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On se répète peut-être mais c’est important

Publie le lundi 11 août 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Si le philosophe Alain Badiou a raison de qualifier de "rats" l’électorat qui a porté le président français Sarkozy au pouvoir, alors le même épithète pourrait s’appliquer aussi à l’électorat de tout autre ultra-capitaliste au pouvoir partout dans le monde et des ultra-capitalistes, il y en a beaucoup au pouvoir autour du globe, particulièrement en occident. C’est le cas au Canada, en Allemagne, aux États-Unis, en Russie, au Royaume-Uni ainsi que dans bien d’autres pays occidentaux.

Personnellement, je trouve le terme "rat" trop fort. Cependant, il faut en effet se questionner sur l’humanité d’un électorat qui donne son appui à un candidat ou à un parti qui prône carrément la loi du plus fort, la loi de la jungle, le désengagement de l’état en ce qui concerne les programmes sociaux qui aident les plus démunis de la société.

Pourtant, tout le monde en occident a sous les yeux des sans-abris dans les villes, des vies brisées par la perte d’un emploi ou par le manque d’emploi ou d’un revenu décent, des gens qui sont obligés d’avoir recours aux soupes populaires pour survivre. Et tout cela est pourtant en augmentation et non en diminution. C’est dans ce temps-là que la protection sociale devient encore plus importante.

Il est temps et plus que temps que la déclaration universelle des droits de l’homme qui dit que tous les êtres humains ont droit à un revenu décent permettant une vie heureuse, digne et décente soit appliquée. En effet, quelle sorte de justice est-ce quand le bonheur n’est accessible qu’à une partie seulement de la population. Peut-on supporter que des personnes ne connaissent que la misère et le malheur toute leur vie. Ces gens n’ont-ils pas qu’une seule vie à vivre eux aussi ? N’auraient-ils pas droit eux aussi à un peu bonheur, tabarnouche ?

Messages

  • Hélas si tu crois que le capitalisme a une dose d’humanisme,tu te trompes.La valeur marchande de l’individu ,c’est tout ce qui est important a leurs yeux.Les exclus servent a faire peur aux prolos afin qu’ils se tiennent "tranquillles".momo11

  • Pour le coup, Badiou va trop loin. Nommer "rats" ceux qui ont voté Sarko, non. C’est leur dénier même cette humanité aveuglé ou cupide qui les a amenés à commettre cette faute. C’est nier le poids immense de la propagande, des irresponsabilités politiques, de la marche du monde qui les traite comme des rats de labos justement. Moi, je préfère les traités d’abrutis, de connards, d’irresponsables, ou de myopes dans le meilleur des cas. Injures qui portent quand même une part d’humanité.

    Le plus terrible, je crois moi qui ne suit pas rendu à être à la chaine chez Renault, c’est que le capitalisme nous obscurcit l’idée même qu’il peut y avoir autre chose, dans nos plus générales pensées comme dans nos difficiles tentatives de faire ensemble de petites actions pour le combattre.

    Soleil Sombre

  • Pour comprendre les désengagements mondiaux ou, aucun cadre précis qui puisse défendre une humanité qui en a bien besoin, il faut remonter aux origines de la démocratie. Le père de la démocratie fût Périclès, 5 siècles avant JC. Sa volonté était louable. Lire le texte qui est peu suivi actuellement. Ensuite, on peut dire, à partir du 19ème siècle jusqu’à nos jours que la démocratie est un "foutage de gueule". Après les lumières du 18 ème siècle, il y a eu la révolution française (guidée surtout par des personnes indignes, sauf, peut-être Camille Desmoulin). S’en est suivi l’ignominie de la terreur, la chasse à l’homme sans distinction réelle et peu de temps après l’impérialisme de Bonaparte. Pendant toute cette période, la philosophie était absente. Elle est repartie peu à peu après 1820. Pour les bases démocrates inspirées au 19 ème siècle, il faut savoir que l’idée démocrate écartait les femmes, les ouvriers, les petites gens considérés comme "passifs" et étaient actifs, les propriétaires terriens, ensuite, les industriels vers 1850, les politiques ...
    Marx (son communisme mal interprété et mal appliqué), Engels, Hegel, Proudhon (le père du syndicalisme) ont fait de leur mieux sans beaucoup d’effets malheureusement. Au jourd’hui, même schéma, même punition pour les plus pauvres, le capitalisme triomphe et dit : "c’est moi la démocratie". Les dirigeants actuels ne veulent pas s’écarter de la haute finance et de leurs amis richissimes. Pour servir il faut avoir la vocation et ils n’en ont aucune. Grave erreur mais ils sont aveuglés par leur propre confort, l’individualisme forcené mais surtout par la bêtise car ils n’ont jamais compris le sens de la vie et les réels besoins de notre minuscule planête ; notre unique maison qui ne peut être remplacée.
    Eric Roux. Président de "Liberté-Philo". Café-Philo

    • Cher Eric ROUX

      certes le fameux "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté" de Saint just
      ( si ma mémoire ne me trahit pas) ne saurait être un mot d’ordre de notre millénaire.
      Mais votre qualification de la Révolution française et vos jugements à la serpe ( j’ai failli dire à la hache..)quant aux hommes qui ont "fait" de cet événement un des temps fort de notre histoire de Luttes, voilà qui me fait m’indigner.
      A part Camille Desmoulin ( j’aimerais bien comprendre ce distinguo) le reste pour vouS..Des assoiffés de sang, des canailles, des serials décapiteurs de têtes poudrées , du pipi de chat les Gracchus Baboeuf, (le "premier Communiste, Robespierre , Marat..etc etc..???

      Cher philosophe , cela ne vous dérange pas trop de nous infliger ce discours thermidor-RIEN.JJ.J’avais duvoici peu, me farcir l’enterrement de l’esprit de Mai 68 par l’idéologie sarkosyenne et/ou sa commémo oubliant la Classe ouvrière pour nous faire avaler cet affrontement de classe comme relevant d’un généreux prurit de bobos sympas qui ont vite rangé leurs pavés pour les remplacer par les stylos de Libé , les fauteuils dorés des antichambres ministérielles ou les bureaux de DRH du Kapital..voilà que ce matin je dois aussi , sur Bella Ciao..me farcir la condamnation des Révolutionnaires .!!
      Oserais je vous dire, cher ami, que vous êtes un rien..culotté de traiter ainsi des..sans culottes !!
      Alain chancogne

      En ces temps ou les Kouchner -Danton sont du cortège des courtisans, permettez moi un "Vive Robespierre" en réponse à votre pamphlet que ne désavouerait aucun de ceux qui ont toujours considéré que la grande révolution fut d’un bilan globalement..négatif.Ce sont souvent ceux qui, compte tenu que le stalinisme est objectivement un corollaire désastreux de 1917..,nous expliquent qu’en définitive Lénine et ses camarades auraient du "nous" éviter la révolution d’octobre..Je ne marche pas, monsieur l’animateur d’un café dont la philosophie ne saurait être la mienne.
      Respectueuesement..mais avec un coup de colère souriante cependant...
      *Ac

    • Relire l’histoire avec un esprit dégagé de la "désinfo" serait du meilleur effet.
      Voir l’histoire présente aussi et le futur peu engageant malgré toutes les bonnes volontés qui veullent voir le monde changer.
      Donc, un peu plus de souplesse, d’adaptation et de flexibilité. La nature nous donne cet exemple intelligent. Amicalement. Eric