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NPA. Une Université d’été en bord de plage pour une rentrée chaude !

par Antoine (Montpellier)

Publie le lundi 27 août 2012 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
11 commentaires

Narbonne. Pour Philippe Poutou : "Le larbin des capitalistes c’est François Hollande" (Midi Libre, le 27 août 2012)

par JEAN-FRÉDÉRIC GALLO

Le leader du NPA s’accorde trois jours de détente militante au soleil. (J.-F.G.)

Philippe Poutou, chef de file du Nouveau parti anticapitaliste, est à l’Université d’été du NPA, qui se déroule du 26 au 29 août à Port-Leucate.

Quels sont les thèmes que vous allez aborder durant cette Université d’été ?

Cette année, nous allons devoir entamer une nouvelle réflexion. Comment faire pour être une opposition de gauche face à une majorité socialiste ? C’est une situation politique nouvelle. Même si nous avons déjà, et c’est une satisfaction, réussi à mettre Sarkozy et sa “clique” dehors, la rentrée sociale va être bouillante. Nous sommes dans une situation d’urgence.

Vous êtes déjà déçu par l’action du gouvernement Ayrault ?

Non, absolument pas déçu. François Hollande n’avait rien promis. Et à part quelques mesurettes qui restent de la poudre aux yeux, il n’a rien fait. Nous savions pertinemment que ça allait être catastrophique. Regardez le cas des Roms et la réponse de Manuel Valls ! C’est ça une politique de gauche ? Ce cas est le plus représentatif de ce qui nous attend.

Et sur le volet social…

Il est en train de se passer ce que nous annoncions déjà en précampagne : une véritable dégradation de nos acquis. Je pense à Fralib ou encore à l’usine Doux. Alors oui, au début on a vu un Arnaud Montebourg partout, faire énormément de bruit et de promesses… pour pas grand-chose au final. Ce n’est pas un manque de courage de la part de François Hollande et ses ministres, c’est tout simplement un refus d’affronter les capitalistes.

Vous considérez que le gouvernement joue le jeu des puissants ?

Ils sont liés au système. Ils ne les affronteront jamais puisqu’ils roulent ensemble. Nos dirigeants ne sont pas des hommes de gauche. Les opprimés sont toujours délaissés, il est temps qu’ils se relèvent.

Mais comment comptez-vous vous y prendre ?

Il faut que la gauche de la gauche s’unisse. Les partis et les syndicats doivent se réunir pour résister à ce qui est en train de se passer. Nous ne pouvons pas attendre cinq ans. Nous devons agir maintenant et tous ensemble. Nous tendons d’ailleurs la main à Jean-Luc Mélenchon et au Front de Gauche. Au-delà de nos divergences.

D’ailleurs, vous avez beaucoup de points de dissensions avec le Front de Gauche et Mélenchon ?

D’abord, il est incontestable que sa vision a fédéré énormément de personnes et très rapidement. Et nous dénonçons la même inaction du gouvernement. Mais pour ce qui est des différences d’appréciation, je peux vous parler de ses déclarations suite aux violences urbaines de cet été à Amiens. Il a déclaré que les incendiaires étaient des crétins et des larbins de la société capitaliste. (1) À nos yeux, c’est François Hollande et son gouvernement qui sont les larbins du capitalisme.

Article sur le site de Midi Libre

(1) nous renvoyons à ces textes parus sur notre blog :

Tribune. La canicule est là, Mélenchon pète les plombs : Hollande est "un brave homme mais...", les jeunes agressés d’Amiens sont les "les larbins, les fourriers, les bouffons »" du capitalisme !

Amiens. Quartier populaire révolté par le comportement de la police que Valls, égal à lui-même, soutient inconditionnellement !

Hérault. Le "socialisme" sur le mode "opérations coup de poing" contre les Roms toujours à l’oeuvre !

Roms. Emmaüs et la Ligue des Droits de l’Homme taclent le gouvernement !

A lire aussi en cliquant ici

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NPA. Une Université d’été en bord de plage pour une rentrée chaude !

http://npaherault.blogspot.fr/

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Messages

  • Est ce qu’il y croit encore à "la rentrés qui va être bouillante" ?

    • Et pourquoi faudrait-il croire qu’elle serait tiède, voire froide ou glacée cette rentrée ?

      Dans ce type de prédiction de Poutou il y a certes de l’aléatoire mais aussi la prise en compte d’un certain nombre de choses (une analyse des rapports de classes, la stratégie que l’on défend...) qui font que l’on est "impliqué" dans la prédiction que l’on fait. Oh, pas au sens où le NPA aurait les moyens de créer l’évènement social (pas fou !), seulement de se préparer et préparer ceux qui lui sont proches (si, si, il y en a pas mal encore. On vérifiera à l’occasion !!!) à intervenir en appui de ce que les salariés pourraient décider de faire contre les licenciements par exemple.

      Les savants (un peu pédants) parlent face à ce type de prédiction d’effet "performatif" : dire c’est en quelque sorte faire (toujours en gardant le sens des proportions et des possibilités effectives des uns et des autres). Donc Poutou dit "une rentrée qui va..." pour participer de l’effet de réalité des processus de conscience et de mobilisation à mettre en place à PSA, à Sanofi, etc. Après, ça prend ou pas mais ce n’est que rétrospectivement que l’on pourra dire que c’était de la méthode Coué !

      Si l’on évite le piège du "prendre ses désirs pour la réalité", cela peut fonctionner. L’autre piège c’est de jouer au blasé sur le mode "c’est râpé", "on a déjà vu ce que ça a donné...rien" qui n’a pas plus de réalisme que l’autre position et qui, le plus souvent, induit de l’attentisme contribuant lui-même à ce qu’on prétend constater ! L’attentiste blasé extrapole ce qu’il est sur les autres. Et parfois le blasé est pris à revers par les évènements... et est blasé de s’être planté !

  • Voilà ce qu’a dit exactement Mélenchon :

    "Non, ce n’est pas la jeunesse qui est en cause ! C’est quelques personnes. Et je vais dire à ceux qui foutent le feu à un gymnase ou une bibliothèque : ce sont des crétins". "Nous les rejetons, ils n’ont rien à voir avec la contestation de la société capitaliste. C’est le contraire ! Ils en sont les larbins, les
    fourriers, les bouffons", ils "nous jettent la honte à tous",
    Il a par ailleurs relevé que "la situation dans les quartiers est intenable". "C’est insupportable d’avoir concentré dans le même endroit autant de difficultés". ...

    Donc pourquoi vouloir nous faire croire que Jean-Luc Mélenchon ne fait pas la part des choses... et vitupère contre les jeunes agressés.

    Ce n’est pas la première fois que je remarque la propension du NPA à déformer ses propos. C’est subtilement fait mais la répétition des faits pose question.
    Et je me la pose, tristement !

    • La déclaration de Mélenchon est conforme
      – à son orientation keynésienne, c’est à dire de chimère d’un capitalisme humain...
      – à son appel à ne pas réduire les forces de police, ni de l’armée
      – à son appel à "laisser respirer" Hollande
      – à sa condamnation des appels du NPA à l’action unitaire de classe.

    • Luis, ci-dessous (ou ci-dessus) répond grand angle à ce commentaire. Je voudrais seulement préciser ceci : le NPA désapprouve le ciblage par Mélenchon des jeunes qui se sont révoltés. Il ne fait pas de distinguo entre les bons des QP (quartiers populaires) et les méchants ("les incendiaires"). Comme invite à le faire le sociologue des banlieues Bertho, la première chose à faire devant les révoltes des QP c’est comprendre ! Mélenchon ne comprend rien à la rage de ceux qui se révoltent dans les QP car il ne comprend rien à la situation qu’ils vivent et dont sa bonne République tricolore porte la responsabilité ! Car c’est elle qui est au service du capital, c’est elle qui discrimine, c’est elle qui condamne les discriminés qui relèvent la tête sans prendre les gants de lin de la courtoisie républicaine ...Mélenchon est de ce côté de la barrière des bien-pensants de la République bourgeoise.

      Et là où il est doublement à côté de la plaque c’est qu’un grand nombre d’ habitants de ce QP a compris ses jeunes, ses "crétins", etc. et que ces gens demandent la condamnation des flics à la John Wayne qui les prennent pour des Indiens. Ce que Mélenchon, et là est l’énorme scandale (merci de ne pas détourner le regard), se garde bien de faire. Contre ces habitants, et pas seulement ces "crétins", il est du côté des crétins en uniforme, bien bleu républicains dans leurs bottes !

      Donc ni le NPA ni les gens des QP n’ont à déformer les propos de Mélenchon, il les déforme comme un grand car il est gras d’une république dont il ne veut pas, lui le soi-disant marxiste (ah ! ah !), voir qu’elle est à l’image des bandes armées du capital : excluante, exploiteuse, répressive et provocatrice. En un mot : antipopulaire !

      Cette gauche-là qui est de l’autre côté de la barricade, du côté de l’ordre bourgeois, n’est bien évidemment pas la nôtre...

    • L’ordre bourgeois . Le grand mot est lâché. Pardon, mais cela me fait rire... J’ai entendu cela en mai 68 (eh oui, je ne suis pas toute jeune). Qui vitupérait à l’époque ? Dany le Rouge soi-même.
      Et qu’est-il devenu ? Risible.

      Mais je ne vais pas plus loin dans la discussion. Vos certitudes sont apparemment inébranlables.
      Vous devriez pourtant suivre d’un peu plus près les évolutions de chacun.

      A moi les propositions et discours des anti-capitalistes m’étaient depuis longtemps sympathiques. Mais il ne faut pas trop s’approcher. En pleine lumière à l’occasion d’une campagne présidentielle, on s’aperçoit très vite qu’eux aussi sont enclins à déformer des propos de concurrents au pire, au mieux à mal entendre.

      Bonsoir.

    • Puisque vous ne voulez pas argumenter sur l’appui, de fait, par omission et silence, de Mélenchon aux flics et à leur provocation...

      Esquiver le débat sur le fond et faire diversion avec un Dany-plus rouge, qui n’a rien à faire ici, est un choix. Rien à dire.

      Sur l’ordre bourgeois qui vous fait tant rire, étudiez de près la conception qu’a Mélenchon de la République et faites la preuve par le drapeau tricolore ! On en reparlera après. Et de mes certitudes inébranlables aussi. Au passage, elles sont comment celles de Mélenchon ? Je veux parler de ses certitudes ...

      Bonne soirée à vous...

    • L’ordre bourgeois . Le grand mot est lâché. Pardon, mais cela me fait rire... J’ai entendu cela en mai 68 (eh oui, je ne suis pas toute jeune). Qui vitupérait à l’époque ? Dany le Rouge soi-même.
      Et qu’est-il devenu ? Risible.

      Prendre le cas d’un individu en particulier (Cohn Bendit) pour appuyer sa thèse, pour décrédibiliser une expression (ordre bourgeois), en oubliant tous ceux qui n’ont pas renié leurs idées, ce n’est pas très correct. C’est une généralisation totalement abusive.

      Chico

    • Comment la méluche et ses vingt mille boules par mois pourrait piger ce qui se passe dans les quartiers populaires ?

  • T’as pas bien lu : le NPA a proposé l’unité la plus large contre l’austérité, le Front de gauche a dit non car il fallait laisser du temps à Hollande. Si donc le NPA est seul (mais il y a tellement d’autres militants qui sont prêts à en découdre) il faut peut-être se poser la question du pourquoi au lieu de faire le malin à 4 sous et de regarder d’un oeil la situation !

    Alors soyons clairs : le NPA fait avec ses moyens et mène la bagarre pour un ...tous ensemble (ben oui) contre l’austérité. Ya plus qu’à voir ce que certains autres, aux moyens tellement plus grands que ceux du NPA, ne font pas dans leur coin d’autoproclamation incantatoire et d’appels du pied assez pathétiques à la gauche du PS ...

  • Même si je ne partage pas la vision du NPA d’une éventuelle "rentrée chaude" ( On voit bien que les gens sont attentistes en ce moment, et puis les directions syndicales n’aident pas...) Je suis content de voir que le NPA ne se laisse pas avoir comme Mélenchon qui du coup se range (volontairement ou pas) du côté de la bourgeoisie "républicaine".

    En effet, Mélenchon ne dira rien sur les actes honteux commis par la police a Amiens, la "provocation" commise (contrôler des gens pendant un enterrement...).

    Du coup le "larbin du capitalisme" sera celui qui n’y verra pas une énième tentative de l’ordre bourgeois d’imposer sa politique sécuritaire, et cette même personne ne se rangera pas plus du côté du prolétariat en temps de révolte . Dès les premières échauffourées on le verra : il préfèrera ralentir la poussée populaire pour "gagner les élections" plutôt que de risquer de se faire dépasser , et risquer ainsi la perte de sa chère "raie-publique" dont il a tant le nom à la bouche.