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Nicolas Sarkozy, une vision américaine de l’Orient

Publie le vendredi 31 août 2007 par Open-Publishing
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A l’occasion de la conférence des ambassadeurs, Nicolas Sarkozy a prononcé son premier grand discours de politique étrangère en tant que président de la République.

Pour Nicolas Sarkozy, nous faisons face à trois défis :

« - Premier défi, sans doute l’un des plus importants : comment prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident. Ce n’est pas la peine d’employer la langue de bois : cette confrontation est voulue par les groupes extrémistes tels qu’Al Qaeda qui rêvent d’instaurer, de l’Indonésie au Nigeria, un khalifat rejetant toute ouverture, toute modernité, toute idée même de diversité. Si ces forces devaient atteindre leur sinistre objectif, nul doute que le XXIe siècle serait pire encore que le précédent, pourtant marqué par un affrontement sans merci entre les idéologies. »

Le deuxième défi étant d’intégrer au nouvel ordre mondial les géants comme la Chine, l’Inde et le Brésil ; le troisième est de faire face aux risques majeurs (réchauffement, pandémies, etc.).

Deux remarques sur le premier défi : d’abord, le risque d’une confrontation entre l’Islam et l’Occident, risque tout à fait réel, serait, selon Sarkozy, de la seule responsabilité des groupes extrémistes musulmans ; rien n’est dit de la responsabilité américaine dans cet engrenage, notamment le rôle que jouent la guerre en Irak, le soutien inconditionnel de Washington à la stratégie israélienne, etc. Ensuite, Nicolas Sarkozy agite cet épouvantail du khalifat, comme si c’était une menace réelle, un "sinistre objectif" que les groupes radicaux pourraient atteindre. C’est typiquement le langage de l’administration Bush qui dit, en substance : "Ils" nous haïssent non pas à cause de ce que "nous" faisons, mais parce que "nous" représentons la liberté !

Ces propos sont dans la droite ligne des discours de Sarkozy durant la campagne présidentielle, avec, peut-être, moins de nuances.

Et, poursuit Nicolas Sarkozy, « prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident, c’est aussi encourager, aider, dans chaque pays musulman les forces de modération et de modernité à faire prévaloir un Islam ouvert, un Islam tolérant, acceptant la diversité comme un enrichissement. Dans ce domaine, il n’est pas de recette miracle, unique. Mais l’évolution de pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Jordanie, l’Indonésie témoigne, malgré des différences importantes, de l’existence d’un mouvement des sociétés, encouragé par les gouvernements. Je souhaite que notre coopération renforce les programmes tournés vers l’ouverture et le dialogue des sociétés, en lien, pourquoi pas, avec les représentants de l’Islam de France ».

Ainsi, la Tunisie serait un exemple ? ou encore l’Algérie ? Le soutien à des régimes dictatoriaux ou autoritaires serait-il un rempart contre les groupes radicaux ? Toute l’histoire récente du Maghreb et du Proche-Orient montre le contraire : le soutien occidental à des pouvoirs qui barrent la route à toute évolution pacifique vers plus de démocratie, alimente les discours extrémistes.

Sur le conflit israélo-palestinien, Nicolas Sarkozy est dans la droite ligne de ses discours de campagne : appui verbal à une solution fondée sur la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël ; insensibilité au drame palestinien ; sympathie affirmée pour Israël.

« Tout a été dit, beaucoup a été tenté à propos du conflit israélo-palestinen. Le paradoxe de la situation est que nous savons quelle sera sa solution, deux Etats - et en ce qui me concerne, je voudrais ajouter : deux Etats-Nations - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l’intérieur de frontières sûres et reconnues. Nous connaissons le contenu détaillé de cette solution à travers les paramètres Clinton et le legs de Taba. Nous avions une idée du chemin à parcourir : la feuille de route, qu’il faut certainement revisiter. Nous connaissons enfin les parrains de la paix : les membres du Quartet, désormais représentés par une personnalité de premier plan : Tony Blair, et les pays arabes modérés. Alors que l’on sait tout cela, chacun a le sentiment désespérant que la paix ne progresse pas. On sait ce que l’on doit faire, on sait qui doit le faire, et pourtant cela stagne. »

« Pire, on a parfois le sentiment que la paix recule dans les esprits et dans les cœurs. J’ai la réputation d’être l’ami d’Israël et c’est vrai. Je ne transigerai jamais sur la sécurité d’Israël. Mais tous les dirigeants des pays arabes, à commencer par le président Mahmoud Abbas, qui sont venus nombreux à Paris depuis mon élection, connaissent mes sentiments d’amitié et de respect envers leurs peuples. Que cette amitié m’autorise à dire aux dirigeants israéliens et palestiniens que la France est déterminée à prendre ou à soutenir toute initiative utile, mais que la France a une conviction : la paix se négociera d’abord entre Israéliens et Palestiniens. »

« Dans l’immédiat, nos efforts, ceux du Quartet et des pays arabes modérés, doivent aller à la reconstruction de l’Autorité palestinienne, sous l’autorité de son Président. Mais il est tout aussi indispensable de relancer sans délai une authentique dynamique de paix conduisant à la création d’un Etat palestinien. Que les parties et la communauté internationale se dérobent à nouveau à cette ambition, et la création d’un " Hamastan " dans la bande de Gaza risque d’apparaître rétrospectivement comme la première étape de la prise de contrôle de tous les territoires palestiniens par les islamistes radicaux. »

Un mot est absent de cette évocation, celui d’occupation. Nicolas Sarkozy oublie de dire que la question fondamentale est celle de l’occupation de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est ; il oublie aussi la politique de colonisation ; enfin il accorde la priorité à la reconstruction de l’Autorité palestinienne, comme si les insuffisances de celle-ci étaient la cause de l’impasse actuelle.

Sur l’Irak, Nicolas Sarkozy confirme que la France a eu raison de s’opposer à la guerre de 2003 et affirme qu’une solution nécessite « que soit défini un horizon clair concernant le retrait des troupes étrangères. Car c’est la décision attendue sur ce sujet qui contraindra tous les acteurs à mesurer leurs responsabilités et à s’organiser en conséquence. C’est alors, et alors seulement, que la communauté internationale, à commencer par les pays de la région, pourra agir le plus utilement ».

Un des points les plus inquiétants du discours concerne l’Iran. Il faut toutefois dire qu’il se situe dans ligne des infléchissements de la politique française sur la question depuis 2004. Mais Nicolas Sarkozy va plus loin :

« La France maintient avec ses dirigeants (de l’Iran) un dialogue sans complaisance, qui s’est avéré utile en plusieurs occasions. La France a pris l’initiative, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, d’une négociation où l’Europe joue un rôle central, rejointe par les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Les paramètres en sont connus ; je n’y reviens pas, sinon pour réaffirmer qu’un Iran doté de l’arme nucléaire est pour moi inacceptable, et souligner l’entière détermination de la France dans la démarche actuelle alliant sanctions croissantes mais aussi ouverture si l’Iran fait le choix de respecter ses obligations. Cette démarche est la seule qui puisse nous permettre d’échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran. Cette quatrième crise est sans doute la plus grave qui pèse aujourd’hui sur l’ordre international. »

Si les mots ont un sens, Nicolas Sarkozy semble prêt à suivre les Etats-Unis dans une aventure en Iran. L’Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable, comme l’Irak doté d’armes de destruction massive était inacceptable. Mais qui déterminera que l’Iran est doté de l’arme nucléaire ? Rappelons que tous les ans depuis 20 ans, Washington annonce que Téhéran aura la bombe dans deux ans. Et que fera la France quand Washington affirmera agir préventivement (les dirigeants américains ont toujours dit qu’ils agiraient avant que l’Iran puisse disposer de l’arme nucléaire) ? S’il faut éviter la prolifération nucléaire, il faut aussi éviter une nouvelle explosion dans la région qui, non seulement risque d’amner l’Iran à accélérer son programme nucléaire, mais contribuera à l’extension du chaos dans toute la région.

 http://blog.mondediplo.net/2007-08-...

Messages

  • Demandez le programme !

    (résumer un nombre impressionnant d’articles,
    vidéos et photos lus et visionnés sur le WEB
    ces jours-ci)

    L’intention des néo-cons est de parvenir à détruire complètement les Etats-Unis et une grande partie de sa population, en établissant un régime de terreur mondial qui doit leur permettre de gouverner la planète : Ce sont des "apatrides"

    CE PLAN EST MIS EN ŒUVRE PROGRESSIVEMENT DEPUIS DES DECENNIES

    Actuellement tout est prêt pour l’aboutissement du plan :

    Les camps de concentration pour y détenir de 12 à 15 millions de prisonniers répartis sur toute la surface des U.S.A.et entièrement équipés en infrastructures et personnels

    Les uns pour le travail forcé

    D’autres pour le renseignement (tortures, ça va sans dire !)

    D’autres pour la mise à mort "par guillotines "

    (ce procédé permettant de récupérer les organes) –

    Les guillotines sont toutes arrivées dans le secret

    Certains camps ont également des « crématorium »

    Officiellement, ces camps sont destinés aux « sans papiers »,

    aux clandestins, ou pour parer à toute rebellion intérieure

    (des noirs, éventuellement)

    En vérité, il y a longtemps que les listes de personnes à incarcérer sont établies.

    Ceux pour qui la peine de mort est choisie sont sur deux listes rouge ou bleue.

    Ceux qui sont sur la liste rouge seront enlevés à leur domicile

    vers les 4 heures du matin et conduits directement par des élicoptères « noirs » et

    par avion sans marque, en dehors de toute règle du ciel,

    directement vers leur fin, la mort, sans sursis et sans procès.

    Ce sont les opposants au régime, les chrétiens ainsi que tous les libre-penseurs

    (parmi eux des politiques et des militaires)

    connus d’emblée comme opposants irréductibles au Nouvel Ordre établi.

    Ceux-là seront supprimés avant même la mise en œuvre de la « loi martiale ».

    Les capots de ces camps sont des étrangers entrés sur le territoire américain

    dans le cadre de l’ONU et venus de tous les pays d’Europe et d’Asie par centaines

    de milliers

    Pendant que les militaires américains sont occupés à faire la guerre dans tous les coins du monde, guerre ouverte ou secrête, d’autres militaires étrangers sont formés sur le sol américain à l’encontre de la population américaine.

    Pour ce qui est des bleus, ce n’est que 6 semaines après la mise en œuvre de la loi martiale qu’ils seront arrêtés

    Pour cela on utilisera le ramassage des armes à feu, lesquelles seront interdites ainsi que les portables, l’Internet et les photocopieuses privées

    Un membre du F.B.I. qui avait eu par hasard la liste bleue entre les mains

    constata qu’il y f igurait ainsi que plusieurs de ses collègues.

    Tout ceci est bien effrayant et ne peut fonctionner que dans l’OMERTA,

    C’est la raison pour laquelle j’écris ces lignes pour prévenir, espérant

    arriver à temps pour nous éviter le pire..

    N’oublions pas que chez nous, le nouveau président est l’homme lige de BUSH,

    que des prisons privées sont en construction sur le territoire national,

    qu’un SDF voyageant sans titre de transport, pour donner un exemple,

    est passible de 5 années de prison, de 7500 euros d’amende et condamné,

    en plus, à travailler pendant son incarcération.

    et qu’un jeune de 19 ans peut-être condamné à 5 mois de prison

    ferme pour une injure, comme c’est arrivé récemment.

    Michèle

    A suivre :

    Qui commande ?

    Tapez : camps de concentrations sur google ou Wikipédia

  • TONY BLAIR ETAIT LE CANICHE DES DIRIGEANTS ETATSUNIENS

    SARKOSY SERA LE ROQUET type FOX TERRIER (teigneux)....

    LouiS