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Oui, la mobilisation unitaire « menace la loi LRU » !

Publie le mercredi 25 février 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Aujourd’hui plus que jamais, les président-e-s d’université forment une corporation que la défense de leurs propres privilèges et pouvoirs personnels unit d’une manière bien étrange. Après avoir soutenu quasi-inconditionnellement le projet de loi LRU l’an dernier, qui leur permettait de concentrer une masse conséquente de pouvoirs, certains d’entre eux avaient émis des réserves en ce debut d’année quant au seul décret sur le statut des enseignant-e-s chercheurs/euses (décret qui pouvait de fait toucher à leur propre statut).

Or, à l’heure où la mobilisation commence à développer une analyse conséquente des réformes en cours, en dénonçant la loi LRU comme étant la clef de voute des divers décrets contestés, les présidents d’université en viennent désormais à craindre que les pouvoirs qu’ils ont acquis l’an dernier par la loi LRU ne soient remis en cause. Ces prises de positions interviennent le 24 février, au moment où V.Pécresse annonce que, dans le cadre de cette loi LRU, les présidents d’université toucheront des primes annuels de 20.000 euros « au minimum » (sic).

C’est donc dans ce contexte que nous devons noter le nouveau revirement de certains président-e-s d’université, qui se redeviennent aujourd’hui ce qu’ils/elles ont toujours aspiré à être : des conseillers du prince. Ils/Elles nous prouvent de nouveau leur porosité aux discours libéraux et autoritaires, et se rangent de nouveau dans les rangs des soutiens aux réformes les plus anti-sociales en espérant grapiller quelques distinctions personnelles, et éventuellement quelques égards ministériels pour leur université (le plus souvent, sans résultats, comme l’ont prouvé les dossiers « non récompensés » lors de l’opération campus).

Nous nous devons de la souligner ; la mobilisation a trouvée une organisation unitaire conséquente, liant étudiant-e-s et personnels. Elle est aussi parvenu à un discours revendicatif cohérent. Ce ne sont plus des mesures au goutte-à-goutte que nous contestons, mais nous remettons en cause la clef de voute des réformes actuelles dans l’enseignement supérieur, c’est à dire la loi LRU.

Alors oui, comme le craignent les présidences d’universités et leurs soutiens mandarinaux, comme le craignent aussi certaines organisations étudiantes corporatistes, c’est l’ensemble de la loi LRU contre laquelle les étudiant-e-s et personnels luttent aujourd’hui. Le retrait d’un décret ne serait d’aucune utilité, puisque le maintien de la loi LRU ne ferait que repousser ce décret à une date ultérieure. La coordination étudiante, tout comme la coordination des personnels, ont été suffisamment claires à ce sujet : nous revendiquons l’abrogation de la loi LRU.

www.sud-etudiant.org

Messages

  • Occupation de la Sorbonne, le 19 février 2009

    Par Ismaël, le 24 février 2009

    La Sorbonne a été occupée par plusieurs dizaines de personnes le 19 février 2009, au terme d’une manifestation qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris. On trouvera ci-dessous l’appel lancé à la Sorbonne ce jour-là, ainsi que la compte-rendu de cette occupation.

    L’appel de la Sorbonne occupée

    Si nous occupons la Sorbonne, ce 19 février 2009, c’est que nous demandons l’abrogation de l’ensemble des réformes organisant la casse de l’enseignement et que nous nous opposons à la marchandisation de tous les secteurs de la société.

    C’est pourquoi nous exprimons, par notre présence ici, notre solidarité avec les deux départements en grève générale et toutes les luttes actuelles. Nous appelons l’ensemble de la population, étudiants, travailleurs, sans-papiers, lycéens, retraités, précaires, à s’auto-organiser en prenant part à ces luttes.

    Pour ce faire, nous appelons à bloquer et occuper les lieux de pouvoir, les axes de circulation des hommes et des marchandises. Il est aujourd’hui nécessaire d’unir les luttes et de suivre l’exemple de la Grèce et de la Guadeloupe : c’est la seule manière de faire reculer le gouvernement. …

    Les occupants de la Sorbonne

    http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2589

  • Ces prises de positions interviennent le 24 février, au moment où V.Pécresse annonce que, dans le cadre de cette loi LRU, les présidents d’université toucheront des primes annuels de 20.000 euros « au minimum » (sic).

    Si Pécresse utilise l’arme fatale qui est le pognon, c’est que les présidents l’auront dans le c. le moment venu, mais trop tard, le piège se sera refermé sur eux, et ça sera bien fait pour eux. Jusqu’où ne va pas la cupidité ! Et ces "20 000 €" minimum, où elle les prendra la dame ? sachant que les caisses sont vides ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pays !

    Les étudiants ont raison de ne pas s’en laisser compter, car allez mener votre enquête en GB, les étudiants abandonnent leurs études car les inscriptions deviennent hors de prix. De même les bacheliers : pas de fric, pas de fac, préfèrent encore se chercher un petit boulot plutôt que de s’endetter pour plusieurs années. C’est ça la réalité que Pécresse réserve à nos jeunes de la classe ouvrière.

    Alors, tenez bon.

  • Oui, abrogation de la LRU !
    Et tant pis pour les apprentis bureaucrates de l’unef et de la cé qui étaient ravis de trouver grâce à cette loi scélérate un stage de vice-président étudiant !
    Le meilleur moyen de réussir sa vie , à l’instar du gros Juju, ou de Camba !