Accueil > Plaidoyer pour les audits internes des entreprises

Plaidoyer pour les audits internes des entreprises

Publie le jeudi 24 mai 2007 par Open-Publishing

En page éditoriale, le « New York Times » apporte un ferme soutien à la loi Sarbanes-Oxley sur les contrôles internes dans les entreprises, votée en 2002 après les scandales Enron et WorldCom aux Etats-Unis.

Avec le soutien de certaines sociétés, le gouvernement américain, rappelle le quotidien, envisage d’assouplir un certain nombre d’obligations pour les entreprises. Le journal cite cependant une étude d’une firme de recherche : d’après Glass Lewis, près de 10 % des sociétés cotées en Bourse aux Etats-Unis ont dû refaire leurs déclarations financières après avoir découvert des erreurs dans les documents initiaux.

Pour le journal, cela signifie que des investisseurs ont pris des décisions sur de fausses informations et que certains dirigeants ont été payés pour des résultats qu’ils n’ont en fait pas réalisés. General Motors a ainsi dû recalculer cinq ans de résultats financiers. Dans son rapport annuel, écrit le journal, GM a mis en garde sur le fait que « l’absence de contrôles internes pourrait avoir des conséquences négatives » sur son plan stratégique. Pour le quotidien, des audits internes dans une entreprise sont la garantie que les déclarations aux autorités boursières sont exactes.

Il s’agit en fait de démarches simples, comme adopter un code éthique ou embaucher des comptables en nombre suffisant. La « section 404 », qui rend responsable la direction d’une entreprise de la mise en place d’une structure efficace d’audit, est la plus critiquée en raison du coût élevé de son application.

Mais il arrive parfois que les problèmes surgissent là où on les attend le moins. Selon Glass Lewis, la direction de Qwest Communications a manipulé les comptes des vacances de ses employés pour donner l’impression que l’entreprise était en meilleure santé. Pour les entreprises qui se sont conformées à la section 404, le nombre de corrections sur les déclarations aux autorités boursières a chuté de 14 % l’an dernier.

« Certes ces nouvelles règles sont un fardeau supplémentaire, mais il est clair que les audits internes aident les entreprises à nettoyer leurs bilans. Ce serait une grave erreur d’affaiblir la loi Sarbanes-Oxley », conclut le « New York Times ».

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4553515.htm