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Nos corps nous appartiennent !

Publie le lundi 17 mars 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Ce samedi 15 mars, entre 30 et 40 catholiques intégristes se sont réunis Place Saint Michel à Paris, pour “une prière publique de réparation”. Ce regroupement pacifique de sos-touts-petits “afin de réciter le rosaire pour l’enfant à naître” était (comme d’habitude) surveillé de près et de loin, par quelques colosses -lunettes noires et portables, aux allures pas très “catholiques”.

Présence aussi de quelques très jeunes néo-nazis en formation et surtout de personnes d’un âge certain, agenouillées et mains jointes : façon bien à eux de montrer qu’ils sont inoffensifs et de faire oublier leurs positions intégristes, contre l’avortement et pour des femmes à l’image de Mère Marie Immaculée (“image de la faiblesse, de la tendresse et de la miséricorde”). On se croirait au Moyen Age… si seulement le droit à l’avortement n’était pas réellement en danger un peu partout en Europe et ailleurs.

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Messages

  • Nos corps nous appartiennent !

    Chaque fois que je vois ce slogan, je me demande si ceux qui l’utilisent se rendent compte de son absurdité. Non, notre corps ne nous appartient pas. Et c’est fort heureux qu’il en soit ainsi. Parce que s’il nous appartenait, nous aurions alors la liberté de le vendre, entier ou par morceaux. Ce qui est, heureusement, interdit.

    Le droit de propriété sur un objet, en droit, comporte trois droits : l’usage de l’objet (usus), l’usage des fruits de l’objet (fructus), et la possibilité d’aliéner, modifier ou détruire l’objet (abusus). Si nous étions propriétaires de notre propre corps, nous aurions alors le droit de nous mutiler ou de vendre nos organes. Est-ce cela qu’on veut ?

    Non, notre corps ne nous appartient pas, et c’est tant mieux ! Alors arrêtons de répéter un slogan qui au fond dit le contraire de ce qu’il veut dire...

    • N’importe quoi. Ton équation propriété=marchandise c’est de la sous-pensée.

      Nos corps nous appartiennent= on en a l’auto-nomie : le pouvoir d’en décider ce qu’on en fait.

      on est déjà OBLIGER de le vendre tous les jours au boulot et un grand nombre de femmes se prostitue ou se font violer.

      Ce slogan est très juste. Les cathos ou qui que ce soit d’autres n’ont pas de droits sur les corps des femmes !!!

    • Pour aller dans le sens du désigné sous-penseur je propose à son critique imbue de sa propre pensée de réfléchir à ce petit sujet de dissertation de philosophie : ai-je mon corps ou bien suis-je mon corps ?

      Ne serait-ce pas justement pour éviter de faire du corps une marchandise qu’il ne faut pas en faire une propriété et pour manifester son droit à disposer de soi-même dire : "mon corps c’est moi" et non pas "mon corps est à moi" ?

      Gilles, un autre sous-penseur .