Accueil > Nicolas Sarkozy a semé la haine dans les banlieues, selon Begag

Nicolas Sarkozy a semé la haine dans les banlieues, selon Begag

Publie le mercredi 28 novembre 2007 par Open-Publishing
18 commentaires

Azouz Begag, ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, accuse Nicolas Sarkozy d’avoir semé la haine dans les banlieues lors de la campagne présidentielle, dans un entretien au quotidien régional Sud-Ouest.

"Cela fait 25 ans que le feu couve, mais le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle a jeté des bidons d’essence sur cette poudrière avec sa sémantique guerrière. Les jeunes des banlieues ont très bien compris qu’ils avaient été utilisés comme des appâts au bout du crochet électoral de Nicolas Sarkozy.

"Tout ça pour racler 5% de voix au Front National. Et lorsque l’on sème la haine, on récolte la tempête...", estime Azouz Begag à propos des violences de Villiers-le-Bel.

L’ancien ministre du gouvernement de Dominique de Villepin ajoute qu’"après les insultes du candidat Sarkozy, plus personne en banlieue ne croit aux valeurs de la France républicaine. Comment voulez-vous alors que les jeunes respectent les pompiers, les policiers et les services publics.".

S’il ne "cautionne pas" les violences, l’ancien ministre aujourd’hui membre du MoDem de François Bayrou, estime qu’il "ne fallait pas s’attendre à autre chose après avoir jeté les immigrés et les fils d’immigrés en pâture pendant la campagne".

"Depuis 2005, tout le monde savait que ça allait exploser à nouveau. Nous sommes hélas embarqués dans une histoire qui va considérablement nous rapprocher des grandes villes américaines et de leurs émeutes, comme à Los Angeles, où les gens ont fini par s’entretuer", poursuit Azouz Begag, qui avoue avoir "vraiment peur".

Il n’y a d’autre solution "que d’aller vers eux pour lancer des appels au calme et leur demander de faire confiance à la justice. Sinon c’est la guerre, dix morts, vingt morts ou cinquante morts".

"J’attends du président qu’il fasse un grand discours dès son retour de Chine. Il n’a pas le choix, c’est déjà le chaos", conclut-il. BORDEAUX (Reuters)

Messages

  • que Mr Azous Begag ait son idée sur le sujet on n’en doute pas mais
    il a participé à un gouvernement de la droite pure et dure qui a enterrinné cet état de fait
    il s’est pas entendu avec le sieur Sarko et s’en est plaint
    et maintenant il va avec F. Bayrou qui cautionne l’emploi de la force contre les jeunes
    ne remet rien en cause de la destruction de l’ enseignement de l’emploi du droit au logement
    etc...bref un capitaliste comme les autres qui veut garder sa fortune et aider les plus riches a devenir plus riches et ce Mr Azouz Begag se permet maintenant de critiquer une certaine droite
    c’est à mourrir de honte parce là il fait le grand écart intellectuel
    que propose til auj uste pour ces jeunes destructurés au point de tout demollir ?
    il a les moyens intellectuels de démonter le systeme de broyage des salaries et de la jeunesse
    de notre pays au profit des grandes fortunes et pourtant il vadrouille de droite en droite
    s’il veut être de droite c’est son probleme mais qu’il ne vienne pas donner de leçon à la droite
    doj

    • Begag a plein de défauts et notamment, hélas, celui d’être en effet un homme de droite.

      Mais il est bien plus virulent et incisif et qque part "républicain" que les 3/ des mous du genoux socialo auxquels nous avons choisis de nous acoquiner.

      Aucun pb pour moi à me "liguer" avec Begag sur certains sujets ( banlieues, libertés publiques, etc) pour faire la peau à Sarkozy, au contraire. En tout cas, moi, entre Begag et Royal, sur des tas de sujets "sociétaux", (dont un fondamental) mon choix est fait, et vite en plus.

      Alors oui Begag a raison, la poudrière ça fait 25 ans que droite et gauche, main dans la main la construise et que Sarkozy, finalement, en effet, est venu verser des bidons d’essence sur ladite poudrière. Et boum.

      Attention, je ne cautionne pas et ej n’approuve pas du tout le fait de brûler des bagnoles ( de prolos), de détruire des équipements publics (populaires) ; de s’en prendre à des gens aussi pauvres et dans la merde qu’eux, je trouve que ça mérite une grosse fessée.

      en même temps ça fait aussi 20 ans qu’un groupe comme NTM le chante "Qu’est qu’on attend pour foutre le feu et ne plus suivre les règles du jeu" - faut pas être sourd !

      C’est un ensemble de choses qui a rendu ces jeunes gens autistes de la République et de la politique.

      Moi dès fois, je me dis que si j’avais pas eu la chance que j’ai eue de naître " du bon côté" , d’avoir une éducation bourgeoise, avec des moyens bourgeois, de pouvoir choisir un métier qui me plaise et me fasse correctement gagner ma vie, si j’avais pas eu tout ça, et bien franchement vu l’état de révolte contre les institutions où je me trouve encore parfois à 33 ans, je ne sais pas comment j’aurais "transcendé" ma rage contre les "nantis".

      Qui peut savoir ce que ça aurait donné ce cocktail si j’étais née et grandie dans une famille dont les parents, immigrés, avec les difficultés administratives, matérielles, que ça implique, sont traités comme de la merde, dans une cité moche, sombre, désertée , qu’on me contrôle au faciès, que les flics me tutoient alors qu’ils vouvoient le mec d’à côté qui a une belle mèche blonde et des Weston etc etc...

      La TV, qui est la "grande soeur" de bcp de gens (moi c’est la copine de ma vieille grand mère par exemple) ne passe en boucle que des scandales et des injustices répétées - Palestine, Irak , par exemple ! Ca n’aide pas, moralement, ce côté "c’est toujours les plus faibles qui ramassent"....

      Quant tu es élevé à coups de poings, tu deviens toi même hargneux et je crois que la haine rend con parce qu’elle t’empêche de réfléchir et de rêver - et c’est pas réservé à eux, c’est vrai pour tout le monde dans leur situation.

      Je ne peux pas cautionner leur révolte, j’ai du mal à la condamner parce que je me dis que si nous avons fait notre boulot politique correctement ces mômes là seraient en train de brûler des bagnoles à Neuilly et pas celles de leurs parents ou de leurs frères. Ils se battraient peut être pour agrandir les bibliothèques avoir plus de livres, plus de moyens, pas pour les brûler ! Ca ça m’a fait une peine infinie.

      Ils sont tellement désespérés qu’ils s’en prennent même au peu qui peut leur être utile , vraiment utile, c’est à dire, les sources de Savoir et de Culture. C’est plus terrible pour moi que de cramer une bagnole et oui je crois au Savoir comme facteur d’émancipation et de combat...
      Alors il faut les punir, mais il faut aussi comprendre, reprendre "en mains" avec EUX ce qui peut l’être ; les tirer de cette misère sociale certes, mais surtout, désolée, "intellectuelle", morale...

      Putain, moi j’ai grandi dans un trou à la campagne, pour avoir un livre ou un disque fallait 1° avoir les thunes et 2° attendre que les parents ou des copains t’emmènent assez loin dans une ville à 15 km ; y ’avait pas de service de bus pour aller "ailleurs", le week end c’était MORT, 1ère boîte de nuit à 10 bornes, rien n’était fait pour nous "les jeunes" on était vraiment dans un TROU et si dans ces bleds paumés on avait eu ne serait ce qu’un 10ème des moyens financiers qu’on a accordés à la banlieue, ça se serait su.

      Bien sûr, nous on pouvait pas se révolter comme eux - on aurait brûlé quoi ? deux cages à poules ?! un banc ?

      Conclusion : l’argent à un moment il en faut, mais c’est pas non plus l’argent, les subventions etc qui vont tout régler. Là dessus aussi, Begag a raison ; y’ a un pb de symbole, de morale , de valeurs, de manière de faire.

      Voilà.

      La Louve

    • la morale d’aller dans un gouvernement de droite pourri jusqu’à la moelle
      et su par tous comme tel
      et ensuite de s’ne plaindre et aller dans un autre groupe de droite
      avec ça les jeunes et les pauvres sont bien défendus
      on l’a vu depuis toutes ces années
      et qu’ est qu’il a fait de concret ce Mr Begag
      ah il cause bien il est virulent : oh la la c’est formaidable
      mais à ce jour on en est là
      encore 2 jeunes mort dans nos cités
      lui Begag l’a quittée pour les beaux quartiers et la droite

    • Ma chère LOUVE je t’aime bien,car tu parles souvent avec tes tripes,et ça,n’en déplaise à tes détracteurs de tout poils,pour moi c’est le symbole de la franchise donc de l’honneteté.

      Moi jeune cheminot,j’habitais à la ZUP de vénissieux et j’ai vécu "les évenements",comme à VAULX EN VELIN pour d’autres de mes Cdes,des deux banlieux "ROUGES" de la région Lyonnaise.

      J’ai vu tous les soirs pendant 12 jours à la télé,"le représentant" des jeunes de VENISSIEUX,accompagné du PERE DELORME .

      "Représentant " qui n’était en réalité qu’un mac,triplé d’un trafiquant d’arme et de drogue,parrainné ,comme par hasard par un religieux profondément anti-communiste.

      Et ces journalistes de merde qui filaient "un pascal"(500Fr) à des gamins de 10 ans pour foutre le feu aux bagnoles pour satisfaire le slogan de leur journal de merde :"LE POIDS DES MOTS LE CHOC DES PHOTOS".

      Mais la tentative dégueulasse de,enfin,se débarrasser de ces deux municipalités communistes a échoué.

      Alors permets moi d’avoir des doutes sur le parcours à géométrie variable,dans le discours,mais pas dans ses appartenances politiques,d’un mec comme BEGAG qui avait tous les éléments pour s’engager dans la lutte contre la droite et l’extreme droite.

      Moi pauvre couillon de cheminot,c’est à cette période que j’ai adhéré aux JC.Et le BEGAG il repassait la soutane du PERE DELORME ? Il était à LYON et il n’aurait rien compris ?

      Opportunisme politique quand tu nous tiens.......Le BHL des banlieux....BOF

      Bises LE REBOURSIER

  • ""
    "J’attends du président qu’il fasse un grand discours dès son retour de Chine. Il n’a pas le choix, c’est déjà le chaos", conclut-il
    "
    des discours ? si il a que ça a proposer on ira pas loin
    surtout un discours de Sarko
    la justice quelle justice celle qui classe sans suite l’affaire Clearstream ?
    les bandits sont où dans les banlieues glauques ou aux affaires ?
    marre des grands mots vides de sens

    • Quel disours peu faire SARKO à son retour de CHINE !
      Va t’il comme à l’accoutumé donner des leçons à tout le monde, lui qui n’a fait que du vent en sa qualité de Ministre de l’Intérieur, lui qui pour se faire élire, a fait en sorte que les Médias ne fassent plus état des problèmes des banlieues qui ne se sont jamais tassées !
      Lui qui au lieu de faire des économies sur le train de vie de l’Etat, tel un monarque, s’entoure d’une cour toujours plus importante dans ses déplacements, et paye un voyage en CHINE à sa chère Maman sur les deniers de l’Etat .
      Quel exemple ce nouveau Seigneur à cette jeunesse paumée qui regarde la Télé et assiste à ce grand show Présidentiel ?
      Dans ma rendre enfance, j’ai toujours entendu dire que l’exemple venait d’en haut !
      Je me demande aujourd’hui passé 60 ans de quel exemple le curé, l’instit et mes parents me parlaient.

  • ""
    Il n’y a d’autre solution "que d’aller vers eux pour lancer des appels au calme et leur demander de faire confiance à la justice. Sinon c’est la guerre, dix morts, vingt morts ou cinquante morts".

    "J’attends du président qu’il fasse un grand discours dès son retour de Chine. Il n’a pas le choix, c’est déjà le chaos", conclut-il.

    ""
    n importe quoi le mec et il reste à droite avec Bayrou maintenant
    franchement il a quoi à proposer ?

    • Il faut aussi se poser des questions sur le POURQUOI Begag est à droit e et pas à gauche, et pas au PCF ( ce qui serait logique pour soutenir en réalité , ses idéaux)

      Pourquoi, toute cette génération de "beurs" qui ont aujourd’hui entre 30 et 45 ans (soit les 3/4de mes potes "d’origine...blablabla") ne s’est JAMAIS sentie proche ni représentée par le PCF, mais par le PS (historiquement) . Ou par la droite !

      Voire, a toujours haï le PCF ( alors que leurs parents avaient plutôt de la sympathie pour le PC) - qu’es t ce qui a déconné chez nous AUSSI pour qu’on rate cette marche, qu’on ne puisse pas leur tendre efficacement la main, leur servir de plate forme politique ?

      Pourquoi au PCF y’a pas de représentants d’immigrés, d’enfants d’immigrés, de "français de 1ère génération" ? Pourquoi ?

      Il faut aussi savoir se remettre en question parfois.

      La Louve

    • Salut la Louve,tes deux commentaires sont bons ,je n’ai pas de critique à formuler, je ne peux qu’approuver pleinement .

      La réponse à ton deuxième post,au sujet de Begag :pourquoi n’est-il pas au PC ?Cela me paraît claire comme de l’eau de roche...la gauche plurielle,point.Comment en étant jeune,beur,laissé pour compte etc..peut-on s’identifier au PC quand il fait ,avec les socialistes,le travail de la droite ?Cela n’est tout simplement pas possible.

      Mon explication est simple mais je n’en vois aucune autre.Cela prouve bien,à mon avis,que pour grossir les rangs le PC devrait mettre la "barre à gauche" sérieusement.

      François Pellarin

      PS:en même temps cela n’explique pas ,non plus, son adhésion à droite.

    • on s’en fout du PC aujourd’hui
      et du PS aussi
      on a tous vu leurs résultats
      à être loin du peuple ils gagnent quoi les partis de gôches
      ni des voix à droite ni des voix à gauche
      le pb est pas là du tout concernat la discussion d’ici :
      et tout de même les mecs de droite qu’ils y restent
      et si en plus ils ont faits des études comme Begag c ’est que leur intelligence
      ne les a pas conduit vers une analyse en profondeur du capitalisme
      et de la pourriture qu’il sème et de sa destruction humaine ;
      quand as t-on entendu un mec de droite qui a soi disant de bonnes idées et de bonnes geulantes ,quand a t’il fustigé les profits monstrueux, les délocalisations,les alocations de chomage réduites à peau de chagrin, le manque de bourse des jeunes pour aller à l ’ école
      les subventions aux assoc de quartier supprimées , le racisme ambiant...?
      Qui dénonce comment on déscolarise de plus en plus tôt dans nos banlieues
      les mômes à la rue puisque plus ni à l’ ecole ni dans un apprentissage
      et ensuite on pleure les banlieues dégradées le manque de respect
      non il y en a qui doivent se taire car leur mauvaise analyse politique les mènent à
      cautionner la société actuelle même si ils crient l’inverse
      ils sont allés à la soupe et aprés ils pleurent !

    • "
      Alors oui Begag a raison, la poudrière ça fait 25 ans que droite et gauche, main dans la main la construise et que Sarkozy, finalement, en effet, est venu verser des bidons d’essence sur ladite poudrière. Et boum.

      "
      qui est allé leur parler aux jeunes
      qui s’occupe d’eux qui va faire de l’entraide scolaire dans les cités
      Begag, Bayrou, Ségolène,Fabius
      je me fiche du Pc du Ps qui ne représentent plus grand monde
      je respecte ceux qui sont là sur place et bougent montent des pièces de théatre
      font des lectures en classe etc...
      les beaux parleurs ne savent rien de la déscolarisation des 16a voire avant -
      du fric oui il y en a des PPRE DES PAI des mesures à fric mais qui ramasse ce fric
      pas eux pas les bénévoles qui essaient sur place
      alors leur fric ne sert à rien d’autre que à la bonne conscience
      et allez pleure pas LA LOUVE la campagne ça nous a donné bonne mine
      et des légumes bio et maintenant on a la péche
      mais pas pour s’engueuler non
      mais désolée ces mecs de droite me gonflent depuis le temps
      parce que tous philosophes qu’ils sont si ils ne peuvent pas analyser
      les méfaits profonds du capitalisme basta
      Djo

  • Voilà ce qui est dispo’sur Begag dans wikipedia - et ô, surprise , i la failli, en 99, être candidat PCF...

    "Azouz Begag (né le 5 février 1957 à Lyon, Rhône) est un homme politique , écrivain et chercheur français en économie et sociologie au CNRS.

    Il a été ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances du 2 juin 2005 au 5 avril 2007 sous le gouvernement Dominique de Villepin.

    Biographie [modifier]

    Azouz Begag est né à Lyon en 1957 de Messaouda et Bouzid Begag. Ses parents sont originaires d’Algérie, ex-ouvriers agricoles à Sétif et émigrés en France en 1949. Azouz Begag est le père de deux filles.

    Il passe une partie de son enfance, jusqu’à dix ans, dans un bidonville de Villeurbanne, à proximité de Lyon.

    Entré au collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse en 1967, il déménagera deux ans plus tard, avec sa famille, en HLM à la cité de la Duchère à Lyon. L’enfant Azouz rêve de devenir « président comme Nasser ».

    Azouz Begag, alors de nationalité algérienne, n’effectue pas son service national et intégre en 1984, le Laboratoire d’économie des transports de l’université Lyon 2 où il se spécialisera dans la sociologie des transports, en travaillant essentiellement sur « les difficultés des jeunes d’origine maghrébine »[1].

    Il confirmera son choix de la nationalité algérienne en 1986. [2]. Agnostique, Azouz Begag respecte néanmoins le ramadan. [3].

    Azouz Begag obtient un doctorat en économie à l’université Lyon 2 sur le thème "L’Immigré et sa ville". Il combine ensuite des fonctions de chercheur au CNRS et à la Maison des sciences sociales et humaines de Lyon depuis 1980, et d’enseignant à l’École centrale de Lyon. Son travail de chercheur porte largement sur la mobilité des populations immigrées dans les espaces urbains. Il est visiting professor (professeur invité) à l’Université Cornell durant une saison universitaire, chargé d’un cours semestriel sur les immigrations en Europe de l’Ouest. Il est depuis 2000 membre du laboratoire « Espace et culture » (Paris-4 - CNRS).

    En 1987, il fait la demande pour obtenir la nationalité française qu’il obtient en 1989. [4]

    Il est membre du Conseil économique et social en 2004, au titre des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique ou culturel, désigné sur proposition du Premier ministre (2004 – 2005) après une mission sur l’égalité des chances (mai 2004).

    Du 2 juin 2005 au 5 avril 2007, il est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’égalité des chances, dans le gouvernement Dominique de Villepin[5].

    Il est l’auteur de plus de 20 livres, dont plusieurs romans s’inspirant de son enfance comme Le Gone du Chaâba ou encore l’hommage rendu à son père dans le livre Le Marteau pique-cœur. Le titre du premier cité est un jeu de mot révélateur de son intérêt pour le métissage culturel. Il s’agit en effet d’un mélange entre un terme du dialecte lyonnais, langue de sa région de naissance et d’un terme algérien signifiant tribu.

    Il est aussi parolier de chansons et le scénariste du film Camping à la ferme où il expose sa vision d’une France multi-ethnique qui se mélange à une France historiquement et naturellement multiculturelle, que ce soit de par sa construction même et la richesse de ses langues et cultures régionales ou de par les vagues migratoires qu’elle a accueillies avec succès auparavant. Le mélange de ces trois niveaux de richesses culturelles françaises est souvent traité dans son travail.

    En octobre 2007, Azouz Begag sera le président du 18e Festival international de géographie (FIG) de Saint-Dié-des-Vosges.

    Vie politique et expérience ministérielle [modifier]

    Azouz Begag croise Jacques Chirac en 1995 et discute avec lui, à Vaulx-en-Velin, lors d’une table ronde sur “le mal des banlieues“, un sujet que le président entendait alors mieux comprendre deux semaines après la mort, en région Lyonnaise, du terroriste islamiste algérien Khaled Kelkal.

    Invité à plusieurs reprises à l’hôtel Matignon par Alain Juppé à déjeuner, en compagnie de Philippe Sollers ou d’Alain Touraine, Azouz Begag exprime l’ambition d’être candidat au titre du RPR pour devenir « le premier représentant des banlieues à l’Assemblée nationale ». Matignon donne son aval en 1997, mais la droite lyonnaise renâcle et désignera un élu local, Marc Fraysse. Azouz Begag annonce alors sa candidature comme « divers gauche » lors de l’élection législative qui a eu lieu les 25 mai et 1er juin 1997 dans la 2e circonscription du Rhône et se retrouve aussitôt accusé, par la gauche locale, d’être un « sous-marin de la droite ».

    Azouz Begag se retire avant le début du scrutin mais, par décision n° 97-2327 du 29 janvier 1998 parue au JO/LD Numéro 27 du 1er Février 1998 (page 01641), le Conseil Constitutionnel décide que « Considérant que le compte de campagne de M. Begag, candidat dans la 2e circonscription du Rhône, déposé à la préfecture le 7 juillet 1997, ne retrace ni les recettes perçues ni les dépenses engagées par le candidat en vue de son élection (...) M. Azouz Begag est déclaré inéligible, en application de l’article LO 128 du code électoral, pour une durée d’un an à compter du 29 janvier 1998 ».

    En 1999, le Parti communiste lui proposera d’être candidat sur sa liste aux élections européennes mais il refusera, n’étant pas en position éligible.

    « Militant de la cause des cités », Azouz Begag espère ensuite être candidat aux élections municipales de 2001 mais, à nouveau, la droite locale se méfie de lui.

    Dominique de Villepin, Ministre de l’intérieur, dont il avait fait la connaissance au salon du livre de Brive-la-Gaillarde, lui commande en 2004 un rapport intitulé "La République à ciel ouvert" [6]. Azouz Begag y dresse un bilan de vingt années de politique d’intégration et présente un état des lieux au sein des métiers du ministère de l’intérieur. Puis il propose une dizaine de mesures de discrimination positive parmi lesquelles « l’adaptation des méthodes de recrutement en ciblant les jeunes issus de l’immigration visible, d’origine maghrébine et africaine ». Le rapport note ainsi que « des questions tirées des programmes de terminales générales désavantagent à l’évidence les candidats non issus de ces filières. La seconde partie consiste à apporter des réponses courtes à différentes questions portant surtout sur la connaissance des institutions politiques et judiciaires.

    Azouz Begag s’intéresse également à l’enquête de moralité pour les concours, qui doit compléter la procédure de recrutement et note que si un candidat a des amis ou sa compagne qui sont connus des services de police pour des activités illicites (la « fréquentation de dealers » dans les cités tel qu’il peut ressortir d’un rapport des Renseignements Généraux), cela peut être un motif de rejet de sa candidature et propose de supprimer cette enquête.

    Du 2 juin 2005 au 5 avril 2007, il est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’égalité des chances, dans le gouvernement Dominique de Villepin.

    Azouz Begag est au centre d’un incident diplomatique entre la France et les États-Unis en octobre 2005. Bien que citoyen et ministre français, détenteur d’un visa diplomatique A1 et d’une immunité diplomatique, il est contrôlé par les services de douane états-uniens à l’aéroport d’Atlanta pour un interrogatoire qu’Azouz Begag qualifiera de poussé. Coutumier de ce genre de tracas, Azouz Begag parlera de délit de faciès. L’incident dure 15 minutes environ, le quai d’Orsay interviendra et le département d’Etat présentera ses excuses et reconnaitra une faute professionnelle des douanes. [7].

    Azouz Begag est progressivement entré en conflit ouvert avec Nicolas Sarkozy [8], qui le surnomme « Vidéo Begag », selon Libération. Azouz Begag fut régulièrement pris à parti par Brice Hortefeux, un proche du Président. Le conflit prend de l’ampleur, en octobre 2005 quand Azouz Begag réagit contre l’emploi du terme « racaille » par Nicolas Sarkozy [9].

    Concernant l’élection présidentielle française, il déclare en novembre 2006 : « Je voterai Dominique de Villepin, même s’il ne se présentait pas », avant de dire, deux mois plus tard, le 15 janvier 2007 : « Ce sont Dominique de Villepin et Jacques Chirac qui m’ont tendu la main. (...) Nicolas Sarkozy a changé. (...) Moi aussi (...). ». Finalement, le 13 mars 2007, au lendemain du ralliement de Villepin à Sarkozy, il déclare qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy et que la candidature de François Bayrou est « salutaire pour la démocratie ». Il précise sa position le 16 mars sur France 2 en étant le premier ministre du gouvernement à soutenir officiellement François Bayrou, « le seul candidat qu’[il] puisse soutenir », qualifiant d’« amalgame indécent » la proposition de Nicolas Sarkozy concernant la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.[10].

    Le 5 avril 2007, il démissionne du gouvernement pour, dit-il, « reprendre sa liberté de parole ». Le 11 avril 2007, Azouz Begag fait paraître un nouvel ouvrage intitulé Un mouton dans la baignoire (titre qui reprend des propos de Nicolas Sarkozy fustigeant les pratiques de certains musulmans). Dans ce livre consacré à la politique et aux agissements de Nicolas Sarkozy, Azouz Begag accuse Nicolas Sarkozy]] de l’avoir insulté et menacé. Il explique aussi comment, selon lui, Dominique de Villepin a cédé devant le candidat de l’UMP. Nicolas Sarkozy nie ces accusation et affirme même qu’il n’a jamais rencontré Azouz Begag, alors que des photos, prises notamment à l’assemblée nationale, démontrent le contraire.

    Dans une interview publiée le 18 avril 2007 dans le quotidien espagnol El Pais, Azouz Begag accuse Nicolas Sarkozy « d’insulter les musulmans et les arabes ». Il indique également « Tous les Arabes et tous les Noirs (...) détestent Sarkozy.[11].

    Azouz Begag participe à la campagne présidentielle de François Bayrou. A l’issue du premier tour, le 24 avril 2007, il déclare sur RMC : « Je sais pour qui je ne voterai pas. Je ne voterai pas, je ne voterai jamais pour Nicolas Sarkozy, c’est clair ». Interrogé sur son vote éventuel pour Ségolène Royal le 6 mai 2007, il répond : « Franchement, c’est un truc secret. »[12]

    Azouz Begag se présente aux élections législatives françaises de 2007 sous l’étiquette Mouvement démocrate dans la troisième circonscription du Rhône, face notamment à Jean-Michel Dubernard (UMP, sortant) et Jean-Louis Touraine (PS, élu). Il est battu au 1er tour avec 14.74 % des voix et appelle à voter "contre Jean-Michel Dubernard" lors du deuxieme tour.

    Suite au forum des démocrates de Seignosse, Azouz Begag est investi pour se présenter aux municipales de Villeurbanne, ville à laquelle il a déclaré être sentimentalement très attaché.

    Toutefois, suite au retrait de la vie politique d’Anne-Marie Comparini, Azouz Begag se porte candidat à l’investiture démocrate pour les municipales à Lyon."

  • Ce qui se passe à Villier le Bel est symptomatique de la société d’Apartheid dans laquelle nous sommes forcés de vivre.

    D’un côté l’ordre et la loi, la parole conquérante du pouvoir ; de l’autre, les "criminels vivant d’une économie parallèle dont le seul moteur est la haine et le ressentiment".

    Ce n’est pas pour rien que les médias s’efforcent de réduire la parole des jeunes à un jargon de prison et leur désir à la plus vulgaire des vénalités.

    Sous le régime sarkozyste, l’espace où les mots s’affrontent, de manière égale, n’existe plus.

    Dans son esprit imbus de petit blanc, il y a deux archétypes : d’un côté Rachida Dati, la Harki par exellence, qui a su se soumettre avant de commander ; et de l’autre la racaille...

    Il serait intéressant de comparer la manière dont les flics, aujourd’hui, investissent "militairement" une cité avec les méthodes de la Légion française dans un pays africain francophone.

    La bande de Gaza, contrôlée militairement par Tsahal, semble le modèle de l’ordre sarkozien.

    Les jeunes tirant au fusil de chasse sur la police apparaissent dés lors comme des feydayin, disputant à l’Occupant, un territoire colonisé.

    HIMALOVE

  • La "révolte" des jeunes des banlieues et le PCF : il faut reprendre les déclarations publiques des élus communistes, en tout cas des maires, lors de leurs premières manifestations : voitures brûlées à Vaux en Velin début 80, puis aux Minguettes à Vénissieux, puis dans les villes de la couronne parisienne, plus tard à Givors... Ces déclarations figures dans les journaux locaux, Progrès, etc..., très faciles d’accès. La ligne habituelle : c’est le fait d’un groupe de meneurs, de gangs organisés, voire du grand banditisme, il suffit de les arrêter pour les empêcher de nuire, d’ouvrir des centres pour jeunes délinquants, et ainsi de suite...Dans le Rhône, les élus Charrier, Gerin, Passy, reconnaîtront leurs propos. A aucun moment il n’a été question pour les directions du Parti, les plus responsables en principe, d’inviter les camarades de la base, sections, cellules, à communiquer avec les jeunes, à discuter, analyser avec eux les problèmes, comportements, solutions...Rarement, un militant parlait dans ce sens : autant cracher en l’air. Si bien que de désertion en désertion, la coupure entre les jeunes des banlieues et le PCF est maintenant complète. C’est un aspect de sa dérive vers la social-démocratie. De même, à l’époque de la première guerre en Irak, alors que le gouvernement socialiste commençait à enfonçer le pays dans une crise sans retour, parler dans une assemblée de communistes de revenir aux valeurs du Conseil National de la Résistance n’avait pour résultat que de faire rire. Quinze ans après, la Louve a encore quelques illusions...à moins que les communistes de la trempe de Henri Malberg se multiplient comme des petits pains, à moins d’un miracle. Jesse

    • Salut Jesse
      Oui j’ai encore quelques illusions, ou plutôt, quelques principes et je compte bien bouffer le premier qui me demandera d’y renoncer parce qu’ils me fondent. J’ai mis du temps à comprendre que ces principes étaient communistes mais c’est fait.
      Si je devais y renoncer je crois que je m’écroulerai.

      Je n’aime pas le discours de certains "chefs" du PCF sur Villiers le Bel dans le style c’est la faute au gouvernement".

      Mon oeil. Comme dit Begag, je répète , Sarkozy n’a juste eu qu’à souffler sur un Gros tas de braise et hop ! Mais la poudrière était là.

      C’est la faute de l’ETAT FRANCAIS et "l’ETAT FRANCAIS3 c’est pas que Sarko et l’UMP ! C’es tde gaulle, c’est le RPR, c’est le PS , Mitterrand, Marchais ,l e PCF etc...

      Posez vous la question ? PourqUoi le seul parti de gauche qui passe bien en banlieue aujourd’hui c’est la LCR ? Parce que Besancenot est "djeune" ? non pas seulement - parce qu’il appartient à une orga qui n’a JAMAIS gouverné.

      La révolte des banlieues qui pète de temps en temps ,ce n’es t pas un révolution prolétaire, ni même une manipulation du Lumpen ! C’est une révolte adolescente, anarchisante, de gens humiliés par le pouvoir d’Etat ,de droite comme de gauche. Un rejet de l’Institution. Relisez les textes de NTM, encore une fois (c’étaient les premiers traducteurs de tout cela, depuis, d’autres ont pris le relai). Si on veut remonter à "l’avant rap", faut revenir à Renaud (le jeune), aux loulous, à leurs mobylettes etc. Voilà.

      Pour ceux qui disent que Begag est un con parce qu’il a pas compris le capitalisme.... Il n’ y a rien "d’évident". D’abord il s’est approché du PC à une époque. Ensuite, comment ne pas (essayer) de comprendre les gens comme lui, avec son parcours, qui pensent que le communisme ne peut rien pour eux et qui ne voient pas que le capitalisme est la source de tous les maux ? Ce qu’on a appelé "communistes" et "communisme" pendant des lustres est , dans les banlieues, synonyme d’ouvriérisme, de racisme déguisé, de paupérisation.

      Je ne dis pas que c’est juste ou que c’est vrai je dis que c’est comme ça. Pour ces jeunes, pour cette génération de français, communisme ça veut dire cité, pauvreté, soumission, absence d’avenir.

      Pour eux on veut dire "no futur" - pas de fric, pas de plaisir, pas de soleil, pas de jolies filles, pas de joie.
      Qu’est ce que vous voulez y faire ?! On a du pain sur la planche mais faut commencer par arrêter de mentir sur nous même en se faisant passer pour des super héros méconnus, ignorés etc. On paie aussi une certaine réalité.

      A nous de renverser la vapeur.

      LA Louve

  • Azzouz Begag m’a l’air franc comme un âne qui recule.

    Comment peut-il maintenant jouer les vierges effarouchées, après avoir participé au gouvernement Villepin/Sarko précédent, alors qu’il savait pour 2005 et n’avait pas tiré les conséquences, alors qu’il voyait à l’oeuvre depuis un certaint temps la "sémantique guerrière" du Sarko, alors que le Chirac qui présidait était bel et bien celui du "bruit et de l’odeur" ?!

    Soleil Sombre

  • Azouz Begag ne se considère pas comme de droite, il considère juste que la gauche a trahi les banlieues. Aujjourd’hui, ; qualifions le juste de centriste.
    Je le trouve formidable : il nous prouve qu’on n’a pas besoin d’être socialiste, communiste ou LCR pour ouvrir sa gu**** et dire tout haut ce qu’il pense contre Sarkozy, au risque de se griller médiatiquement. En tant qu’homme de gauche, qui ne se considère représenté par aucun parti, je lui tire mon chapeau !
    Azouz forever !
    RomainZz alias Nusnedlog