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Notre "campagne participative"

Publie le dimanche 11 février 2007 par Open-Publishing

Emploi, salaires, retraites, services publics…
La meilleure campagne « participative » : LES LUTTES !

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80000 manifestants à Paris jeudi dernier à l’appel des organisations syndicales de la fonction publique et de la SNCF : on ne peut que se féliciter qu’il n’y ait pas de trêve électorale des luttes. Dans la suite du NON majoritaire à la « Constitution » européenne, l’intervention du mouvement populaire sera décisive pour combattre et mettre en échec la politique de régression économique et sociale, menée dans l’intérêt du MEDEF. Quel que soit le futur gouvernement.

Espérant que « plus c‘est gros, plus ça passe », M. Sarkozy propose comme « rupture » de continuer et d’aggraver la politique actuelle de son gouvernement. Sa démagogie effrénée vis-à-vis des exploités ne peut pas masquer son parti pris de serviteur des exploiteurs : nouveaux cadeaux fiscaux aux plus riches, nouvelle remise en cause du droit du travail, du CDI, de la retraite à 60 ans et toujours de nouvelles aides publiques aux entreprises. Un rapport officiel émanant des inspections des finances, de l’administration et des affaires sociales, dévoilé par le Figaro, constate pourtant qu’elles ont atteint le niveau record de 65 milliards d’euros en 2005. Cela fait « davantage que le budget de l’éduction nationale » et se situe dans le « même ordre de grandeur que les dépenses hospitalières ». Pour quel résultat : alimenter directement les dividendes des actionnaires et les profits financiers des entreprises qui abaissent les salaires, licencient et délocalisent et en contrepartie creuser les déficits et appauvrir les services publics et sociaux. M. Sarkozy peut se permettre de pousser le bouchon si loin parce que Mme Royal et le PS se situent plus que jamais dans une perspective d’alternance. Le programme qui sera dévoilé aujourd’hui ne tranchera guère avec les orientations de la « gauche » plurielle, d’autant moins que Mme Royal ne cesse de confirmer son adhésion à la « constitution » européenne qu’elle propose de faire revoter aux Français d’ici 2009.

Cette impasse politique contraste avec la volonté majoritaire de changement exprimée lors du référendum du 29 mai 2005 ou dans les luttes des dernières années, notamment contre la loi Fillon sur les retraites ou contre le CPE. Dans la période, nous entendons contribuer le plus possible au développement de ce rapport de forces et des luttes. C’est là que se trouve l’alternative politique pour le moment. C’est le contenu à donner au vote communiste en 2007.

Avenir de nos retraites : Ils désignent les régimes spéciaux comme bouc émissaire pour mieux poursuivre le démantèlement de l’ensemble de notre système de retraite solidaire par répartition. L’échec de la loi Fillon de 2003 n’en finit pas de se confirmer. Le financement des retraites n’est pas assuré. Pour cause. La politique du gouvernement a accentué la sape du financement solidaire normal de la Sécurité sociale. Les exonérations de cotisations sociales patronales ont atteint 23 milliards d’euros en 2006 (2 fois le « déficit »). On ne redira jamais assez que les cotisations sociales sont une part socialisée du salaire des travailleurs. La deuxième étape de la loi Fillon est programmée pour 2008 avec les mêmes objectifs de dégradation des conditions de départ (dont le passage 41 puis 42 ans de cotisation cassant dans les faits la retraite à 60 ans…) et de prestation pour mieux alimenter les profits et le détournement de l’épargne des salariés. Ses méthodes font presque consensus à droite et au PS. On veut entre autres inciter les « séniors » à travailler jusqu’à 65 ans alors qu’il y 5 millions de chômeurs et que les patrons licencient les quinquagénaires à tour de bras… En 2003, la force de la mobilisation de tous les salariés, du privé comme du public, a failli faire capoter le plan Fillon. Les media comme les principaux candidats à la présidentielle préparent 2008. Ils s’appliquent à diviser les salariés en présentant les salariés du secteur public, fer de lance des luttes de 1995 et 2003, comme des « privilégiés ». Au nom de « l’égalité », c’est l’égalisation par le bas qui est recherchée. En cassant les « régimes spéciaux », les gouvernants veulent lever un obstacle à la poursuite de la remise en cause des retraites de tous. Ne tombons pas dans le piège !