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Pour une action politique du quotidien
Publie le mardi 29 avril 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Le texte qui va suivre s’adresse à tous ceux qui pense qu’aujourd’hui leur droit de vote ne sert à rien, que la simple action de voter ne transforme plus le quotidien autrement qu’en un immuable "incertain".
Les bases du contrat social qui organise la délégation de notre pouvoir individuel à un petit groupe de dirigeants est vieux de plus de deux siècles. Ce délai n’est-il déjà pas assez long pour tirer les conclusions évidentes qui s’imposent à nous désormais ? Le pouvoir de changer l’organisation de notre société, ce pouvoir isue de la multitude, est manifestement confisqué, toutes les alternatives rendues impossibles. Elles sont devenues impossibles par le verouillage du système sur lui même.
L’exemple de la construction européenne est la parfaite illustration de ce procédé qui contraint les citoyens à n’exister que dans un cadre mental précontraint où règne le marché capitaliste. Je ne cherche pas à rentrer ici dans le détail des mécanismes de confiscation et d’interdits qui règne dans notre société moderne (peut être juste l’exemple du référedum français sur la consitution européenne et des suites qui ont été données, s’asseyant au passage sur le vote populaire). Chacun fait chaque jour cette expérience. Enserré dans ce carquant, dans ce corset trop serré, l’individu ne peut et ne doit exister que sous l’angle du marché. Il est passé du statut de citoyen au mieux à celui de consomateur, au pire à celui de marchandise. Notre système nous prive et nous priveras petit à petit de nos droits mais nous laissera comme unique liberté celle de consommer. On pourra nous priver de nos libertés individuelles au motif d’accroitre notre sécurité, on poura sacriffier nos acquis sociaux sur l’autel de la rigeur budgétaire, mais on nous laissera consommer. C’est d’ailleurs la seule chose que l’on nous pousse à faire de façon à sustenter l’ogre de la croissance, de la production et de la fièvre du capital investi.
Partant de ce constat simple, caricatural pour certain, il est de notre devoir de penser aux mécanismes de défense que l’homme libre doit mettre enplace pour se protéger d’une dérive morale et éthique qui ne conduira qu’aux larmes et au sang.
Comment faire de la politique aujourd’hui dans un monde de cooptation, où les barrières et les résistances sont si fortes qu’il devient impossible d’exercer une responsabilité sans être issu du sérail ou inféodé totalement au système ? Les règles de majorité, les questions d’âge ne sont rien au regard du poids des appareils politique, au moule académique dont il faut être la digne réplique ; mais tout ceci n’est encore rien comparé à la puissance de l’argent. Les sphères d’influence médiatique et politique convergent vers la production de parfait "candidat", qui serviront leur intérêt personnel, mais qui en premier lieu serviront l’organisation capitalistico-politique qui les a porté au pouvoir.
Il ne reste qu’une sphère d’action, agir directement sur le marché, s’en servir et l’utiliser non à des fins de profits immédiats mais bien dans un esprit de lutte et de défense. C’est ce que l’on pourrait appeler de la guerilla de consommation.
Chaque fois que chacun de nous achète un produit, il opére un choix, un choix entre une multitude d’objets où se perdent les marques, les formes et autres couleurs. le marché raisonne sur des principe éronnés de concurrence pure et parfaite et de libre choix des individus (en fait des consommateurs) pris individuellement. C’est dans la croyance à cette idée de l’individualité de l’acte de d’achat qu’on vous laissera comme ultime liberté l’acte de consommation, pensant de toute façon que le marché omniprésent et omniscient pourra tolérer, juguler et tirer profit de cette liberté.
Cette liberté il faut l’utiliser, s’en servir pour montrer au marché que l’action collective peut influencer le marché, le monde capitaliste et son organisation politique. Prennons tou d’abord l’idée de boycott qui participerait à l’idée de guerilla consumériste à l’encontre d’un produit ou d’un service. Quel sera la réaction de producteurs et autres distibuteurs, sans compter les actionnaires des entreprises visées ? S’attaquant au profit de l’entitée concernée, on s’attaque à ce qui la fait vivre et qui constitue son objet.
A itre d’exemple, que se produirait-il si tous les consomateurs d’essence effectuait un acte politique en refusant de se fournir chez Total - à titre d’exemple et pour toutes les marées noires et leurs profits indécents -pendant plusieurs semaines ou mois ? A-t-on seulement idée du pouvoir que nous détennons chacun dans le fait de punir tel ou tel tenant du marché pour le faire plier sur tel et tel sujet ? Il faut ici s’arrêter sur le fait que le pouvoir d’action d’une grêve par la cessation du travail salarié dans tel ou tel usine est aujourd’hui désuet. L’actionnarait volatile se moque bien que telle ou telle usine ne ferme, il se soucie bien plus de l’image de marque de ces produits et du fait que ceux-ci se vendent. Il y aurait aujourd’hui plus d’impact social à effectuer ce type de guerilla consumériste dans le sens où la solidarité à une action ne nécessite pas de s’impliquer dans la sphère productive et de risquer de perdre son emploi pour un enagement trop marqué. C’est ici que la liberté de consommer permet à chacun de contribuer à une action sans s’exposer frontalement, en se préservant d’actions de représailles ou de craintes de précarité économique directe.
Dans le cas de Total, il serait amusant de réclamer que les profits de l’entreprise soit réduit non seulement en dédomagement auc ommunes sinsitrés par les marées noires mais aussi par une baisse du prix de l’essence et que les profits astronomiques ne viennent pas à nouveaux enrichir les déjà riches actionnaires. Car leur richesse vient effectivement de leurs capitaux investis mais aussi des consommateurs qui les achètent et celà les industriels et surtout les multinationales l’oublie bien trop vite. S’il n’y a plus de marché, il n’y a plus de profit. Ce serait une nouvelle forme de rapport de force, un chantage pour le respect du consommateur, devenir acteur et non otage. Les moyens modernes d’information nous permettent aujourd’hui de créer des actions à grandes échelles, à créer ces "buzz" qui circulent plus vite et plus intensémment que jamais.
Ce type d’action peut être spéctaculaire mais comme l’on ne peut pas encore se passer d’essence -pour reprendre notre exemple - et que l’action de boycott favorisera les autres fournisseurs, il faut passer à une autre étape du raisonnement. Je tiens tout de même à préciser que l’impact psychologique de la réussite d’une telle action d’ampleur ne doit absolument pas être négliger dans la modifications de l’organisation des rapports de force.
Chaque fois que l’on consomme, on choisi qui on fait travailler et quel actionnaire ou pourvoyeur de capital on favorise. C’est ici que se dessine tous les enjeux de la société : la production nationale et nos propres emplois, le respect de la nature, des droits fondamentaux et syndicaux, le rapprot entre les pays riches et pauvres.
Nous devons individuellement "grandir" mentalement notre acte de consomation. Il doit être réfléchi. Il est temps de parvenir à l’âge adulte de la consomation, être simplement responsable. L’étape supplémentaire dont je parlerais précédement est cette étape où l’individu mutualise ses moyens dans le but de créer des sociétés capitalistiques dont l’objet est de devenir un contrepoids à l’action malveillante de l’actionarait protéiforme et apatride qui régit aujourd’hui notre monde.
Autrefois, le capital et les entreprises capitalistes se déssinaient dans un environnement national et dans ce sens obéissaient à des lois qui se référaient à un concept "hors marché" de l’intérêt national. Simple comme le fordisme, ces idées étaient en fait de raisonner pour permettre l’auto-alimentation de la production. On ne maximisait pas autant les profit de peur de tuer l’existance même du profit et du procédé capitaliste.
Aujourd’hui la finance mondiale et l’actionnarait fantôme conduisent le capitalisme à agir de la même façon qu’un virus destructeur qui se moque de savoir s’il tuera l’être vivant qui l’abrite et lui permet de vivre. Le même raisonnement qui s’applique ici aux emplois et aux délocalisations se transpose naturellement à la sur-exploitation de la planète et la maise en danger de l’équilibre naturel. Il faut donc se pencher sur les moyens de briser le capitalisme aveugle ; et comme je l’ai annoncé au départ, il n’est nul secour à attendre des états et des politiques qui ne font que servir le système. Il faut se prendre en main : agir dans l’intérêt général au moyen d’outils captitaliste apartenant à la sphère privée.
C’est en quelque sorte redonner vie à la NPE Léninienne. En effet, face à la disparition de l’Etat régulateur d’un capitalisme effrenné (bien que l’intervention des états soient inévitables à court et moyen terme), il faut créer l’entreprise privée responsable. C’est à dire une entitée qui à l’instar des entreprises publiques, aujourd’hui en voie de disparition (de capitalisation/privatisation), jouer un rôle de contre-pouvoir face à un marché défaillant à garantir les intérêts supérieurs de la collectivité. Mais quels sont-ils ? Grarantir l’accès à chacun aux ressources élémentaires tout en s’assurant que le processus productif ne puisse en rien être nuisible à l’établissement humain. Que ce soit dans le domaine de la production alimentaire, dans la distribution ou la production d’énergie les possibilités sont énormes.
La question centrale ici est de savoir s’il est plus pertinent de renoncer à de bêtes profits immédiats pour tirer un bénéfice plus grand in fine.
Messages
1. Pour une action politique du quotidien, 30 avril 2008, 18:43, par bipède
OUI
C’est à nous de faire la régulation. Nous en avons le pouvoir.
Agir ensemble pour le monde que nous voulons, pas divisés, pas "corporatistes" disait Lucie, et pas en annonçant qu’on renonce à y arriver. Avoir autre chose à faire que de critiquer les actions du voisin
C’est la période dans laquelle nombre d’entre nous sont déjà entrés.