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Petit rappel le 20 avril 2005, 180 gardes a vue de trop....

Publie le vendredi 21 avril 2006 par Open-Publishing

Il y a un an, le 20 avril 2005, plus de trois cents lycéens ont
participé à une action pour le retrait de la loi Fillon sur l’éducation.
Les manifestations n’ayant que trop peu d’impact, d’autres formes de luttes avaient été adoptée, comme l’occupation ou le blocage des établissement scolaires.

Ce jour là, nous avons occupés une annexe du ministère de l’éducation nationale. Le groupe avait été divisé en trois afin de surprendre les agents des renseignements généraux qui nous suivaient, et deux groupes seulement étaient sur les lieux au moment de l’arrivée des gardes mobiles.

Nous étions alors cent quatre vingt à l’intérieur, et le bâtiment avait été bloqué pour empêcher l’entrée des gardes mobiles. Le bâtiment était à l’abandon, on y trouvait des meubles entassés au rez-de-chaussée et des salles vides dans les étages. Seule la moitié du dernier étage était encore utilisée par une dizaine d’agents du ministère.

C’est tout de même avec force que sont rentrés les gardes mobiles,
détruisant les portes d’entrée, ainsi que les quelques meubles entassés pour les freiner. Nous nous étions réfugiés sur le toit de l’annexe en espérant éviter une charge des gardes mobiles qui n’a en effet pas eu lieu.

La troisième partie du groupe qui n’a pas pu entrer ainsi que de
nombreuses autres personnes arrivées entre temps ont participé à un
rassemblement de soutien où au moins une personne a été arrêtée.

Au final, tous les occupants du toit (cent quatre vingt personnes) ont
été placés en garde à vue. La plupart des interpellés étaient mineurs et nous avons passé la nuit au poste, certains même avaient moins de seize ans. Beaucoup ont été relâchés au bout de vingt-quatre heures, mais certains sont restés quarante huit heures avant d’être emmenés au dépôt du tribunal de grande instance.

Neuf d’entre nous (sept mineurs) sont maintenant poursuivis en justice pour violences volontaires et dégradation de bien d’utilité publique.Ces accusations non fondées sont en plus formulées dans un rapport anonyme d’un agent des renseignement généraux ! Il n’y a bien sûr euaucun blessé chez les agents de la force de l’ordre, et seulement quelques malaises du côté des lycéens.D’autres personne interpellées l’an dernier mais non mises en examen,
ont été convoquées il y a un mois au commissariat du quinzième
arrondissement pour répondre à certaines questions : on leur a alors
notifié une prolongation de garde à vue !

Cette criminalisation du mouvement social est éprouvée à plus grande
échelle encore pendant le mouvement contre le CPE où les procès en
comparution immédiate précèdent aux procès programmés actuellement à Angers, Dijon, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nanterre, Paris, Rouen, Toulouse, etc. au moins jusqu’en septembre.

Nous appelons à une présence en soutien au procès dont la date n’est pas encore fixée. Nous continuons à recevoir vos dons par chèques à l’ordre de CDPE Paris - Souscription Soutien Lycéens, à l’adresse : FCPE Paris,14 rue d’Astorg, 75008 Paris.

Une pétition est également accessible pour soutenir David Prévot

(David risque, au delà d’une condamnation en justice, une sanction administrative pouvant aller jusqu’à la révocation de l’Education Nationale) :

http://www.sudeducation.org/article1092.html

par : David Prévot,

Le collectif contre la répression du mouvement lycéen 2005.