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Propositions pour la sécu : PCF, Verts, LCR, des syndicalistes et des associations...

Publie le jeudi 3 juin 2004 par Open-Publishing

Le PCF, les Verts, la LCR, ainsi que des syndicalistes et des associations
ont présenté mercredi leurs "propositions pour sauver l’assurance maladie"
et appelé à manifester samedi "pour obtenir le retrait" du plan
gouvernemental de réforme de l’assurance maladie.

Ce document a été rédigé conjointement par des membres du groupe
parlementaire communiste (Jaqueline Fraysse, Maxime Gremetz), des députés
Verts (Martine Billard), des responsables de la LCR, de la Fondation
Copernic (notamment la spécialiste en économie de la santé Catherine Mills)
et les syndicalistes et associatifs réunis dans un appel lancé le 15 avril
"contre la privatisation de l’assurance maladie".

"Cette initiative traduit la profondeur de l’inquiétude commune" face au
projet gouvernemental de réforme, a déclaré Willy Pelletier, de la
Fondation Copernic, lors de la présentation de ces propositions à la presse.

Dans ce document d’une douzaine de pages, les auteurs proposent d’agir "en
amont", notamment en développant la médecine scolaire, universitaire et du
travail.

Déplorant que le projet du ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy ne
vise qu’à "réduire les dépenses publiques" - donc la part de la prise en
charge du régime obligatoire - et à "entraîner une augmentation de 60 à 70%
des tarifs des mutuelles", les auteurs veulent au contraire "se diriger
vers une couverture totale" des assurés "par la prise en charge de
l’ensemble des soins dans un système d’assurance maladie solidaire".

"Nous défendons le principe d’élections des gestionnaires de la sécu par
les assurés sociaux", a par ailleurs indiqué Dominique Mezzi (LCR).

Sur le financement - question "primordiale" pour le syndicaliste (CGT) et
économiste Jean Magniadas - ils proposent de "mettre l’entreprise au centre
du système", selon Jacqueline Fraysse.

Ainsi, ils prônent "un relèvement du taux des cotisations patronales", une
augmentation de "la part des salaires dans la valeur ajoutée" des
entreprises et une "modulation des taux de cotisations patronales" : un taux
élevé serait appliqué aux entreprises qui licencient, tandis que celles qui
développent l’emploi et les salaires se verraient appliquer un taux plus bas.

Ils rejettent "toutes politiques d’exonérations de cotisations sociales
patronales, qui n’ont eu aucun effet sur l’emploi".

Enfin, ils réclament la suspension du plan "Hôpital 2007", l’accusant de
"faire passer les établissements de santé dans la sphère de l’entreprise"
et prévoient plusieurs mesures pour remédier à la pénurie de professionnels
de santé (augmentation du numerus clausus...).

Les socialistes, invités à contribuer à l’élaboration du texte, "ne sont
pas venus", ont-ils regretté