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NON AUX EXPULSIONS MERCREDI 31 MAI PL ST MICHEL 15H
Publie le vendredi 26 mai 2006 par Open-PublishingExpulsion programmée des jeunes
et des familles étrangères accueillies en France
Nous ne laisserons pas faire !
Dans quelques semaines, le 30 juin. Les vacances.
Et l’opération “expulsions massives”, annoncée, programmée par le
ministre de l’Intérieur. Des centaines, peut-être des milliers
d’étrangers non régularisés en feront les frais, renvoyés de force
vers les pays qu’ils avaient fuis. Dans chaque préfecture, la chasse
aux enfants va s’organiser, au gré des décisions cyniques de certains
fonctionnaires dociles, au rythme des quotas de reconduites et des
listes à remplir.
Certes, on sait qu’il sera impossible, techniquement, politiquement,
d’expulser des centaines de milliers d’ "irréguliers". A moins que ce
pays passe d’une République dure à un Etat totalitaire et mette
l’armée au turbin. Hypothèse peu crédible.
Mais au-delà de l’effet d’annonce, de l’opération de stratégie
électorale pour laquelle la fin justifie les moyens, il y a la
volonté de répandre la peur dans une population, parmi ceux qui
vivent déjà l’angoisse du quotidien, au travail ou dans la rue, pour
se soigner ou se loger... La volonté de rendre encore plus précaire la
vie de ces "clandestins", coupables d’avoir fui la misère ou les
conflits, pour vivre, simplement pour vivre - comme nous l’aurions
fait, comme l’auraient fait ceux-là mêmes qui les instrumentalisent
au service d’une ambition et d’une idéologie.
Déjà le gouvernement cogne à bras raccourcis sur les droits liés à la
personne : circulaire des ministres de l’Intérieur et de la Justice
du 21 février (relative aux conditions de l’interpellation d’un
étranger en situation irrégulière, garde à vue...), projet de loi
Sarkozy 2, tous les moyens sont bons :
– les contrôles d’identité sont multipliés dans les endroits publics,
au domicile, aux abords et même dans les foyers ;
– les sans-papiers peuvent être arrêtés aux guichets des préfectures
où ils auront été convoqués pour les piéger, dans des tas d’autres
lieux, même à l’hôpital...
– les régularisations vont devenir de plus en plus difficiles, voire
impossibles, même après dix ans ou plus de présence en France ;
– le regroupement familial est soumis à de telles conditions de
ressources et de logement qu’il devient quasiment impossible ;
– les mariages mixtes sont systématiquement suspectés comme certaines
reconnaissances en paternité ;
– la décision est prise d’exclure de la complémentaire CMU des
malades étrangers, pour la majorité atteints de pathologies de longue
durée, titulaires d’une APS (autorisation provisoire de séjour) ;
– la promotion d’une immigration "choisie" : sorte d’utilitarisme
migratoire perfectionné...
Alors, ces vacances seront dangereuses.
Il y aura des rafles, des expulsions. Des cris, des larmes, des
séparations, d’infinies souffrances, des blessures, des bavures. Pour
"faire du chiffre". Pour que la parole du ministre ne soit pas
totalement discréditée. Pour ramasser les suffrages en brandissant le
couple maléfique immigration/insécurité.
A moins qu’on empêche cela.
Parce que, partout dans le pays, indignation et colère stupéfaite
quand les gens découvrent des situations qu’ils n’imaginaient
simplement pas possibles. Parce qu’ils connaissent - il s’agit de
leur élève, du copain de leur enfant, de leur voisin...- celle ou
celui qu’on veut arracher à son école, son collège, son lycée. Et ils
se mobilisent. Et sauvent.
Déjà, quelques dizaines de milliers de signataires des pétitions du
RESF "Nous les prenons sous notre protection !" et du Collectif
"Contre l’immigration jetable" contre le projet de loi CESEDA. Un
véritable mouvement d’opinion est déclenché contre cette politique
inhumaine et liberticide.
Ne laissons pas faire tranquillement le sale boulot de l’expulsion.
Tous les enfants de sans-papiers, tous les jeunes scolarisés sans-
papiers doivent retrouver leur école à la rentrée de septembre 2006.
Le Réseau Education Sans Frontières vous appelle
A UN RASSEMBLEMENT MERCREDI 31 MAI 2006
A 15 h Place Saint-Michel PARIS
Pour DIRE “NON AUX EXPULSIONS !”