Accueil > Olivier Dartigolles : ’La gauche a besoin de se rassembler lors des élections !’

Olivier Dartigolles : ’La gauche a besoin de se rassembler lors des élections !’

Publie le jeudi 4 octobre 2007 par Open-Publishing
14 commentaires

de Bixente Barnetche

Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti Communiste Français sur les questions relatives à l’actualité politique, à la jeunesse et à l’enseignement, demande à ce que "la gauche dans une situation de très grande difficulté", se penche rapidement "sur un projet fédérateur et fort". Retour sur l’état du PCF et de la gauche lors d’un entretien accordé à iSubway.

Olivier DartigollesAvec le Comité Riposte, la gauche a enfin réussi à s’organiser, c’était inespéré ?

Nous avons voulu, dès la rentrée politique, porter le drapeau de la gauche rassemblée pour qu’elle soit sur la riposte, Sarkozy étant élu depuis plus de quatre mois et mettant en œuvre à marche forcée un programme très régressif. Marie George Buffet en a fait l’une des propositions fortes de sa rentrée politique en disant que l’on commençait à toucher le ridicule ! Sarkozy réenclenche une phase très dure de sa politique et la gauche est dans l’incapacité, toutes sensibilités confondues, de se mettre autour de la même table pour discuter et appeler, par exemple, de manière unitaire au soutien de la journée du 29 contre la franchise médicale ! C’est l’un des tests sur la capacité de mobilisation contre Sarkozy. Nous savons très bien que nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais au moins là-dessus, riposter avec le front le plus large possible.

Ce n’est pas trop restrictif justement la gauche ? Est-il possible d’aller plus au centre ?

Non ! La gauche doit être la gauche, il faut la rassembler sur des bases claires. Je suis bien placé pour dire que François Bayrou est un homme de droite, par son itinéraire, par les responsabilités politiques exercées au gouvernement, par son projet politique. Je n’entends pas beaucoup François Bayrou élever la voix contre la marche forcée de Sarkozy vers la démolition des protections sociales. Les différences de propositions de François Bayrou et de Nicolas Sarkozy sur les questions de fiscalité n’existent presque pas ! François Bayrou a eu un positionnement habile lors de la campagne présidentielle car je pense qu’il a beaucoup bénéficié d’une surexposition de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. L’opération Bayrou a été un brouillage.

Voudriez-vous aller vers un mouvement unifié à gauche voire vers un parti unique ?

La gauche a besoin de se remobiliser sur un projet fédérateur et fort, qui porte une contre cohérence face à l’offensive de la droite et du patronat aujourd’hui. D’abord le projet, d’abord les propositions, ensuite on verra comment construire cela, y compris en posant a question de quelle nouvelle organisation, mais pas l’un avant l’autre, le débat aujourd’hui c’est celui du projet politique face à la droite.

Aujourd’hui, c’est quoi être de gauche et à quoi cela sert ?

La gauche est dans une situation de très grande difficulté. Etre de gauche aujourd’hui, c’est riposter de la manière la plus unitaire à la politique de Sarkozy. On ne peut pas donner le sentiment que Sarkozy peut dérouler sa politique jusqu’en 2012 en toute impunité. Quand Sarkozy dit « travaillez plus, pour gagner plus », la gauche doit s’interroger sur ce qu’est le travail aujourd’hui. Il faut réfléchir sur des choses fortes, les relations entre l’individu et le collectif ; l’Etat et le marché ; la Nation, l’Europe et la mondialisation ; la liberté et l’égalité. Il y a besoin d’une gauche forte sur ses valeurs. Etre de gauche, c’est ne pas vouloir d’une société qui nous oppose les uns aux autres. Etre de gauche, c’est revisiter la question du service public : qu’est-ce qui doit relever de l’intérêt général ? C’est travailler à une vrai redistribution, c’est faire des propositions précises sur le développement solidaire et durable. Il faut requalifier la gauche sur un projet fort.

Est-ce que cela n’a pas été justement l’erreur de la campagne présidentielle ? Suivre Sarkozy sur son terrain, sur ses thèmes ? Être plus contre Sarkozy plutôt que pour quelque chose ?

Exactement, la gauche doit être à la fois dans la riposte et lever un projet fort permettant l’adhésion. Les gens ont voté pour Sarkozy par rapport à ses propositions. Ils ont voté Ségolène Royal pour que ce ne soit pas Nicolas Sarkozy. Ils ont tous voté par rapport à Nicolas Sarkozy, et c’est pour cela que la gauche a perdu.

Il y a besoin de disputer le terrain de la rupture, du changement, d’y mettre un contenu progressiste et de transformation sociale.

Finalement, la gauche est archaïque ou dans la rupture ?

Sur un tas de questions, il y a besoin de disputer à Sarkozy le terrain de la rupture. Oui, on veut une rupture, mais de transformations sociales, pour répondre aux aspirations de notre peuple, pour une vie qui. Je n’ai pas peur de dire qu’on a essayé beaucoup de choses à gauche au cours des vingt dernières années ! La gauche plurielle, l’union de la gauche, le rassemblement anti-libéral, etc. On a produit beaucoup d’idées, on a beaucoup travaillé, on s’est beaucoup mobilisé, on a eu quelques victoires mais il n’empêche que la droite gagne pour la seconde fois l’élection présidentielle. Il y a besoin de disputer le terrain de la rupture, du changement, d’y mettre un contenu progressiste et de transformation sociale.

Si vous avez tout essayé alors, qu’est-ce qu’il vous reste à faire ?

Il y a un problème de projet, je pense qu’on reconstruira une gauche forte en étant dans la bataille idéologique. Je suis opposé à l’idée des deux gauches ; de dire qu’il y aurait une gauche sociale-libérale attirée par le MoDem et une autre à gauche de la gauche, protestataire et contestataire avec le parti guevariste d’Olivier Besancenot. Je pense qu’il y a une majorité populaire sociale de gauche dans ce pays. Le seul problème, c’est qu’elle n’arrive pas à se mobiliser majoritairement lors des élections. On veut tenir le drapeau d’une gauche forte, rassemblée sur un projet clair, cohérent, qui dispute à Nicolas Sarkozy le projet de société. On a plein de propositions fortes mais on a un mal fou à porter une cohérence.

Comment pourriez-vous mettre en œuvre la cohérence de ce projet ?

Par le rassemblement. La gauche a besoin de se rassembler lors des élections et lors de toutes les initiatives de riposte à Sarkozy. Je suis très attaché à la forme d’un parti, c’est efficace. Le Parti Communiste français donne une boussole à la gauche, pour qu’elle ne sorte pas des rails de ce que doit être une gauche bien à gauche rassemblée sur des objectifs clairs.

Passé le projet, est-ce qu’il ne manque pas un leader charismatique à la gauche pour la rassembler ?

Ce n’est pas un problème de leadership aujourd’hui. N’oubliez pas que l’UMP a fait dix conventions thématiques en cinq ans, elle a pris les sujets et les a travaillés en invitant l’ensemble des personnalités du monde de la culture réfléchissant sur ces thématiques. L’UMP a fait un vrai travail de fond. Je pense que ceux qui réduisent la gauche à une question de leadership et donc de 2012, font l’impasse sur les enseignements à tirer de notre échec à la présidentielle. Il y a besoin de faire monter le débat d’idées à gauche et la question du leader se règlera d’autant plus facilement lorsqu’il y aura eu ce débat de fond. Je ne suis pas favorable à ce que la gauche échoue de nouveau en 2012.

Vous préparez le congrès extraordinaire du PCF pour décembre, quels en sont les enjeux ?

Congrès extraordinaire, car on n’est pas dans une situation ordinaire, la gauche est en échec et le Parti Communiste n’a pas stoppé le déclin qui le frappe depuis vingt ans. Marie-George a alerté sur la gravité de la situation, raison pour laquelle on a pris la décision d’un congrès extraordinaire qui aura pour but de mettre en place un processus allant jusqu’au congrès ordinaire de 2008, où il faudra prendre des décisions et faire des choix. Il est nécessaire de mettre sur la table une série de questionnements qui interpelle toute la gauche en passant par un débat sérieux et enrichissant, mais aussi des confrontations car il y a des avis divergents.

Concernant le rôle de Marie-George Buffet ?

Marie George a dit qu’elle souhaitait quitter ses fonctions en 2008 et c’est à ce moment là qu’il va falloir prendre des décisions. La vie politique est vécue comme une bataille de leadership… Je ne dis pas que les enjeux de pouvoirs n’existent pas, y compris chez nous mais vu où nous en sommes, il serait ridicule que les dirigeants se disputent les 2 %... Actuellement, nous sommes plutôt sur un travail de feuille de route. Les questions organisationnelles et de direction en découleront par la suite. J’ai beaucoup de considération pour Marie-George. Il y a une forme d’éthique dans sa façon de faire de la politique. Elle a un rôle majeur à jouer jusqu’en 2008… et au-delà, parce-que Marie-George est une militante.

Souhaitez-vous peser sur cette feuille de route ?

J’y participe dans les tâches qui me sont confiés aujourd’hui comme porte parole. Tout ce qui relève du débat sur l’après Marie George, en terme de noms, nous déporte du travail à produire.

Sur la question du nom même du parti communiste, est-ce qu’il faudrait en changer ?

C’est une question qui existe sans aucun doute. D’ores et déjà dans le débat, il y a des contributions qui la posent. Il ne fait aucun doute qu’elle sera posée et que les communistes auront à s’exprimer sur le sujet. Personnellement, je suis très attaché à l’idée du communisme. Je suis prof d’histoire donc je n’ignore pas la réalité : pour mes élèves, c’est l’idée d’un échec historique. Les expériences qui se sont revendiquées de ce mot les ont salies Il y a toujours besoin de communisme dans ce qu’il porte comme valeurs d’espérance mais il y a besoin de l’adosser à un projet, d’ouvrir un nouveau chapitre. Il faut un acte fondateur. Je serais plutôt à titre personnel sur l’idée de le conserver mais de lui redonner des couleurs et de reconstruire ce qui s’y rattache.

Y a-t-il un problème dans les médias, notamment avec l’omniprésence du Président, au sujet de laquelle François Hollande a écrit au CSA ?

C’est une crise démocratique ! La demande de Hollande à ce que le temps présidentiel des médias soit décompté du temps du gouvernement est une proposition juste, malheureusement rejetée par le CSA. D’ailleurs une journée sans Sarkozy dans les médias nous ferait du bien. Vous avez vu le décrochage de Sarkozy dans le JDD sur le baromètre de popularité ? On le voit trop, on l’entend trop, l’exercice de la fonction présidentielle commence à inquiéter. On commence à être dans un paysage médiatique qui fait un peu peur avec des grands médias, contrôlés d’ailleurs par les grands patrons, il y a une concentration capitalistique très préoccupante.

On va en venir aux municipales : vous souhaitez des listes qui rassemblent dès le premier tour toutes les sensibilités de gauche et écologistes, mais est-ce que le rapport de force n’est pas défavorable au parti communiste ?

Le rapport de forces n’est surtout pas défavorable envers la droite. Les municipales, c’est le premier rendez vous démocratique après l’élection de Sarkozy. Il faut que la gauche se rassemble le plus largement possible sur des projets forts, pour mettre en échec la droite, dans un maximum de villes et de cantons, qui a suffisamment de pouvoir dans ce pays.

Cette réforme des retraites est l’une des questions où la riposte à la politique de Sarkozy peut prendre de l’ampleur.

En ce qui concerne Pau, le Parti Socialiste se dispute la succession d’André Labarrère et François Bayrou pourrait s’y présenter…

On n’est pas sur une stratégie à géométrie variable, à la carte, ce que je vous dis nationalement, je le dis sur Pau : il faut une gauche rassemblée. Si la gauche part divisée, elle perdra la seconde ville d’Aquitaine, la première ville de gauche d’Aquitaine tombera dans l’escarcelle de la droite. Il faut que le Parti Communiste et le Parti Socialiste sur rassemblent sur un candidat, une candidate et qu’on travaille des propositions fortes. Il faut barrer la route à Bayrou, on peut très sérieusement l’emporter.

Il n’y aurait donc pas de liste communiste à Pau ?

Si jamais le candidat investi par le Parti Socialiste est sur une opération de recomposition politique intégrant dans sa liste des personnalités de l’UMP, il est évident que le parti communiste sera absent de celle-ci. Mais si la gauche se rassemble, est respectueuse de l’ensemble de ses diversités, de ses sensibilités, et qu’elle porte des projets forts, le PCF fera des propositions précises pour cette ville. Pourquoi ne pas y aller ensemble ? D’une manière ou d’une autre, je serai présent d’une manière ou d’une autre dans la bataille municipale de Pau.

La seconde journée importante de mobilisation sera le 18 octobre avec la grève de la SNCF contre la réforme des régimes spéciaux.

L’ensemble des journées qui se présentent sont des journées de riposte, le parti communiste s’inscrit positivement dans tout ce qui se présentera. Et nous sommes nous à l’initiative d’une journée le 27 octobre, qui sera une journée multiforme avec une semaine de riposte, un rassemblement à Paris. Je suis d’accord avec François Fillon : le gouvernement est « en faillite », la droite est en faillite ! Si l’on mettait dans ce pays tout ce qui a bénéficié aux exonérations patronales dans la protection maladie, le système serait pérennisé pour les cinquante prochaines années.

La réforme des régimes spéciaux n’est-elle pas inéluctable ?

Il faut faire attention à l’opinion publique. Nicolas Sarkozy veut engager les réformes des retraites de 2008 en commençant par les régimes spéciaux, c’est la technique du bouc émissaire. Je signale que la réforme des régimes spéciaux telle qu’il la mène, c’est 1 500 000 personnes en comptant les retraités qui en bénéficient soit 0,1 % d’économie par rapport au régime général en cas d’annulation. Le patronat a fait une obstruction, pour que jamais les partenaires sociaux ne traitent la pénibilité au travail, alors que François Fillon s’y était engagé. Le projet qu’on nous prépare est celui de prendre sa retraite plus tard, en ayant des pensions encore plus faibles. il faut un débat de fond qui ne soit pas un débat de raccourcis avec la technique du bouc émissaire.

Quel est votre avis sur la question ?

Devant prendre en compte la pénibilité du travail, je suis même favorable à ce que les régimes spéciaux soient élargis au privé. Il faut un débat de fond qui ne soit pas un débat de raccourcis avec la technique du bouc émissaire. Je pense que cette réforme des retraites est l’une des questions où la riposte à la politique de Sarkozy peut prendre de l’ampleur.

http://www.isubway.fr/content/view/680/151/

Messages

  • LA GAUCHE REVOLUTIONNAIRE ET LA GAUCHE CAVIAR CA NE FONCTIONNE PAS ENSEMBLE - IL VA FALLOIR LE REPETER COMBIEN DE FOIS ?

  • La question de l’unité ne peut se faire que par rapport aux contenus, aux modes d’action, ce qu’on sait des partenaires , qui on exclue de fait si on passe certains types d’alliances.

    Ce n’est pas du neutre de parler ainsi, il y a eu dans le passé d’innombrables alliances affaiblissantes, qui ne permettaient pas d’avancées globales (je dirai "net" comme l’on dit de prix "nets"), qui ne permettent pas une prise de confiance en soit des couches populaires et des travailleurs.

    Les gauches unies, plurielles, caramélisées, ont été toutes, en France, des unités d’affaiblissement :
    La classe ouvrière, les travailleurs, les milieux populaires en sont sortis affaiblis globalement, moins organisés, leurs conquêtes sociales avec des bilans négatifs globaux, etc...

    De droites en gauches et depuis 1983, les travailleurs se sont mis à reculer nettement sous les coups des gouvernements successifs.

    Ce type d’unité est une catastrophe, les désirs d’unité pour faire élire des gens sont des logiques de merde, quand la bataille n’est pas au nom et au service concret du renforcement des travailleurs, de leurs capacités d’organisation et de mises en mouvement.

    Avec un tête à tête PS-PCF, nous sommes loin du compte, le mouvement populaire est divisé, une partie active de la gauche est exclue de fait, c’est une union a seule portée politicienne et électoraliste.

    Les raisons en sont connues :

    Les manœuvres du PS pour que les mobilisations populaires restent limitées et ne soient que des leviers pour revenir aux affaires, et la préservation pour le PS de la possibilité de continuer de s’attaquer aux conquêtes populaires après les coupes de la droite : retraites, sécurité sociale, services publics, etc

    Dés les discours de tribune la main sur le cœur terminés, le PS aux affaires reprendra sa politique de droite.

    Déjà des concessions se font au PS pour l’avoir en tête d’affiche. C’est une erreur. Ces concessions démobilisent , leur impact unitaire est plombé par la mémoire des travailleurs , par le fait que l’unité faite essaye de limiter l’aspect mobilisateur.

    On peut s’allier avec le diable si on veut, mais ça n’a de sens que si ça renforce les travailleurs, par la défense au concret de leurs conquêtes, mais également par le renforcement de leurs capacités au concret d’organisation.

    L’ensemble des étapes interfèrent et se conjuguent, s’unir pour une défense résolue et sans concession, avec un programme de conquêtes, renforcer les syndicats en impulsant l’unité à la base partout dans les entreprises où plusieurs organisations syndicales sont concurrentes, une unité fondée là au service des objectifs et au service de la prise de confiance en eux des travailleurs, de leur mouvement.

    Politiquement également, les mobilisations en cours contre les attaques massives du sarkozysme, sont l’occasion de mener dans le combat la mutation nécessaire des forces politiques de la gauche réelle (ou la "démutation" diront certains, et je les comprends), en la tournant non pas vers la conquête ou la défense de mangeoires électorales , mais vers la défense des travailleurs et vers leur prise de confiance en eux.

    La mobilisation est l’occasion de renforcer d’y aller franco au niveau social, politique et syndical, afin d’arriver sur les prochaines vagues de mobilisation avec des travailleurs plus forts plus confiants en eux, des partis révolutionnaires plus larges, plus puissants, des syndicats de travailleurs largement unifiés par la base, la participation à des structures de mobilisation qui injectent, aux côtés des syndicalistes de toujours, des travailleurs revenus à la lutte, ou découvrant la lutte.

    Il y a actuellement une course de vitesse entre une gangrène électoraliste affaiblissante, et les batailles de riposte au sarkozysme. Dire cela ce n’est pas faire de l’anti-électoralisme primaire, rien n’empêche de mener des campagnes électorales , même pour avoir concrètement des élus. Mais c’est constater encore une fois que la bataille électorale pese de tout son poids démobilisateur sur les autres terrains, que des alliances médiocres sont passées contre le sarkozysme parce que derrière il y a le désir de préserver des positions électorales.

    (Si vous voulez gagner des élections, il faut radicaliser les mobilisations, les faire gagner, renforcer la confiance en soi des travailleurs, ne rien lâcher des objectifs, développer l’alliance du pôle radical de la gauche, réunifier par la base le syndicalisme en l’élargissant dans des structures démocratiques communes, etc...).

    Un dernier clin d’oeil mauvais : Que servent les grands discours si au premier accord venu on se mets déjà à genoux ?

    Renforcer le pôle radical, la gauche réelle, c’est rassembler et unir avec l’objectif d’une maison commune accueillante, unitaire, ça se fait sur la défense nette et sans compromis des travailleurs, et pas en faisant une cathédrale de guimauve .

    Copas

    • Copas,chaque fois que je te lis sur ta théorie de la "radicalité"que j’approuve en grande partie,je songe aux militants et dirigeants du mouvement révolutionnaire,PCF compris,qui gèrent la démocratie bourgeoise avec l’espoir de battre le capitalisme par la voie électorale,ce que celui-ci leur sussurre en permanence pour rester aux manettes du pouvoir.Cette utopie permanente sclérose notre militantisme et le rend stérile.D’ailleurs le peuple s’en rend compte puisqu’il ne vote presque plus,les élections locales sont boudées.Le dernier scrutin Présidentiel étant l’exception qui confirme la règle.L’alliance avec le PS nous plombe et nous dénature,les élus prennent des habitudes de Notables et imposent leur choix au nom d’un "pseudo" rassemblement des forces de gauche et de progrès sur une ligne consensuelle et sans objectifs révolutionnaires .Notre Congrès dit "extraordinaire" doit dégager enfin une ligne pour mettre en place la socièté communiste dés maintenant sans attendre un résultat électoral favorable qui viendra quand le peuple aura compris par l’exemple que la socièté que nous construisons est mieux que la socièté capitaliste.Mais ce voeu ou cet espoir ne me semble pas à l’ordre du jour dans les têtes des camarades dans leur majorité .Dommage car nous perdons un temps fou depuis 1968 et beaucoup de camarades s’arrêtent en chemin par lassitude ou écoeurement .Ce n’est pas mon cas tellement j’ai horreur du bourgeois qui pue le fric et l’arrogance ...Mais tant qu’on lui permettra de faire du fric il aurait tort de s’en priver,il y a longtemps que son cerveau est conditionné par les résultats de la bourse et non pas par la pauvreté qui l’entoure ....

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • la gauche c´est ce qui est a gauche du ps, et qui est au moins anti-libéral, ici dans DIE LINKE qui sont réformiste ; j´espère que l´on va faire un seul parti a gauche du ps-allemand, moi je suis pour mettre les radicaux ET les réformistes dans un même parti ; Pourquoi ? on a plus d´adhérents et plus de sous ; avec un parti (et environ 30 plates formes) ca fonctionne mieux ; et si mon collègue est réformiste QUI M´EMPÊCHE DE CONTINUER SON TRAVAIL POUR ALLER PLUS A GAUCHE ET PLUS SOUVENT DANS LA RUE ? RIEN .De plus reforme ou radical, ne veut pas toujours dire grand chose, j´ai eu des profs au lycée qui ont vote PS et qui ont fait la révolution de 68, et certains coco dormaient ; donc être a gauche et ensemble combattre pour un projet , si les autres de mon parti ne le font pas -je m´en moque ! salut j-f dieux Die Linke (anar-coco, direction anarchie mais sans parti on est foutu), vivant en Allemagne je suis ici encarte , je dois aussi me remettre au PCF car c´est ma culture politique.

  • Pauvre PC..
    Que ce soit il y a trois ans cet Olivier Dartigolles, dont le grand oncle , mon copain Jeannot Lafourcade, maire de Saint pierre d4Aurillac(33) - un des personnages de la Bicyclette Bleue de R.Desforges- disparu en 99 doit avoir envie de sortir du tombeau pour botter le cul frontistedu neveu... , ou ces"Communistes du 21° siècle"(wouarff !!) (Blotin-Cirera) , on ne sait rien dire à part"gauche rassemblée, union union nia nia ni nia nia nia."

    .
    Questionaux auteurs du billet encadré :

    Faudra combien de branlées , de cartes déchirées, de colères, de majeurs dressés pour que vous arrêtiez un peu cette connerie permanente du besoin de "programme commun" qui ne dit pas son nom ?

    Baisés par Tonton, sodomisés par Jospin, bouche grande ouverte et à genoux devant Juan Lucho mélanchon..voilà que certains osent baptiser "union populaire" cette proposition ridicule !

    Excusez les références de connotation sexuelle.

    Au moins, les péripatéticiennes ne font pas croire qu’elles arpentent le bitume pour rechercher tendresse et amour !

    Tombez les masques..et s’il le faut, rejoignez le PS..

    Que ce soit clair !

    Un Emmanuelli ou un Hamon ,sont tout aussi respectables que vous., en tant qu’individus.

    Ils se déguisent en gauchistes, certes, mais on sait que c’est juste du ratissage large..!

    Vous, vous osez encore affubler ça du nom de ""communisme" .

    C’est à cause ou grâce à vous que , lorsqu’on me demande" Alors Alain t’es plus communiste, il parait", je suis enfin bien dans ma peau de pouvoir répondre" Si, si !! Du moins, ..j’essaie de le devenir , maintenant que j’ai quitté ceux qui l’enterrent, le COMMUNISME"

    Allez c’est l’ezure ; à table pour une cuillerée de langue de bois.

    .J’ai failli écrire.langue de P..es !!

    http://www.communisme21.fr/spip.php?article372

    Pour une union populaire inédite, une initiative communiste.

    La tenue à Villejuif les 30 et 31 octobre de rencontres à l’initiative de Communisme 21 a ouvert un nouvel espace politique de réflexion et de travail. Sur la base de ces échanges, de la réflexion sur le mouvement social et la crise, Communisme 21 a décidé de lancer le débat sur une proposition d’initiative politique.


    Pour une union populaire inédite, une initiative communiste.

    Les salariés de notre pays, la grande majorité du peuple de France refusent de céder aux exigences des marchés financiers et de payer la crise. L’ampleur du soutien populaire au mouvement social unitaire qui se poursuit depuis 2009, face à la crise puis pour défendre le droit à une retraite juste, en est une illustration. Ce mouvement qui connaîtra de nouveaux développements sous des formes renouvelées, est une donnée durable de la vie du pays

    . Tout montre que le soutien populaire ne lui fera pas défaut.

    Notre pays est confronté à une crise durable. Une crise financière et économique qui peut à tout moment rebondir. Mais aussi une crise sociale, politique, et morale. Une crise qui affecte aussi les autres peuples et nations, notamment en Europe. La sortie de crise annoncée n’est pas au rendez-vous. Et les citoyens ne font plus confiance aux politiques traditionnelles pour construire une issue positive.


    Le capitalisme financier
    , sa course à l’argent, sans fin et sans limite, au mépris des êtres humains et des valeurs qui les unissent, sont de plus en plus au banc des accusés. C’est ce qu’exprime l’ampleur du mouvement que nous vivons sur les retraites où ont défilé coude à coude jeunes et retraités, où se sont retrouvé toutes les couches des salariés, du privé comme du public.


    Le libéralisme
    est bel et bien en échec. Et s’il est vrai qu’au siècle passé les échecs du communisme « soviétique » et de la social-démocratie n’ont pas permis d’alternative réelle, faudrait-il pour autant renoncer ?

    Faudrait-il accepter de n’avoir comme seule perspective que des « alternances » entre ultra-libéralisme et social-libéralisme – le premier au service exclusif des puissances d’argent, et le second reculant devant le nécessaire refus de l’assujettissement des sociétés et des êtres humains à l’égoïsme destructeur de la finance ? Alors que tant de gens n’en peuvent plus de la droite, faudrait-il revenir à la vieille et stérile guerre entre « gauche traditionnelle » et « gauche de gauche », dont l’Histoire a montré dans les années 1930, qu’elle bénéficie non seulement à la droite, mais dangereusement à l’extrême-droite ? Faudrait-il dans ce cadre déclarer la gauche traditionnelle incapable de changer alors que sa base populaire l’exige avec une force telle qu’elle ne peut impunément l’ignorer encore longtemps ? Faudrait-il céder à nouveau à la tentation d’une gauche s’autoproclamant seule « véritablement à gauche », et décrétant que le changement que tant de gens attendent ne peut advenir que si elle « bat » l’autre gauche pour devenir enfin dominante ? Le communisme français a su, en d’autres moments critiques, éviter le double piège du renoncement ou du repli sectaire. Nous pensons qu’il se doit aujourd’hui d’être à l’initiative. Il se doit de contribuer à sortir définitivement de ces voies qui, faute d’audace et d’innovation à gauche, ne peuvent mener qu’à de nouvelles défaites populaires.
    Le développement de la sphère financière au détriment de la production, de l’emploi, de la formation et de la recherche est aujourd’hui en cause. Dès le début de la phase actuelle de crise en janvier 2009, les huit grandes organisations syndicales de notre pays ont établi une plate-forme qui pose cette question et avance de grandes orientations, des propositions concrètes susceptibles d’y faire face. De nombreuses associations font des propositions allant dans ce même sens. Tandis que dans leurs programmes respectifs comme dans leurs réflexions actuelles en liaison avec la crise et ses conséquences sociales et politiques les différents partis de gauche, émettent des idées et des propositions mettant en cause à des degrés divers le « tout à la finance ».

    Le temps est venu d’une confrontation constructive de toutes ces idées et propositions, à la lumière des exigences si fortement exprimées par le mouvement social, afin de mettre en commun toutes les potentialités de changement qu’elles recèlent. Ce sera mille fois plus positif, plus crédible, plus mobilisateur, et plus conforme aux attentes populaires que les concurrences et les surenchères qui trop souvent déchirent la gauche. C’est d’ailleurs ce que tant d’hommes et de femmes ont dit aux responsables de la gauche dans les manifestations de ces dernières années. Au delà des cloisonnements artificiels ou dépassés par les exigences populaires, au delà des luttes de clans et de personnes, c’est d’une toute autre respiration, d’une toute autre démarche dont la gauche et le mouvement populaire ont besoin ! Et cela sans attendre.

    L’ampleur du mouvement social et de la crise justifie pleinement une parole et une initiative communistes à la hauteur des enjeux et des attentes.Une forme d’union populaire inédite

    Il est grand temps que les partis de gauche écoutent le mouvement social et cherchent à mettre en cohérence leurs propositions programmatiques avec ses demandes

    . En disant clairement quelle politique répondant à ces demandes une majorité et un gouvernement de gauche s’engageraient à mettre en œuvre, en s’appuyant sur le mouvement populaire et sur les propositions novatrices qu’il a d’ores et déjà élaborées dans l’action avec un soutien majoritaire de la population.


    Le Parti Communiste devrait s’adresser en ce sens à l’ensemble des forces de gauche, sans aucune exclusive,
    et, au delà, au peuple de gauche tout entier, à toutes celles et tous ceux qui aspirent à libérer la France du carcan du « tout pour la finance ».
    Il devrait proposer que, dans la transparence, et en favorisant par tous les moyens la participation populaire aux débats et confrontations d’idées et de propositions, les forces de gauche travaillent ensemble à chercher les réponses politiques permettant, en arrachant la France et son peuple à la domination égoïste de la finance, de satisfaire les exigences populaires qui s’expriment dans les mouvements sociaux.

    Ce serait une tout autre démarche que celle qui a prévalu lors des expériences passées d’union à gauche. C’est une tout autre démarche que celle qui prévaut aujourd’hui. Le point de départ de ces expériences était et reste la négociation à partir des programmes des différents partis, aboutissant à un compromis autour des propositions du parti le plus fort électoralement.

    Il s’agirait cette fois de partir des exigences et propositions du mouvement social, des syndicats et associations. Avec l’objectif d’élaborer une politique dégageant les moyens de satisfaire ces exigences et de concrétiser ces propositions : un contrat soumis au suffrage universel. Un contrat entre les partis de gauche. Et en même temps un contrat avec celles et ceux qui l’approuveraient par leurs votes pour les candidats que ces partis présenteraient lors des prochaines échéances.

    Le résultat ne serait pas alors un compromis entre des programmes élaborés par les partis politiques, mais un engagement de ces partis à dégager ensemble les moyens politiques – en appui sur le mouvement populaire – nécessaires pour répondre réellement aux attentes majoritaires de notre peuple

    .Une initiative communiste en débat

    Parce que nous sommes persuadés qu’une telle initiative communiste correspondrait pleinement aux attentes exprimées à l’égard de la gauche comme à celles qui grandissent au sein du Parti Communiste, nous en soumettons l’idée aux femmes et aux hommes communistes – qu’ils soient aujourd’hui membres du PCF ou qu’ils ne le soient pas ou ne le soient plus - . Une initiative communiste, c’est leur affaire quelle que soit leur position actuelle vis à vis du PCF.

    Nous souhaitons qu’ils s’emparent de cette proposition, qu’ils l’enrichissent, qu’ils la fassent vivre de la manière qui leur semblera la meilleure. Si nous sommes nombreux à la vouloir, cette initiative communiste peut devenir demain un véritable facteur de renouveau et de succès à gauche en faveur du progrès social et de la démocratie, pour de réelles perspectives de changement.

    Novembre 2010

    ...........S’il y a des ateliers thématiques, je veux bien participer à celui qui avec Conbandit, DSK, et COPAS..(s’il est libre..) travaillera le projet" Appropriation Sociale des Banques-Expropriation et Autogestion- Combat de classe contre FMI et Europe du K"

     :))))

    OUi je ricane.
    .
    "Que faire" d’autres tellement c’est creux, c’est nul !!?

    AC