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Patrice Bessac - PCF : “est-ce qu’on fait un nouveau parti ?”

Publie le lundi 18 février 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Nouvelle République

Le PS est déchiré ? Le PC est aussi mal. Samedi, au Poinçonnet, un bon cent de militants communistes était rassemblé pour le banquet annuel et pour faire le point. Douloureux. Le Parti cherche des solutions pour retrouver sa place légitime dans le paysage politique et singulièrement, sans ambiguïté électoraliste, à gauche. Phagocyté par « un PS qui dérive à droite » et élimé par l’ultra gauche LCR, des Verts, il a perdu repères et électorat. « On a rompu – et on a bien fait – avec un modèle du XX siècle » posait Patrice Bessac, l’invité national avant de fustiger plus loin qu’« on ne peut pas diriger avec un conseil national de 300 membres et un comité exécutif de 40 ».

Il proposerait de baisser l’étiage, de recentrer les fondamentaux : « nous avons eu raison de rompre avec le centralisme démocratique mais la démocratie ça n’est pas débattre puis chacun s’égaie dans la nature, c’est débattre, fixer des choix majoritaires que chacun respecte. Il faut retrouver la capacité à faire vivre des décisions prises en commun. » Hélas, il s’est bien gardé de s’exprimer sur le vote du congrès relatif au projet constitutionnel.

Le PCF n’a pas disparu mais souffre de contradictions plus métaphysiques que formelles : fusionner ou pas pour gagner des élections et alors comment faire entendre ses idées ? La question demeure. Claude voudrait qu’enfin « on mette en œuvre le centralisme démocratique ce qui n’a jamais été fait, qu’on se réapproprie le concept de République ». Jean-Louis jure que « le gauchisme, ça ne vaut rien. Faire un autre parti, ça ne sert à rien.

Il faut défendre les revendications et ne jamais reculer ». Pierre râle : « j’aurais aimé voir en titre “ honte à ceux qui ont aidé Sarkozy à sortir du bourbier constitutionnel ”. On est trop gentils avec eux ! » Michel est sûr que « l’union avec le PS n’est plus la bonne solution pour nos idées ».

Deux socialistes tendance gauche radicale proposent un lieu de rencontre « de toutes les formes anticapitalistes ». Oui, mais certains, nombreux encore au PC, préfèrent rester libres, risquant peut-être un enfermement électoral. Alors, s’isoler ou s’associer ? Pas facile la politique, c’est sûr.

http://www.lanouvellerepublique.fr/

Messages

  • on a la presse qu"on mérite !

    on utilise aussi celle qui nous fournit les mensonges "adéquats".

    Le compte-rendu de lecture est mal torché, ce qui ajoute "de l’effet" aux projectiles "balancés"...

    A quelles fins ?

  • Du temps du centralisme démocratique, jamais Patrice Bessac ne serait passé de non-communiste à collaborateur (attaché de com - sic) de Hue puis Buffet, jamais de collaborateur à "dirigeant" du PCF, embauché, seul, lorsque 40 camarades étaient licenciés du CN.

    L’abandon du principe de fonctionnement du Parti révolutionnaire, sous Hue Buffet et cie, a permis sa promotion et celle d’autres.

    Maintenant, ce petit clan dirigeant veut rétablir le CD pour justifier et consolider ses pratiques de direction. La caricature du passé : cooptation, mépris des communistes, exclusions de masse des adhérents révolutionnaires écartés administrativement ou le plus souvent isolés et écoeurés par les positions nationales.

    Les liquidateurs n’ont pas de principes. Mais visiblement, ils sont à la peine pour continuer leur travail. Ils ont le cynisme de recourir aux principes qui ont fait la force du PCF pour mieux le détruire.

    La farce a des limites. Si vous vous retrouvez en réunion avec Bessac, demandez-lui de vous expliquer ce qu’est le centralisme démocratique !

    Il aura l’excuse de n’avoir suivi aucune école du Parti, supprimées par ses protecteurs, et de ne rien connaître à l’école de la vie, la lutte et même le salariat.