cette conception qui octroie le privilège de la direction politique à une élite autoproclamée et qui n’a d’élite que le nom tant elle est politiquement, psychologiquement et socialement (des arrivistes) misérable, cette conception de la révolution, elle n’est pas la mienne.

      D’autant que reposant sur ou la passivité et la répression du peuple, elle est appelée à se voir contestée tôt ou tard, même très tard. Sans qu’il faille voir la main de la CIA dans toute tentative populaire pour chasser les tyrans, fussent-ils "socialistes" ! Et je ne cède pas à l’angélisme en excluant que la CIA et Cie trafiquent dans ces contestations populaires mais je pars de l’idée que ces espaces laissés à ces manipulateurs procapitalistes sont à mettre au "crédit" des tyrans eux-mêmes : ils libèrent (quel mot !) eux-mêmes des marges de manoeuvre aux capitalistes en se coupant de leur peuple. Et c’était un comble d’appeler à se ranger derrière des gangsters politiques comme les staliniens soviétiques pour défendre un socialisme qui n’en était en réalité qu’un déni !

      Tout cela s’est payé cher dans les années 80 et il est assez consternant que l’on lise encore des discours balancés sur avantages et inconvénients de...de quoi au fait d’un socialisme ? d’un communisme ? d’un ? comment appeler l’actuel régime chinois qui est devenu un des piliers de l’ordre capitaliste mondial ? De tels errements font perdre leur sens aux mots de l’émancipation...

      C’est à y perdre sa boussole politique et continuer à maintenir dans le discrédit les pensées de l’alternative : tu te vois, dans des débats d’un mouvement social français par exemple qui irait plus loin qu’une simple lutte défensive sur les retraites et se poserait les questions politiques de la chute du capitalisme, aller soutenir qu’en Chine, étant donné les circonstances, etc. l’important c’est l’éducation, la santé et que, tu comprends, les libertés d’expression, etc. Tu ne repolitiseras pas une jeunesse qui se révolte en charriant ces dualismes boiteux et en refusant d’en passer par une critique radicale de ce qui n’est que modèle contrerévolutionnaire qui participe, avec et même grâce à ses spécificités "communistes", de l’ordre capitaliste mondial.

      Bon, tout cela mériterait plus et mieux mais je ne peux pas en dire beaucoup plus ce soir. Le débat reste ouvert et je te remercie d’avoir accepté de l’ouvrir (je passe sur la fine gentillesse finale du "o donneur de leçons", une facilité de langage que tu avais réussi à délaisser dans le temps de ton explication).

      Sans rancune

      Antoine

    • Faut excuser, j’ai fait mes classes en 68 et mes potos étaient trotskos. Mais bon, je les aimais bien...

      Tu es parvenu à nettement mieux centrer la discussion et je te dis bravo. Cela promet d’autres discussions passionnantes car je n’ai pas le même regard que toi sur ton approche critique.

      Tu n’as pas tort, je n’en disconviens pas, mais je te trouve sévère. Presque hostile à l’encontre de ces 2 parcours historiques. Mes propos seraient plus nuancés, moins rigides.

      Mais c’est vrai aussi que j’y mets toute ma subjectivité. Mes souvenirs et ceux que j’ai hérités de mes ascendants. Les anciens du Parti. Mon grand-père fut un coco de la 1ère heure, dans les années 20...

      Je ne suis pas non plus qu’un sensible. J’exerce mon esprit critique. J’avoue que ça m’ennuierait de me dire, avant de clamser, que j’ai milité pour me faire mettre.

      Ceci étant, c’est exactement le vrai débat que devraient avoir tous les révolutionnaires afin de liquider une fois pour toute cette pénible question.

      Donc à très bientôt...

    • Je dois dire, Roberto, que je ne comprends pas ton interrogation : crois-tu que le NPA, dans l’instant où il critique la situation qui est faite aux populations de la Chine, ne fait rien dans l’hexagone ? Je ne peux pas croire que par exemple sur la Corse, puisque tu parles de la Corse, tu ignores les positions et l’action du NPA qui est en solidarité politique avec le groupe nationaliste révolutionnaire A Manca Naziunale. Je te donne ceci des statuts de l’organisation soeur en Corse du NPA :

      Article VII – Droits démocratiques, Droits de l’Homme

      A Manca s’oppose par l’action politique publique à :
       I’Etat colonial Français
       Aux forces sociales et politiques qui par leur activité et leurs propos renforcent ou permettent la permanence du fait colonial.
       Aux forces politiques et sociales qui par leur activité favorisent et renforcent l’exploitation et la domination sociale, y compris sous la forme d’associations criminelles
       Aux forces politiques qui prônent le racisme et la xénophobie.
       Aux forces politiques qui prônent toutes les formes de discriminations.

      A Manca adhère aux principes de la déclaration universelle des droits de l’homme. Et à ce titre elle ne peut cautionner :
       La colonisation de peuplement et les comportements colonialistes.
       L’assimilation systématique entre Immigration et colonialisme strictement incompatible avec la notion de communauté de destin.
       Toute politique d’agression dirigée contre d’autres peuples.
       Toute mise à l’index d’une communauté et/ou minorité.
       Tous discours sur la maîtrise des flux migratoires, qui favorisent le discours anti-immigré en général.

      Voir : http://www.manca-naziunale.org/

      Un détail en passant : le NPA a présenté aux Régionales, sur ses listes de Paca, Alain Mosconi, un dirigeant nationaliste corse, secrétaire du syndicat des marins corses, jugé pour avoir détourné un ferry !

      Dans les limites de ses forces, le NPA appuie, même si, c’est vrai, il n’est pas à l’origine de toutes les initiatives qui seraient nécessaires, tout ce qui va dans le sens d’une affirmation des droits des peuples, y compris dans le cadre de la France.

      La question de l’indépendance n’est pas la question clé pour le NPA, c’est celle de l’autodétermination et il se bat pour ça ici, en France, et ailleurs. Je te renvoie à ses positions sur la question basque. Idem pour la Bretagne, l’Alsace mais puisqu’il s’agit avant tout de l’autodétermination, il faut que l"auto" ait un sens et que les populations concernées portent cette revendication d’elles-mêmes. Le NPA, mis à part son positionnement de principe en faveur de ce droit, n’a pas les moyens (pas encore !) de lancer la mobilisation populaire là-dessus.

      Concernant la question de savoir quelle serait la position du NPA dans le cadre d’une consultation d’autodétermination, elle est ouverte et dépend du débat interne cas par cas. Pour ce qui est de A Manca Naziunale voici ce qu’ils écrivent sur le sujet dans leur motion sur la question nationale que l’on peut consulter sur leur site : " au sein d’ A Manca il peut y avoir des militants indépendantistes,
      autonomistes ou fédéralistes tel que le prévoient les statuts, mais le ciment et la cohérence politique est la recherche de la liberté pour le peuple corse, la liberté nationale et démocratique se concevant comme la somme des libertés individuelles dans le cadre d’une communauté historique de destin et d’intérêt.
      "

      L’indépendance n’est pas la formule magique abstraitement mise en avant. Et pour revenir au Tibet, la seule chose que demande le NPA c’est que les conditions d’une autodétermination soient mises en place.

      De tout cela tu déduiras qu’il ne s’agit pas, en défendant ce droit démocratique à s’autodéterminer, de défendre quelque théocratie que ce soit pas plus que d’attendre (!), pour proposer l’autodétermination, que la théocratie en question ait été éradiquée ! Il est bien clair que nous ne nous battons pas pour une autodétermination ... à géométrie variable, en l’occurrence dans les seuls cas où des idées révolutionnaires pourraient triompher. Le droit d’un peuple à s’autodéterminer implique celui de se tromper pour autant que l’on soit si sûr de détenir, même en tant que force politique organisée, LA vérité !

      Antoine

    • Antoine tu pense vraiment que je ignore les position politique du NPA ???

      La question est très simple vous boicotte un rappresentant du gouvernement chinois parceque la Chine ne donne pas l’autodétermination au Tibet, donc pourquoi vous ne boicotte pas pour le même raison le gouvernement et les institution francaise parceque ne donne pas la même chose a la Corse ??? Brève ou vous trouve quelques choses de "révolutionnaire" et de coerent en vous présentant a les élection présidentielle ???

    • La protestation contre la venue de l’ambassadeur de Chine dans un lycée de Montpellier n’a pas la portée d’un boycott. C’est une action ponctuelle qui renvoie à la problématique des droits démocratiques, en particulier celui d’autodétermination.

      Une organisation comme le NPA, mais cela vaut pour d’autres, n’a pas les moyens organisationnels et politiques de transformer ce type d’action en campagne centrale par exemple au niveau d’une présidentielle autour de l’autodétermination de la Corse. Les axes de campagne politique impliquent TOUJOURS que l’on privilégie tel ou tel point : les retraites, le retrait des troupes d’ Afghanistan... Il serait contreproductif, indépendamment de son côté irréalisable, de mener une campagne sur tout. Je crois que tu en conviendras sans problème.

      Cela n’empêche pas des actions ponctuelles qui reprennent tel ou tel point de principe comme c’est le cas dans la question qui nous occupe. Tout serait différent si une mobilisation d’ampleur sur l’autodétermination, par exemple sur la Corse ou le Pays basque démarrait. Ce thème pourrait occuper une grande place dans l’activité militante du NPA !

      La réalité de fonctionnement d’un parti est, quoique l’on dise, tributaire de la capacité des gens à se mobiliser par eux-mêmes et un parti peut lancer des ballons d’essai pour tester cette capacité populaire à déclencher. Mais pas plus ! Le cas de la militante basque Aurore Martin, dans lequel nous sommes très investis, illustre un peu tout cela : une affaire de répression prend à une certaine échelle, les organisations s’y collent et contribuent à l’accroissement de la mobilisation. En même temps, on constate bien que cela ne mobilise pas des masses de gens. Et le NPA ne peut pas en faire une campagne centrale !

      Pour nous résumer, la réalité de développement des organisations de la gauche radicale, ou comme on voudra les appeler, les oblige à des ciblages sélectifs d’intervention : l’autodétermination des Corses fait partie de ce qui, pour le moment, est périphérique dans le travail du NPA. D’autant que les copains d’A Manca Naziunale en font, eux, leur travail politique quotidien ! Et on n’attendra pas qu’un campagne puisse démarrer sur l’autodétermination de la Corse pour dire ce que l’on pense du régime chinois.

      A subordonner les positionnements politiques internationaux d’un parti sur un thème à sa capacité à en faire une campagne centrale en France même, on va droit dans le mutisme politique : pas moyen d’agir pour la Corse donc on ne fait rien sur la Chine. Je radicalise volontairement les choses pour faire apparaître les impasses qu’une telle attitude provoquerait ! Et, soit dit en passant, le NPA, pour le coup dans la filiation directe avec la LCR, fait partie des organisations les plus mobilisées sur le terrain de l’international (Palestine, Forums sociaux mondiaux, Copenhague, campagne antiOtan, etc.).

      A plus Roberto

      Antoine

  • Très étonnante en effet cette position du NPA 34 : un fan de TF1 ou de la télé réalité aurait la même. La voix de l’Amérique ? Mais peut-être n’est-ce que la position du particulier Antoine. J’ai un copain du NPA qui n’en revient pas et qui, dit-il, va "faire remonter". Ca m’amène pour ma part à penser que la ligne du NPA est de plus en plus cafouilleuse. En passant, Domenico LOSOURDO a effectué un voyage en Chine, son analyse est à lire.

    • On vais non plus pour critique une connerie ne propose une autre...

      Avant de parle de Domenico LOSOURDO faut le présenté :

      éminent ancien dirigent italien du Parti Communiste Marxiste Léniniste de tendance Maoïste et en particulier de la faction "Linea Nera" voir la faction la plus staliniste de cet parti que a proposé des "discussions" avec l’autre faction du même parti "Linea rossa" a coups de barre de fer les accusant d’être de suppositoire du capital et donc pas asse stalinien...

      Bref si on veux débattre du communique du NPA on s’abstient de propose comme alternative l’ancien régime soviétique... que de loin a démontre sont anticommunisme...

  • Comment certains de nos amis du NPA s’imaginent-ils le socialisme ? Angélique.

    Le romantisme hugolien y conduit, la pureté l’y maintient. Trotski fut assassiné par Staline, là s’arrête l’image du socialisme selon le NPA. Le "vrai" révolutionnaire se réincarne dans le Ché et meurt à l’âge du Christ. Au-delà, c’est trahison, compromission, mains sales (salut, Jean-Paul !), crimes et châtiments, mâtinés d’Albert Camus (Ah ! Clamence...)

    Toute révolution qui se matérialise dans le réel est suspecte. Pire, criminelle. Elle n’est plus l’utopie éthérée, désincarnée, page blanche immatérielle où se projettent les délires adolescents.

    On vire Staline et Mao. C’est nettement plus pratique. Et on se présente devant tout un chacun, la bouille sympa, avec aucun crime sur la conscience. Le salaud, c’est l’autre. Chez Léon, on est tous des gentils... Le cercle est étroit où Saint Augustin serrera la pogne au chrétien bouffé par les lions et Léon dégommé par un piolet. C’est une amicale : celle des cocus de l’Histoire.

    Je vous salue, peuples soviétique et chinois. Vous commîtes ce crime inouï de vous débarrasser par la révolution vos tyrans nationaux et internationaux. Le NPA ne vous le pardonne toujours pas. Mais rassurez-vous, c’est parce qu’il fut et reste bien plus révolutionnaire que vous, avec les mains propres et la conscience tranquille.

    Moi, maigre stalinien, postillon de l’Histoire, être vil et méprisable, je rends grâce à l’Aurora, au Potemkine, à Stalingrad, à la grande Marche, à Pyong Yang, à Ho Chi Mihn et Ho tout court. Par réflexe. Et j’ai même un gros petit faible pour les Tito et les fusillés du Mont Valérien, qui moururent, ces salauds, aussi staliniens que moi.

    • Et j’ai même un gros petit faible pour les Tito et les fusillés du Mont Valérien, qui moururent, ces salauds, aussi staliniens que moi.

      C’est une plaisanterie ? Ou une tentative éhontée de récupération ?

      Tito a été au contraire victime du stalinisme. Et en France ceux qui le soutenaient au sein du PCF ont été persécutés pour titisme (maladie considérée comme à peine moins grave que le trotskisme).

      Chico

    • Oui, et alors ? Ont-ils tous fait la Résistance ou bien ?

      Moi, en 2011, je prends parti et fait et cause pour ceux qui oeuvrèrent pour la révolution et le socialisme. Et tant pis pour ce qui s’est passé auparavant.

      D’autant qu’en 25 ans de PCF, je n’ai rien vu, rien lu, rien entendu contre Tito.

      Mais ce n’est pas de ça dont je parlais. J’évoquais ces pays qui franchirent le pas de la révolution socialiste !

    • ont été persécutés pour titisme

      Y a pas un peu d’exagération ; là ?...

      Et pourquoi pas jetés aux lions ???

      J’ai vécu, (quoique bien jeune mais fils et petit fils de militant du Parti, cette époque), et le "stalinisme" c’était pas de "rejeter" ou "condamner" uniquement le "titisme" mais tout ce qui s’opposait à la ligne du CC qui officiellement correspondait à celle choisie à la base dans les cellulles sections et fédés.

      Que ça ait servi à aligner la base du Parti sur les intérêts soviétique dans le Monde, c’est pas un secret. Que la base ait été souvent trahie au sommet, peut-être, Mais faudrait pas exagérer l’ampleur du problème.

      Il est vrai que des camarades qui étaient allés en Yougoslavie se le sont vu reprocher, que certains l’ont mal pris, (A raison), et même ont claqué la porte. Mais de là à parler de "persécutions" faut pas pousser.

      J’ai eu à connaître dans mes dernières années de parti, de la part des instances contemporaines des Hue, Buffet, et consort de bien plus grandes entreprises de démolition de camarades.

      Et surtout à bien plus grande échelle.

      Pourtant ils n’étaient pas "staliniens" ceux-ci, de dirigeants... Promis, juré ! ((- :

      Ou alors bien déguisés ??!!

      G.L.

    • ce communisme de chine est quand même une aubaine pour les entreprises et les patrons français... Actuellement L’exportation du travail par les patrons en chine engendre une casse des droits du travail en france et .... Ce communisne interroge...mais il faut concentrer des forces pour ne pas rester éternellement dans l’oposition..il faut dialoguer..

    • Moi, ce qui m’interroge, c’est que nos patrons UMP/PS/FN aillent discuter le bout de gras avec le PCC pour arracher les marchés.

      Et je me dis : à quoi ça tient ? Et si le PCC n’avait pas besoin d’eux ? On se rend compte que tout tient à pas grand chose. A pas grand chose du tout.

      Et pourquoi serait-ce toujours les mêmes qui gagneraient ? La très puissante Rome qui domina le monde a fini par s’effondrer. Car l’effondrement est inéluctable.

    • Moi, ce qui m’interroge, c’est que nos patrons UMP/PS/FN aillent discuter le bout de gras avec le PCC pour arracher les marchés.

      Moi ça m’"interroge" pas.

      Même si le Petit Livre Rouge n’a jamais été ma tasse de thé Mao avait déjà précisé que sa stratégie devait être basée sur l’exploitation de faibleses de l’adversaire historique.

      Les Chinois ont toujours appliqué les recettes orientales confucéennes dans la gestion de leurs conflits.

      A preuve le fait qu’on ne peut au cours du dernier siècle et au début de celui-ci les mettre en cause dans aucun des conflits d’agression mondiaux, concernant leurs voisins ou autres. Et qu’ils ont toujours repris le dessus sans trop de casse et en mettant le temps qu’il fallait.

      La Chine "gère" ses intérêts en s’appuyant sur les faiblesses de ceux qui veulent leur porter atteinte. Il est certain que ça n’est pas le meilleur moyen d’aller droit au but. Mais c’est aussi le moyen d’y arriver presque à coup sûr.

      Et ils ont pu se rendre compte de la justesse de cette stratégie lorsqu’ils ont voulu brûler les étapes avec le "Grand bond en avant" et ses résultats humains, sociaux, politiques, et économiques catastrophiques.

      Et vu les résultats elle gère assez bien cette stratégie. Y compris au niveau des populations.

      Pour ceux qui accusent certains de mettre en concurrence les crimes du "Capitalisme" triomphant occidental, aujourd’hui en pleine mouise, et ceux du "Communisme" chinois, je pense qu’il y a une part de malhôneteté, ou au moins d’incompréhension, de leur part.

      On ne peut gèrer un conflit sans dépaser les limites de la non violence factuelle sans être contraint à consacrer du temps et des pertes personnelles pour rester perenne dans l’action.

      Soyons clairs : En Chine il n’y a actuellement pas plus de "Démocratie" que dans nos soi-disant "Démocraties" occidentales. Mais si on tient compte du contexte il n’y en a pas moins. Ce qui diffère c’est qu’ici, en Occident, le quota de "Démocratie" diminue avec l’abaissement du niveau de vie et d’éducation, la paupérisation, et que là-bas c’est le contraire.

      Et c’est normal : Ici les pouvoirs en place sont contraint à serrer de plus en plus la vis aux Peuples pour survivre avec leurs privilègers ; là-bas la montée en puissance des pouvoirs est soumise à l’augmentation du niveau de vie, de la conscience politique, et au soutient factuel des masses.

      Pour le reste, les condamnations à mort, les prisons pour les opposants, (Souvent manipulés de l’extérieur par les autres parties du jeu), une partie du peuple qui continue à rester sous le seuil de pauvreté, c’est aussi une réalité.

      Sauf que par rapport à chez nous ça aurait plutôt tendance à s’amoindrir alors qu’ici c’est le contraire.

      Mais si on compare à ce qu’on vit aujourd’hui et même hier en Occident je vois pas en quoi on peut filer des leçons. Et encore moins intervenir, vu le niveau d’intervention qu’on a ICI envers ceux qu’on est censés élire et qui ont souvent des recettes pires que les recettes chinoises.

      Alors que, c’est sûr, en Chine ça n’est pas le "Communisme", surtout comme on voudrait l’imaginer, mais pour mon compte c’est bien loin d’être le Capitalisme tel que je le vis ici, MOI tous les jours.

      Avec son cortège d’assassinats légaux, d’emprisonnements arbitraires, de totrtures légalisées, de guerres tous azimuts, de paupérisation forcenée, d’avenirs qui n’existent plus, de milliardaires arrogants et génocidaires, et de violences sociales permanentes.

      Et surtout je pense que s’il y en a qui "risquent" d’arriver malgré tout avant nous au Communisme, ou à quelque chose qui y ressemble, c’est bien les Chinois.

      Quand au reste je dirais que je peux voir chaque jour mes pires ennemis qui détestent les Chinois et leur système. Et je vois mes pires ennemis qui en plus voudraient me les faire détester, à moi, personnellement.

      Rien que ça.... Ca suffit pour me donner des pistes ! ((- :

      L’engineering politico-socio-économique ça n’a rien à voir avec le "feeling", les bons sentiments , ou même l’Amour. La vision dialectique de ces choses non plus.

      L’Amour, la compassion, et tout le bazar de bons sentiments, c’est dans la Bible...

      Ce sont des choses extrèmement honorables...

      Mais ça devrait surtout pas sortir de ce cadre là.

      Du moins dans l’optique de de la compréhension de la gestion de notre avenir planétaire.

      G.L.