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Rénovation urbaine et chantier d’insertion à Sartrouville

Publie le samedi 27 janvier 2007 par Open-Publishing
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samedi 27 janvier 2007

Encore une ville qui va connaître les joies de la rénovation urbaine !

Destructions de logements sociaux, souvent pas trop chers, reconstructions moins nombreuses, et souvent pus chères, relogement forcé des habitants, engorgement des attributions aux demandeurs (il faut bien reloger les habitants des immeubles à démolir, on ne les fait pas encore exploser avec leur immeuble).

Un quart des logements promis à la démolition sont d’ores et déjà vides. Il s’agit de 260 logements du quartier 84, démolis cette année, et de 3 tours de la cité des Indes, soit 270 appartements, qui disparaîtront en 2009.

Nul doute que la mairie agit pour le bien des habitants, qui sans doute n’en peuvent plus de vivre dans ces quartiers… Mais on ne comprend pas pourquoi ils sont 90% à souhaiter être relogés dans le même quartier (c’est comme à la Coudraie, à Poissy). Ni pourquoi ils tiennent des propos comme « on m’a fait comprendre qu’il fallait que j’accepte ce qu’on me proposait », « on m’a un peu forcé », « c’est de l’argent foutu en l’air », « les logements sont encore en bon état » (propos cités par Le Parisien 78), au lieu de remercier à genoux la mairie, l’ANRU et les bailleurs de changer ainsi leur quartier.

En plus, quelques petits veinards, habitants du Plateau, pourront travailler à des chantiers d’insertion, dans le cadre de la convention de rénovation urbaine. Une association a été créée à cet effet, l’ASIS (Association Sartrouville Insertion Service).

Elle a pour but d’aider au retour à l’emploi et de gérer un accompagnement social dans des parcours de formation. Ce sont essentiellement les jeunes qui sont visés, dès 16 ans. Ils seront orientés par la mission locale (ceux en CIVIS ?), par l’ANPE et le conseil général (attention si vos parents sont Rmistes !). Il s’agira très certainement de contrats d’avenir (comme ça, ça ne coûte à peu près rien à l’ASIS, en raison des aides financières et des exonérations de charge) : 26h de boulot au SMIC horaire, plus 9h de formation (qui peuvent ne pas compter dans le temps de travail, donc ne pas être rémunérées). Si si, vous avez bien lu : 35 heures de boulot par semaine, payées 26, c’est possible, c’est l’avenir, c’est le contrat d’avenir ! Tout ça pour faire l’entretien des espaces verts, un peu de maçonnerie ou de peinture.

C’est beau la Cohésion sociale, vous ne trouvez pas ?!

http://www.yvelines-en-luttes.info/spip.php?article38

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