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Rice : Le président américain n’écarte aucune option

Publie le lundi 3 avril 2006 par Open-Publishing

Le gouvernement britannique tiendra une réunion secrète lundi avec les responsables de ses forces armées pour discuter d’éventuelles frappes aériennes contre l’Iran, a rapporté le Sunday Telegraph, citant un haut responsable des Affaires étrangères.

La tenue d’une telle réunion, pour étudier les conséquences de frappes pour détruire la capacité de l’Iran à fabriquer la bombe atomique, selon le journal, a été démentie par un porte-parole du ministère de la Défense. « Il n’y a aucun briefing avec le Premier ministre et les membres du gouvernement et il n’y a pas non plus de plans pour un tel briefing », a déclaré le
porte-parole. Le haut responsable cité par la Sunday Telegraph a estimé que des frappes aériennes, sous conduite américaine, seraient « inévitables » au cas ou l’Iran ne se plierait pas à l’injonction mercredi du Conseil de sécurité de l’Onu de mettre fin à ses activités d’enrichissement de l’uranium dans les 30 jours. Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l’Allemagne se sont réunis cette semaine pour étudier les moyens d’action au cas ou Téhéran ignorerait cette mise en demeure, rappelle le journal.
Les Etats-Unis espèrent qu’une éventuelle opération militaire aurait un caractère multinational, mais les responsables britanniques de la Défense estiment que Washington est prêt en cas de besoin à lancer seul des frappes aériennes ou avec l’aide des Israéliens, affirme encore le Sunday Telegraph.
Selon la source cité par le
journal, l’opération serait limitée à des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes, une invasion du style de celle de l’Irak étant pour l’instant exclue. « La réunion de lundi tentera de prévoir les conséquences pour la Grande-Bretagne d’une telle attaque » notamment sur les intérêts britanniques en Irak et en Afghanistan, a ajouté cette source. « Il n’y aura pas d’invasion de l’Iran, mais les sites nucléaires seront détruits. Ce n’est pas quelque chose qui se produira de manière imminente. (Ce sera) peut être cette année, peut-être l’année prochaine », a encore déclaré la même source, qui a fait valoir que l’attaque israélienne en 1981 contre le réacteur nucléaire irakien d’Osirak avait montré qu’ »une opération limitée constituait la meilleure option militaire ». Pour sa part, la secrétaire d’Etat US,Condoleezza Rice a affirmé dans un entretien diffusé dimanche sur ITV que les Etats-Unis privilégient la voie
diplomatique pour parvenir à une solution avec Téhéran sur son dossier nucléaire. "Nous sommes engagés dans une voie diplomatique car nous croyons que la voie diplomatique peut marcher", a déclaré Mme Rice, soulignant que "toutefois, le président des Etats-Unis ne retire aucune option de la table". Mais "l’Iran n’est pas l’Irak", a estimé Mme Rice. "Je sais ce que pensent les gens. Les circonstances sont différentes. Nous n’avons pas douze ans de résolutions du Conseil de sécurité, un cas où un Etat a attaqué son voisin, essayé d’annexer son voisin, ainsi qu’il (l’Irak) l’a fait avec le Koweït".
lundi 3 avril 2006.

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