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Sous le titre « Où vivent les riches ? », l’Express a consacré l’un de ses dossiers au « classement, ville par ville, des patrimoines et des revenus ».
Et c’est assez instructif. On y apprend - sans surprise - que Neuilly est « la championne de France de l’ISF », l’impôt sur la fortune. Au-delà des données statistiques, l’article fourmille de détails croustillants sur la vie des habitants de ce « ghettos de riches » : « Un industriel français du sucre vient ainsi de dépenser 450 000 euros pour refaire la décoration de son duplex. À lui seul, le carrelage des deux salles de bains a coûté plus de 80 000 euros. Soit plus de cinq ans du salaire d’un smicard, ou le prix de six Renault Clio. » À quoi le journaliste, qui ne manque pas d’humour, ajoute : « Une voiture au demeurant peu répandue dans la commune... »
Dans l’article qui introduit le dossier, un autre journaliste s’interroge sur la concentration géographique des richesses : « Pourquoi les plus fortunés des Français s’établissent-ils là où les prix de l’immobilier atteignent des sommets, alors que, par définition, ils pourraient emménager partout ailleurs et réaliser de subs¬tantielles économies ? » Réponse sans appel : « Les riches veulent, avant tout, rester entre soi. »
Dans le même ordre d’idées, sous le titre « Au bonheur des riches », Libération consacre son ouverture à une étude universitaire qui s’est attachée, non aux 10 % les plus riches, comme le font en général les statisticiens, mais aux 1 % les plus riches.
Elle révèle « l’envolée des revenus des Français les plus aisés depuis 1998 ». À savoir, une augmentation de « 19 % entre 1998 et 2005 ». Un chiffre qui « explose littéralement quand on monte encore plus haut dans la hiérarchie sociale : + 32 % pour les 0,1 % les plus riches et carrément + 42,6 % pour le petit club des 0,01 % les plus fortunés (3 500 foyers). »
Pour les éditorialistes paresseux, comme pour les idéologues libéraux, l’affaire est entendue : la lutte des classes, c’est dépassé ; et, d’ailleurs... la classe ouvrière existe-t-elle encore ? En revanche, il ne viendrait à personne l’idée de s’interroger sur l’existence de la bourgeoisie. Et pour cause !
François Duval
Messages
1. « Où vivent les riches ? », , 7 juillet 2007, 12:28
A part quand cela concerne la lutte pour préserver nos acquis sociaux, nos emplois et gagner de quoi vivre correctement, les lieux où vivent les riches entre eux , on s’en fiche.
S’il y a des gogos pour faire vivre la presse à scandale qui affiche aux devantures des marchands de journaux que les riches rassemblent leurs yachts en un même point loin de la côte pour revenir les rassembler le soir dans un même port privé, qu’ils font les mêmes safaris-photos ensemble dans des endroits bien balisés pour eux, qu’ils ne peuvent aller aux toilettes sans se faire accompagner par des gardes du corps, cela les regarde. Une vie aussi nulle ne peut faire envie à une personne dotée d’un tantinet de bon sens.
Depuis quelque temps, je ne regarde plus les informations télévisées diffusées par les marchands d’armes ou le grand maçon , de plus en plus centrées sur des personnes sans intérêt du point de vue humain.
Nous préférons habiter dans un quartier cosmopolite pas cher et sympa d’une petite ville, partir en vacances , quand nous décidons de partir, en n’ayant que la peine de jeter dans un sac à dos une tenue de rechange pour les enfants, plus un pull et un K way "au cas où", une petite tente igloo, en décidant à la dernière minute, parfois même dans l’autobus, quel train et quel car on va prendre ensuite, direction le bord d’un étang à baignades près des bois, là où l’on trouvera un petit camping sympa pas trop peuplé . Au terminus des cars il y a toujours quelqu’un pour vous indiquer le camping adéquat du coin.
Comme les gens ont tendance à s’agglutiner sur les plages, tout l’intérieur de la France avec ses bois, ses étangs pour la baignade, la pêche, ses chemins de randonnée sont à nous et nous ne rencontrons que des commerçants aimables, pas dévoyés par le grand tourisme .
Quand nous partons à l’aventure, ce n’est pas un safari-photo balisé, mais un vol charter au bout du monde pour deux semaines sans les enfants, vol dégriffé à la dernière minute, juste l’aller-retour entre cent et deux cents euros, sans prévoir l’hébergement qui, en général, ne coûte presque rien. On fait cela une année sur deux en confiant les enfants aux voisins africains qui nous laissent les leurs quand ils veulent faire un petit séjour au pays.
Aller à sa guise dans un pays inconnu en utilisant les moyens de transports locaux (train, car, arrière de camion, charrette, àpied), rencontrer les gens du pays en ne sachant pas le matin quel type d’hébergement on trouvera le soir au village suivant, voilà le plaisir de l’aventure que ne connaîtront jamais ces pauvres riches toujours entre eux dans un safari-photo balisé.
Si cela peut rassurer ceux qui s’intéressent aux lieux fréquentés par les riches, tout leur cirque ne les empêchera pas de se retrouver dans quelques décennies, comme nous tous, enfouis à six pieds sous terre ou envolés en fumée.
1. « Où vivent les riches ? », , 9 juillet 2007, 21:53
Desolé mais moi comme les riches, je préfère Menton ,Biarritz,Ramatuelle à tous les Maubeuges pour pauvres ! Plein le dos de vos valeurs cathos /petits moyens,petits besoins ! A bas, la décroissance et vive les croissants pour tout le monde.
marcel