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Nouvelles manifestations à Athènes et en province

Publie le mardi 16 décembre 2008 par Open-Publishing
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cf libre belgique
Nouvelles manifestations à Athènes et en province
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Un impressionnant cordon de forces anti-émeutes, adossé à une dizaine de cars, était déployé devant l’immeuble de la police. Certains jeunes rassemblés devant les policiers criaient des slogans hostiles à la police, d’autres tentaient de nouer le dialogue. Avant ce face à face, organisé par les coordinations lycéennes, une centaine de jeunes et militants de gauche se sont rassemblés au Palais de justice, dans l’attente de la comparution d’un premier groupe de six jeunes interpellés lors d’incidents au cours du week-end.

"Solidarité avec les otages de l’Etat", avaient-ils écrit sur une banderole, brandie sous la surveillance d’une cinquantaine de policiers. Trois autres rassemblements de lycéens ont aussi été organisés dans la matinée, bloquant de grandes artères de la capitale. L’un, devant la prison du quartier populaire de Korydallos, a donné lieu à un bref échange de cocktails molotov et gaz lacrymogènes entre police et jeunes.

Des contestataires ont aussi mené diverses actions en province, sans incident : dans le nord du pays, dans la banlieue de Salonique, un groupe de jeunes a pris possession des locaux de la mairie, tandis qu’à Ioannina, dans l’ouest, et sur l’île de Lesbos (nord-est), les studios des radios publiques locales étaient occupés. A Patras, dans le Péloponnèse, plusieurs centaines de lycéens et étudiants ont aussi commencé à manifester dans le centre-ville.

Messages

  • Les jeunes Grecs toujours mobilisés après onze jours de manifestations

    (le temps, suisse)

    Après onze jours de manifestations en Grèce, plusieurs nouveaux rassemblements étudiants et syndicaux sont prévus cette semaine pour alimenter la vague de protestation contre la mort d’un adolescent tué par un policier le 6 décembre à Athènes.

    Alors qu’un rythme normal a repris dans la plupart des villes grecques, secouées la semaine dernière par une flambée de violence entre jeunes et policiers, lycéens et les étudiants se réunissent mardi dans toute la Grèce pour décider de la suite de leur mobilisation.

    Près de 600 établissements scolaires en Grèce, dont une centaine à Athènes, restaient toujours occupés mardi, ainsi que plusieurs établissements universitaires à Athènes et Salonique (nord), selon le comité de coordination du mouvement lycéen.

    Le ministère de l’Education affirme de son côté que le nombre total d’établissements scolaires occupés ne dépasse pas la centaine.

    Les lycéens et étudiants doivent à nouveau manifester mardi à Athènes et à Salonique, dans le nord du pays, comme ils le font chaque jour depuis la mort le 6 décembre d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier à Exarchia, un quartier central d’Athènes.

    Un rassemblement est également prévu près du commissariat d’Exarchia, à l’appel du comité des habitants du quartier ainsi que d’autres groupes de gauche.
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    A Salonique, un rassemblement doit avoir lieu devant le Palais de Justice de la ville, en l’attente du jugement de huit policiers qui avaient passé à tabac et grièvement blessé un étudiant lors d’une manifestation il y a deux ans.

    Les étudiants ont également prévu un rassemblement en début d’après-midi sur la place centrale de Salonique.

    Dans la nuit de lundi à mardi, des petites cartouches de gaz ont explosé devant trois succursales bancaires dans le quartier athénien de Dafni, proche du centre-ville, provoquant de légers dégâts matériels, selon une source policière.

    Selon les annonces des coordinations étudiantes et lycéennes et des grandes confédérations syndicales, des manifestants doivent en tous cas continuer toute la semaine à battre le pavé dans le pays.

    A l’occasion de la discussion du budget au parlement qui doit débuter cette semaine, le front syndical communiste Pame appelle à un grand rassemblement mercredi en fin d’après-midi dans la capitale et les grandes villes.

    Jeudi, la Fédération de la fonction publique (ADEDY) organise une manifestation à la mi-journée en marge d’un arrêt de travail de trois heures, tandis qu’étudiants, lycéens et enseignants sont appelés à participer à un cortège jusqu’au parlement à midi.

    En fin d’après-midi, le relais doit être pris par les organisations anti-racistes et d’immigrés pour une manifestation à Athènes.

    Vendredi, un rassemblement doit être organisé devant le parlement par la grande confédération syndicale du secteur privé, GSEE, pour réclamer un changement de cap de la politique gouvernementale.

    Malgré la crise qui l’a affaibli, le Premier ministre Costas Caramanlis a exclu à plusieurs reprises d’abandonner le pouvoir ou d’organiser des élections législatives anticipées.

    Une commission parlementaire d’enquête a rendu lundi ses conclusions sur une affaire d’échanges immobiliers suspects entre un monastère du Mont Athos (nord) et l’Etat grec.

    Ce rapport, qui porte un nouveau coup au Premier ministre, impute des "responsabilités politiques" à deux membres de l’équipe au pouvoir. Cette affaire a déjà beaucoup écorné le crédit de M. Caramanlis, qui avait déjà dû à l’automne se séparer de deux piliers de son gouvernement impliqués dans le scandale