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Retraites : une augmentation du déficit étrange

Publie le dimanche 18 avril 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

de pilhaouer

Dans un article sur rue89, l’économiste Jean MATOUK relève :

" Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a annoncé cette semaine que la crise a fait plonger le déficit de ces retraites à 32 milliards d’euros dès 2010, soit 1,6% du PIB, chiffre initialement prévu pour… 2030. L’estimation de ce déficit était, selon le rapport de 2007 du COR, de 9,2 milliards d’euros pour 2008 et de 15 milliards d’euros pour 2015.

A quoi tient cet écart considérable ? La crise a elle seule a-t-elle pu provoquer une augmentation de 9 à 30 milliards du déficit entre 2008 et 2010 ?

Le PIB et la masse salariale ont baissé de 1,5% en euros courants, soit environ 11,25 milliards d’euros. Cela correspond à une baisse des cotisations de retraite de 1,5 milliard, mais pas de 20 milliards !

Doit-on penser que certaines caisses de retraite ou le régime général auraient volontairement sous-estimé leurs déficits auparavant ? Les 30 milliards sont-ils, au contraire, un peu exagérés, pour contraindre les partenaires sociaux et l’Etat à trouver un accord ? (je souligne)

Quelqu’un a une petite idée la-dessus ?

http://www.rue89.com/jean-matouk/20...

Messages

  • C’est sans compter ,les exonérations patronales de cotisations sociales.Plusieurs centaines de milliards depuis 10 ans !C’était soit disant pour créer des emplois....Nous nous apercevons chaque jour des embauches massives a pole emploi.Puis le régime des" retraites"du monde politique,penchons nous enfin sur leurs privilèges exhorbitants !momo11

  • avant d’embrasser le problème ,les arguments développés par des groupes de recherche (copernic et autres) mettent à mal les arguties développées par les médias et autres systèmes gravitant dans la gouvernance, et,seraient sans doute à prendre en considération pour véhiculer une autre pensée. On peut y voir un parallèle avec le référendum européen et ses manoeuvres pour imposer le oui.

    De plus comment expliquer la faiblesse de la riposte (clapotis)alors que des représentants syndicaux et politiques sont représentés au COR(FO PC CFDT CGT)

    j’ai du mal à comprendre

    • Voir l’appel ATTAC-COPERNIC signé entre-autre par Olivier Besancenot, Marie-Noelle Lienemann, Jean-Luc Mélenchon, Yves Salesse...

    • pourquoi cet appel ne dit pas explicitement ce qi’il veut ? ou sont les exigences précises ? Un constat et des revendications claires ? Pourquoi l’appel de la fondation Copernic est une réponse sur la base des analyses du gouvernement ? Cessons de répondre à des débats délimités par d’autres. Militons sur nos propres analyses et avec nos propres mots !
      Petit rappel : les exonérations de cotisations patronales sont supérieurs à 200 millliards d’euros depuis 1991 avec la création de l’impôt CSG qui créait le dispositif d’exonérations.
      La véritable question à se poser, c’est pourquoi maintenant une réforme des retraites ?
      Le paiement des pensions des fonctionnaires d’états est inscrit dans la dette publique....afin d’effacer une partie de celle-ci modifions le régime des retraites du public et tant qu’on y est puisque certains syndicats sont d’accords, faisons une maisons communes des retraites sur un système de points : cela permettra de réaliser le vieux réve du MEDEF, faire main basse sur le fonds de réserve de l’AGIRC et de l’ARCCO (les caisses de retraites complémentaires du privé) soit 40 milliards d’euros.
      Le plus beau dans tout ça, c’est que ce sont des organisations dite de gôche qui valident le discours du gouvernement : à coups de "oui, il faut une réforme mais le plus juste possible". Pour les curieux, jeter un oeil sur le site de l’assemblée nationale et vous verez que les élus de gôche s’empressent de valider les conclusions du gouvernement mais qu’ils sont sociaux eux : ils ont pensé à la vaseline !

      Jean-Louis 87

  • Sans même rentrer dans des calculs complexes, il y a une donnée qui me semble incontournable (et totalement indépendante du rapport actifs/inactifs), j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire :

    Le PIB par habitant (la richesse potentielle dont chacun bénéficierait si on partageait en parts égales la richesse du pays) est en augmentation constante. Personne ne prévoit a priori une inversion de cette tendance (inversion qui pourrait survenir après une guerre, une catastrophe naturelle ou industrielle, par exemple...).

    En d’autres termes, la richesse produite (et produite par moins de travailleurs car de plus en plus efficaces, mieux formés, mieux outillés...) augmente plus vite que le nombre d’habitants.

    Comment dans ces conditions pourrait-il y avoir un problème de financement des retraites ?

    Le seul problème vient de ceux qui ne veulent pas partager un minimum équitablement ces richesses. Le problème n’est pas économique mais politique.

    Chico

    • et si on considérait que les retraités rapportent 13% du PIB de par leur activité qui ne sont pas marchandes, bénévolat, conseiller municipaux par exemple, et donc qu’ils ne sont pas un coût.

      Si on parle de PIB, il y a 50 ans il était de 1000 Milliards d’€ les retraites 5% du PIB donc 50 milliards il reste donc 950 milliards, aujourd’hui le PIB 2000 milliards les retraites 13% soit 260 milliards donc il reste 1740 milliards, et dans 40 ans le PIB doublera soit 4000 milliards et même si les retraites ce sont 20% du PIB il restera 3200 milliards donc suffisamment pour les reste. Il nous mente avec leur chiffre catastrophique.

      Pour répondre sur le COR, oui nos syndicats y sont, mais la mise en place du COR a été faite par Jospin afin que tout le monde se mette d’accord avec le constat, même s’il y a des oppositions, pour le grand public c’est à partir du constat du COR que les orientations sont définies. Donc le vrai piège c’était d’y aller, car par la seule présence on cautionne le constat.

    • UN PIEGE ?,à d’autres !
      "je fais mais c’est la faute de machin !!!",ça suffit.
      Tu connais l’expérience du donneur d’ordres d’envoyer la décharge ?
      on en est là.

      alzheimer

    • mais on peut être consentant de rentrer dans un piège, surtout quand on a l’impression de côtoyer les "grands", ce qui me fait le plus peur, c’est que nos syndicats pour s’opposer aux réformateurs utilisent les mêmes arguments qu’eux, y aurait pas un deal sur notre dos ?

    • Si les syndicats vont aux réunions du ministre du Travail à titre consultatif et que le ministre reste campé sur ses positions à quoi sert aux syndicats de participer à cette mascarade, puisque ce que propose les syndicats ça reste tabou pour le ministre ?
      Mieux vaut se retirer et descendre dans la rue car sinon pour le commun ça voudra dire qu’après participation et consultation des partenaires sociaux on reste dans le droit fil de ce qui est souhaité par l’UMP et donc ça équivaut à un camouflet pour la gauche !

  • Quel est le rôle du COR ? Répondez à cette question et vous comprendrez ! Le COR peut-il préconiser l’augmentation des dépenses de retraites sans risquer d’être dissous ?

  • Salut,

    peut-etre aussi faudrait-il regarder combien d’argent pourrait avoir ete perdu dans des placements a risque type subprime et compagnie. Dans ce contexte, quelques milliards sont vite perdus !

    ++