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Rassemblement des mal logés : Jeudi 19 janv. à 18h - mairie de Saint-Ouen
Publie le dimanche 15 janvier 2006 par Open-PublishingRassemblement des mal logés : Jeudi 19 janvier à 18h devant la mairie de Saint-Ouen (93)
Les problèmes du logement sur Saint-Ouen sont nombreux : insalubrité, hausse des loyers, manque de logements sociaux (3 600 demandes en attente)... La crise du logement est particulièrement forte sur la ville.
De nouveaux logements : oui mais pas pour n’importe qui !
Une convention a été signée entre la mairie et une quarantaine de sociétés immobilières : des immeubles insalubres sont cédés à des prix très bas en vue de leur destruction et à la construction d’immeubles neufs. Les sociétés immobilières s’engagent en contrepartie à construire des habitations neuves, à des prix de vente légèrement inférieurs à ceux du marché pour les particuliers. Mais la convention ne dit rien sur les loyers...
Les nombreuses constructions qui sont engagées aujourd’hui sont donc surtout destinées à la vente. Mais ces logements ne sont pas destinés aux personnes qui subissent le plus de difficultés. Les nouveaux immeubles privés qui seront loués auront des loyers bien trop élevés pour beaucoup d’habitants actuels de la ville. Ces constructions visent les cadres des sociétés qui s’installent dans les bureaux qui se sont développés sur la ville, et qui cherchent à se loger à proximité, ainsi que des personnes venant de Paris o๠les prix sont encore plus élevés. Selon l’INSEE, 10 % des logements sont pourtant vides sur Saint Ouen.
La priorité du logement doit être la construction de logements sociaux et les situations d’urgence. La baisse des loyers doit être négociée par convention comme les prix de vente. Réquisition des logements vides.
Insalubrité : un problème persistant
Trop de propriétaires louent dans des conditions indignes des appartements en mauvais état, dangereux (ne respectant pas les normes de sécurité les plus élémentaires), trop vieux... à des loyers très forts, aux plus précaires, contraints d’accepter de se loger dans de telles conditions. Des hà’tels profitent aussi de la pénurie de logement : ils louent des chambres taudis à des familles, profitant ainsi des aides de l’Etat pour demander des loyers exorbitants. L’attente interminable pour obtenir un logement social et les garanties exigées par les autres bailleurs étant trop importantes. Ces propriétaires sans scrupules traînent des pieds pour entreprendre les moindres travaux. Ce sont donc les locataires qui subissent la situation, parfois effectuant eux-mêmes et à leurs frais ce qui est à la charge du propriétaire.
L’accès au logement social doit être possible pour tous les mal logés (avec la transparence des critères). Il faut faire pression sur les propriétaires qui abusent de leur situation.
Expulsions : ne pas attendre la fin de la trêve hivernale
La trêve des expulsions prendra fin en mars. Comme chaque année, des ménages sont menacés sur la ville. Il faut agir dès maintenant pour résoudre les difficultés avant que l’expulsion ne soit ordonnée par la préfecture.
Il faut un moratoire sur toutes les expulsions, par l’Etat, par la ville. Pas d’expulsion sans relogement !
Droit Au Logement - Saint Ouen Permanences : le premier jeudi de chaque mois de 18H à 20H et le troisième samedi de chaque mois de 10H à 12H, salle Cipriani (à l’angle du boulevard Jean Jaurès et de la rue Cipriani) Â Tel : 06 18 28 13 86 ou 06 60 69 88 38
dalsaintouen@altern.org
DROIT DES EXPULSABLES
Un propriétaire ou un huissier ne peut manu militari vous mettre physiquement à la porte. Il est nécessaire que le propriétaire engage une action en justice et obtienne une décision exécutoire. Si le propriétaire vous met de force à la porte, sans décision de justice, vous devez porter plainte auprès de la police ou du procureur de la République et demander votre réintégration car il s’agit d’une expulsion illégale. A l’issue de la décision de justice et du commandement à quitter les lieux, la préfecture (par le biais du commissaire de police) mène, à la demande du propriétaire, une enquête sociale qui permet au préfet de tenir compte de votre situation pour accorder, retarder ou refuser le concours de la force publique demandé par le propriétaire.
Lorsque le concours de la force publique est accordé, l’huissier, en présence obligatoirement du commissaire de police, peut vous expulser du logement. Vos meubles et affaires personnelles peuvent être laissés sur place ou emportés en garde-meuble. Vous disposez alors du mois suivant l’expulsion pour les récupérer.
Ne restez pas isolés...
Venez rencontrer d’autres mal-logés qui, avec le DAL, apprennent leurs droits et luttent pour faire reconnaître qu’un toit décent, c’est un droit.