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L’actuelle agression contre Gaza et sa population a permis de mesurer l’ampleur du recul de l’humanisme notamment parmi les partisans de l’Etat d’Israël.
Le refus de voir l’humain dans l’autre (le Palestinien, l’Arabe...) se double désormais de plus en plus fréquemment de l’affirmation d’une supériorité éthique, intellectuelle voire organique du peuple juif appelé par les sionistes à éclairer le reste de l’humanité.
Même la biologie est convoquée pour fonder une "race" juive et aussi pour établir des filiations avec des castes de prêtre del’Ancien Testament.
Sur certains blogs s’écrit donc une nouvelle phase de l’histoire sublimée du peuple juif.
Bien évidemment, ce scénario d’affirmation identitaire et exclusif fait litière ne serait-ce que d’un examen critique des fondamentaux du "story telling" à la mode sioniste.
Les juifs d’aujourd’hui sont-ils les descendants directs du peuple de la diaspora ?
La diaspora, pour peu qu’elle soit établie, a-t-elle concerné tous les Hébreux ?
Le judaisme en ses phases de prosélytisme désormais établies a-t-il ou non converti tant des Khazars que des Berbères ?
La Palestine historique était-elle ou non habitée par des populations dont le sentiment national s’est affirmé à l’occasion de la dislocation de l’Empire ottoman ?
La terre de Palestine étatit-elle occupée par un peuple avant les débuts de l’implantion juive contemporaine ?
Le projet sioniste a-t-il signifié l’expulsion des populations palestiniennes comme prérequis pour la fondation unilatérale de l’Etat d’Israël par l’ONU entre autres ?
Le projet sioniste qui justifie aujourd’hui 72 % de la terre palestinienne pour accueillir 7 millions d’Israéliens n’induit-il pas l’occupation totale de la Palestine historique pour les 20 millions de juifs restant sommés de revenir sur la terre ancestrale ?
A toute ces questions à débattre avec passion et objectivité, la vulgate sioniste refuse de répondre ou ment délibérément.
L’histoire réelle n’exclut pas la réalité de l’aspiration qu’ont eu certains juifs (anciens ou plus récents) de constituer un Etat pour se forger un destin commun. Cet Etat existe désormais avec ces traits théocratiques et discriminatoires.
Et le refus de considérer dans quelles conditions cet Etat s’est créé (une épuration ethnique appuyée sur une logique coloniale), le refus de considérer l’aspiration nationale contradictoire des Palestiniens (des sous-hommes, comme les Amérindiens pour les sionistes chrétiens d’amérique du Nord), l’expansionnisme et la fracture du terroir palestinien rendent impossibles une solution négociée.
La guerre est-elle le ciment de cet Etat et de ses habitants si divers ?
Le drame supplémentaire qui attend Israël sera d’avoir, sur les ruines de la Palestine, reconstitué un ghetto qui entraîne les Israéliens qui soutiennent cet Israël dans une autoconsummation aussi redoutable que l’antisémistisme.
Messages
1. négasionisme, 21 janvier 2009, 19:52, par emelyne
Les juifs et les arabes sont victmes de L’HISTOIRE OCCIDENTALE. Sans le nazisme point de sionisme, donc point de colonisation de la Palestine.Les europeens, Allemands, britaniques et francais devraient regler le probleme pour sauver juifs et arabes,
2. Négasionisme, 22 janvier 2009, 02:06, par Yves Claudé
Cher camarade,
Comme tu le soulignes, un des défis de la lutte antifasciste actuelle est d’arracher au sionisme une série de masques superposés ou alternés, ceux : de la « démocratie », de la « modernité », du « droit territorial divin », du « socialisme », d’une pseudo « race », d’une pseudo « nation », etc. Ceci pour mettre à jour le sionisme en tant que dernier vestige de l’époque des fascismes et du colonialisme, dans le contexte où l’hyperpuisssance états-unienne se bat férocement – et continuera à le faire avec Obama – pour maintenir son hégémonie sur la société-monde.
Du pétrole se trouve en Iran, en Irak, au large de Gaza, un oléoduc devait en acheminer à travers l’Afghanistan : cela est une simple coïncidence si ces régions sont remplies de « terroristes fanatiques islamistes ». D’ailleurs, il n’est pas complètement farfelu d’imaginer que certains rêveraient d’une conversion probable de Chavez à l’Islam … ce qui devrait pemettre d’ouvrir un nouveau terrain d’expérimentations d’armes au pouvoir militaro-industriel états-unien !
À propos des « chrétiens d’Amérique du Nord », une nuance s’impose : les sectes protestantes anglo-saxonnes qui ont colonisé cette région considéraient les Autochtones comme des éléments naturels à éradiquer au même titre que les arbres à défricher. Mais la situation fut en partie différente en ce qui concerne les catholiques francophones, dont certains se sont même assimilés aux groupes amérindiens pour former les Métis.
Cordialement
Yves Claudé
(ycsocio@yahoo.ca)