Accueil > Projection de Bologna centrale de Vincent Dieutre le 14 mai à Montreuil
Projection de Bologna centrale de Vincent Dieutre le 14 mai à Montreuil
Publie le jeudi 8 mai 2008 par Open-PublishingDans le cadre du cycle de films organisé par le peuple qui manque
Soirée Vincent Dieutre / Patric Chiha
Mercredi 14 mai 2008 à 20h au cinéma Le Méliès de Montreuil
(en présence des réalisateurs)
Bologna Centrale de Vincent Dieutre (2004, 62’)

Vincent Dieutre, qui a forgé son écriture cinématographique, en utilisant matériaux autobiographiques, rapports entre son et image d’une très grande puissance, est l’un des plus importants cinéastes de notre époque, diariste d’une vie bruissante et sensible liée à l’homosexualité, à la drogue, aux rencontres anonymes ou à l’altérité amoureuse, une vie stylisée et romantique.
Réalisateur de plusieurs longs-métrages entre documentaire et fiction, Rome désolée (1996), Leçons de ténèbres (2000), Bonne Nouvelle (2001), Mon Voyage d’Hiver (2002), Fragments sur la Grâce (2006) ou Despues de la revolucion (2007), il est également membre actif du collectif Pointligneplan, qui œuvre depuis dix ans pour la défense d’un « tiers cinéma », entre cinéma et art contemporain, éloigné des injonctions commerciales de formats et de genres.
Au sommet de son art et de son cinéma littéraire et mélancolique, Vincent Dieutre explore avec « Bologna centrale » les traces de l’Italie des "années de plomb", après l’attentat néofasciste contre la gare de Bologne pendant les années 80, entremêlant l’histoire politique à son autobiographie romancée, amours perdues, rencontres sexuelles, journal des sentiments, poésie urbaine et rugueuse de la ville italienne.
« Ainsi « Bologna Centrale (le film) » est sorti de l’atelier du secret pour devenir manifeste d’un cinéma libre de tout créneau, de toute contrainte ; un tiers-film arraché à l’intermittence, à l’auteurisme officiel ; mais aussi un chapitre instable de ma vie de cinéma arraché à l’aveuglement Berlusconien, à ma mémoire trouée, à la violence amnésique de l’Empire. » Vincent Dieutre
Et sur une proposition de Vincent Dieutre
Où se trouve le chef de la prison ?
de Patric Chiha (2007, 18’)
« A travers le questionnaire d’un schizophrène, Aimable Jayet, se pose la question de la différence entre le féminin et le masculin. Interrogation vécue à la fois comme un enfermement et comme une ligne de fuite, à l’image, d’ailleurs, de la frontalité d’un film qui, pour finir, part en diagonale - la diagonale du fou qui décolle le concret de sa surface. » (François Bonenfant, Cinémathèque Française).
Raphaël Bouvet, impressionnant de présence et de fluidité plastique lors du monologue qu’il décline dans Où se trouve le chef de la prison, court métrage de Patric Chiha, réalisé à partir du questionnaire qu’établissait en 1949 un patient de l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban. (Dominique Widemann, L’humanité)
Programmation et textes : Kantuta Quiros & Aliocha Imhoff (le peuple qui manque)
Au Cinéma Le Méliès allée de la Résistance, Centre Commercial, 93100 Montreuil, métro Croix de Chavaux, ligne 9, site :
– http://www.lepeuplequimanque.org