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Nos anciens « résistants - terroristes »

Publie le mercredi 2 janvier 2008 par Open-Publishing

En 1940, la « résistance » contre la dictature Nazi fera fleurir en Europe des mouvements et des réseaux de population. En France, la résistance se composera essentiellement de français d’étrangers, et même d’allemands ! présent dans certain maquis français, avec la volonté de combattre le Nazisme et le Fascisme.

Les actions de la résistance seront à tous les niveaux (militaire, idéologie, civil, humanitaire …). Ainsi, la « résistance militaire » aura ses réseaux de renseignement (d’espionnage) sur l’ennemi qui informeront d’abord les résistants (puis les Anglais), en vue de multiplier les sabotages (voie de communication et transmission : chemin de fer, ligne téléphonique…), la destruction aux explosifs de centrales électriques, d’usines d’armements, et la désorganisation de l’approvisionnement allemand (dépôts de munitions, carburants…).

De même, la résistance mènera des opérations de libération de prisonnier, des guérillas urbaines (embuscade…) et formera des « maquis » dans des régions difficiles d’accès (montagne…). Au final, ces actions mettront les allemands en état d’alerte permanent. Au niveau de la liberté d’expression : une presse clandestine (tracts, journaux, caricatures, brochure scientifique…) véritable « contre-propagande » dénoncera la barbarie Nazi et l’intoxication de la propagande de Vichy.

Tout en renseignant sur l’état du front (soutien aux résistants, leurs victoires, leurs pertes…) et mobilisant le peuple, par exemple : « Combat » « Franc-Tireur » « L’Humanité », « Le populaire clandestin » « Les étoiles »… De plus, les résistants avaient souvent un « pseudonyme » et communiquaient avec des messages cachés et codés (ex sur du papier cigarette…)

Ensuite, avec la « résistance civile » : des grèves, des manifestations et des attentats symboliques seront activés… Dans certaines universités parisiennes, des étudiants lanceront des oeufs pourris ou des tracts dans les amphithéâtres… D’autre feront des graffiti sur les murs et des lacération d’affiches… Dans les bibliothèques, des tracts seront même laissés dans des bouquins… Se développera aussi une « résistance humanitaire » apportant aide (argent, hébergement, cachette, vêtement, faux papier et faux certificat de baptême…) et protection aux victimes (ex groupe de médecin pratiquant clandestinement pour les juifs cachés et les résistants blessés…).

Malgré l’hétérogénéité des forces de la résistance (différence politique, d’âge, de nationalité, de religion…), tous portaient le rêve de changer radicalement la société. Pour en finir avec le Nazisme, le Fascisme, le Totalitarisme, le Racisme, la Déportation… jusqu’à considérer la liberté, l’égalité, l’union, une vrai justice (recherchant la vérité et le respect de la personne humaine et non l’arbitraire…). En 1944, après l’unification des mouvements de la résistance, sera adopté pendant la Libération : le programme du Conseil National de la Résistance (CNR).

Celui-ci fondera le modèle français de « l’état providence » : avec des nationalisations (le développement des services publics), la liberté de pensée, de conscience et d’expression, la liberté d’une presse indépendante vis-à-vis de l’état, des multinationales et de l‘économie, un plan complet de sécurité social visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existences, soit l’avènement d’une véritable démocratie économique et sociale…

Bien avant cela, les mouvements et réseaux de la résistance subiront : arrestation et prison, torture, exécution (par fusillade, décapitation…), déportation en camp de concentration… De plus, la clandestinité, le manque de lien et de moyen, la cruauté des SS… fragiliseront encore « l’armée du peuple ». Une police secrète : la Gestapo et certaines polices collaboratrices (ex en Italie des forces fascistes : « Brigades Noires » et « dixième MAS »…), vont traquer, torturer et éliminer ceux qu’ils appellent des « Terroristes ».

Le « résistant-terroriste » sera alors accusé arbitrairement de manière préventive pour « préparation d’acte de haute trahison ». Malgré la répression et l’épuration raciale imposé par « l’institut allemand » en France, les effectifs de la résistance ne cesseront de croître. Durant l’occupation, l’armée allemande garantit la « sécurité » des personnes et de leurs biens…

Celle-ci évoque en plus que tous ces actes : sabotage, destruction de provision et d’installation, attroupement de rue, distribution de tract, organisation politique, « manifestation non déclarée », grève, chômage volontaire... peuvent faire l’objet d’un tribunal de guerre. Ici encore, en France, l’armée allemande détient : les usines à gaz, l’électricité, l’eau, les chemins de fer, les objets d’art…

De nos jours, beaucoup d’anciens résistant (Walter Bassan, Robert Lacroix, Constant Paisant…) dénoncent « l’instrumentalisation ou la récupération médiatique de la Résistance » par Nicolas Sarkozy au « mémorial de la résistance des Glières » avant son élection. Monsieur Sarkozy, selon eux, voulait utiliser ce symbole pour son ambition personnelle.

Tout en ayant un programme politique (état policier pré-totalitaire, néo-fascisme, privatisation et rareté…) opposé au programme du Conseil National de la Résistance (état providence, démocratie, essor du service public et gratuité…). L’histoire de la résistance antifasciste ne doit jamais être « insulter » ou « réviser »…